L’immigration met les droites en fusion

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  • Bienvenue en fRance | Mediapart | 23.05.23

    https://www.mediapart.fr/journal/politique/230523/l-immigration-met-les-droites-en-fusion

    Les Républicains ont annoncé dimanche deux propositions de loi pour durcir les conditions d’immigration. Le gouvernement, qui travaille à son propre texte, poursuit sa droitisation express. À l’extrême droite, on crie au copié-collé.
    [...]
    Cette radicalisation à grande vitesse des droites ne serait pas si grave, enfin, si la gauche n’était pas aussi inaudible sur ces questions. Selon un décompte – forcément succinct – de Libération, un seul élu de gauche, l’écologiste Damien Carême, s’est rendu à Mayotte ces dernières semaines pour y dénoncer la politique du gouvernement. À Saint-Brevin, la gauche a organisé une manifestation de soutien au maire… quinze jours après sa démission (elle aura lieu mercredi 24 mai). Quinze jours pendant lesquels l’extrême droite, elle, a continué de prospérer à grande vitesse.

    • c’est surtout le paragraphe de conclusion, que j’ai mis en tête de gondole ; mais ça représente seulement un paragraphe sur la 20-aine qu’en compte l’article ; article qui explique surtout que la droite et la macronie sont assez grandes pour être l’extrême droite toutes seules ; déjà.

    • Pourquoi @biggrizzly s’obstiner à nommer "gauchistes" la gauche patronale (LFI, PS, PCF) ?

      Et pourquoi ne pas reconnaitre sa responsabilité dans la montée et l’infusion des idées nauséabondes de l’extrême droite est écrasante ?

      Car, au fond, pourquoi l’extrême-droite ose-t-elle relever la tête, occuper le devant de la scène, exprimer le fatras rétrograde qui lui tient lieu d’idées ?

      N’est-ce pas parce que les partis de gauche, qui prétendaient parler au nom de la classe ouvrière, se sont déconsidérés au gouvernement de la bourgeoisie que la société dérive vers la droite, vers le conformisme réactionnaire – et pas seulement en politique, mais même dans la vie quotidienne, dans la vie sociale ?

      De plus, tous ceux, dirigeants syndicaux, responsables du PCF ou de LFI, altermondialistes et souverainistes de diverses obédiences, qui présentent le protectionnisme comme un rempart contre le chômage, qui opposent la « démondialisation » ou le souverainisme à la mondialisation capitaliste, qui s’arc-boutent derrière des frontières et des États au nom de la « souveraineté nationale », ne contribuent-ils pas à entrainer encore plus les travailleurs dans un abyme réactionnaire ?

      Cette gauche gestionnaire ne porte-t-elle pas une responsabilité directe dans la perte de repères politiques des classes populaires, dans le grave recul de la conscience de classe ?

      N’est-ce pas elle, dans le fond, qui nourrit directement le RN ?

      Avec leurs idées nationalistes reprises à l’extrême droite, n’empêche-t-ele pas ceux qu’elle influence - militants ouvriers ou jeunes révoltés qui s’éveillent à la politique - de comprendre les mécanismes réels de la société ? Ses militants ne distillent-ils pas dans leurs têtes le poison du nationalisme, le poison de la division entre les travailleurs en leur désignant des boucs émissaires ?

    • Mélenchon n’est-il pas mittérandolâtre ? Le nationalisme d’n Ruffin est-il moins con et toxique que celui de l’extrême-droite ? Mélenchon et ses lieutenants ne sont-ils pas candidats aux gouvernements de la bourgeoisie pour en défendre les intérêts ? Ne frémissent-ils pas de contentement à l’idée de servir leur impérialisme ("les intérêts fondamentaux de la France", sic Mélenchon) ? Et, dans cette optique, ne se promènent-ils pas, à l’instar de tous les autres domestiques de la classe capitaliste, au salon du Bourget pour vanter les mérites des armes de destruction massive de la France ?

      Les mettre dans le même bain, ça n’arrange certes pas ceux qui continuent à répandre les vieilles sornettes mortifères du réformisme et du nationalisme, mais ce serait bien pourtant l’occasion de comprendre un truc important.

    • Réduire toute opposition, critique, mise en cause ou débat à une odieuse trahison est un très mauvais procédé.
      La #gauche de droite comme la gauche de gauche portent non seulement une lourde responsabilité dans la droitisation, mais elles y contribuent activement toutes deux. Le chauvinisme de RuffinAdamaTraoréconnaitpas, comme la défense des soignants antivax (il eut été plus efficace de leur garantir un revenu hors emploi pour limiter leur capacité de nuisance matière de santé) sont exemplaires de ce point de vue.
      Quant aux gauchistes (socedem Npa ou léninistes fossilisés façon LO), ils restent tributaires de l’idéologie du travail. Ils participent ou impulsent des luttes tout en contribuant, contradictoirement, quelques soient les déclarations d’intention, à fermer l’horizon. Ce qui laisse le champ libre au développement de la concurrence de chacun contre tous. Dans ces eaux glacées, ça attrape de drôle de bouées (solidarité nationale). Évoquer les responsabilités de ces trois gauches, c’est la moindre des choses.

