Les incidences économiques de l’action pour le climat

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  • Les incidences économiques de l’action pour le #climat | Rapport de Jean-Pisani-Ferry à la première ministre
    https://www.strategie.gouv.fr/publications/incidences-economiques-de-laction-climat

    10. La #transition est spontanément inégalitaire. Même pour les classes moyennes, rénovation du logement et changement du vecteur de chauffage d’une part, acquisition d’un véhicule électrique en lieu et place d’un véhicule thermique d’autre part appellent un investissement de l’ordre d’une année de revenu. Même si l’investissement est rentable, il n’est pas nécessairement finançable sans soutien public. Le coût économique de la transition ne sera politiquement et socialement accepté que s’il est équitablement réparti.

    11. Pour soutenir les ménages et les entreprises, les finances publiques vont être appelées à contribuer substantiellement à l’effort. Compte tenu des dépenses nouvelles comme de la baisse temporaire des recettes liée au ralentissement de la croissance, le risque sur la dette publique est de l’ordre de 10 points de PIB en 2030, 15 points en 2035, 25 points en 2040, en supposant que la baisse des recettes assises sur l’énergie est compensée.

    12. Il ne sert à rien de retarder les efforts au nom de la maîtrise de la dette publique. Sauf à parier sur la technologie, ce ne pourrait qu’accroître le coût pour les finances publiques et l’effort nécessaire les années suivantes pour atteindre nos objectifs climatiques. L’endettement public n’est pas le premier instrument de financement de la transition. Contraindre à l’excès la possibilité d’y avoir recours risque cependant de compliquer encore la tâche des décideurs publics.

    13. Pour financer la transition, au-delà du redéploiement nécessaire des dépenses, notamment des dépenses budgétaires ou fiscales brunes, et en complément de l’endettement, un accroissement des prélèvements obligatoires sera probablement nécessaire. Celui-ci pourrait notamment prendre la forme d’un prélèvement exceptionnel, explicitement temporaire et calibré ex ante en fonction du coût anticipé de la transition pour les finances publiques, qui pourrait être assis sur le patrimoine financier des ménages les plus aisés.

    Le gouvernement écarte l’idée d’un impôt sur les plus riches pour financer la transition écologique
    https://www.ouest-france.fr/environnement/ecologie/transition-ecologique/le-gouvernement-ecarte-lidee-dun-impot-sur-les-plus-riches-pour-finance

    Aussitôt proposé, aussitôt écarté. Alors que l’institution rattachée au Premier ministre France Stratégie publiait lundi 22 mai 2023 un rapport présentant deux pistes pour soutenir le financement de la transition écologique – l’endettement et l’accroissement des impôts –, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, les a rejetées dès le lendemain.