• Qui est Meyer Habib, qualifié de “porc” par un député FI ?
      https://www.frustrationmagazine.fr/meyer-habib-porc-fi

      Depuis les attaques du Hamas du 7 octobre 2023, le député de droite franco-israélien Meyer Habib s’est rendu très visible, étant régulièrement invité dans les médias. Il s’est aussi distingué par ses prises à partie brutales et insultantes des soutiens au peuple palestinien, et pour sa tendance presque gaguesque à traiter tous les gens avec qui il n’est pas d’accord “d’antisémites”. En 2023, Le Monde le décrivait ainsi : “absolument sans gêne, il éructe, insulte, menace en toute impunité”.
      Cela a été le cas récemment lorsqu’il est venu hurler devant les caméras alors que le député France Insoumise David Guiraud tentait de répondre aux journalistes dans les couloirs de l’Assemblée. Il s’est alors fait copieusement traité de “porc”. Il faut dire que Meyer Habib n’est pas n’importe quel député : c’est un très proche de Benjamin Netanyahu, premier ministre d’Israël, accusé par le procureur de la Cour Pénale Internationale de crimes contre l’humanité et de crimes de guerres, qui concentre l’essentiel de son énergie à organiser le soutien français à l’Etat d’Israël, y compris dans ses pires excès.
      Portrait.

    • Le moment du drapeau palestinien

      C’est d’abord une image. C’est si peu de chose qu’un bout d’étoffe ! Sébastien Delogu, député insoumis de Marseille, est debout, sa grande taille déployée, il tient le drapeau palestinien. C’est un geste symbolique, bien sûr. Mais les symboles portent toujours une force singulière, englobante, surplombante. L’immense hémicycle est soudain tout entier absorbé dans ces pauvres centimètres carrés colorés. Alors le cadre explose. Le génocide hurle sa détresse. Les insoumis sont debout et crient leur soutien à la résistance. Rien ne les représente mieux à cet instant que cet homme, l’un des leurs, eux-mêmes en grand, dans ces minutes précieuses. Alma Dufour a dit les mots dans sa question au ministre, Sébastien a montré le chemin. Les vociférations haineuses éclatent sur les bancs de droite jusqu’aux confins de l’extrême droite de l’hémicycle. C’est le monde tel qu’il est, la France comme elle est, pris un instant sous la lumière crue du symbole éclairant les profondeurs de chacun.

      Et puis il y a le visage convulsé de haine de la présidente de l’Assemblée. Elle explose de rage, les yeux exorbités, vociférant. Quelque chose est débondé chez elle. Bien sûr, elle est indigne de sa fonction. Aux yeux du monde, la présidente de l’Assemblée française, déjà vue en treillis militaire à Tel Aviv, se montre en pleine crise de nerfs devant le drapeau palestinien. Devant ce qu’elle ne supporte pas elle ne sait pas réagir autrement qu’à l’extrême : frapper au maximum de ses forces et de son pouvoir, sans retenue ni mesure. Elle aura sanctionné davantage de députés en trois ans que tous ses prédécesseurs depuis le début de la cinquième République. Elle ressort le fouet.

      Elle invente des règles pour couvrir sa violence. Seul le drapeau français aurait sa place dans l’assemblée, dit-elle. Comme si on ne se souvenait pas du drapeau ukrainien installé dans l’hémicycle du Sénat, ni de son président, monsieur Larcher, qui s’en vantait « en signe de solidarité ». Comme si tous ces gens n’étaient pas déjà venus dans l’hémicycle avec des pins Israël. Sa réaction n’est donc pas une réaction normale, conforme au règlement. Alors est-ce juste une haine partisane, à la Meyer Habib ? Je ne crois pas. Je crois que, littéralement, elle ne veut pas voir ce drapeau. À cause de ce qu’il signifie à cet instant où il est brandi, seul et désarmé. Ce drapeau montre tant de choses invisibles sans lui. Il donne à voir les visages du génocide. Ceux que l’on a vus dans ces vidéos venues de la scène de crime. Et cette présidente redevient un être humain terrorisé par les conséquences de ses propres actes. Elle ne veut pas le voir. Sa réaction, c’est comme si elle s’était vue soudain dans un miroir, installée sur un tas de cadavres, dans la boue des camps de réfugiés.

