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  • Les syndicats de Bayard appellent à la grève, sur fond de craintes liées à l’« extrême droite »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/11/27/les-syndicats-de-bayard-appellent-a-la-greve-sur-fond-de-craintes-liees-a-l-

    L’embauche d’Alban du Rostu comme directeur de la stratégie et du développement du groupe, ancien collaborateur du milliardaire catholique conservateur Pierre-Edouard Stérin, suscite la contestation des syndicats du groupe catholique de presse et d’édition.

    Les syndicats de Bayard, propriétaire du journal La Croix, ont appelé, mercredi 27 novembre, à faire une heure de grève jeudi, entre 14 heures et 15 heures, sur fond de crainte de voir « l’extrême droite » entrer dans ce groupe catholique de presse et d’édition. Cette décision a été prise lors d’une assemblée générale mardi. « D’autres formes de mobilisation vous seront alors proposées pour le jeudi 5 décembre », font savoir les syndicats (CFDT, CFTC, CFE-CGC - CSN, CGT, SNJ) dans un tract interne.

    lls contestent d’une part le fait que Bayard figure parmi les repreneurs de l’Ecole supérieure de #journalisme (#ESJ) Paris, aux côtés de milliardaires comme Bernard Arnault, Rodolphe Saadé et l’ultraconservateur Vincent Bolloré.
    D’autre part, ces syndicats s’opposent à l’embauche d’Alban du Rostu comme directeur de la stratégie et du développement du groupe, poste nouvellement créé. Ce dernier est un ancien collaborateur du milliardaire catholique conservateur #Pierre-Edouard_Stérin, qui a échoué cette année à racheter l’hebdomadaire Marianne. « On ne veut pas de l’extrême droite à Bayard », c’est « un refus viscéral », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) une source syndicale, en pointant « le parcours » de M. Rostu.
    Alban du Rostu se défend d’avoir un « rôle éditorial ou managérial dans les journaux »
    Jusqu’à sa démission, effective en juillet, ce dernier dirigeait le Fonds du bien commun, organisation philanthropique financée par M. Stérin. Indépendamment de ses affaires, le milliardaire a lancé un projet politique baptisé Périclès, qui vise à rassembler des forces de droite et d’extrême droite. A la suite de la révélation de son arrivée à Bayard par Libération et L’Humanité, l’hypothèse que M. Rostu y ait participé inquiète ses opposants.

    (...) Bayard est détenu par la congrégation religieuse catholique des Augustins de l’Assomption. En plus de La Croix, il détient l’hebdomadaire Le Pèlerin, le mensuel Notre Temps et des titres de #presse_jeunesse comme Pomme d’Api, Astrapi, Okapi et J’aime lire (sous la marque Bayard Jeunesse), ainsi que Toboggan, Wapiti ou 1jour1actu (sous la marque Milan, sa filiale).

    #media #milliardaires #extrême_droite

    • A propos de l’ESJ (école supérieure du journalisme)

      https://actualitte.com/article/120453/presse/bayard-et-bollore-l-alliance-des-catholicismes-qui-interroge

      Sous l’impulsion de l’entrepreneur Vianney d’Alançon, l’École supérieure de journalisme (ESJ) de Paris a été récemment rachetée par un consortium composé, entre autres, de milliardaires, parmi lesquels un certain Vincent Bolloré. Dans les investisseurs liés à l’édition, on trouve également Vincent Montagne (Média-Participations) et le groupe Bayard. La CFDT Journalistes s’étonne « au plus haut point » de la participation à cette entreprise « d’un groupe humaniste », comme le dernier cité…

    • Le Groupe Bayard renonce au recrutement d’Alban du Rostu et à sa participation au rachat de l’ESJ Paris
      https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/12/02/le-groupe-bayard-renonce-au-recrutement-d-alban-du-rostu-et-a-sa-participati

      L’arrivée de l’ex-bras droit du milliardaire ultraconservateur Pierre-Edouard Stérin avait provoqué une semaine de fronde de la part des journalistes et des auteurs. Le directoire du groupe de presse et d’édition a fait savoir, lundi, qu’il faisait une croix [croacroa] sur cette embauche « dans un souci d’apaisement et d’unité ».
      Par Brice Laemle


      Des salariés du groupe Bayard manifestent devant leurs locaux à Montrouge (Hauts-de-Seine), le 26 novembre 2024. BABETH ALOY

      La crise intense secouant le Groupe Bayard depuis une semaine aura finalement eu raison de deux décisions portées par le nouveau président du directoire, François Morinière. Face aux « inquiétudes et incompréhensions » suscitées par l’annonce du recrutement d’Alban du Rostu en tant que directeur de la stratégie et du développement, lundi 25 novembre, et par la prise de participation dans le rachat de l’école de journalisme ESJ Paris, le directoire a annoncé, lundi 2 décembre, y renoncer « dans un souci d’apaisement et d’unité ».
      A travers un communiqué, le directoire – composé de François Morinière et de Dominique Greiner, journaliste et religieux de la congrégation des augustins de l’Assomption – explique avoir pris la décision de quitter le tour de table de l’ESJ Paris en revendant sa participation. Le conseil de surveillance se réunira mercredi 4 décembre pour avaliser ce choix.

      Toujours par communiqué, le directoire de Bayard (qui édite le quotidien catholique La Croix, l’hebdomadaire Le Pèlerin, le mensuel Notre temps et des titres phares de la presse jeunesse : Pomme d’api, Astrapi, Okapi, J’aime lire…) fait savoir qu’« Alban du Rostu, conscient de la situation créée par sa nomination, a proposé de renoncer à son entrée dans le groupe ». Le directoire salue « son très grand sens des responsabilités », convenant « d’un commun accord de ne pas procéder à son embauche pour mettre fin à la campagne injuste dont il était victime[euh] ».

      « Victoire sur toute la ligne »

      Dans la foulée de ces annonces, l’intersyndicale de Bayard (CFDT, CFTC, CFE-CGC-CSN, CGT, SNJ) s’est réjouie d’une « victoire sur toute la ligne ». Si de nombreux salariés se disaient « soulagés » lundi, autant voulaient rester « vigilants » sur la suite, pas forcément rassurés par l’argumentation et les termes choisis par le directoire [tu m’étonnes].

      Le recrutement de M. du Rostu, ex-bras droit du milliardaire catholique Pierre-Edouard Stérin, était vu en interne comme une volonté d’orienter dans un sens conservateur la ligne du groupe, jusqu’ici tenante du #catholicisme_social. Le pedigree de M. du Rostu expliquait cette défiance. Ce dernier a participé au lancement du projet politique de M. Stérin, baptisé « Périclès », visant à mener la bataille des idées au service de valeurs identitaires, conservatrices et libérales. Cette désignation faisait suite à la décision, par le nouveau président de Bayard, de s’associer notamment à l’homme d’affaires marqué à droite Vincent Bolloré dans le rachat de l’école de journalisme ESJ Paris, une école privée non reconnue par la profession.

      Déjà, le choix de #François_Morinière pour diriger Bayard – nommé au printemps 2024, arrivé à ce poste le 1er novembre – était interprété en interne comme une volonté de rappeler les fondamentaux religieux du groupe à l’entreprise, et notamment à sa branche jeunesse, la plus rémunératrice. Cette nomination a suivi un changement à l’été 2023 à la tête de la congrégation assomptionniste, propriétaire du Groupe Bayard. L’intronisation de M. Morinière, proche du cardinal Philippe Barbarin, a d’ailleurs fait l’objet d’une messe organisée par les assomptionnistes, selon les informations recueillies par Le Monde. Un fait inhabituel, même au sein de ce groupe de presse catholique.

      A plusieurs reprises, devant les salariés du groupe, le directoire de Bayard avait tenté, mercredi et jeudi, d’éteindre l’incendie. Sans succès. Pendant les temps d’échange, MM. Morinière et Greiner avaient martelé qu’Alban du Rostu n’aurait « pas de rôle éditorial ». « On a déjà ostracisé quelqu’un, on ne peut pas se le permettre à nouveau », avaient-ils plaidé, un an après le recrutement annulé d’Antoine Daccord en qualité de directeur général de La Croix.

      L’émoi avait suscité la mobilisation de 200 à 300 salariés, manifestant, jeudi 28 novembre, devant le site de Bayard, à Montrouge (Hauts-de-Seine), pendant une heure de débrayage, avant une menace de grève début décembre. Du jamais-vu, selon plusieurs salariés, presque surpris par la vigueur de la mobilisation dans un groupe de presse qui n’a pas la culture de l’affrontement. Le même jour, à Toulouse, un autre rassemblement avait lieu devant les locaux de la filiale Milan Presse (Wapiti, 1jour1actu). La veille, lors de l’ouverture du Salon du livre jeunesse de Montreuil (Seine-Saint-Denis), une banderole_ « Chez Bayard, aucune place pour l’extrême droite » avait été déployée sur le stand de Bayard jeunesse par plusieurs salariés.

      Un texte signé par près de 300 auteurs et illustrateurs de Bayard et de Milan Presse, plaidant « pour que l’extrême droite ne mette pas la main sur Bayard », avait été envoyé, lundi 2 décembre, au directoire, au conseil de surveillance ainsi qu’au père Fabien Lejeusne, lui aussi membre de la congrégation des assomptionnistes. Vendredi 29 novembre, l’instance représentative de la rédaction de La Croix, la Copec, avait, elle aussi, adressé un courrier au conseil de surveillance du Groupe Bayard. Cette missive signalait plusieurs éléments « factuels » sur le parcours de M. du Rostu que la Copec estimait « de nature à porter atteinte à l’image du Groupe Bayard ».

