La Ligue arabe réintègre le régime syrien après plus de 11 ans d’absence

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  • La Ligue arabe réintègre la Syrie, après plus d’une décennie d’absence
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/05/07/la-ligue-arabe-reintegre-la-syrie-apres-plus-d-une-decennie-d-absence_617243

    Ce que ne dit pas l’article, c’est que la décision a été prise à l’unanimité (y compris avec l’accord du Qatar par conséquent.

    Il faut également remplacer le conditionnel par un futur dans la phrase concernant l’éventuelle présence du président syrien lors du prochain sommet. Le secrétaire général de la Ligue l’a expressément confirmé.

    Les ministres des affaires étrangères arabes ont décidé, dimanche 7 mai, au Caire, en Egypte, de réintégrer le régime syrien à la Ligue arabe après l’avoir écarté en 2011 pour la répression d’un soulèvement populaire ayant dégénéré en guerre sanglante.

    La Syrie avait été suspendue en réponse à la répression brutale du président syrien, Bachar Al-Assad, contre les opposants après les soulèvements du ’printemps arabe’ de 2011. La Chine et la Russie ont bloqué les tentatives de sanction d’Assad au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies, incitant les Etats-Unis et l’Union européenne à imposer des restrictions unilatérales contre lui, son gouvernement et ses partisans.

    « Les délégations du gouvernement de la République arabe de Syrie siégeront de nouveau à la Ligue arabe », explique le texte voté par l’ensemble des ministres, dans une réunion à huis clos, au siège de la Ligue arabe, au Caire.

    Enfin, il n’est pas exact de dire que le siège de la Syrie avait été occupé par l’opposition syrienne lors du sommet arabe à Doha en 2013. Le siège de la Syrie avait été laissé officiellement vaquant, même s’il est vrai que l’opposition (ou plus exactement une partie [soutenue par le Qatar]) avait été invitée, une seule fois donc, comme "représentante du peuple syrien".

    Isolé diplomatiquement depuis 2011, le président syrien Bachar Al-Assad est récemment sorti de son statut de persona non grata, et certains observateurs jugent qu’il pourrait même assister le 19 mai à Djedda, en Arabie saoudite, au sommet annuel des chefs d’Etat de l’organisation panarabe. Créée il y a plus de quatre-vingts ans, la Ligue arabe exerce peu de poids politique sur la scène mondiale, mais la mesure a une dimension symbolique.

    Il s’agit par ailleurs d’un retournement spectaculaire, sachant qu’en 2013, l’opposition anti-Assad avait pu occuper le siège de la Syrie lors d’un sommet de la Ligue arabe à Doha, au Qatar.

    Un modèle de neutralité journalistique !