Après avoir rompu le cessez-le-feu à Gaza mardi, les forces israéliennes ont poursuivi leurs bombardements pendant la nuit, tuant 100 civils palestiniens, dont 35 enfants, lors d’une série de frappes aériennes visant les maisons et les tentes des personnes déplacées dans diverses zones de la bande de Gaza.
Mise à jour : L’Autorité palestinienne de défense civile à Gaza a annoncé que plus de 100 Palestiniens, dont environ 35 enfants, ont été tués en moins de 12 heures à la suite d’une vague de frappes aériennes israéliennes qui ont visé des immeubles résidentiels et des tentes abritant des familles déplacées.
La défense civile a appelé de toute urgence à un arrêt total et immédiat des hostilités et a exigé la fin de l’agression militaire continue contre Gaza.
Elle a également lancé un appel en faveur de la mise en place rapide de couloirs humanitaires sécurisés afin de faciliter l’acheminement du carburant, du matériel et des fournitures essentielles dont ont besoin les équipes d’urgence et médicales.
La PRCS a souligné l’importance de la protection internationale des civils, des secouristes et du personnel de santé, conformément au droit international humanitaire.
Dans le sud de Gaza, le complexe médical Nasser a confirmé la mort de 20 personnes lors des raids aériens israéliens sur Khan Younis.
Al-Jazeera a fait état de bombardements aériens intensifs visant les zones centrales et nord de Rafah, également située dans le sud de la bande de Gaza.
Des sources médicales de l’hôpital Al-Aqsa Martyrs ont déclaré que cinq personnes avaient été tuées et plusieurs autres blessées lorsque les forces israéliennes ont bombardé une tente abritant des civils déplacés à Deir al-Balah, dans le centre de Gaza.
Les médias israéliens ont fait état de fortes explosions dans la région de Gaza, les attribuant aux frappes aériennes en cours des forces israéliennes.
Les navires et les chars de la marine israélienne ont continué à bombarder le littoral et les zones agricoles de Rafah, dans la partie la plus méridionale de Gaza.
Simultanément, de nouvelles frappes aériennes ont touché plusieurs quartiers de la ville de Gaza et de Khan Younis, marquant de nouvelles violations de l’accord de cessez-le-feu.
L’hôpital baptiste a reçu les corps de deux Palestiniens tués lors d’une frappe israélienne sur une maison du quartier de Zeitoun, au sud-est de la ville de Gaza.
Trois autres Palestiniens, dont une jeune fille, ont été tués lors d’une autre frappe aérienne sur une résidence dans la région de Yarmouk, au centre de Gaza.
Les équipes de la défense civile ont également récupéré quatre autres corps sous les décombres de la maison de la famille al-Banna dans le quartier de Sabra.
Des sources médicales dans les hôpitaux de la bande de Gaza ont indiqué que le nombre de morts recensés à 8 heures mercredi matin s’élevait à 91, répartis comme suit : nord de Gaza – 31 morts, centre de la bande de Gaza – 42 morts et sud de Gaza – 18 morts. Ces chiffres sont susceptibles d’augmenter en raison du nombre important de blessés graves et de la poursuite des recherches de personnes disparues sous les décombres des maisons détruites.
Les correspondants de WAFA ont rapporté que 18 civils ont été tués lors d’une seule frappe aérienne visant une maison appartenant à la famille Abu Dalal dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza. Un certain nombre de citoyens sont toujours portés disparus sous les décombres.
Voici les noms des personnes tuées dans le bombardement de la maison de la famille Abu Dalal :
Yahya Amin Abu Dalal, Hala Al-Sabakhi (Abu Dalal), Muhammad Yahya Abu Dalal, Bayan Yahya Abu Dalal, Mustafa Yahya Abu Dalal, Amin Yahya Abu Dalal, Abeer Youssef Diab (Abu Dalal), Sham Amin Abu Dalal, Yahya Amin Abu Dalal, Nizar Azmi Abu Dalal, Majd Nizar Abu Dalal, Hanaa Al-Louh (Umm Badr Abu Dalal), Badr Nazmi Abu Dalal, Muhammad Nazmi Abu Dalal, Baraa Nazmi Abu Dalal, Duha Nazmi Abu Dalal, Raghad Nazmi Abu Dalal et Misk Nazmi Abu Dalal.
« Qu’ont-ils fait ? Quelle est leur faute ? Ils dormaient... »
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Deux des victimes du massacre de la famille Abu Dallal étaient ces jumeaux de 4 ans, un garçon et une fille :
L’aviation d’occupation israélienne a également bombardé une tente abritant des personnes déplacées dans le camp d’Insan, à l’est de l’hôpital Al-Aqsa Martyrs, dans la ville de Deir al-Balah , ce qui a entraîné la mort de cinq citoyens, dont des enfants : Islam Al-Batrikhi, Omar Sobhi Ruby, Uwais Sobhi Ruby, Shaima Sami Ruby et Russell Sobhi Ruby.