      « Les missions de développement » dans l’événementiel et l’international restant « impératives » et « urgentes » pour l’entreprise de presse et d’édition, le poste de directeur du développement sera prochainement pourvu, ajoute le directoire à la fin de son communiqué. « Nous avons besoin d’un directeur de la stratégie et du développement, mais en harmonie (…) avec les valeurs socles de Bayard : humanisme, solidarité avec tous, ouverture vers l’autre, tolérance, dialogue »_, répond l’intersyndicale.

    • La presse catho visée par un raid d’extrême droite, Jean-François Julliard et Hervé Liffran
      https://www.lecanardenchaine.fr/medias/49544-la-presse-catho-visee-par-un-raid-dextreme-droite

      Les amis de Vincent Bolloré et de Pierre-Edouard Sterin espéraient jouer les agents d’influence au sein du groupe de presse. Leurs gros sabots ont ruiné – pour l’instant - leur tentative. En attendant, le président de Bayard reste en place, malgré un tweet sulfureux qui minimisait les agressions sexuelles dans l’Eglise.

      C’est la saison du blanc au sommet de Bayard qui édite, entre autres, le quotidien « La Croix » et de nombreuses publications destinées à la jeunesse ou aux retraités. Ses patrons ressortent lessivés des polémiques déclenchées par l’annonce de l’embauche d’un directeur de la stratégie venu de l’extrême droite catho (Alban du Rostu) et par la prise de participation du groupe dans une école de journalisme (l’ESJ Paris) aux côtés de Vincent Bolloré. Proprio de Bayard, la discrète congrégation des Augustins de l’Assomption a annoncé, le 2 décembre, que tout était annulé et juré qu’elle n’était qu’innocence dans cette affaire…

      Pas sûr que cela suffise à laver les bons pères de tout soupçon de connivence avec la droite de Dieu. Le nouveau président de Bayard, François Morinière, entretient les meilleurs rapports avec les chapelles les plus marquées réacs de la chrétienté. Il ne s’est d’ailleurs pas gêné pour diffuser leurs thèses sur les réseaux sociaux. En témoigne un message où ce très proche du cardinal Barbarin - qu’il qualifie « d’homme pétri de Dieu » - a emboîté le pas aux ultraconservateurs quand ceux-ci ont accusé la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase)

      Bayard, pris en étau entre une direction réac et un (é)lectorat catholique qui se droitise.

  • Comment l’ex-bras droit de #Pierre_Édouard_Stérin a été nommé numéro 2 de #Bayard

    Après le partenariat avec Vincent Bolloré et d’autres milliardaires en vue du rachat d’une école de journalisme (ESJ-Paris), le grand groupe de #presse_catholique, propriétaire de La Croix et de nombreux titres jeunesse, recrute Alban du Rostu, ex bras droit et allié du milliardaire réactionnaire Pierre-Édouard Stérin dans son projet de faire gagner les droites extrêmes lors des prochaines élections. Un séisme pour les salariés qui redoutent un destin comme celui des journalistes du JDD.

    https://www.humanite.fr/politique/bayard/exclusif-comment-lex-bras-droit-de-pierre-edouard-sterin-a-ete-nomme-numero

    Et aussi :

    #Médias : Alban du Rostu, l’ex-bras droit de Pierre-Edouard Stérin, recruté par le groupe Bayard

    Son arrivée au poste de directeur de la stratégie et du développement du groupe Bayard a été confirmée par François Morinière lors d’un comité social et économique (CSE) extraordinaire, lundi 25 novembre.

    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/11/26/medias-alban-du-rostu-l-ex-bras-droit-de-pierre-edouard-sterin-recrute-par-l

  • Peter Turchin, anthropologue : « Aux Etats-Unis, le mécontentement des classes populaires s’accumule depuis trente ans »


    L’anthropologue Peter Turchin, à Chaplin (Connecticut), en 2023. OLGA TURCHIN/EDITIS

    Cela s’est accompagné, expliquez-vous, d’une « surproduction d’élites ». De quoi s’agit-il ?
    Le nombre d’individus aspirant à intégrer l’élite financière ou académique – et accumulant les diplômes pour y parvenir – a considérablement augmenté sur la période. Problème : en face, le nombre de postes de pouvoir auxquels ils peuvent prétendre n’a, lui, pas augmenté. Cela génère une grande frustration et des fractures au sommet de l’échelle sociale, avec l’émergence d’une contre-élite antisystème – celle qu’incarnent Donald Trump ou Elon Musk.

    Cette surproduction d’élites est une source de tensions politiques fréquemment observée avant les crises. La contre-élite joue un rôle-clé, car c’est elle qui est susceptible de cristalliser les mécontentements et d’organiser la révolte. Dans l’histoire, cela a notablement été le cas d’avocats en colère : Robespierre, Lénine, Castro…

    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/11/25/peter-turchin-anthropologue-aux-etats-unis-le-mecontentement-des-classes-pop

    https://justpaste.it/fxh8w

    #ploutocratie #É-U

  • Royaume-Uni : les nouveaux contrôles de marchandises sèment la pagaille aux frontières

    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/11/25/royaume-uni-de-nouveaux-controles-sement-la-pagaille-aux-frontieres_6412698_

    Royaume-Uni : les nouveaux contrôles de marchandises sèment la pagaille aux frontières

    Huit mois après la mise en place de nouvelles inspections, dans le cadre du Brexit, le chaos reste perceptible. Les importateurs font état de temps d’attente de plus de vingt-quatre heures, de coûts prohibitifs et de produits acheminés illégalement.

    #ue #frontières

  • Bitcoin : « Une euphorie qui commence à interroger »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/11/22/bitcoin-une-euphorie-qui-commence-a-interroger_6408634_3234.html

    (...) Dans une note du 18 novembre, Bruno Jacquier, l’économiste d’Atlantic Financial, remarque que le portefeuille des ménages américains est composé à 42 % d’actions, et même à 70 % pour les investisseurs individuels (ces particuliers qui vivent de leurs placements). Il souligne aussi que, sur le marché, les optimistes sont beaucoup plus nombreux que les pessimistes, et que les niveaux de valorisation des actions, 28 fois les bénéfices, sont « stratosphériques ». Autant d’éléments qui caractérisent une euphorie jamais vue depuis la bulle de 2000. Pour lui, la correction violente ne fait aucun doute. Mais quand ? Au prochain signe de ralentissement économique. Nous n’en sommes pas forcément très loin. Et le bitcoin, qui évolue généralement comme la Bourse, n’échappera pas à la règle. (...)

    #paywall

  • Teleperformance veut supprimer un tiers de ses effectifs en France
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/11/19/teleperformance-veut-supprimer-un-tiers-de-ses-effectifs-en-france_6403424_3

    Les syndicats redoutaient ces annonces depuis l’acquisition, en octobre 2023, par Teleperformance de Majorel, l’un des principaux concurrents français du groupe (7 500 salariés en 2024), ce qui avait eu pour conséquence de créer des doublons et de favoriser un arbitrage entre les deux filiales françaises.

    En plus du plan de départs, la direction souhaite renégocier les accords collectifs en vigueur chez Teleperformance France notamment, comme l’explique le directeur des ressources humaines, Jean-François Mariotte, dans un SMS envoyé aux salariés mardi, afin que « les futurs salariés recrutés le soient à une rémunération conforme au marché ». C’est « une remise en cause du contrat social chez Teleperformance », s’inquiète Franck Herrmann, secrétaire national de la fédération communication conseil culture de la CFDT, qui rappelle que Teleperformance France est l’une des rares sociétés du secteur à verser un treizième mois à ses salariés.

    Bénéfice opérationnel record en 2023

    Il s’agit de la quatrième grande vague de suppressions de postes annoncées par Teleperformance France depuis quinze ans, après les plans de départs volontaires de 2010 et de 2011, puis la rupture conventionnelle collective de 2018. La société avait été l’une des toutes premières à utiliser ce dispositif, créé en septembre 2017 par les ordonnances Macron. En ajoutant les départs naturels (plus de 300 depuis janvier), les effectifs français du groupe de centres d’appels ont été divisés par près de cinq en quinze ans.

    Dans le même temps, ils ont explosé à l’étranger, sous l’effet d’un basculement des contrats vers des pays à bas coût. Fin 2023, sur les 472 000 salariés du groupe, plus de 87 000 se trouvaient en Inde, devant les Philippines (64 000) et la Colombie (44 000). La principale base européenne de Teleperformance est le Portugal (14 400), suivi de la Grèce (12 800). « La direction privilégie les entités de ces pays afin de maximiser les profits », déplore Issam Baouafi, délégué syndical central SUD-PTT.

    https://justpaste.it/ghuqp

    #centres_d'appels #IA #restructurations #plans_sociaux #emploi

  • Martinique : comprendre le mouvement contre la vie chère, Fred Constant, Prof des universités en science politique, Université des Antilles
    https://www.revueconflits.com/martinique-comprendre-le-mouvement-contre-la-vie-chere

    À plus d’un titre, le collectif RPPRAC (le « R » comme l’appellent ses partisans qui associent volontiers Rassemblement et Rodrigue, le prénom de son leader), est un objet sociopolitique non identifié. Sans précédent ni équivalent outre-mer, ce collectif atypique apparaît publiquement en septembre 2024 au terme d’un ultimatum adressé deux mois auparavant à la grande distribution pour un alignement des prix sur ceux de l’Hexagone.

