• J0 2024 : 870.000 enquêtes administratives réalisées pour « écarter les menaces » potentielles, annonce Gérald Darmanin
    https://fr.news.yahoo.com/sport/j0-2024-870-000-enqu%C3%AAtes-170745530.html

    (...)

    Le ministre de l’Intérieur démissionnaire a indiqué que « 870.000 » enquêtes administratives ont déjà été réalisées.

    « (...) nous serons à temps pour le million d’enquêtes pour le premier jour des Jeux olympiques ».

    Au total, ce sont près de 4.000 personnes qui ont été interdites de participer aux événement liés au JO 2024.

    (...)

    Parmi ces individus, 131 sont fichés S, 18 sont fichés comme islamistes radicaux, 167 sont d’ultra gauche, 80 d’ultra droite ou encore 79 sont soupçonnés d’islam radical.

  • #Pesticides – Un #colonialisme_chimique

    Un essai percutant pour comprendre la gravité du problème des pesticides pour la #santé_humaine et l’#environnement, et remettre en cause le modèle agro-industriel mondial dominant et profondément inégal.

    Les pesticides, présents dans l’eau et l’alimentation de toute la population ou presque, font désormais partie de notre quotidien. Cet usage massif, nocif pour la santé humaine et l’environnement, est une conséquence directe de la mainmise de l’agro-industrie qui domine physiquement et idéologiquement toute la planète.

    Dans ce scénario mondial, le #Brésil occupe une place spéciale : il est le plus grand consommateur mondial de pesticides, lesquels sont produits en majorité par des #multinationales européennes. L’Europe exporte ainsi ces poisons qu’elle ne veut plus chez elle, et intoxique les corps et les terres étrangères. Cynique colonialisme chimique…

    Mais par l’#effet_boomerang de la #mondialisation, ces pesticides reviennent sur notre continent par le biais des #produits_agricoles brésiliens, dans un cercle d’#empoisonnement qu’il convient de briser en interdisant ces produits ici et là-bas.

    https://www.anacaona.fr/boutique/pesticides-un-colonialisme-chimique
    #colonialisme #agro-industrie #industrie_agro-alimentaire

    • « L’agriculture brésilienne intéresse démesurément les industries agrochimiques européennes »

      Dans « Pesticides. Un colonialisme chimique », la géographe Larissa Mies Bombardi pointe la responsabilité de l’agrobusiness européen dans le désastre des écosystèmes brésiliens et l’intoxication des populations autochtones. Entretien.

      C’estC’est un petit livre au titre coup de poing. Pesticides. Un colonialisme chimique, sorti cet hiver aux éditions Anacaona, nous fait prendre conscience, cartes et chiffres à l’appui, de la proximité du désastre causé par l’agriculture brésilienne. Dopée aux pesticides, permise par une déforestation à grande échelle, cette agriculture est très liée à la nôtre : c’est de là que vient le soja qui nourrit, en France, les élevages intensifs de porcs et de volailles… Et c’est là que sont exportés quantité de produits chimiques fabriqués en Europe, depuis longtemps interdits sur nos sols.

      L’autrice, Larissa Mies Bombardi, est géographe. Il y a trois ans, elle a dû quitter son pays, le Brésil, pour se réfugier en Belgique. Son travail dérange. À partir d’une cartographie des quantités épandues de pesticides et du nombre de personnes affectées par ces produits, elle établit des liens directs entre utilisation de produits phytosanitaires et pathologies humaines, et raconte la profonde asymétrie entre les pays producteurs de pesticides et ceux qui les consomment. Mediapart a pu la rencontrer à l’occasion de son passage à Paris. Entretien.

      Mediapart : Vous êtes exilée en Belgique. Pourquoi ?

      Larissa Mies Bombardi : En 2016-2017, alors que j’étais en postdoctorat en Écosse, j’ai travaillé à la réalisation d’un grand atlas, de plus de cent cinquante cartes, sur l’impact des pesticides au Brésil sur les femmes, les enfants et les populations autochtones. J’y ai mis en évidence des « cercles d’empoisonnement », en lien avec les quantités de pesticides autorisées pour chaque culture au Brésil. Et pour chaque agrotoxique fabriqué en Europe mais interdit sur place, j’indiquais les exportations vers le Brésil.

      Cet atlas a d’abord été publié en portugais. En 2019, il a été traduit en anglais par l’université de São Paolo, puis mis en ligne sur leur site. C’est à ce moment-là que tout a basculé. Ma carrière a été attaquée. On m’a accusée de vouloir abîmer l’image de l’agriculture brésilienne durable et de mentir. C’était difficile à supporter émotionnellement.

