’Operational emergency,’ not ’migration crisis’* ❝Thousands of migrants have arrived…

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  • #Alpes-Maritimes : à #Menton, près de 3 000 migrants interpellés en deux semaines

    Ce total porte à 32 000 le nombre d’#interpellations depuis le début de l’année le long de la #frontière dans le département, un chiffre en hausse de 20 % par rapport à l’an dernier sur la même période, a précisé vendredi la directrice départementale de la police aux frontières.

    Les renforts des forces de l’ordre ont permis d’interpeller près de 3 000 migrants depuis le 8 septembre à Menton, dans les Alpes-Maritimes, avant l’afflux possible de migrants débarqués en masse à Lampedusa, a annoncé, vendredi 22 septembre, Emmanuelle Joubert, directrice départementale de la police aux frontières.

    Ce total porte à 32 000 le nombre d’interpellations depuis le début de 2023 le long de la frontière dans ce département, un chiffre en hausse de 20 % par rapport à 2022 sur la même période alors que les arrivées en Italie ont plus que doublé par rapport à 2022, a expliqué Mme Joubert lors d’un point de presse.

    Parmi les migrants interpellés, 24 000 ont fait l’objet d’une procédure de non-admission et ont été remis aux autorités italiennes, soit 10 % de plus qu’en 2022. Mais beaucoup ont été comptabilisés plusieurs fois après avoir multiplié les tentatives. Les autres étaient des mineurs non accompagnés, qui ne peuvent être refoulés et dont le nombre a bondi de 50 %, pour atteindre 5 000 arrivées, et des majeurs interceptés au-delà de la bande de 20 kilomètres permettant les réadmissions en Italie.

    Rétablissement des contrôles aux frontières

    Les procédures ont été mises en place en 2015 avec le rétablissement des contrôles aux frontières à la suite des attentats : tous les trains passant par Menton sont contrôlés, des policiers filtrent les postes-frontières et patrouillent dans les montagnes de l’arrière-pays. Seuls les contrôles sur l’autoroute restent beaucoup plus aléatoires.

    Depuis le 1er juin, une force frontière (border force) est déployée, avec des renforts de personnel, l’appui des militaires de l’opération « Sentinelle » et de drones à caméras thermiques. Dans un arrêt rendu jeudi, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a estimé que la France ne pouvait pas procéder à des refoulements systématiques de cette manière. « Nous avons été informés. L’Etat réalise une analyse, nous aurons les instructions plus tard », a expliqué Mme Joubert.

    En attendant, les contrôles se sont intensifiés après l’arrivée de plus de 12 000 migrants en quelques jours la semaine dernière sur les côtes italiennes, pour la plupart sur la petite île de Lampedusa. Mais « il s’écoule souvent un délai de plusieurs semaines entre leur arrivée en Italie et le passage de la frontière », a expliqué Mme Joubert. Ainsi, les personnes interpellées jeudi étaient arrivées à la fin d’août ou au début de septembre en Italie. Seuls deux avaient débarqué la semaine dernière à Lampedusa.

    Lors d’un déplacement à Menton, le 12 septembre, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, avait annoncé des renforts dans la lutte contre l’immigration irrégulière à la frontière italienne, où la France constate « une augmentation de 100 % des flux », avait-il dit.

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/09/22/alpes-maritimes-a-menton-pres-de-3-000-migrants-interpelles-en-deux-semaines

    #chiffres #statistiques #2023 #frontières #asile #migrations #réfugiés #frontière_sud-alpine #militarisation_des_frontières #non-admission #procédure_de_non-admission #réadmissions #push-backs #refoulements #contrôles_systématiques #Vintimille #contrôles_frontaliers #border_force #force_frontière #opération_Sentinelle #Sentinelle #anticipation (par rapport aux arrivées probables en lien avec le nombre important de personnes débarquées à Lampedusa...)

    Lien avec #Lampedusa...
    https://seenthis.net/messages/1017235

    • Militari, elicotteri, droni e cani contro i migranti: la Francia blinda il confine con l’Italia

      Parigi proroga ancora ancora una volta il ripristino dei controlli alle frontiere aboliti da Schengen. «Non accoglieremo migranti da Lampedusa»

      Il ministro dell’Interno Gérald Darmanin aveva chiarito già lunedì scorso, prima dell’incontro con il suo omologo italiano Matteo Piantedosi, che “la Francia non accoglierà migranti da Lampedusa”. 120 uomini a supporto della Géndarmerie, militari, droni, elicotteri e cani a controllare il confine. Parigi proroga ancora ancora una volta il ripristino dei controlli alle frontiere aboliti dal trattato di Schengen salvo casi particolari. È la tensione che sale per la pressione migratoria che nelle ultime settimane preme dall’Italia e allarma l’Europa. A Lampedusa intanto continuano gli arrivi. 13 in un’ora, 402 le persone sbarcate, oltre 1.800 gli ospiti dell’hotspot di Contrada Imbriacola. Attenzione alta anche sul lato est, a Trieste, sulla rotta balcanica.