    Rodrigue Petitot, son président et leader éponyme, n’a ni passé syndical ou politique. Il était cependant connu de la justice pour quelques actes délictuels commis dans l’hexagone. Adepte des réseaux sociaux où il s’est fait connaître, il s’empare du thème du coût de la vie qui le propulse rapidement au firmament de la popularité numérique, en fédérant virtuellement les groupes sociaux les plus vulnérables. Quadragénaire au style débonnaire, il crée l’adhésion avec des « punchlines » combinant français et créole. Secrétaire générale, Aude Goussard est souvent présentée comme l’éminence grise du collectif, en vertu d’un passé militant étoffé dans des formations d’extrême gauche. Candidate aux élections législatives de mars 2024, elle obtient 5,31 % des voix.

    #Martinique #vie_chère #lutte

  • Défaite de Kamala Harris : autopsie d’un désastre politique

    (...) Les hommes entre 18 et 29 ans ont migré de 28 points vers le Parti républicain, entre 2020 et 2024. C’est gigantesque. Les chiffres chez les Latinos, notamment, devraient inviter les démocrates à une introspection : quelles promesses d’ascension adressent-ils aux classes défavorisées ?

    Kamala Harris a, certes, veillé à ne pas épouser les thématiques dites « woke », mais elle n’est pas parvenue à porter un patriotisme de progrès. Même une question aussi simple que celle sur sa priorité absolue, au premier jour de son mandat, a semblé la désarçonner. L’avortement a été une thématique porteuse, mais qui n’a, au final, handicapé ni Donald Trump, ni les républicains engagés dans la course au Congrès, contrairement à ce qu’il s’était passé lors des élections de mi-mandat de 2022. Le sujet figurait loin derrière les préoccupations économiques pour une majorité de la population.

    Le contexte très défavorable a évidemment joué en défaveur de Kamala Harris. La vice-présidente représentait dans ce scrutin une administration sortante, dans la période post-Covid-19, marquée par une inflation terrible sur les produits de première nécessité, l’essence et le logement. Alimenté par des plans de dépenses législatifs énormes, ce choc pour les foyers modestes et les classes moyennes a été traumatisant. Il a été amplifié, politiquement, par le déni dans lequel s’est installée l’administration Biden.

    Celle-ci a longtemps refusé d’aborder cette question, même s’il n’existait pas de solution miracle. Certes, l’inflation s’est stabilisée sur l’année écoulée à 2,4 %. Mais les démocrates ont commis l’erreur d’abandonner aux républicains ce qu’on appelle aux Etats-Unis les sujets « de la table de cuisine », de la vie quotidienne. L’administration a privilégié l’indicateur de croissance (+ 2,8 % au second trimestre de 2024) et le chiffre des créations d’emplois, il est vrai remarquable (seize millions depuis 2021). Elle s’est aussi autocongratulée au sujet des investissements massifs dans les infrastructures et les secteurs stratégiques.

    Une forme de supériorité morale malvenue

    Mais tout cela met du temps à se traduire dans la réalité. Les microprocesseurs virtuels et les maquettes de ponts et chaussées ne remplissent pas le frigo ou le réservoir d’essence. C’est injuste ? C’est de la politique, et c’est la vie : le court terme prime.
    Or les démocrates, mus par une forme de supériorité morale malvenue, ont toujours prétendu combattre les mains gantées, face à un adversaire, Donald Trump, capable de tous les coups bas. Pour exemple : en 2020, alors président, il avait signé les chèques de soutien (1 200 dollars) en période de Covid-19 à des dizaines de millions d’Américains. On n’imagine pas l’impact de ce geste. Joe Biden, lui, ne l’a pas fait.

    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/11/07/defaite-de-kamala-harris-autopsie-d-un-desastre-politique_6380764_3210.html

    https://justpaste.it/dxya4

    • Le nouveau président élu remporte cette fois-ci le vote populaire.
      « Le Parti démocrate a ses responsabilités dans l’échec cuisant qui vient de lui être imposé »_
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/11/07/election-de-donald-trump-le-parti-democrate-a-ses-responsabilites-dans-l-ech

      Si Barack Obama avait déploré, ces dernières semaines, une tendance au vote républicain chez les jeunes hommes afro-américains, il semble avéré que, pour la première fois, les hommes latinos ont voté en majorité pour le candidat Trump. Plus conservatrices, attachées à la propriété privée et à l’entrepreneuriat individuel, ces minorités ont été séduites par le discours d’un Trump qui n’a pourtant pas cherché à modérer ses propos et ses actes pour les attirer, bien au contraire. Ainsi, la confirmation d’un vote républicain de plus en plus significatif chez les minorités ethniques est l’un des grands enseignements du cycle électoral 2024.

      #fermer_la_porte_derrière_soi #masculinisme

    • dans le même article de Laurence Nardon, celle-ci estime qu’en fait, Kamala était trop à gauche. Soit le diagnostic inverse de celui de Piotr Smolar dans le premier article référencé ici

      https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/11/07/election-de-donald-trump-le-parti-democrate-a-ses-responsabilites-dans-l-ech

      Une dernière et importante raison de l’échec démocrate tient aux propositions progressistes portées ces dernières années par le parti sur un certain nombre de sujets. La base militante du Parti démocrate, typiquement constituée de jeunes diplômés issus de familles aisées, a par exemple défendu le définancement de la police en réponse à l’affaire George Floyd, l’ouverture radicale et généreuse des frontières à l’immigration au lendemain de l’épidémie de Covid-19, ou encore un soutien inconditionnel aux personnes trans après les attaques de Donald Trump envers cette communauté.

      Or, ces diverses exigences ont effrayé une majorité de l’opinion publique américaine et ont été jugées excessives par une partie de l’électorat démocrate. Si Kamala Harris s’est bien gardée de reprendre ces propositions impopulaires dans sa campagne express, elle n’a pas assez clairement pris ses distances avec la gauche du parti.

      Cette difficulté à trancher entre courants modéré et radical s’est aussi manifestée sur la question du conflit au Moyen-Orient. Kamala Harris a ainsi cherché à ménager les démocrates traditionnels, qui soutiennent coûte que coûte l’Etat d’Israël, et un courant de gauche clairement propalestinien, sans parvenir à contenter personne.

      Quoique partiellement inexacte, la perception de la candidature de Harris comme étant « trop à gauche » est d’ailleurs l’une des clés d’explication de la déperdition du vote démocrate chez les minorités latino et afro-américaine.

    • Trop ou pas assez à gauche, les démocrates avaient déjà perdu avec la politique de Biden.

      Avec ceci que le mode de scrutin et le système de répartition inégale par état des grands électeurs est une atteinte au suffrage démocratique, si tant est que le vote le soit.

      Rajoute à cela qu’en période de stress guerrier dans lequel nous enfonce constamment le libéralisme galopant, le pire handicap politique c’est bien d’être une femme.

    • L’Histoire se répète : d’abord comme une farce puis comme une tragédie
      https://lundi.am/L-Histoire-se-repete-d-abord-comme-une-farce-puis-comme-une-tragedie

      (...) Pour commencer, nous avons traduit ce texte de nos confrères états-uniens de CrimethInc. dans lequel ils reviennent sur la responsabilité des Démocrates dans l’accession au pouvoir de Trump. (...)

      « Nous avons longtemps soutenu qu’au 21e siècle, le pouvoir d’Etat est une patate chaude. Comme la mondialisation néo-libérale a rendu difficile pour les structures étatiques d’amortir l’impact du capitalisme sur les gens ordinaires, aucun parti n’est capable de maintenir longtemps le pouvoir d’Etat sans perdre sa crédibilité. De fait, ces derniers mois, de troublantes défaites ont sapé les parties gouvernementaux en France, en Autriche, au Royaume-Uni et au Japon.

      (...) »

      Un commentaire moins affligeant àmha que la plupart. Ce commentaire (de CrimethInc) décrit le fil conducteur entre les différents pays occidentaux, supposément libéraux, qui, à la façon de Hollande ou Macron, chez nous, légifèrent en continu pour rendre illégale toute forme de contestation démocratique, et préparent de fait les armes pour le fascisme, le vrai. Ces actions rendent de fait impopulaire ceux qui insistent pour suivre cette voie, et par la démobilisation créée, ouvrent grandes les portes au pire, par la voie électorale, le comble.

    • Après la victoire de Donald Trump, une recrudescence des ventes de dystopies
      https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/11/08/recrudescence-des-ventes-de-dystopies-apres-la-victoire-de-donald-trump_6383

      L’élection américaine se traduit, dans l’édition, par une demande très forte de livres basés sur des sociétés imaginaires régies par un pouvoir totalitaire, comme « La Servante écarlate », de Margaret Atwood, ou « 1984 », de George Orwell.

    • Election de Donald Trump : « Le vote masculiniste a fini par l’emporter sur le vote féministe », Eric Fassin

      Pour comprendre l’élection présidentielle aux Etats-Unis, il faut se poser non pas une mais deux questions distinctes.

      D’une part, comment expliquer le vote pour Donald Trump ?

      D’autre part, pourquoi Kamala Harris n’a-t-elle pas réussi à mobiliser son électorat ?

      Comparons les résultats (provisoires) de 2024 à ceux de 2020 : Trump réunit à peu près le même nombre d’électeurs. S’il l’emporte de quatre à cinq millions de voix, c’est que Harris a beaucoup reculé par rapport à Joe Biden, sans doute de plus de huit millions (sur 81). On peut donc estimer qu’un dixième de l’électorat démocrate de 2020 s’est abstenu en 2024.

