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  • Territoires palestiniens : violente attaque de colons israéliens contre le village de Burqa

    Le village palestinien de Burqa près de Naplouse, a subi une attaque brutale de colons juifs. Ils ont incendié ferme et maisons. Plusieurs Palestiniens ont été blessés. Fin février dernier, un autre village palestinien, Huwara, avait subi le même sort. Une nouvelle fois, les organisations de défense des droits de l’homme israéliennes, dénoncent un « pogrom ».

    Publié le : 25/05/2023 | Avec notre correspondant à Jérusalem, Sami Boukhelifa
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20230525-territoires-palestiniens-violente-attaque-de-colons-isra%C3%A9liens-con

    Le terme de « pogrom » désigne à l’origine, les attaques commises contre des juifs en Europe, à partir du 19ème siècle. Là, ce sont des colons juifs, qui mènent ces expéditions punitives. Une violence gratuite. Burqa est un village palestinien incendié, dévasté. Les oliviers ont été léchés par les flammes. La fumée noire et le crépitement du feu au cœur de la nuit ont lentement dévoré la terre et les cultures.

    Qui sont ces colons ? D’où viennent-ils ? De Homesh, un avant-poste. Toutes les colonies sont illégales aux yeux du droit international. Mais les avant-postes sont également interdits par la loi israélienne. En 2005, Homesh est démantelé, et ses colons évacués par l’armée.
    Une extrême droite complaisante

    Mais avec l’arrivée récente de l’extrême droite au pouvoir en Israël, les colons font leur grand retour dans cette région de Cisjordanie occupée. Leurs élus au Parlement font le nécessaire. Un décret abrogé, une ordonnance signée, et les voilà de nouveau maîtres de cette terre confisquée à un Palestinien.

    Ils sont une trentaine, armés et protégés par trois fois plus de soldats. Pourquoi s’en prennent-ils aux Palestiniens ? Parce qu’ils le souhaitent, parce qu’ils le peuvent. « C’est le pays de la suprématie juive qui piétine la démocratie. Le pays où la violence contre les Palestiniens est légale, et même souhaitable », dénonce « La Paix maintenant », une organisation israélienne anti-occupation. Les colons ont lancé leur attaque à la suite d’une visite dans la région d’une délégation de l’Union européenne, venue soutenir les Palestiniens.

    • L’emploi du mot pogrom (cité ici par la presse avec des guillemets, je ne sais pas ce qu’il en est dans le texte de ce qui subsiste de La paix maintenant) vise à attirer l’attention d’Israéliens endurcis dans le nationalisme et le racisme.
      Je ne crois pas que les juifs israéliens qui l’emploie ignorent ce que RFi ne dit pas : les pogroms européens ne se bornaient ni à des destructions ni à des attaques, c’étaient bel et bien des massacres de juifs. Chez eux, pour l’instant, le massacre de palestiniens est délégué à l’État, aux colons sous l’uniforme (il l’avait été il y a 40 ans aux phalangistes libanais). Pour l’instant, que je sache, il n’est pas pratiqué par les colons, bien que cela en prenne le chemin.

    • Après, même l’armée israélienne qualifie désormais de pogrom les attaques de colons contre les villages palestiniens. En mars après l’attaque contre Huwara :
      https://fr.timesofisrael.com/les-violences-a-huwara-ont-ete-un-pogrom-deplore-un-eminent-genera

      « Ce qui est arrivé à Huwara est un pogrom mené par des délinquants qui ont violé la loi », a dit Fuchs dans un entretien diffusé sur la Douzième chaîne. « Nous n’étions pas prêts pour un pogrom de cette ampleur – des dizaines de personnes qui avaient des substances inflammables et les moyens de les exploiter, qui se sont rendues à 20 endroits différents, voire plus ; qui ont affronté des soldats et des commandants de la police au carrefour et qui ont mis le feu, au hasard, aux voitures et aux habitations. »

    • Il est tout à fait possible que je me trompe lorsque je crois (trop fidèle à ce qui me tient lieu de sources) que le terme pogrom signifie davantage que destructions/ attaque puisque je trouve mention de pogroms sans massacre en Russie. Idem, le fait que les pogroms aient été ourdis et contrôlés par le tsarisme est contesté par des historiens russes (on trouve même en lieu et place de pogrom un équivalent de « soulèvement » pour désigner la violence d’une majorité contre une minorité). Deux éléments que je pensais caractéristiques du pogrom ne le sont peut-être pas.