      Il totale di migranti sbarcati in Italia nel 2023 ieri è salito a 131mila. A Ventimiglia ieri c’erano circa 400 migranti. Blindato il valico di Ponte San Ludovico per impedire il passaggio da Ventimiglia. I controlli sono molto fitti tra Garavano e Mentone. Parigi smentisce l’impegno sul campo contro i clandestini anche del “Vigipirate”, il reparto speciale collegato al piano di sicurezza anti-terrorismo strutturato nel 1978 dal Presidente Giscard d’Estaing. Proprio vicino alla frontiera si sta lavorando a una nuova struttura di identificazione che servirà a trattenere nelle ore serali i migranti irregolari individuati dalla parte francese del confine e che verranno riportati in Italia la mattina dopo.

      La pressione migratoria è percepita come una “minaccia” a Parigi. I migranti si inerpicano di notte su sentieri anche pericolosi, a strapiombo, per attraversare il confine. “Sono dispiegati 120 militari della Border Force che assicurano, notte e giorno, azioni di sorveglianza della frontiera – spiega la prefettura del dipartimento francese delle Alpes-Maritimes – con missione di dissuasione, raccolta di informazioni sul terreno e individuazione di stranieri in situazione irregolare nella striscia di confine”. Gli agenti del Vigipirate sono chiamati “chasseurs des Alpes”, i cacciatori delle Alpi.

      I migranti intanto “hanno ben compreso che sono aumentati i controlli – ha dichiarato all’Ansa Jacopo Colomba di We World – ma loro hanno vissuto frontiere molto più traumatiche di questa. Hanno capito che c’è più polizia ma non vivono questa cosa come un trauma eccessivo. Dalle prime testimonianze che ci hanno fornito comprendono che ci vorrà più di un tentativo per passare e il turn over sarà più lento ma alla fine passeranno“. Qualora dovesse aumentare il flusso di persone aumenterebbero anche i prezzi dei passeurs.

      https://www.unita.it/2023/09/20/militari-elicotteri-droni-e-cani-contro-i-migranti-la-francia-blinda-il-confin

  • Emmanuel Macron et le pape François, deux visions divergentes de l’immigration
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/09/22/emmanuel-macron-et-le-pape-francois-deux-visions-divergentes-de-l-immigratio