      Par exemple, dans l’Etat de New York, acquis aux démocrates, si, en pourcentage, Trump réduit l’écart de moitié, son électorat reste stable ; mais Harris a perdu près de un million de voix. Certes, la participation reste élevée, mais elle a baissé. Faute de prendre en compte l’abstention, on peut avoir l’illusion qu’une partie de l’électorat a basculé d’un camp à l’autre. Mais l’élection n’est pas un jeu à somme nulle. En réalité, le vote Trump est stable ; c’est le vote démocrate qui régresse.

      L’abstention, par définition, n’apparaît pas dans les sondages de sortie des urnes. Or, la plupart des interprétations sont fondées sur ces pourcentages de votants. Prenons l’exemple du gender gap, l’écart entre le vote des femmes et celui des hommes, qui joue surtout depuis 1996.

      Kamala Harris comme Hillary Clinton

      Au lendemain de la décision de la Cour suprême contre le droit fédéral à l’avortement, en 2022, la mobilisation des femmes a pesé dans les urnes. En 2024, le sexisme ostentatoire de Trump n’allait-il pas renforcer cette tendance ? Il n’en a rien été : certes, Harris l’emporte chez les femmes, mais moins que Joe Biden avant elle, et aussi moins que Trump auprès des hommes. Pour expliquer ces données paradoxales, on peut faire la double hypothèse d’une mobilisation forte chez les hommes (y compris chez les Latinos), et faible chez les femmes (du moins blanches, puisque celles-ci ont donné leurs voix en majorité au candidat républicain). Le vote masculiniste a ainsi fini par l’emporter sur le vote féministe.

      Pourquoi les femmes se sont-elles démobilisées ? La campagne de Harris rappelle celle de Hillary Clinton en 2016. Ni l’une ni l’autre n’ont remis en cause les politiques néolibérales embrassées par le Parti démocrate. La fin de campagne a aggravé les choses : pour gagner au centre, Harris a semblé céder aux intérêts du grand capital. Or, aux Etats-Unis comme ailleurs, les jeunes électrices sont de plus en plus liberal, c’est-à-dire marquées à gauche (30 points de plus que les jeunes électeurs).

      Autrement dit, leur féminisme ne s’arrête pas aux droits des femmes. C’est d’autant plus vrai que, plus exposées socialement, avec des salaires et des retraites moindres, et des charges familiales supérieures, les femmes sont davantage sensibles aux enjeux de protection sociale. Elles ne se sont pas ralliées à Trump ; mais elles ont moins soutenu Harris pour qu’elle puisse devenir la première présidente.

      La question économique joue donc un rôle dans l’abstention d’électrices, mais aussi d’électeurs, qui ont déserté le Parti démocrate. C’est vrai dans les classes populaires. Déjà en 2016, on les disait gagnées à Trump. Pourtant, dans l’électorat à faibles revenus, Hillary Clinton dominait encore d’une dizaine de points – mais déjà beaucoup moins que Barack Obama avant elle.

      C’en est fini du vote de classe

      En 2024, les revenus n’influent plus guère sur le vote. Harris devance légèrement son adversaire chez les plus pauvres et les plus riches, Trump gagne de peu dans les autres catégories. Mais cette quasi-égalité est un fait majeur : c’en est fini du vote de classe. Le sénateur Bernie Sanders, qui incarne la gauche démocrate, le souligne : « Il ne faut pas s’étonner que le Parti démocrate, qui a abandonné les classes populaires, soit abandonné par elles. » Il n’y a donc pas eu de « front démocrate ».

      Si les conditions économiques, en particulier l’inflation, jouent un rôle dans la désaffection pour Harris, elles n’expliquent pas l’adhésion à Trump.

      Il importe de le rappeler : on ne peut pas prendre au pied de la lettre les réponses aux sondages. Ainsi, la situation financière de 81 % des électeurs de Trump était-elle vraiment meilleure il y a quatre ans, en plein Covid, comme ils le déclarent à la sortie des urnes ? Il est vrai que les électeurs démocrates sont satisfaits de l’économie : les insatisfaits ne sont pas allés voter.

      Il est vrai aussi que les électeurs républicains, qui s’en déclarent très mécontents, mettent en avant une motivation économique presque autant que leur rejet de l’immigration. Pourtant, Trump lui-même n’en croit rien. En vain, ses conseillers ont tenté de le convaincre de consacrer un discours à l’économie, « le sujet le plus important ». Mais, devant la foule, en août, il ironise sur ces « intellectuels ».

      Un symptôme néofasciste

      Le vrai clivage, c’est le diplôme, et non l’argent , soit un antiélitisme culturel qui épargne les milliardaires. Lui préfère donc parler des frontières et de l’insécurité (ou du rire de son adversaire) : « Nous, on aime ça. » Or, sa stratégie est un succès.

      Comme en 2016, nul ne sait quelle sera la politique économique de Trump, alors que personne n’ignore ce que sera sa politique en matière d’immigration et de droits. Ses électeurs ne votent pas en raison de leurs intérêts, mais en réaction à leurs passions.

      L’électorat de Trump n’ignore pas ce que ce dernier représente, ce qu’il a fait et ce qu’il peut faire. Il a été choisi en connaissance de cause. Il n’a pas été élu malgré son #sexisme, son #racisme, sa xénophobie, en dépit de ses condamnations et de sa tentative avortée de coup d’Etat, mais pour tout cela : les trumpistes jouissent de ces transgressions. Leur ressentiment n’est pas la traduction d’un déclassement objectif puisque c’est un vote transclasse. Nul ne perçoit Trump aujourd’hui comme un remède au néolibéralisme ; il en est un symptôme néofasciste. Il incarne un puissant désir d’inégalité , en réaction à toutes les revendications d’égalité.

      Les électeurs de Trump ont beau se dire, autant que les autres, inquiets pour la démocratie, en réalité, ce qui les définit, c’est soit l’indifférence à la démocratie, menacée le 6 janvier 2021, soit la haine de la démocratie, protégée par l’Etat de droit. En même temps, chez les démocrates, comme c’était déjà le cas pour Hillary Clinton, la clé de l’échec ou du succès, c’est l’abstention. Pour mobiliser la gauche, il n’y a donc pas à choisir entre la critique du néolibéralisme et la résistance au néofascisme : c’est un même désir démocratique d’égalité.

      Eric Fassin, sociologue et américaniste, est professeur à l’université Paris-VIII-Vincennes - Saint-Denis. Il a notamment publié « Populisme : le grand ressentiment » (Textuel, 2017), et « Misère de l’anti-intellectualisme. Du procès en wokisme au chantage à l’antisémitisme » (Textuel, 224 pages, 19,90 euros).

      https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/11/12/election-de-donald-trump-le-vote-masculiniste-a-fini-par-l-emporter-sur-le-v

      #abstention #néofascisme

    • « Aux Etats-Unis, la trahison de l’administration démocrate a dilapidé une partie de son capital auprès des syndicats »
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/11/20/aux-etats-unis-la-trahison-de-l-administration-democrate-a-dilapide-une-part

      En France, les menaces de grèves dans le transport ferroviaire planent sur la fin d’année, avec un premier mouvement dès le 21 novembre. Elles se nourrissent des inquiétudes pour l’emploi et les conditions de travail devant le démantèlement du fret de la SNCF, touche supplémentaire d’une privatisation rampante du rail.

      Il est vrai que les expériences étrangères, particulièrement aux Etats-Unis, ne sont guère rassurantes. Le fret ferroviaire est un des exemples de bouleversement de secteurs nés des premières révolutions industrielles, montrant que, depuis une vingtaine d’années, les gains de productivité ne sont pas cantonnés aux seuls secteurs de la haute technologie. Derrière le vocable « exploitation ferroviaire programmée de précision », les compagnies privées américaines sont passées en quelques années d’une organisation en étoile autour de « hubs » (centres de tri) à un système d’itinéraires flexibles avec chargement de quai à quai.

      En éliminant ainsi les manœuvres de réorientation du fret au sein d’une même plateforme sur différents trains se rendant à une destination finale, les sociétés pouvaient rallonger les trains, réduire le personnel de déchargement, supprimer les temps morts des machinistes et diminuer le personnel d’entretien. Depuis 2012, les profits ont grimpé, les heures travaillées ont diminué d’un tiers, mais les conditions de travail se sont dégradées (intensification, flexibilité subie), et la crainte que cette course financière ne se traduise à terme, comme pour Boeing, par des failles de sécurité majeures est devenue de plus en plus vive (« Tracking Productivity in Line-Haul Railroads », Brian Chansky et Michael Schultz, Beyond the Numbers, n° 13/2, 2024).

      Les sirènes du pire

      Ce qui a conduit les syndicats du rail à avancer en 2022 une série de revendications : effectifs minimaux par train, augmentations salariales, paiement des jours de congé maladie. La contre-proposition patronale ayant été massivement rejetée par la base syndicale, une grève se profilait fin 2022, au risque d’accroître les difficultés des chaînes d’approvisionnement consécutives à la pandémie.

