Les juifs préférés des antisémites.
▻https://akadem.org/les-juifs-preferes-des-antisemites
#antisémitisme
Les gentils et les méchants
Les juifs préférés des antisémites.
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#antisémitisme
Les gentils et les méchants
#juifs_antisionistes #Nétourei_Karta #intégristes (si il ya des « gentils », non religieux, ce doit être) #Tsedek #Ujfp #décoloniaux
Super intelligent de rapprocher artificiellement les religieux extrémistes de Netourei Karta (qui ont eu des liens avec Dieudo Soral etc), avec les militants décoloniaux…
Et dedans affirmer qu’Israel, est un « attribut juif », donc lier indéfectiblement un État récent à la culture juive…
Et en plus publier ça, non pas juste après les massacres du Hamas, mais bien le 15 décembre, alors que ça fait deux mois entiers qu’on voit tous un génocide perpétré par l’État d’Israel, se construire et s’appliquer consciencieusement, milliers de morts après milliers de morts.
C’est donc vraiment en tout conscience, en tant que guerre de l’opinion, pour influencer la manière de voir anti colonialiste (qui avait bien raison depuis des décennies de dire que la mentalité coloniale aboutie à des horreurs).
Antisionisme, une histoire juive
▻https://seenthis.net/messages/1032445
Dire qu’Israël est « un attribut juif » me parait abusif et me choque moi aussi. Sauf que des juifs se sont constitué en courant politique nationaliste au XIXe, puis ont réalisé, dans les circonstances que l’on sait, leur objectif.
Peut-on sans dissoudre les nations refuser le nationalisme juif ? Si le droit à l’autodétermination nationale est un droit fondamental qu’est-ce qui justifierait que ces (les) juifs en soit exclus ?
Le point commun entre ces intégristes et ces décoloniaux juifs est bien de considérer comme illégitime cette aspiration ou cette réalité nationale.
D’autres juifs peuvent bien penser que le sionisme comporte d’emblée un versant antisémite (construire un nouveau juif qui rompe avec l’ancien juif, faible, victime, obscurantiste, méprisable) sans que ce jugement les conduise à s’organiser politiquement sur cette seule base.
On se retrouve avec diverses manières de défendre le « vrai juif » (par exemple celle de Nétourei Karta, qui a fourni des billes à Dieudonné sur ce point).
Un sac de noeuds.
Sur le caractère plus que glissant de l’antisionisme
▻https://seenthis.net/messages/1032538
« Replacer les disparus parmi les vivants » - Les mots sont importants (lmsi.net)
Un bel entretien avec l’amie Irène Bonnaud
▻https://lmsi.net/Replacer-les-disparus-parmi-les-vivants
Du 9 au 30 septembre, le Théâtre du soleil accueille, pour le spectacle C’était un samedi, le KET, un très important lieu de création artistique et de résistance politique fondé et animé par Dimitris Alexakis et Fotini Banou à Athènes. C’est au KET qu’a été monté ce spectacle consacré à l’histoire et à la déportation de la communauté romaniote de Ioannina, l’une des plus anciennes communautés juives d’Europe : « Conçue et mise en scène par la traductrice et metteure en scène Irène Bonnaud, la partition interprétée par l’artiste grecque exhume avec délicatesse la tragédie d’hier pour replacer les disparus parmi les vivants », écrit Anaïs Heluin. « Et tout cela au travers d’un simple monologue », écrit quant à lui George Sarigiannis : « la sensationnelle Fotini Banou, parmi onze petites sculptures expressives de Clio Makris, suscite des frissons d’émotion », tout au long d’un spectacle « ponctué de chants qu’elle interprète d’une voix cristalline, a cappella — romaniotes, séfarades, chants de l’Épire, rébétiko — et qui décuplent l’émotion ». « Ce "petit" spectacle », conclut George Sarigiannis, est un événement. Il faut absolument le voir ! J’espère qu’il sera repris et qu’il voyagera. » En guise d’introduction à ce spectacle que nous avions vu lors d’une précédente tournée l’an dernier, et que nous recommandons vivement nous aussi, nous reproduisons un entretien donné par la metteuse en scène Irène Bonnaud.