    Emmanuel Macron et le pape François, deux visions divergentes de l’immigration
    Le chef de l’Etat et le souverain pontife, qui se rencontrent samedi en marge de la visite épiscopale à Marseille, défendent respectivement une politique de fermeté et de contrôle des flux migratoires et un accueil le plus large possible.
    Par Julia Pascual
    « La France n’accueillera pas de migrants qui viennent de Lampedusa. (…) Ce n’est pas en accueillant plus de personnes que l’on va tarir un flux qui évidemment touche nos capacités d’intégration. » Mercredi 20 septembre, sur TF1, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a adressé un message de « fermeté », alors que l’île italienne de Lampedusa a été confrontée à plusieurs milliers d’arrivées de migrants en quelques jours. Un message, bien que tempéré d’un appel à protéger les réfugiés, qui cogne avec celui porté par le pape François, attendu à Marseille, vendredi 22 et samedi 23 septembre, à l’occasion des Rencontres méditerranéennes et qui doit consacrer une prière aux migrants disparus en mer.
    Le souverain pontife a fait de Lampedusa un symbole de son message d’ouverture, dès son premier déplacement, en 2013, pour dénoncer la « mondialisation de l’indifférence ». Samedi, il doit rencontrer le président de la République, Emmanuel Macron, à Marseille. Evoqueront-ils le sujet ? Sera-ce, alors, l’occasion de trouver un terrain d’entente ou de mesurer ce qui les sépare ?« Pour le pape, l’accueil doit être très large et il est évident qu’il n’y a pas cette volonté de la part du président de la République, comme l’a rappelé le ministre de l’intérieur », explique Eric Millot, directeur du service national mission et migrations de la Conférence des évêques de France. Dans une tribune publiée par Le Monde, le 2 janvier 2017, alors qu’il n’était que candidat à l’élection présidentielle, Emmanuel Macron avait pourtant regretté que lorsque « l’Italie affrontait seule l’arrivée des réfugiés à Lampedusa, au point que le pape François s’en [était] vivement ému, ni la France ni l’Allemagne n’[aient] été au rendez-vous ». Il estimait que l’Allemagne avait, par la suite, « sauvé notre dignité collective en accueillant des réfugiés en détresse ».
    A l’épreuve du pouvoir, sa vision libérale s’est raidie. « A ces fonctions, vous prenez la pleine mesure de certains enjeux tels que la sécurité et la menace terroriste ; le ministère de l’intérieur, dans ce qu’il a de conformiste, a joué à plein et Emmanuel Macron est par ailleurs très conscient du délitement social du pays et de la montée de l’extrême droite, analyse Pascal Brice, ancien directeur de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides et actuel président de la Fédération des acteurs de la solidarité. Je partage cette inquiétude, mais quelle politique en tire-t-on ? C’est bien ça la question. » En six années de pouvoir, le chef de l’Etat a, à son bilan, d’avoir poussé deux lois immigration. La première, dite « loi Collomb », adoptée en 2018, avait déchiré la majorité présidentielle à l’Assemblée car jugée trop dure par son aile gauche. La seconde – sur laquelle le gouvernement veut trouver un accord avec la droite – arrive en séance publique au Sénat début novembre. Entre ces deux textes, M. Macron a fait de l’immigration un thème de la grande consultation citoyenne lancée à la suite du mouvement des « gilets jaunes » – alors même qu’il ne ressortait pas des cahiers de doléances du grand débat national –, de même qu’il a voulu un débat sur l’immigration au Parlement, en 2019.
    Sa politique est censée naviguer entre fermeté et humanité avec, d’une part, une reprise du « contrôle » des flux incarnée par l’amélioration des expulsions et, d’autre part, des efforts sur l’intégration et la préservation de l’asile. « Il y a une colonne vertébrale sur le respect du droit international qui est à mettre à son crédit », souligne un préfet, au moment où la droite républicaine veut s’en affranchir pour se conformer à la « volonté populaire ».Cet attachement s’est traduit, notamment, par l’engagement de la France à accueillir des réfugiés réinstallés depuis des pays tiers (bien que les objectifs soient passés de 10 000 entre 2017 et 2019 à 3 000 entre 2021 et 2023). Mais il est contrebalancé par d’autres actes symboliques : en 2018, la France a refusé d’accueillir le bateau de sauvetage de migrants Aquarius, le laissant mettre le cap vers l’Espagne alors que l’Italie refusait d’ouvrir ses ports ; en octobre 2019, M. Macron a choisi de confier à l’hebdomadaire d’extrême droite Valeurs actuelles sa vision de l’immigration, formulant, à cette occasion, le souhait intenable d’exécuter « 100 % » des obligations de quitter le territoire français. D’aucuns soulignent l’influence du chevènementiste Didier Leschi, actuel directeur de l’Office français de l’immigration et de l’intégration. « Si l’on prend en compte le ressentiment croissant des classes populaires, sur qui repose l’accueil, des mesures de régulation des flux sont nécessaires pour ne pas accentuer les problèmes sociaux, la concurrence dans l’accès au logement par exemple, et les difficultés d’intégration », défend ce dernier. « Macron est un politique, il regarde les rapports de force dans la société française, et d’une certaine manière, il les suit, estime Pierre Henry, président de France Fraternités et ancien directeur général de l’association France terre d’asile. Nous sommes dans un moment de bascule où on a le choix entre un modèle pragmatique d’accueil et le nationalisme, et on aurait aimé un président plus offensif face au déferlement idéologique de l’extrême droite. » Le silence des pouvoirs publics face aux attaques de l’extrême droite dans les zones rurales où existent des projets d’accueil de demandeurs d’asile – comme à Callac (Côtes-d’Armor) ou Saint-Brevin (Loire-Atlantique) – témoigne d’une ambivalence, alors qu’une politique de répartition territoriale des migrants est impulsée par l’Etat, ou encore que le nombre de places d’hébergement pour les demandeurs d’asile a considérablement progressé sous M. Macron.
    Confronté à l’augmentation de l’immigration régulière, de la demande d’asile et des traversées de la Méditerranée, le chef de l’Etat a dit au Point, le 23 août : « La situation que nous connaissons n’est pas tenable et nous devons réduire significativement l’immigration. » Contraint par la situation économique du pays et les tensions de recrutement sur de nombreux secteurs, il envisage, dans le projet de loi à l’étude, de simplifier la régularisation de certains travailleurs sans-papiers. Une mesure érigée en ligne rouge par la droite. « S’il ne tient pas sur ce point, ce sera la preuve qu’il est à la remorque de la droite », prévient l’ancien eurodéputé écologiste Daniel Cohn-Bendit, qui a longtemps échangé avec le chef de l’Etat sur ces questions-là.

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