      En 1916, face à une telle menace, alors que les Etats-Unis se préparaient à entrer en guerre, le président Woodrow Wilson (1856-1924) et le Congrès avaient cédé la journée de huit heures réclamée par les cheminots. Mais l’administration Biden-Harris a pris un tout autre chemin. Elle a demandé au Congrès de voter une loi bipartisane pour entériner la proposition patronale et bloquer toute grève. Le Railroad Workers United a immédiatement réagi : « C’est un moment décisif pour l’héritage de Joe Biden. Il va devenir l’une des plus grandes déceptions de l’histoire du travail. » Fait exceptionnel, plus de 500 historiens ont écrit à Biden pour rappeler l’effet domino des grandes décisions concernant les travailleurs des transports, et dénoncer l’erreur historique de l’administration Biden-Harris.

      Quelques semaines plus tard, en février 2023, à East Palestine, un train de 2,8 kilomètres de long bourré de produits chimiques déraillait et s’enflammait, provoquant un désastre environnemental majeur en Ohio et en Pennsylvanie. Dans les jours suivants, un jeune sénateur de l’Ohio fraîchement élu dénonçait face aux caméras l’impéritie des autorités fédérales et promettait de ne pas oublier la classe laborieuse des Appalaches. Son nom : J. D. Vance, futur vice-président élu de Donald Trump.

      La trahison de l’administration démocrate a dilapidé une partie du capital qu’elle s’était construit par une série de mesures prosyndicales. Pendant que la campagne Harris-Waltz faisait défiler les soutiens des personnalités du showbiz au ticket démocrate, les syndicats s’évertuaient sans succès à convaincre leur base de ne pas succomber aux sirènes du pire. La désertion de l’électorat démocrate a fait la victoire de Trump : le républicain a gagné environ 3 millions de voix par rapport à 2020, la démocrate en a perdu 7 millions. Une leçon pour les forces progressistes à travers le monde.

      Philippe Askenazy est économiste du travail, Centre Maurice Halbwachs-CNRS-ENS-PSL

  • Ukrainiens, Syriens, Afghans : ces réfugiés qui assemblent à Sochaux les Peugeot 3008
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/11/04/ukrainiens-syriens-afghans-ces-refugies-qui-assemblent-a-sochaux-les-peugeot

    Ukrainiens, Syriens, Afghans : ces réfugiés qui assemblent à Sochaux les Peugeot 3008
    Par Sophie Fay (Sochaux (Doubs), envoyée spéciale)
    Ils sont arrivés de Baghlan, une ville de plus de 100 000 habitants au nord de Kaboul, en septembre 2021. Les deux frères Mamozai, Abdelrahman (25 ans) et Bilal (22 ans), travaillent désormais sur la chaîne de montage de l’usine Stellantis, à Sochaux (Doubs). Ce n’était pas leur métier ; ils étaient tous deux dans le commerce. Les voilà maintenant aguerris à l’« habillage caisse », sur un site qui sort une voiture toutes les soixante secondes : des Peugeot 3008 ou 5008, électriques, hybrides ou hybrides rechargeables à plus de 40 000 euros. Il faut tenir la cadence.
    Dans cette usine, qui emploie 6 000 personnes, dont un millier d’intérimaires, ils ne sont pas les seuls réfugiés. Leur parcours n’est pas même atypique. « Nous avons cinquante-huit nationalités », indique Séverine Brisson, responsable emploi. Il y a deux ans, en septembre 2022, en faisant visiter à la presse ce site complètement réorganisé pour être compacte et plus efficace, un responsable signalait la présence nouvelle sur la ligne de réfugiés ukrainiens, « avec même un couple d’avocats ».
    Le 13 septembre 2023, alors que Linda Jackson, patronne de la marque Peugeot, révélait la nouvelle 3008 aux loueurs de voitures (Avis, Hertz, Europcar…), des jeunes Syriens posaient tout sourire pour le photographe du Monde. Un an après, le 3 octobre, Elsa Pattarozzi, responsable de l’atelier de formation, a présenté au directeur général de Stellantis, Carlos Tavares, et au ministre délégué à l’industrie, Marc Ferracci, une trentenaire turque, installée depuis neuf ans à Montbéliard (Doubs), mais aussi un jeune recruté dans un quartier prioritaire de la ville et un réfugié afghan. La députée (Rassemblement national) du Doubs Géraldine Grangier, présente pendant la visite, est restée imperturbable. « Sans l’immigration, on ne sait pas faire dans l’industrie », constatait le ministre une dizaine de jours plus tard sur France Inter, alors qu’il était interrogé sur une éventuelle nouvelle loi sur l’immigration.
    Lire le reportage (septembre 2023) : Article réservé à nos abonnés Chez Peugeot, à Sochaux, nouveau modèle et petit moral
    Une fois formés, ils pourront intégrer la nouvelle équipe de nuit. Elle commence son activité lundi 4 novembre. Les ventes de Peugeot 3008 démarrent bien : 75 000 commandes, dont un quart d’électriques, ont déjà été enregistrées.Neuf sociétés d’intérim, sélectionnées par Stellantis, ont lancé le recrutement de 450 ouvriers (la moitié d’une équipe de jour). Les réfugiés sont les bienvenus. Dans l’usine, la moitié des travailleurs temporaires sont étrangers.
    Dans la salle de travaux pratiques de l’école de formation, à quelques dizaines de mètres de la chaîne de montage, les stagiaires, de quatre nationalités différentes, sont installés dans une petite cabine ouverte avec du matériel pour s’entraîner à la connectique. Il faut réaliser les bons branchements, selon les matériels, dans l’ordre
    Avant de commencer l’exercice, chaque « élève » regarde une vidéo sur une tablette : les bons gestes y sont filmés avec des explications simples. On sélectionne la langue de son choix. Les plus utilisées du moment apparaissent à l’écran : arabe, bosnien, perse, français, indonésien, pachtou, serbe, turc et ukrainien. Une intelligence artificielle a traduit les instructions. Un formateur encadre une quinzaine de stagiaires. Depuis août, pour préparer la mise en place de l’équipe de nuit, il en arrive une soixantaine par semaine. Et cela continue. Pour la plupart, c’est leur premier emploi.
    Avant d’arriver à Sochaux, dont ils avaient entendu parler « par des amis », les frères Mamozai sont passés par le programme hébergement, orientation, parcours vers l’emploi (HOPE), de l’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA). Ce dispositif existe depuis 2017. « Nous hébergions des réfugiés dans nos logements, mais une fois leur demande d’asile acceptée, on ne les retrouvait pas dans nos centres de formation », explique Elise Bord-Levère, directrice des programmes nationaux de l’AFPA.
    HOPE est né pour leur en faciliter l’accès, avec quatre cents heures de cours de français à usage professionnel, un hébergement par l’AFPA et un soutien pour les démarches administratives et la recherche de logement pérenne. A la fin du programme, 78 % ont aussi un emploi. « Nous constituons des groupes de douze personnes dès que nous avons validé les besoins dans un métier avec une ou plusieurs entreprises », détaille-t-elle. Les candidats sont sélectionnés avec l’Office français de l’immigration et de l’intégration.
    La SNCF, Barilla, Suez, Starbucks, les entreprises du bâtiment ou de travail temporaire sont partenaires de ce programme qui a accueilli soixante-quatre nationalités, au rythme de 1 000 réfugiés par an. Les plus représentés sont soudanais, afghans, érythréens ou somaliens, et surtout des hommes jeunes. « Dans nos centres de Belfort ou de Vesoul, nous formons deux à trois groupes par an, en direction de l’industrie ou de l’intérim », explique Elise Bord-Levère.
    Au terme du programme HOPE, Abdelrahman et Bilal Mamozai ont été recrutés par une agence de travail temporaire d’insertion, Inéo, qui a pris le relais de l’AFPA. En moins de deux mois, les frères étaient installés dans un trois-pièces, formés aux droits et devoirs d’un locataire en France, aux règles de ponctualité professionnelle.
    « Le choc culturel est énorme », rappelle Stéphanie Pellicioli, qui supervise l’agence Inéo d’Arbouans (Doubs). « Les deux semaines de formation chez Stellantis, cet été, n’ont pas été faciles, mais une fois qu’ils ont été en activité, les retours ont été excellents », note Samir Lakcher, responsable adjoint de l’agence.
    L’objectif est maintenant qu’Abdelrahman et Bilal Mamozai obtiennent un contrat à durée indéterminée intérimaire – un CDII – dans une agence d’intérim classique et non plus d’insertion, comme Inéo. Un contrat stable, tout en travaillant, à la demande, pour plusieurs employeurs industriels de la région. Le CDI chez Stellantis, promesse d’une carrière au sein du géant de l’automobile, n’arrive pratiquement jamais.
    Est-ce un des facteurs qui rendent ces contrats d’intérim auprès de l’ancien Peugeot difficiles à pourvoir ? Dans la salle des fêtes La Roselière, jeudi 24 octobre, où se tient la huitième édition du Forum recrutement de la ville de Montbéliard – plus de 9 % de taux de chômage –, les agences de travail temporaire sont au coude-à-coude pour recueillir les CV. Plusieurs affichent le logo de Stellantis.
    Mais pas Triangle Intérim, dont la représentante, qui préfère ne pas donner son nom, est plus libre de parole. La première difficulté, c’est le salaire. « Les gens qui cherchent un emploi raisonnent généralement en fonction de leurs besoins, pas de leurs compétences. Ils additionnent leur loyer, leurs dépenses… et demandent à gagner 1 800 euros net par mois. L’industrie ne propose pas ça. Et chez Stellantis, tout le monde sait que les cadences sont élevées. Ils chôment aussi, de temps en temps », explique-t-elle. Le constructeur précise qu’un intérimaire gagne 1 900 euros brut par mois, 2 300 euros en équipe de nuit.
    Trouver les candidats n’est donc pas si facile. « Regardez mes cernes », plaisante à demi Donia (qui n’a pas souhaité donner son nom), très souriante. Elle travaille pour Gojob, start-up de l’intérim très liée à Stellantis. Elle a pris toute la journée des candidatures pour le constructeur. « On sait quelles sont les cadences, on le dit aux gens, on ne vend pas du rêve, mais notre adage est de donner sa chance à tout le monde », dit-elle en expliquant qu’elle est même allée recruter à la maison d’arrêt.
    L’agence, avec le constructeur, France Travail et l’appui de la sous-préfecture, multiplie aussi les opérations séduction dans les quartiers prioritaires de la ville. « J’en suis moi-même issue », tient à préciser la jeune femme, qui se bat pour mettre en place des navettes entre ces quartiers et l’usine, leur « poumon économique », dit-elle.Installées au marché de Montbéliard ou à Valentigney (Doubs), au sud de l’agglomération, avec une 3008 en démonstration, les équipes de recrutement parviennent à intéresser une centaine de personnes par opération. « Souvent, on nous dit que Stellantis paraît inaccessible », note Séverine Brisson. Brice Gaisser, responsable de l’équipe consacrée aux entreprises de France Travail pour le pays de Montbéliard, salue aussi ces formations longues que le constructeur propose aux personnes très éloignées de l’emploi. C’est « une belle opération, ça redonne un côté humain à Stellantis ».
    En attendant de convaincre les locaux, les premiers à se plaindre des salaires, le constructeur automobile a besoin des réfugiés pour tourner. « Au fond, rien ne change, cela a toujours été comme ça », souligne Sylvie Hummel, directrice de l’association Accueil résidentiel, insertion, accompagnement dans le logement, bailleur social et propriétaire d’une résidence face à la barrière d’entrée de l’usine. « Nous logeons encore les chibanis [“anciens” en arabe, des travailleurs âgés, souvent maghrébins, venus en France pendant les “trente glorieuses”], qui sont là depuis soixante ans, ne parlent pas français et se retrouvent à vieillir seuls dans nos résidences », explique-t-elle.
    C’est d’abord parce que l’obtention d’un logement est plus facile et moins cher que dans les métropoles, du fait de la démographie fléchissante dans le nord de la Franche-Comté, que les réfugiés y arrivent, expliquent Asmaé Doublali et Séverine Fulbat, responsables de l’hébergement à l’Association départementale du Doubs de sauvegarde de l’enfant à l’adulte (ADDSEA), qui gère des centres d’accueil pour demandeurs d’asile (218 places). L’emploi vient seulement après.« Stellantis est intéressant car il n’exige ni qualification ni niveau de langue. Les jeunes qui arrivent veulent travailler, vite », constate Séverine Fulbat. L’intérim qui leur permet de toucher les primes et les congés payés ne les gêne finalement pas tant que ça. Chez Stellantis, Frédéric Renaud, directeur des ressources humaines de l’usine de Sochaux, insiste sur la durée des contrats proposés : ils sont d’abord d’un mois, après la formation, pour voir si tout se passe bien, et plus longs ensuite. Pas de mission à la journée ni même à la semaine, très précaires.
    « Le risque, une fois qu’ils sont entrés chez Stellantis, est qu’ils renoncent aux cours de français, prévient tout de même Séverine Fulbat. Après leur journée ou leur nuit de travail, ils sont fatigués. » Or, la maîtrise de la langue est un facteur-clé de l’intégration.
    Après les Ukrainiens, les Syriens, les Afghans, qui seront les prochains sur la ligne de montage ? « On commence à voir arriver des Palestiniens et des Palestiniennes, des Géorgiens aussi », notent les deux responsables de l’ADDSEA, confrontées quotidiennement aux drames humains, qui accompagnent les vagues migratoires.