      Mais c’est allé plus loin. Au lendemain d’une interview dans un journal télévisé, où je dénonçais les pulvérisations aériennes de pesticides, j’ai reçu par e-mail les menaces de quelqu’un se présentant comme « pilote de l’aviation agricole ». Ce genre de message s’est ensuite multiplié. Après avoir pris connaissance de mon atlas, le directeur d’une grande chaîne suédoise de supermarchés bio a par ailleurs décidé de boycotter les produits brésiliens.

      Agrotoxique : le Brésil devrait exporter ce mot.

      Plusieurs personnes m’ont conseillé de quitter le pays, puis il y a eu le covid et la fermeture des frontières. En août 2020, j’ai été séquestrée pendant plusieurs heures avec ma mère dans notre maison. Nous avons été enfermées dans la salle de bain pendant que trois hommes mettaient la maison sens dessus dessous, et mon ordinateur a été emporté. C’est là que j’ai dû me décider à quitter le Brésil. Il a fallu encore attendre la réouverture des frontières, et l’acceptation de ma candidature pour un postdoctorat à l’Université libre de Bruxelles. J’ai réussi à partir avec mes deux enfants en avril 2021.

      Avez-vous l’intention de revenir un jour au Brésil ?

      Y vivre pour l’instant est inenvisageable pour moi, mes recherches continuent de me mettre en danger. Pour des événements cependant, j’y retourne si l’on peut me garantir une sécurité. C’était le cas pour une conférence organisée le 27 juin à Brasília avec l’Alliance internationale sur les standards de pesticides [Ipsa, une organisation soutenue par l’ONU qui milite pour un cadre international de régulation des pesticides et vise, sur le long terme, l’élimination progressive de ces substances – ndlr] à laquelle j’ai pu me rendre, grâce à une protection assurée par le Mouvement des sans-terre.

      Une autre conférence se tiendra à Bruxelles en octobre. Nous cherchons à obtenir l’interdiction, au niveau mondial, des épandages aériens de pesticides, ainsi que des substances les plus toxiques. Il faut que les mêmes règles s’appliquent dans tous les pays.

      « En plus d’être le triste champion du monde de l’utilisation d’agrotoxiques, le Brésil se classe également parmi les pays où le taux de violence dans les campagnes est le plus élevé, et est en tête du classement des assassinats de défenseur·es de l’environnement, avec 342 meurtres entre 2012 et 2021 », écrivez-vous. Le climat d’hostilité à l’égard de la cause écologique et du monde militant n’a-t-il pas changé après la fin de l’ère Bolsonaro et le retour de Lula au pouvoir ?

      Lula a créé ce ministère des droits humains, avec un programme spécial pour les victimes de persécution. Il y a une reconnaissance des conflits et de la vulnérabilité. Mais les violences continuent dans le pays, le danger est toujours là.

      Votre atlas fournit la matière de votre livre publié chez Anacaona. À partir de quelles données avez-vous travaillé ?

      J’ai utilisé les données du ministère de la santé brésilien sur les populations intoxiquées qui se sont rendues à l’hôpital. Ce sont des données accessibles au Brésil, contrairement à la France et à plusieurs pays européens. Une ONG européenne, PAN [Pesticide Action Network – ndlr], se bat d’ailleurs pour obtenir cette transparence.

      Dans la majeure partie des cas, il s’agit d’intoxication aiguë : le produit a été respiré ou s’est retrouvé en contact avec la peau des gens.

      Ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. Le problème est beaucoup plus vaste. Il y a énormément de maladies de Parkinson, de problèmes hormonaux… Mais comme ces pathologies sont multifactorielles, il est difficile de les relier à un seul phénomène. On estime que, pour un cas déclaré, cinquante ne le sont pas. Et seulement 5 % des cas enregistrés concernent des maladies chroniques.

      En outre, dans les questionnaires médicaux, la question de la profession n’apparaît pas. Autrement dit, on ne sait pas s’il s’agit d’agriculteurs ou d’agricultrices.

      Tout cela n’est guère étudié au Brésil. Dans les écoles de médecine, par exemple, la toxicologie au travail n’est pas une discipline obligatoire.

      J’ai croisé ces données avec les chiffres d’utilisation de pesticides par État, région et commune. J’ai superposé tout ça, et cela montre combien les populations des zones agricoles sont touchées par les pesticides. Le Mato Grosso [État du centre-ouest qui partage une frontière avec la Bolivie – ndlr], avec ses gigantesques cultures de soja, est la région où l’on trouve le plus de victimes.

      Dans votre livre, vous parlez d’« agrotoxiques » plutôt que de pesticides ou de produits phytosanitaires. Pourquoi ce choix lexical ?

