• L’Europe est-elle en train de tuer le fret ferroviaire français ? | Alternatives Economiques
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    Où tu t’aperçois que la « politique » du transport de l’UE n’en a rien à carrer de la « transition écologique ». Ce qui chagrine les « eurocrates » c’est la « distortion à la concurrence ». Quant à faire valoir un soit-disant fonctionnement démocratique ce cette guilde capital-friendly,

    Plus globalement, se pose la question de l’intérêt d’une politique de concurrence pour les entreprises de réseau qui opèrent sur ce que les économistes appellent les « monopoles naturels », c’est-à-dire des marchés où la concurrence est potentiellement moins efficace que l’exploitation par un seul opérateur. C’est le cas du ferroviaire, où il est complexe et coûteux de partager le réseau. Sur ce point, Frédéric Marty juge qu’il est un peu facile de renvoyer la faute sur Bruxelles : « Le ferroviaire est ouvert à la concurrence [sur le fret comme sur le trafic de voyageurs, NDLR] parce qu’on l’a décidé. L’UE, c’est nous : le Conseil, ce sont les gouvernements, le Parlement est élu par les citoyens », rappelle-t-il.

    c’est du gros foutage de gueule. Seul comptent le rapport de force et les tractations hors du champ « démocratique » :

    L’élue [Karima Delli] estime que le gouvernement aurait dû faire autrement et obtenir un régime dérogatoire aux règles de concurrence en vigueur au nom du rattrapage de son retard en termes de fret ferroviaire :
    « La France doit retrouver du pouvoir de négocier à Bruxelles. Les Allemands arrivent très bien à décrocher des exceptions sur les sujets qu’ils défendent », s’exclame-t-elle.

    Et puis tu as aussi le lobbying du transport routier qui leur met bien la pression car on a toujours la crainte d’une résurgence inopinée d’un mouvement corporatiste type « Bonnets Rouges ».

    De son côté, Pascal Simon rappelle que si l’Etat français n’est pas censé favoriser un opérateur au profit d’autres en raison de la politique de la concurrence européenne, il dispose d’une batterie d’autres options pour soutenir le ferroviaire face à la route, plus polluante.
    « On a des possibilités en termes de fiscalité ou d’interdiction de transit des poids lourds, par exemple. Mais le souvenir du mouvement des bonnets rouges contre l’écotaxe est trop prégnant », rappelle le docteur en droit public.

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