En Finlande, les prix de l’électricité sont désormais négatifs

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  • Voilà qui expliquerait pourquoi EDF n’est pas pressé de finir l’EPR national...

    https://korii.slate.fr/biz/finlande-electricite-tarifs-prix-negatifs-energie-eolienne-hydraulique-p

    En Finlande, les prix de l’électricité sont désormais négatifs
    Une aubaine pour la population, mais pas pour les fournisseurs.

    elle a produit un tel excédent d’énergie propre que les prix ont fini par passer en dessous de zéro.

    L’utilisation d’un nouveau réacteur nucléaire EPR depuis la fin de l’année 2022 aura largement contribué à inverser la donne. Olkiluoto 3, le premier réacteur flambant neuf à être inauguré en Europe depuis plus de quinze ans, a permis de faire baisser le prix du mégawattheure de 75% entre décembre et avril, expliquait The National le 14 mai.

    • Il y aurait un vrai prix de marché pour l’électricité en Finlande ? Un prix négatif ?

      tout en précisant bien que dans les faits, la population finlandaise ne sera pas payée pour sa consommation d’électricité. En revanche, en cas de tarif négatif, la facture est limitée à sa plus simple expression : il n’y a qu’à payer la forfait correspondant à la distribution de cette énergie, et les frais s’arrêtent là.

      ahhhh, nous voilà rassurés !

      Bon sinon, dis donc, un prix de marché - environ - et on aurait pas ça chez nous, crédiou ? Il nous en faut un ! Et pourquoi nos opérateurs alternatifs ils leur achètent pas de l’électricité à prix négatif sur le super marché Européen ?

      Lorsque production et profit ne sont plus synonymes, c’est tout un marché qui panique. Or, au printemps, il est extrêmement difficile de réduire la quantité d’électricité produite grâce à l’énergie hydraulique. Diminuer la production n’est donc même pas une éventualité envisageable.

      Ben leur prod exédentaire, il la jettent à la poubelle et voilà, pour maintenir le profit - pardon, soutenir le prix de marché - je vois pas où est le problème. :-)

      Sinon, la bonne vieille alternative : ils remontent leur eau dans leurs barrages, et hop, stockage plutôt que gaspillage ? Me semble qu’on fait ça régulièrement avec les nôtres, de barrages et de centrales nucléaires.

    • Une production excédentaire pour 5.5M de citoyens, ça a bien du pouvoir se revendre quelque part, mais ça va pas changer la donne au niveau des centaines de millions d’européens.
      Pour ce qui est d’en utiliser une partie pour faire remonter la flotte derrière les turbines, je pense qu’ils sont équipés. mais pour ça il faut que le niveau du barrage soit pas à son maximum. Et chez eux il reste probablement encore assez de glaciers pour atteindre ce maximum à la saison des fontes.

    • Quant au tarif du KW/h, il est en réalité indexé sur le cours des hydrocarbures :
      https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2022/10/06/pourquoi-le-prix-de-l-electricite-depend-de-celui-du-gaz-et-autres-questions

      Pourquoi les tarifs de l’électricité sont-ils si volatils ?
      Depuis les années 1990, l’Union européenne (UE) a progressivement ouvert les marchés nationaux de l’électricité à la concurrence pour harmoniser et libéraliser le marché européen, et mieux l’interconnecter. Le réseau de transport européen d’électricité assure aujourd’hui la sécurité d’approvisionnement et les échanges entre trente-cinq pays.
      Ce marché s’appuie sur une place boursière européenne, EPEX Spot SE, sur laquelle s’échangent les mégawattheures (MWh), avec des cours qui varient selon les pays en fonction de l’offre et de la demande. Elle constitue une place spéculative qui réunit producteurs, fournisseurs et négociants, qui achètent et vendent de l’électricité (nucléaire, renouvelable ou fossile), pour des livraisons immédiates ou différées.
      Or, dans ce marché de gros, le prix est fixé non pas en fonction du coût moyen de production d’électricité en Europe, mais à partir du coût de production « marginal » du dernier MWh injecté sur le réseau. En cas de faible demande, les installations nucléaires ou renouvelables suffisent, mais lorsque la demande est forte, les centrales thermiques sont mises à contribution, et le coût de l’électricité est alors basé sur le cours du gaz (ou du charbon). A cela s’ajoute une taxe sur les émissions de CO2, dans le cadre du marché carbone européen.

      L’Union européenne peut-elle agir sur les prix ?
      Oui, les ministres européens de l’énergie se sont accordés le 30 septembre sur des mesures d’urgence destinées à limiter l’explosion des factures d’électricité.
      Les responsables ont validé des propositions présentées à la mi-septembre par la Commission européenne, visant à imposer une réduction de la demande d’électricité « d’au moins 5 % » aux heures de pointe.
      Ils ont aussi acté le plafonnement des revenus des producteurs d’électricité à partir du nucléaire et des renouvelables (éolien, solaire, hydroélectrique), qui engrangent des bénéfices exceptionnels en vendant leur production à un prix très supérieur à leurs coûts de production. Ce plafond est fixé à 180 euros par mégawattheure et la différence entre ce niveau et le prix de gros du marché doit être récupérée par les Etats pour être redistribuée aux ménages et aux entreprises. Une « contribution temporaire de solidarité » s’applique, en outre, aux producteurs et distributeurs de gaz, charbon et pétrole.
      Mais une majorité d’Etats membres (quinze, dont la France, la Belgique, l’Italie et l’Espagne) estiment qu’il faut encore s’attaquer au « problème le plus grave », en plafonnant les prix de gros du gaz sur le marché européen. L’Allemagne, qui était le pays le plus dépendant du gaz russe, a aussi jusqu’à présent rejeté l’idée.

      Les Français payent-ils l’électricité au prix européen ?
      Pas totalement, malgré une augmentation très nette. « Une partie seulement des kilowattheures est achetée au “prix fort” sur le marché de gros », explique à l’Agence France-Presse (AFP) Patrice Geoffron, professeur d’économie à l’université Paris Dauphine-PSL et directeur du Centre de géopolitique de l’énergie et des matières premières. Le reste « correspond à la production nucléaire, dont le coût est bien inférieur au niveau des prix de gros ». Les prix seraient toutefois bien plus contenus si le parc nucléaire était en mesure de tourner à plein régime.