C’était un samedi, entretien
Les archéologues peuvent attester d’une présence juive en Grèce dès le troisième siècle avant l’ère chrétienne. On a trouvé des restes de synagogue sur l’île de Delos. Il y avait sûrement des communautés importantes dès l’époque hellénistique. Mais la légende locale à #Ioannina veut que ce soit Titus qui ait embarqué des Juifs de Palestine pour les vendre comme esclaves : le bateau aurait fait naufrage sur les côtes d’Epire et ces captifs juifs auraient fondé la ville. La plupart des historiens pensent qu’en vérité, ce sont des communautés installés plus au Sud de l’Epire, à Nikopolis par exemple, vers Preveza, ou Arta, qui se sont réfugiées à Ioannina pendant les guerres qui agitaient le Haut-Empire byzantin.
C’est pour ça que la communauté de Ioannina est appelée « #romaniote », romaine : ça veut dire qu’elle était sujette de l’Empire romain d’Orient, qu’elle était byzantine, de langue grecque.
Peut-être parce que Ioannina est une ville difficile d’accès, entourée par les hautes montagnes de l’Epire, peut-être par conservatisme provincial, son particularisme est resté fort alors que la plupart des communautés juives en Grèce avaient depuis longtemps adopté les rites séfarades. Avec l’arrivée dans les Balkans des Juifs chassés d’Espagne, puis du Portugal à partir du quinzième siècle, les petites communautés juives de Grèce se sont mises à parler judéo-espagnol, mais à quelques endroits, les rites romaniotes, et une #langue_judéo- grecque, du grec écrit en caractères hébreux, se sont maintenus : à Ioannina, à Chania en Crète, en Eubée, dans d’autres villes d’Epire comme Arta ou Preveza.
[...] Les historiens estiment que 85% de la communauté juive grecque a été déportée et tuée. Bien sûr, c’est un petit pays, mais on parle d’une proportion de disparus aussi terrible qu’en Pologne ou en Lituanie.
si vous êtes ou passez dans le coin de Paris, c’est « à ne pas manquer »
Entourée de figurines en terre cuite réalisées par l’artiste d’origine grecque Clio Makris, Fotini Banou commence par chanter. Elle chantera souvent dans C’était un samedi, des morceaux de la communauté romaniote aux sonorités byzantines et d’autres en judéo-espagnol. À la manière d’une conteuse, elle porte aussi dans la première partie de la pièce une nouvelle de Dimitris Hadzis (1913-1981), un « communiste mélancolique » qu’Irène Bonnaud considère comme le plus grand écrivain grec. Le texte, qui décrit l’amitié de deux hommes de Ioannina, où vivaient les Romaniotes, prend vie au contact des sculptures. Il laisse bientôt place à des témoignages recueillis par Irène Bonnaud, parmi des rescapés rencontrés en Grèce, aux États-Unis et en Israël. En ramenant parmi nous une tragédie passée, C’était un samedi fait puissamment écho à la situation de la Grèce d’aujourd’hui.
#Dimitris_Hadzis #Marcel_Nadjary, #romaniotes #Auschwitz-Birkenau
C’était un samedi - Ressusciter la mémoire romaniote, un entretien filmé avec Irène Bonnaud
"il ont quand même réussi à détruire un crématoire à Birkenau"
▻https://akadem.org/magazine/magazine-culturel-2022-2023/ressusciter-la-memoire-romaniote/46863.php
#audio
edit 30.9/2023 « Depuis Yom Kipour, le site Akadem fait face à une attaque massive.
Cette agression d’une violence sans précédent a été lancée durant ce jour solennel ; une parfaite maîtrise du calendrier juif qui ne laisse aucun doute sur les motivations de ses auteurs.
Toutes nos équipes sont actuellement mobilisées afin de rétablir au plus vite notre plateforme et l’ensemble de ses contenus.