Dans le camp d’Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, l’aviation d’occupation israélienne a bombardé une maison appartenant à la famille Abu Sharar dans le bloc 7, tuant un enfant et blessant plusieurs personnes.
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À Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, des avions et des drones israéliens ont pris pour cible des tentes de personnes déplacées dans la région d’Al-Mawasi, faisant des victimes. Des sources locales font état de trois femmes tuées et de plusieurs personnes déplacées blessées lors d’un bombardement israélien visant une tente qui les abritait près de la rue Roni, dans la région de Mawasi, à l’ouest de Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza.
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Le bombardement d’une maison appartenant à la famille Al-Qudra dans le quartier d’Al-Amal a causé la mort d’un citoyen et d’un enfant. Cinq autres citoyens ont également été tués dans un bombardement qui a visé un véhicule dans l’une des rues de la ville.
Plusieurs Palestiniens, dont des enfants, auraient été tués lorsque des avions israéliens ont bombardé une maison résidentielle près de l’école Al-Falah dans le quartier d’Al-Zaytoun, au sud-est de la ville de Gaza.
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Dans la ville de Gaza, l’aviation israélienne a bombardé une maison de la famille Al-Banna dans le quartier d’Al-Sabra, tuant quatre citoyens, dont un enfant et un nourrisson, et en blessant neuf autres. Plusieurs citoyens sont toujours sous les décombres. Trois citoyens, dont un enfant, ont également été tués lors d’un autre raid qui a visé une maison près de la zone de Yarmouk.
À Beit Lahia, au nord de la bande de Gaza, trois citoyens ont été tués et d’autres blessés après le bombardement d’une école abritant des personnes déplacées. Un citoyen a également été tué et d’autres blessés dans un bombardement qui a visé une tente de personnes déplacées au sud du camp de Nuseirat.
Plus tôt dans la soirée, des sources médicales ont annoncé que le bilan des victimes de l’agression israélienne sur la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023 s’élevait à 68 531 morts, dont la majorité étaient des enfants et des femmes, en plus de 170 402 blessés, tandis qu’un certain nombre de victimes se trouvent toujours sous les décombres, les équipes d’ambulanciers et de secours ayant beaucoup de mal à les atteindre.
Le bilan des morts et des blessés depuis l’accord de cessez-le-feu du 11 octobre s’élève à 94 morts et 344 blessés (sans compter les 63 morts dans la nuit de mardi à mercredi à l’aube), tandis que 474 corps ont été retrouvés sous les décombres.
À ce jour, 75 corps ont été identifiés parmi les 195 récemment remis par l’occupant israélien, selon les sources médicales à Gaza. Bon nombre des corps palestiniens rendus par les forces israéliennes étaient mutilés et torturés au point d’être méconnaissables.
Une rapporteuse spéciale de l’ONU estime qu’il n’est pas surprenant qu’Israël attaque à nouveau Gaza malgré le cessez-le-feu négocié par les États-Unis.
Francesca Albanese a reproché aux États membres de l’ONU d’avoir ignoré le génocide perpétré par Israël au cours des deux dernières années, malgré les efforts des tribunaux internationaux pour freiner le gouvernement d’extrême droite du Premier ministre Netanyahu.
Elle a souligné que la Cour internationale de justice avait appelé Israël à autoriser l’acheminement de l’aide à Gaza, déclaré illégale son occupation du territoire palestinien et exigé le retrait des troupes et le démantèlement des colonies israéliennes en Cisjordanie occupée.
« Ce sont là des lignes rouges, et face à cela, les États membres continuent de jouer cette comédie absurde », a déclaré Mme Albanese.
« J’ai honte, non pas en tant qu’avocate, mais en tant qu’être humain, car je sais que pour les Palestiniens de Gaza, le génocide ne prendra pas fin, et que pour les Palestiniens de Cisjordanie et de Jérusalem-Est, la violence des soldats et des colons ne cessera pas tant qu’Israël sera autorisé à maintenir ses troupes sur le terrain et à contrôler et déterminer le sort des Palestiniens. »
Bien que les responsables israéliens aient affirmé que le bombardement était une riposte à la mort d’un soldat israélien à Rafah mardi, aucune preuve n’a été présentée pour démontrer que ce soldat avait été tué par des combattants palestiniens.
L’hypothèse la plus probable est que le soldat ait été tué par un engin explosif non explosé israélien. C’était le cas il y a une semaine, lorsqu’Israël a lancé une série de frappes aériennes après la mort de deux soldats tués lorsque leur char a roulé sur un obus lancé lors d’une frappe aérienne israélienne précédente.
Publié pour la première fois le 29 octobre 2025 à 08h47