    #Covid-19#migrant#migration#france#economie#industrie#maindoeuvre#travailleurmigrant#refugie#sante#emploi

  • #SCOP-TI, dix ans après, les victoires des #ex-Fralib : « On est toujours là, alors qu’on était voués au Pôle emploi »

    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/11/06/scop-ti-dix-ans-apres-les-victoires-des-ex-fralib-on-est-toujours-la-alors-q

    Ils ont suivi à distance, et avec sympathie, l’annonce de la #reprise par ses #salariés de l’#usine de verres #Duralex au milieu de l’été. Comme une réminiscence de leur propre victoire, il y a dix ans, face à la multinationale Unilever, ses thés Lipton et ses tisanes Eléphant. Un combat à la David contre Goliath, souvent cité en exemple dans les luttes ouvrières. « Chaque histoire est unique. On n’a aucune leçon à donner », précise d’emblée Olivier Leberquier, depuis les bureaux de l’ex-usine Fralib de Gémenos (Bouches-du-Rhône), devenue la société coopérative ouvrière provençale de #thés et infusions SCOP-TI.

    Aujourd’hui, il en est le président ; en 2014, il en était le délégué #CGT. A l’époque, alors que les #Fralib venaient d’obtenir le droit de reprendre leur usine en SCOP après quatre ans d’une lutte acharnée, il déclarait : « La lutte va se poursuivre, puisqu’il va falloir pérenniser notre activité. » Dix ans après, ils tiennent enfin leur vraie victoire. Celle d’avoir « réussi à faire perdurer le projet dans le temps », résume-t-il. « On est toujours là, alors qu’on était voués au Pôle emploi. [En 2024], nous allons faire notre meilleur chiffre d’affaires en dix ans, en hausse de 30 % ou 35 %, et nous serons bénéficiaires, sans artifice ni aide extérieure, juste grâce à notre activité. »

    Intarissable dans sa description passionnée du projet de l’entreprise, Nasserdine Aissaoui, qui prépare les commandes passées par Internet, ne dissimule rien de la réalité des dix années : « Jusqu’à aujourd’hui, ça a été compliqué, il n’y a rien qui est facile. » Les SCOP-TI ont su dès la reprise qu’ils partaient avec un sévère handicap : contrairement aux Duralex, ils n’ont pas obtenu de conserver la marque #Eléphant. « Ça représentait un volume de 450 tonnes, alors qu’aujourd’hui on tourne autour de 300 tonnes, donc ça aurait été tout de suite gagné ! », explique Olivier Leberquier.

  • Depuis Gaza et l’Ukraine, les militaires adorent IA et robots tueurs autonomes
    https://ricochets.cc/IA-pour-militaires-robots-tueurs-autonomes-sans-entraves-essaim-de-drones-

    Dans la mégamachine, que ce soit pour la guerre économique ou la guerre militaire, la morale a très peu de place, la priorité c’est l’efficacité et la rentabilité. Alors, comme craint et anticipé, la réalité sinistre des #Guerres a vite pris le dessus sur les timides velléités éthiques et les voeux pieux hors sols sur les dangers de l’IA et des robots tueurs autonomes. Une universitaire révèle ci-dessous l’engouement des armées pour les technologies de guerre automatisée. Les humains ne (...) #Les_Articles

    / #Procès,_justice,_répression_policière_ou_judiciaire, Autoritarisme, régime policier, démocrature..., Guerres

    #Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature...
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/10/19/sur-le-champ-de-bataille-l-ia-depasse-les-attentes-des-militaires_6355652_32

  • Quand les vacances coûtent de plus en plus cher
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/10/18/quand-les-vacances-coutent-de-plus-en-plus-cher_6354763_3234.html

    Dans l’#hôtellerie, toutes gammes confondues, le prix moyen d’une nuit d’hôtel a bondi de 26 % depuis 2019, selon les données du cabinet MKG, basées sur 2 400 établissements en France. A Paris, cette hausse est plus marquée : 37 %. Une nuit dans un trois-étoiles coûte désormais 134 euros en moyenne dans le pays, contre 97 euros en 2019. Le tarif moyen d’une location sur #Airbnb, en France, a connu une augmentation de 39 % depuis 2019, selon les données extraites par le cabinet AirDNA. Quant au prix moyen d’un billet d’avion vers l’étranger, depuis la France, il s’est renchéri de 32 % entre 2017 et 2023, selon la direction générale de l’aviation civile.

    [...]

    Ces augmentations de prix ont aussi permis à certains d’améliorer leurs marges. Dans l’hôtellerie, les résultats d’exploitation ont connu une progression nette au cours de ces cinq dernières années, selon le dernier baromètre de l’industrie hôtelière réalisé par KPMG. En particulier pour les hôtels quatre étoiles et plus. Ainsi l’hôtellerie est désormais le secteur le plus recherché par les investisseurs immobiliers. D’autant que le haut de gamme semble échapper à la crise, porté par la croissance de la clientèle étrangère, et par des vacanciers peu sensibles aux hausses de prix.

    Face à ces coûts plus élevés, les Français partent moins loin, moins longtemps, moins souvent. « Mais davantage dans l’hébergement non marchand, c’est-à-dire chez la famille ou des amis », observe Didier Arino, dont le cabinet, Protourisme, réalise chaque année une enquête sur les #vacances des Français. Ainsi, dans les villages vacances VVF, les durées moyennes raccourcissent, avec « de plus en plus de séjours de quatre à cinq jours et de moins en moins de séjours d’une semaine ou plus », illustre le directeur de ce réseau, Stéphane Le Bihan. Les choix de villages se font davantage à proximité du domicile, et les clients les moins fortunés ont « disparu ». En revanche, « on récupère ceux qui allaient dans des clubs ou campings de gamme supérieure, mais qui sont refroidis par les tarifs », explique Stéphane Le Bihan. Dans ses villages situés à la montagne, les familles « prennent deux ou trois jours de forfait et, le reste du temps, font d’autres activités moins chères, de la randonnée, de la luge », raconte-t-il.