Akadem ne se laisse pas intimider : cette attaque immonde renforce notre détermination à mener à bien notre mission éditoriale. »
l’entretien avec Irène Bonaud
▻https://www.youtube.com/watch?v=XQMsO1Inw2Q
« C’était un samedi », plongée dans le massacre des juifs grecs durant la Shoah
▻https://www.lemonde.fr/culture/article/2023/09/12/c-etait-un-samedi-plongee-dans-le-massacre-des-juifs-grecs-durant-la-shoah_6
Irène Bonnaud met en scène, au Théâtre du Soleil, à Paris, l’occupation de la Grèce par les nazis, la déportation de la communauté juive et ses actions de résistance.Par Joëlle Gayot
On ne perd jamais son temps au théâtre lorsqu’on y apprend des faits qu’on ne connaissait pas ou mal. C’était un samedi, que met en scène Irène Bonnaud au Théâtre du Soleil, à Paris, ravive un pan majeur de l’histoire du XXe siècle : l’extermination des juifs grecs par les nazis. Quatre-vingt-cinq pour cent de la communauté ont péri dans les camps. Ce sont pourtant ces déportés du Sonderkommando (unité de prisonniers forcés à participer au processus d’extermination) d’Auschwitz-Birkenau (Pologne) qui, le 7 octobre 1944, se révoltaient et détruisaient un four crématoire avec des outils de fortune.
Ce que Primo Levi (1919-1987), détenu au même moment à Auschwitz III, commentait en ces termes : « Quelques centaines d’hommes, esclaves sans défense et sans force comme nous, ont trouvé en eux-mêmes l’énergie nécessaire pour agir. » Et c’est à l’un d’entre eux, Alberto Errera (1913-1944), que l’on doit l’existence de quatre photographies prises clandestinement à l’intérieur du camp. Ces gestes de résistance et de courage viennent conclure la représentation, comme le rappel d’une révolte possible même lorsqu’elle est suicidaire. Comme s’il s’agissait, pour Irène Bonnaud, de tordre le cou au tragique.
Son spectacle est conçu en deux temps. D’abord un prologue avec le récit de l’écrivain grec Dimitris Hatzis (1913-1981), qui raconte la vie d’avant la Shoah, à Ioannina, dans la région de l’Epire (Grèce). Un quotidien bien ordonné, où juifs et chrétiens cohabitent mais où, déjà, l’inquiétude gagne. La nouvelle s’achève par la rupture entre Joseph Eliyia, un jeune poète communiste [qui organise, à Ionannina ! un hommage à Rosa Luxembourg !], et Sabethaï Kabilis, son « mentor ». Ce responsable autoproclamé du quartier juif chasse son élève plutôt que de le voir propager des mots qui menaceraient l’équilibre des siens.
Témoignages conservés
Disposées sur la scène, les marionnettes, conçues par l’artiste Clio Makris, ne bougent pas. Mais le sol, sous elles, s’affole littéralement. On distingue les images en noir et blanc d’une guerre qui se prépare : vision de soldats allemands défilant au pas cadencé, visage d’Adolf Hitler (1889-1945) haranguant les foules. Fotini Banou, l’actrice grecque qui porte le spectacle (surtitré), fait alors silence. Une autre séquence de jeu l’attend. Elle est écrite par Irène Bonnaud, partie en chasse des témoignages conservés des derniers survivants de la Shoah.
Alors commence une sarabande infernale où les événements s’enchaînent avec une précision d’horloger : l’arrivée de l’armée allemande dans la ville d’Ioannina ; l’occupation de Thessalonique (Grèce) ; le début des humiliations (qui avaient souvent lieu le jour du shabbat, d’où le titre C’était un samedi) ; la résistance des jeunes, celle des communistes, l’aveuglement des notables, qui tentent de négocier avec les nazis, les réquisitions des maisons, la déportation et l’extermination.
Ponctuée de chansons interprétées par Fotini Banou, la représentation se lance à pleine vitesse dans l’énoncé du pire. Elle le fait brutalement, en s’arc-boutant sur des dates, des chiffres et des noms. Il ne s’en dégage aucune émotion. Juste l’urgence de faire entendre les faits, pour que le drame ne tombe pas dans l’oubli. C’est cette nécessité et sa mise en œuvre rageuse que l’on retient avant tout de ce spectacle mémoriel où le théâtre pèche souvent par maladresse, quand le propos a, pour sa part, le tranchant d’une lame affûtée.