    • « Le Pen c’est la faute à Mélenchon, tout comme Pinochet a été la faute d’Allende. Et entre JLM et Le Pen il ne saurait pas choisir - on imagine qu’entre Allende et Pinochet, aujourd’hui, il hésiterait bcp.

      Le bloc bourgeois n’a rien de surprenant »

      https://video.twimg.com/amplify_video/1661127676109651968/vid/1280x720/wxtbx-suB1rSnIKy.mp4?tag=16


      Pour #Jean-François-Kahn, « la gauche, et en particulier les Insoumis, font le jeu de l’extrême droite »

      https://twitter.com/StefPalomba/status/1661133576115478536?cxt=HHwWkICzjfeLxI0uAAAA

    • Seuls les idéalistes, @colporteur, s’imaginent « l’idéologie du travail » comme historiquement déterminante au point de configurer les rapports sociaux eux-mêmes et, avec eux, la place que le « travail » y prend. Ceci dit, si vouloir la liquidation du travail exploité et des divisions de classes, c’est être tributaire de « l’idéologie du travail », je veux bien l’être.

      En outre, je ne crois pas que ce soit fermer l’horizon que de militer au quotidien, contre vents et marées, pour armer politiquement et moralement les travailleurs. De leurs luttes, de leur conscience, de leur détermination, tout ne dépend-il pas ?

    • Si ces question sont absentes dans ton orga, aucun explicateur extérieur n’y pourra rien.
      La question ne se résume pas à « la place » du travail mais à sa « nature », qui est de part en part historique (et ici, l’accélération qui caractérise la révolution capitaliste est patente). Le « chômage »’ d’aujourd’hui n’est pas celui du XIXeme, par exemple. Or être marxiste, c’est malheureusement le plus souvent un bon moyen de ne pas s’attaquer à l’analyse concrète des situations concrètes (cf. le vieux barbu) depuis laquelle il est possible de produire une théorie peu près adéquate, ce qui oblitère pas mal la portée de la pratique.
      Le NPA est un peu moins marxiste en ce sens, par exemple de ne pas refuser absolument et toujours, par exemple, de prendre en compte ce qu’est le travail des femmes, y compris et en particulier par delà l’emploi.

      (Le primat de « la conscience », ce ne serait pas un reste de la part idéaliste du socialisme et du léninisme ? https://seenthis.net/messages/276216)

    • Si ces question sont absentes dans ton orga, aucun explicateur extérieur n’y pourra rien.

      Si personne ne t’a expliqué, personne ne pourra t’expliquer.
      Bon, ok.

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      La question ne se résume pas à « la place » du travail mais à sa « nature », qui est de part en part historique (et ici, l’accélération qui caractérise la révolution capitaliste est patente).

      Je suis marxiste, on est donc d’accord.

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      Le « chômage » d’aujourd’hui n’est pas celui du XIXeme, par exemple.

      Le XIXe siècle n’est pas le XXIe siècle, c’est certain, mais les fondements du capitalisme ont-ils changé au point de modifier la nature du chômage dans la société capitaliste ?
      Nous ne le pensons pas, en effet : le chômage, armée de réserve permanente du capital (septembre-octobre 2020)
      https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2020/09/13/le-chomage-armee-de-reserve-permanente-du-capital_151446.htm

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      Être marxiste, c’est malheureusement le plus souvent un bon moyen de ne pas s’attaquer à l’analyse concrète des situations concrètes

      Je pense, au contraire, que le marxisme est l’unique moyen (scientifique) de mener à bien « l’analyse concrète d’une situation concrète ». Mais, quant à toi, quelle est ta méthode ?

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      Le NPA est un peu moins marxiste en ce sens, par exemple de ne pas refuser absolument et toujours, par exemple, de prendre en compte ce qu’est le travail des femmes, y compris et en particulier par delà l’emploi.

      La production théorique du NPA est, en effet, « un peu moins marxiste ». Cette régression permanente n’est pas pour me plaire.

      Une base à maintenir (à mes yeux) :

      L’oppression des femmes, hier et aujourd’hui : pour en finir demain ! Une perspective marxiste.
      http://gesd.free.fr/darmanfem.pdf

      Les combats pour l’émancipation des femmes et le mouvement ouvrier
      https://www.lutte-ouvriere.org/publications/brochures/les-combats-pour-lemancipation-des-femmes-et-le-mouvement-ouvrier-65

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      Le primat de « la conscience », ce ne serait pas un reste de la part idéaliste du socialisme et du léninisme ?

      Voir dans mon évocation de la « conscience de classe » – cette conscience de ses intérêts de classe et la capacité de les défendre collectivement, cette conscience collective fruit de la démarche politique volontariste du mouvement ouvrier – une façon d’établir un « primat de ‘la conscience’ », c’est juste un contresens (que même Thompson ne fait pas).

      En outre, voir de l’idéalisme dans le socialisme matérialiste (marxiste), c’est n’avoir jamais lu Marx (ou seulement des interprétations fantaisistes) ni Lénine.

      Matérialisme et empiriocriticisme. Notes critiques sur une philosophie réactionnaire
      https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1908/09/index.htm