      Ce n’est pas le drapeau qu’elle voit. C’est elle-même, en complice d’un crime. Elle s’est vue dans le camp du mal absolu. Celui dont, pour les générations à venir, elle restera l’image de la complicité la plus veule. Elle est la France indigne qui regarde ailleurs quand le génocide est sous ses yeux. C’est pourquoi elle ne se contrôle plus, comme le montrent les images. Car c’est bien un génocide, dit le drapeau !

      Netanyahu a bombardé soixante fois depuis que la cour de justice internationale lui a demandé d’arrêter immédiatement tout action militaire à Rafah. Il va encore bombarder. Encore et encore. Ce n’est pas un incident de guerre. C’est délibéré. Des meurtres nécessaires à ses yeux pour pouvoir se réapproprier et coloniser chaque mètre de terrain. Ni incident, ni hasard. Un génocide planifié méthodiquement. Et mené de façon à prouver que rien ni personne ne peut rien contre ses auteurs.

      C’est ce qu’avait annoncé Meyer Habib, quand il répétait l’air radieux dans l’hémicycle à l’énoncé de la liste des crimes de son ami très cher Netanyahu qu’égrenait le député insoumis Léaument : « Et ce n’est pas fini ! Ce n’est pas fini ! ». La honte et le déshonneur marchent à ses côtés. Ce n’est pas fini. Netanyahu va encore tuer et tuer. Il a fait de son pays le paria des nations pour des millions d’êtres humains sans a priori. Il fait de tous ceux qui ont un pouvoir d’agir, et qui ne font rien, ses complices connus de tous. Il suffit de les nommer et de les montrer du doigt, sans en faire davantage, pour qu’on les voit comme ils sont, avec le visage de l’inhumanité au-delà de la frontière du mal.

      Madame la Présidente est la complice de Netanyahu. Il aura suffi d’un drapeau brandi pour que cela se sache d’un bout à l’autre du pays et de l’Europe. Juste un bout d’étoffe tenu à bout de bras. Il se passe un génocide et elle trouve que brandir le drapeau des victimes pour le dénoncer doit être puni par la sanction la plus sévère. Elle est le mauvais côté de l’histoire.

      Au fil des semaines, le Palestinien est devenu la figure de l’opprimé quel qu’il soit. Du méprisé par les puissants, de celui dont l’humanité est niée au point qu’on puisse trouver acceptable de l’éliminer. Au fil des semaines et du génocide, ce drapeau, après celui de Nelson Mandela au temps de l’apartheid, est devenu un message universel de fraternité humaine. Maintenue contre vents et marées, contre l’insulte et les brimades, contre les convocations, les gardes à vue et les interdictions.

      Voici Delogu debout et sur ses épaules tous ceux qu’on ne verrait pas sans ses grands bras qui tiennent ce drapeau en hauteur au-dessus de la mêlée. Comme un oiseau sorti de cage qui vole au vent libre. Merci Sébastien.

      https://melenchon.fr/2024/05/29/le-moment-du-drapeau-palestinien

    • Meyer Habib  : député français ou porte-parole de Benyamin Netanyahou  ?
      https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/secrets-d-info/secrets-d-info-du-samedi-16-octobre-2021-4971548

      #Meyer_Habib est à la fois député français et intime de l’ex-Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. Cette proximité lui a longtemps permis de jouer un rôle diplomatique “ambigu”. Notre enquête (2021) révèle qu’il est aussi actionnaire de sociétés non déclarées en France.