    Signe des temps, le système d’#échange de maisons, qui fait partie de cette galaxie touristique « non marchande », a le vent en poupe. #HomeExchange, 175 000 membres, enregistre une croissance de son nombre d’adhérents « de 50 % par an depuis trois ans », indique son président, Emmanuel Arnaud. Cet été, le nombre d’échanges finalisés en France a bondi de 34 % en un an. « La motivation principale est cette volonté de partir pour pas cher. Notre cœur de cible, ce sont les familles avec enfants et notamment les enseignants », précise-t-il.

  • Guillaume Dubois, le directeur général d’Euronews, « révoqué »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/10/12/guillaume-dubois-le-directeur-general-d-euronews-revoque_6350356_3234.html

    Pour le remplacer, Pedro Vargas David, président d’Alpac, un mystérieux fonds d’investissement portugais actionnaire d’Euronews, mais aussi président du conseil d’administration de la chaîne, a choisi le journaliste allemand Claus Strunz, âgé de 58 ans. Après vingt-six ans passés au sein du groupe de médias Axel Springer – où M. Strunz a notamment été vice-président chargé de la télévision et de la vidéo, mais aussi rédacteur en chef du tabloïd Bild et de son édition dominicale Bild am Sonntag – celui-ci a été nommé directeur général et directeur de l’information d’Euronews.

    Si le cumul des responsabilités éditoriales et commerciales est critiqué par certains salariés, ce sont surtout les multiples prises de position pro-israéliennes de M. Strunz sur le réseau social X et plus largement son positionnement jugé très conservateur qui inquiètent déjà en interne. « Croit-il vraiment, comme il le repartage, que 90 % des personnes tuées à Gaza sont des terroristes du Hamas ? », se questionne, estomaqué, un ancien journaliste de la rédaction. « L’image ultraconservatrice qu’il donne à voir sur les réseaux sociaux, est-ce la nouvelle orientation éditoriale d’Euronews ? », s’interroge encore cette même source. Une autre salariée s’étrangle : « On continue de tomber plus bas que l’asphalte. » Alexis Caraco, délégué syndical de la CGT, préfère, lui, juger sur pièce, attendant « de voir le projet que M. Strunz présentera concrètement ».

    • (...)

      ce sont surtout les multiples prises de position pro-israéliennes de M. Strunz sur le réseau social X et plus largement son positionnement jugé très conservateur qui inquiètent déjà en interne.

      (...)

      Alexis Caraco, délégué syndical de la CGT, préfère, lui, juger sur pièce, attendant « de voir le projet que M. Strunz présentera concrètement ».

      Les syndicalistes sont des bisounours (ne pas tirer sur l’ambulance).

      Ils veulent juger sur pièce.

      Les pièces, elles sont posées, là, à la vue de tous, que c’en est même gênant, à la limite de l’exhibitionnisme.

      Mais lui, là, le syndicaliste à qui on ne la fait pas, le couteau entre les dents, il veut #juger_sur_pièce.

  • A Londres, Oxford Street va être piétonnisée dans le but d’enrayer son déclin commercial
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/10/05/a-londres-oxford-street-va-etre-pietonnisee-dans-le-but-d-enrayer-son-declin

    Frappée par la crise due au Covid-19, la célèbre artère de la capitale britannique a perdu plusieurs de ses enseignes prestigieuses, remplacées par des boutiques bruyantes et bon marché. Le maire de Londres espère la relancer, grâce à un vaste réaménagement, en 2027.

  • Comme une contradiction. D’un côté, on nous dit que les collectivités locales dépensent trop et qu’il faut supprimer 100.000 emplois. Mais d’un autre côté, c’est le secteur public qui contribue pour les 3/4 à la création d’emplois et donc à la baisse du chômage...

    La Cour des comptes propose de supprimer 100 000 postes dans les collectivités locales
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2024/10/02/la-cour-des-comptes-propose-de-supprimer-100-000-postes-dans-les-collectivit

    D’un côté, les recettes de TVA progressent moins que prévu. Quant à celles tirées des taxes sur les transactions immobilières, elles connaissent « une chute plus prononcée qu’anticipé » : à la fin août, elles reculaient de 20 % par rapport à la même période de 2023. De l’autre, les dépenses augmentent à vive allure. Sur les huit premiers mois de l’année, celles de fonctionnement ont crû de 5,4 % à périmètre constant, en raison à la fois d’une hausse des rémunérations, du recours croissant à des prestataires extérieurs, et d’un accroissement du nombre de bénéficiaires de certaines aides, comme l’allocation personnalisée d’autonomie. Les dépenses d’investissement montent encore plus rapidement (+ 13 % en un an).

    Un objectif « de plus en plus hypothétique »
    Résultat : le besoin de financement des collectivités locales « va connaître une hausse considérable par rapport à 2023 », donc les conduire à s’endetter d’autant, note la Cour des comptes. Et l’objectif officiel visant à ce que les collectivités dégagent un excédent de financement de plus de 17 milliards d’euros à l’horizon 2027 « apparaît de plus en plus hypothétique ».

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    « Je préside la commission des finances de mon département et, pour la première fois, je n’arrive pas à boucler mon budget, témoigne Véronique Louwagie, députée (Les Républicains) de l’Orne. L’Etat nous a transféré des missions, le nombre de mineurs non accompagnés à prendre en charge croît de 20 %, celui des allocataires du revenu de solidarité active grimpe aussi, les rémunérations des agents sont revalorisées, et je perds 14 millions d’euros de taxes sur les transactions immobilières. On va donc devoir tailler à la serpe dans les dépenses. »

    Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Bataille de chiffres autour des finances des collectivités locales

    Où couper ? La première piste d’« optimisation » avancée par les magistrats porte sur les dépenses de personnel. « Entre 2011 et 2021, les effectifs d’agents locaux ont crû d’un peu plus de cent mille agents (soit + 5,5 %), en l’absence, pourtant, de nouveaux transferts de compétences de l’Etat aux collectivités », souligne le rapport.

    La cour préconise donc un « retour progressif » de l’effectif des collectivités à son niveau du début des années 2010, en ne remplaçant qu’une partie des agents partant à la retraite. Cette réduction de 100 000 emplois, qui ne peut que faire hurler sur le terrain, permettrait de réaliser une économie évaluée à 4,1 milliards d’euros par an, à partir de 2030.

    De nouveaux contrats entre l’Etat et les collectivités
    Dans la même logique, la Cour des comptes incite les collectivités à réduire l’absentéisme et à mieux appliquer la durée légale du travail, alors qu’une partie des fonctionnaires territoriaux travaille moins que de trente-cinq heures par semaine. Un tel effort pourrait dégager « 1,3 milliard d’économies par an », mentionne le rapport.

    Les magistrats poussent également les communes, départements, etc., à « massifier » et à « mutualiser » leurs achats, ce qui pourrait leur permettre de gagner 5 milliards d’euros par an, et à mieux « cibler » leurs investissements, en privilégiant ceux liés à la transition écologique.

    Le secteur public à l’origine de 75 % des créations d’emplois depuis un an
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/10/02/le-secteur-public-a-l-origine-de-75-des-creations-d-emplois-depuis-un-an_634

    Contrairement au privé, où les embauches marquent le pas, les effectifs sont en hausse depuis un an dans le public. Sachant que plus d’un agent sur cinq est désormais contractuel.

  • En Irlande, un excédent budgétaire historique qui dépend du détournement des impôts du reste de l’Europe
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/09/30/en-irlande-un-excedent-budgetaire-historique-qui-depend-du-detournement-des-

    Le problème est que ce spectaculaire succès vient pour partie d’argent « détourné » du reste de l’Europe. Tax Justice Network, une association de lutte contre l’évasion fiscale, calcule pour Le Monde que les multinationales ont transféré artificiellement vers l’Irlande, en 2021, 130 milliards de dollars de profits (116,5 milliards d’euros). De quoi faire perdre 32 milliards de dollars de recettes fiscales aux autres pays de l’Union européenne (UE), dont 3,3 milliards à la France.

    Inversement, profitant de l’imposition plus faible, les multinationales ne versent sur ces bénéfices transférés en Irlande que 13 milliards de dollars d’impôts. « Cela signifie que, pour chaque dollar de recette fiscale gagné par l’Irlande, cela coûte 2,50 dollars en recettes perdues dans le reste de l’Union européenne », détaille Alison Schultz, qui a réalisé ces calculs.

  • Dette : la France emprunte maintenant plus cher que l’Espagne
    https://www.la-croix.com/economie/dette-la-france-emprunte-maintenant-plus-cher-que-l-espagne-20240926

    Le taux d’emprunt de la France à 10 ans est passé au-dessus du taux espagnol, jeudi 26 septembre. Une première depuis 2006. Cette situation s’explique par les craintes des investisseurs sur le déficit public et la faible croissance de la France.

    La politique économique de l’Espagne est une politique dite « de gauche », et étonnamment, il y a plus de croissance, moins de déficit, etc. Pas que la croissance soit désirable, mais de fait, ça fonctionne mieux à tous points de vue que la politique menée en France dans le système tel qu’il est.