      Le terme a été créé à la fin des années 1970 par l’agronome brésilien Adilson Paschoal. Depuis, il est dans notre loi et dans notre Constitution. Il est d’une importance politique capitale, car il dit que la substance, en soi, est toxique. Le Brésil devrait exporter ce mot !

      Pesticide – pesticida en portugais –, selon moi, est un mauvais terme. Peste, en portugais, désigne une maladie, un animal nuisible, mais aussi le diable. Comme dans d’autres langues, cela donne à ce mot une connotation erronée.

      Nous avons des technologies modernes, un processus de déforestation […] et un génocide des populations autochtones.

      Le Brésil est le pays au monde qui consomme le plus d’agrotoxiques. C’est peut-être pour cela qu’on a réussi à définir plus justement le problème. Cela dit, il y a eu des tentatives pour changer les termes de la loi. Dans le cadre du « paquet empoisonné » – ensemble de textes négocié sous Bolsonaro, surnommé ainsi par ses détracteurs –, une proposition avait été d’intituler la nouvelle loi « loi des défenseurs agricoles » ou « loi des pesticides ». Le texte, qui accélère les processus d’homologation des produits, a été malheureusement adopté. Mais Lula a mis son veto au changement de terme.

      Pouvez-vous nous donner quelques ordres de grandeur sur la consommation de produits chimiques dans l’agriculture brésilienne ?

      En 2023, le Brésil a consommé 700 000 tonnes d’agrotoxiques, pour environ 92 millions d’hectares de terres agricoles. On est sur une pente ascendante. La quantité a augmenté de 78 % en dix ans. Dans le même temps, elle a diminué de 3 % en Europe [qui compte environ 162 millions d’hectares de terres agricoles – ndlr].

      Y a-t-il une prise de conscience dans le pays de la toxicité de ces produits ?

      Oui, elle se développe depuis une dizaine d’années. Un mouvement important s’est formé autour d’une campagne nationale « contre les agrotoxiques et pour la vie », elle-même liée au mouvement des paysans sans terre. Des liens se sont noués avec d’autres entités de la société civile : associations de consommateurs, WWF, Greenpeace… Toutes ces organisations travaillent ensemble et, désormais, pour beaucoup de candidates et candidats aux élections municipales, ce sujet fait partie de leur programme.

      Votre livre fait explicitement référence à Karl Marx. Qu’apporte-t-il dans l’analyse que vous faites aujourd’hui de la consommation de pesticides du Brésil ?

      Dans la section du Capital intitulée « L’accumulation primitive du capital », Marx raconte ce moment où les paysannes et paysans écossais sont expulsés, au cours du processus d’enclosure qui supprime les cultures pour les transformer en pâturages. Cela ressemble beaucoup à ce qui se passe dans les campagnes brésiliennes encore aujourd’hui.

      Je me sers également des idées de Rosa Luxemburg, pour qui les formes de travail qui accompagnent le développement du capitalisme ne sont pas nécessairement des formes de travail capitalistes. C’est ainsi que l’esclavage est contemporain du développement des relations de travail moderne.

      Ces auteurs m’aident à comprendre ce moment complexe que nous vivons au Brésil. Nous avons, dans le même temps, des technologies modernes, un processus de déforestation, des relations de travail analogues à de l’esclavage, et un génocide des populations autochtones. Tout cela pour les intérêts des grandes multinationales productrices de pesticides.

      Des multinationales qui perpétuent un schéma colonialiste… « La pulvérisation de pesticides n’est ainsi que la dernière modalité de la violence historique exercée contre les populations autochtones et paysannes au Brésil », écrivez-vous.

      Oui, et sur cette lecture coloniale, je m’inspire des travaux du géographe Porto-Gonçalves. Il parle notamment de « colonialité » pour décrire la structure sociale de l’Amérique latine, où une portion minime de la population contrôle une part énorme des terres, et où les propriétaires fonciers sont surreprésentés dans les institutions politiques et judiciaires. Ces sociétés se sont structurées sur l’inégalité et l’exclusion : les esclaves étaient exclus de la terre. En bénéficient une petite élite et des intérêts économiques extérieurs.

      Comme les exportations brésiliennes de canne à sucre au XVIIe siècle, le modèle agro-exportateur du pays aujourd’hui intéresse démesurément les industries agrochimiques européennes, et ces entreprises exercent un lobby directement sur le Congrès brésilien. La France et l’Union européenne, en exportant des produits interdits chez elles, sont également responsables de cette situation.

      Quelles sont ces cultures que l’on arrose de pesticides ?