  • Confrontation - Melenchon.fr
    https://melenchon.fr/2024/05/28/confrontation

    (...)
    « Il y aura confrontation », le mot est dit. Pas « il y aura discussion ». Il y aura « confrontation ». Certes ce choix était fait depuis le refus de l’union aux sénatoriales puis aux européennes. Et pour mieux dire, c’était fait depuis le moratoire sur l’entente avec LFI décidé par le PS sans cause formulée et sans délai fixé. C’était à l’occasion des révoltes urbaines. Le choix de Glucksmann comme tête de liste confirmait cette ligne. Car il a toujours affirmé son opposition à la NUPES. Le PS l’a choisi comme tête de liste pour cela même. À présent, la stratégie a été annoncée : la confrontation avec LFI. Un seuil est franchi et assumé.
    (...)

    J’ai des échanges avec des amis, IRL ou sur les réseaux. Ils me font part de leurs analyses politiques. Leur rejet de LFI, parce que LFI serait violent et médiocre, bête et méchant. Que sais-je encore. Ce sont des gens en général qui votent plutôt à gauche. Mais en fait, aujourd’hui, ils n’imaginent plus voter pour quiconque. Et à part dire qu’il n’y a personne à gauche qui tienne des propos au niveau de l’époque, ce qui est déjà pas mal comme jugement, finalement, ils te citent les potins sur le passé de dealer de tel LFI, et que c’est grave, ou le rejet de la façon de s’exprimer de telle autre LFI. Et qu’après, ça te parle de renouvellement avec l’arrivée de Gluksmann dans le paysage... Ces changements de castings fonctionnent à chaque fois apparemment.

    Bref, ça faisait (très) longtemps que je n’étais pas allé lire Mélenchon. Et encore une fois, je dois confirmer qu’il n’y en a pas beaucoup d’autres avec une écriture et un discours qui ne tiennent aussi droits, àmtha.

    (j’ai pris une citation au pif)

    • Oui, pareil chez nous : les médias de masses & les membres du gouvernements s’emploient maintenant depuis des années à salir et dézinguer le seul parti de gauche un peu dangereux pour la bourgeoisie accrochée à ses privilèges comme une moule à son rocher.

      Et voir des gens qui se disent gauchistes reproduire stupidement les éléments de langages dictés par les bourgeois, ça me désole au-delà de toute expression.

      Il y a des choses à reprocher aux LFI, comme leur gestion à chier du covid ou des problèmes féministes (Gestion de Quatennens = nous chier dessus), mais ça reste la formation la plus cohérente du point de vue de son attachement à la démocratie, à un projet politique de GAUCHE, à une vision du monde consistante (surtout grâce à la puissance d’analyse de Mélenchon).

      Ceux qui chient sur Mélenchon ne l’ont jamais lu, jamais écouté. Faut dire que ça prend du temps, parce que le gars sait dérouler une pensée et ça ne se fait par en 3 slogans d’école de commerce.

    • A Lyon, ce sont les écolos qui tiennent la mairie et la métropole (équivalent du conseil général, mais pour Lyon).

      Autant te dire que les bourgeois qui se disent plutôt progressistes l’ont mauvaise.

      Le ramassage des restes de cuisine ? C’est comme faire pipi sous la douche, ça ne sert à rien, ça prend de la place n’importe où dans les rues (les boites prévues à cet effet), et ça pue c’est horrible, y sont nuls.

      La construction des voies vélo, et la réduction de la place de la voiture ? C’est horrible, ça crée des bouchons horribles, ça empêche de rouler, ça oblige à faire des détours, c’est fait sans concertation, y sont nuls.

      En fait, à Lyon, les bourgeois en ont marre de ces lubies des écolo-fascistes. Y sont nuls.

      Et je suis bien d’accord. Vivement Wauquiez, sa surveillance vidéo généralisée, son retour de la voiture partout, ses aphorismes crétins et fascisants quotidiens et évidemment, les banquets sur fonds publics pour les plus méritants d’entre nous. On mérite tous un clone de Ciotti au pouvoir.