  • Quand Biovallée fait la promo de l’IA, le 25 septembre à Eurre
    https://ricochets.cc/CONFERENCE-l-intelligence-artificielle-au-7848.html

    Biovallée® (et Entreprise du futur ?) organise le 25 septembre une conférence payante pro IA (« intelligence » artificielle). Présentation de l’événement, puis remarques critiques et moyens de contacter les organisateurs et intervenants. Présentation de cette conférence : Extraits des présentations par Biovallée : « Inutile de l’ignorer, elle (l’IA) est présente partout et va bouleverser de nombreuses activités humaines. Comment cette #Technologie peut-elle être mise au service de la (...) #Les_Articles

    / #Ecologie, #Catastrophes_climatiques_et_destructions_écologiques, Biovallée ®, Technologie, #Vallée_de_la_Drôme, Le monde de (...)

    #Biovallée_® #Le_monde_de_L'Economie
    https://www.entreprisedufutur.com
    https://biovallee.net/conference-lintelligence-artificielle-au-service-de-la-transition-des-ent
    https://fr.linkedin.com/posts/association-biovallee_ia-et-soci%C3%A9t%C3%A9-apprendre-%C3%A0-manipule
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/09/23/les-geants-du-numerique-se-convertissent-au-nucleaire_6329378_3234.html
    https://biovallee.net/wp-content/uploads/2023/04/Membres-CA-_-apres-AG2023-1.pdf
    https://biovallee.net/wp-content/uploads/2024/02/Liste-adherents-pour-site-internet_2023.pdf
    https://biovallee.net/podcast-alleluia-12-minutes-pour-ne-rien-manquer
    https://biovallee.net/contact/#adresse
    https://www.entreprisedufutur.com
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Gattaz
    https://www.lesechos.fr/economie-france/social/pierre-gattaz-le-medef-ne-peut-plus-etre-un-medef-daccompagnement-dans-le-n
    https://www.fondation-blaise-pascal.org
    https://www.fondation-blaise-pascal.org/nos-partenaires
    https://inter-mines.org/fr/article/ia-et-societe-apprendre-a-manipuler-un-nouvel-outil/26/04/2024/2805
    https://biovallee.net/contact/#message
    https://m-eti.fr/en-region/auvergne-rhone-alpes
    https://www.e-nergys.com/nous-contacter
    https://www.e-nergys.com/decouvrir-energys
    https://www.e-nergys.com/partenariat-fr/energys-et-brainbox-ai-deviennent-partenaires
    https://www.institutmontaigne.org/experts/frederic-creplet

  • Tant critiqué, le parc éolien de Saint-Brieuc fonctionne enfin
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/09/16/tant-critique-le-parc-eolien-de-saint-brieuc-enfin-pret-a-fonctionner_632074

    L’inauguration du parc éolien de la baie de Saint-Brieuc, jeudi 19 septembre, scelle la fin d’un serpent de mer breton. Peu se souviennent d’ailleurs de la genèse de ce champ de 62 éoliennes dressées à plus de 16 kilomètres des côtes et d’une puissance de 496 mégawatts, capable de satisfaire la consommation électrique de 835 000 personnes. Cela représente l’équivalent de 9 % de la consommation régionale.

    Emmanuel Lécharny (he/him) : « Le parc éolien offshore de Sai… » - Mastodon
    https://framapiaf.org/@elecharny/113150972086208895

    Le parc éolien offshore de Saint-Brieuc est maintenant complètement opérationnel. Il devrait produire environ 1.8TWh par an, pour un coût de 2.4G€.

    Il a été démarré en 2011.

    On n’est pas loin du coût et des délais d’un EPR ;-)

  • L’entrepreneur Abbas Jaber, nouvel actionnaire de référence de Corsair
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/09/13/l-entrepreneur-abbas-jaber-nouvel-actionnaire-de-reference-de-corsair_631628

    C’est un nom inattendu dans le feuilleton de la recapitalisation de Corsair, qui secoue la compagnie aérienne depuis des mois. A l’occasion d’un tour de table visant à renflouer les comptes de l’entreprise française, fin 2023, c’est d’abord la République du Congo, Etat pétrolier d’Afrique centrale, qui devait voler à son secours, en entrant à son capital. En juillet, cependant, Corsair a finalement annoncé le renoncement de Brazzaville, remplacé par un investisseur privé, dont le groupe avait jusqu’alors gardé l’identité secrète. La compagnie spécialisée dans les liaisons vers l’outre-mer a révélé, lundi 9 septembre, l’entrée d’Abbas Jaber à hauteur de 15 millions d’euros, pour 40 % du capital.

    Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Corsair sommé par la concurrence à davantage de transparence sur ses comptes

    Ce nom est peu connu du grand public, du moins en France. L’entrepreneur, à la triple nationalité (française, libanaise et sénégalaise), possède plusieurs activités en Afrique de l’Ouest. Agé de 66 ans, M. Jaber a commencé sa carrière en 1988 dans le négoce alimentaire au Sénégal, où il est né et a grandi au sein d’une famille libanaise de sept enfants, présente dans le commerce et l’immobilier.

    Au cours des années 2000, il se lance dans l’industrie, en rachetant un huilier (la Sonacos), puis un groupe cotonnier (Dagris, devenu Geocoton, implanté également au Mali, au Burkina Faso et au Cameroun, notamment). « Il a été et reste l’un des plus grands employeurs du Sénégal », loue son ami, l’homme d’affaires Youssef Omaïs, saluant des activités qui contribuent « au développement de l’Afrique ».

    Abbas Jaber réside depuis plus de quarante ans en France, où il a investi dans la meunerie, se développant par ailleurs dans les solutions d’assurance et les équipements solaires à destination des cultivateurs. Son groupe agro-industriel de tête, baptisé « Advens » et qu’il détient presque exclusivement, revendique 2 700 collaborateurs et 227 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022 (le résultat net n’est pas divulgué).

    « Désir de redressement »
    Cependant, le parcours de l’entrepreneur a aussi été jalonné de paris, qui ont parfois tourné court, notent certains observateurs. « C’est un commerçant, quelqu’un qui sent les coups, mais qui n’est pas vraiment un industriel », cingle une source en France, évoquant notamment la revente des Grands Moulins de Strasbourg et la fin agitée d’une concession sur le chemin de fer Dakar-Bamako.

    Chez Corsair non plus, Abbas Jaber n’est pas un inconnu. Il « connaît parfaitement » la compagnie, selon le PDG, Pascal de Izaguirre, pour en être devenu actionnaire (à 4 %) et membre du conseil de surveillance en 2020, alors que le transporteur était déjà recapitalisé pour faire face à des difficultés. L’entrepreneur a revendu ses parts en 2022, « quand [il a] considéré qu’on avait plus besoin de [lui] et parce qu’[il n’avait] pas vocation à être actionnaire minoritaire », précise-t-il au Monde par téléphone.

    Lire aussi | Article réservé à nos abonnés La Commission européenne doute de la viabilité de Corsair

    L’entreprise le recontacte en 2024, mais, cette fois, pour devenir l’actionnaire principal – le reste du capital étant détenu à 52 % par un consortium d’entrepreneurs, principalement ultramarins, et à 8 % par une société d’économie mixte du département de la Guadeloupe. Cette nouvelle configuration est cependant subordonnée à une décision de la Commission européenne, qui mène une enquête approfondie sur le plan de restructuration modifié de la compagnie, sortie très endettée de la pandémie de Covid-19. M. Jaber se dit confiant quant à cette décision, attendue d’ici la fin de 2024 : « Nous avons un très bon dossier. » Le groupe vise, pour l’exercice en cours, un retour à l’équilibre, voire un bénéfice, après avoir perdu 37 millions d’euros sur 2022-2023.

    « Je suis venu au secours de Corsair parce que c’est une compagnie que j’aime. Il y a un excellent esprit parmi les actionnaires, et tous ont le désir d’un redressement », affirme-t-il, interrogé sur les motivations de son investissement. Il insiste de surcroît sur le fait d’y voir un potentiel « énorme ». « Et ce potentiel énorme, il est en Afrique », ajoute-t-il, mentionnant l’ouverture déjà prévue de dessertes supplémentaires sur le continent, dont le Congo-Brazzaville, le Cameroun et le Gabon. Et de mentionner un motif plus personnel : « Je suis passionné d’aviation, pilote d’avion et d’hélicoptère. J’ai fait cinq fois le rallye de l’Aéropostale, de Toulouse à Saint-Louis du Sénégal. »

    #Liban #diaspora

    • rien à voir, sans doute, mais hier, Le Monde consacrait un article à Omar Harfouch, autre richissime businessman libanais, plus ancré au Liban lui, mais opérant largement en France. Article plein de sous-entendus, entre d’une part le mépris pour un nouveau riche qui fait son show, et d’autre part l’opacité (non élucidée par l’article) des affaires du monsieur
      https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2024/09/12/l-etrange-partition-d-omar-harfouch-riche-homme-d-affaires-libanais_6314286_
      L’étrange partition d’Omar Harfouch, homme d’affaires libanais à la fortune mystérieuse

      Ce businessman va se produire au piano au Théâtre des Champs-Elysées, à Paris, pour son « Concerto pour la paix » dont il a financé la campagne de promotion, mais pour lequel aucun billet n’est proposé à la vente. Proche du maire de Béziers, Robert Ménard, et de l’eurodéputé RN, Thierry Mariani, son carnet d’adresses s’étend de Kiev à Moscou en passant par la Libye et la Syrie.