    • Désormais la division est une ligne politique pour le PS. Elle s’enracine dans des options opposées prises par chacun. Raphaël Glucksmann les a assumées frontalement. Mais elles se sont aussi aggravées du fait de ses engagements sur la scène internationale. Ainsi le PS de Glucksmann est-il devenu plus que jamais aligné sur les États-Unis. Il est désormais partisan de la guerre sans fin en Ukraine, incluant l’envoi de troupes au sol comme le propose Macron. Et même soutenant l’idée de tirs ukrainiens avec le matériel français vers l’intérieur du territoire russe. Il soutient également l’affrontement avec la Chine voulu par les USA. Et surtout, il a pris l’option d’une forme d’accompagnement de la propagande de Netanyahu. Il n’a jamais quitté la ligne des argumentaires de ce gouvernement dans les médias français. Il s’est calé, mot par mot, comme sur autant de lignes de crêtes successives, à tenir contre la réalité et les crimes que cela visait à invisibiliser. Certes, progressivement, c’est devenu à présent plus circonspect. Les hésitants devant les massacres ont commencé à quitter le navire. Mais c’est toujours aussi complaisant, du fait de la durée et de l’intensité du massacre à Gaza. Et Glucksmann refuse toujours de nommer le génocide par son nom ou bien d’assumer les décisions de la Cour internationale de Justice et de la Cour pénale internationale.

      LFI, à l’occasion de son Assemblée représentative, au mois de décembre dernier, avait voulu tirer la conclusion de la situation qui se mettait en place. Mais il fallait aussi prévoir un retour possible du PS dans l’union, si ses adhérents avaient pu rejeter la nouvelle ligne. Il ne peut plus en être question. Désormais, la « confrontation » est assumée ouvertement. Cela a le mérite de la clarté. Inutile donc de se bercer d’illusions. Car le propos de Glucksmann vise bien le programme autant que ma personne, qu’il cite sans cesse pour me stigmatiser. Laurent Joffrin, le mentor à vie de Libération et son ancien patron a prévenu : ne seront acceptés que les insoumis qui abjurent le combat de leur raison d’être. Il déclare que même les insoumis « à visage humain » (sic) n’ont rien à faire dans le nouvel attelage sans qu’ils se repentent et me dénoncent. Ruth Elkrief ne cachait pas sa satisfaction en citant ces lignes dégoutantes de sectarisme dans l’émission de LCI. Mais c’est bien de cette rupture sur le fond dont Glucksmann se porte « garant ». C’est donc l’union populaire comme alliance d’organisations politiques autour du programme de la NUPES que Glucksmann enterre dans cette campagne.

      Pour autant, on ne peut renoncer à l’unité du peuple. Elle est la condition de la formation d’une nouvelle majorité. Sa cohésion se confond avec celle de la nation elle-même. Mais il est évident qu’il faut en réaliser les conditions. Disons que, désormais, compte tenu des positions annoncées par Glucksmann, l’union politique avec un PS revenu à ses démons droitiers serait un obstacle à l’unité populaire. En effet, cette unité est impossible sur un programme en recul face aux questions essentielles de la vie sociale du grand nombre. Comme sur les retraites par exemple. Elle est tout aussi impossible sans combattre clairement l’islamophobie qui est le principal vecteur du racisme de masse diffusé par l’extrême droite pour diviser le peuple.

      L’union et l’unité ce n’est pas pareil. L’une peut conduire à l’autre. Mais elles peuvent aussi se bloquer mutuellement. Mais, faute d’union politique, comment construire l’unité ? Par le programme d’abord. C’est-à-dire en proposant la satisfaction des revendications de la vie courante en premier lieu. Cela sans concessions. Exemple : la retraite à 60 ans. La sortie du marché européen de l’électricité. Ensuite, en donnant au programme un point d’appui unitaire fort et entraînant. En tous cas, puisque Glucksmann ne veut pas, il faut de toute façon ouvrir un autre chemin. Le plus simple. Le plus direct. Le plus immédiat : unir tous ceux qui le veulent, séance tenante. Qu’il s’agisse de personnes ou d’organisations. Tout de suite. L’union par la base, sur le programme déjà convenu comme « programme partagé » de la NUPES. Le faire, c’est lui donner aussitôt un point d’appui essentiel et dynamisant. Pendant les fanfaronnades du PS ressuscité de cette façon : avancer, construire. Rassembler à la base les catégories en souffrance de vie, de dignité, de futur différent.