      Plus de 50 % des agrotoxiques utilisés au Brésil le sont pour le soja OGM. Ensuite, on trouve le maïs, la canne à sucre, le coton, puis le pâturage.

      La molécule la plus utilisée est le glyphosate, avec un autre herbicide, le 2.4-D [un composant de l’« agent orange », utilisé à large échelle durant la guerre du Vietnam – ndlr]. On trouve également en grandes quantités l’herbicide atrazine et l’insecticide acéphate, tous deux depuis longtemps interdits en Europe.

      Les aliments produits au Brésil et exportés vers le Vieux Continent contiennent des résidus de ces produits : la contamination ne concerne donc pas seulement la population brésilienne.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/170724/l-agriculture-bresilienne-interesse-demesurement-les-industries-agrochimiq

  • Sont pas mignons les deux camarades ?
    Depuis cinq jours, Mimi Marchand, la papesse de la presse people, s’active pour bloquer la publication de photos sur lesquelles on voit le président du RN et l’animateur dîner dans la maison de vacances de celui-ci. Des clichés qui en disent long sur cette proximité que les deux hommes aimeraient garder secrète.

    Antton Rouget et Ellen Salvi

    17 juillet 2024 à 15h25

    https://www.mediapart.fr/journal/france/170724/bardella-invite-chez-hanouna-saint-tropez-la-photo-qu-ils-veulent-cacher

    • CyrilCyril Hanouna est décidément chanceux. Les preuves de sa grande proximité avec Jordan Bardella auraient pu faire la une des journaux people et alimenter la chronique politique tout l’été. Les deux hommes ont en effet été photographiés à leur insu lors d’une soirée privée organisée vendredi 12 juillet, dans la maison de vacances que l’animateur préféré de Vincent Bolloré vient d’acquérir sur les hauteurs de Saint-Tropez, dans le Var.

      Selon les informations de Mediapart, le président du Rassemblement national (RN) dînait ce soir-là avec Cyril Hanouna et plusieurs autres convives quand il a été repéré par un paparazzi, caché derrière des arbres, à l’abri des regards du petit groupe festoyant en terrasse. La vaste propriété que l’animateur s’est récemment offerte pour plus de 8 millions d’euros, d’après Var-Matin, s’étend sur près de 5 000 mètres carrés. Son emplacement est idéal pour qui veut rester discret.

      Mais un bon tuyau a permis au paparazzi de s’installer à proximité de la villa pour photographier ce dîner que les deux hommes auraient préféré garder secret. Le hasard faisant parfois bien les choses, ces clichés se sont miraculeusement retrouvés entre les mains de Mimi Marchand, ange gardien des couples Macron et Sarkozy, mais aussi grande amie de Cyril Hanouna.

  • Baignades en Seine : un égoutier parisien dénonce les mensonges des organisateurs des JO

    A la veille de l’ouverture de l’Opéra des trois sauts, un professionnel de l’assainissement décrit l’état apocalyptique du réseau parisien : absence d’entretien, pannes, défauts structurels, dysfonctionnements innombrables. Un tableau qui pulvérise les mensonges extravagants complaisamment relayés depuis des années par des medias aux ordres. Vertigineux.

    « Suite à la séquence rafraîchissante de notre AOC (Amélie Oudéa-Castéra) barbotant sur les quais, la mairie de Paris se veut une fois de plus rassurante en donnant une nouvelle date de baignade. Or malgré les effets d’annonce, difficile de ne pas voir comme une redite du désastre de juillet 2023. Se pose aussi la question du fameux héritage laissé par les JO quant à la qualité de l’eau en Seine. »

    Lire la suite :
    https://blogs.mediapart.fr/damnarecloaca/blog/160724/la-baignade-en-seine-et-lheritage-laisse-par-les-jo-des-doutes-demeu

    • un état des lieux saisissant, extrait :

      On pourrait aussi être légèrement taquin et se dire que si le plan Paris Pluie avait prouvée une efficacité réelle, pourquoi les précipitations demeurent l’excuse principale de la mairie concernant la mauvaise qualité de la Seine ? Comme le soulignait un élu écologiste dans les lignes de Reporterre, au sujet du pharaonique projet du bassin Austerlitz :
      « Avec ces moyens, on aurait pu imaginer des mesures plus vertueuses, regrette Jean-Claude Oliva. Comme une politique ambitieuse d’infiltration des eaux de pluie dans les sols, en désimperméabilisant, en multipliant des toitures végétalisées... » (...)
      D’autant qu’il ne faut pas croire que le prix de ces installations est un gage de qualité. Pour rappel, les précédents ouvrages qui devaient rendre la Seine baignable une bonne fois pour toute ont rencontré quelques avaries. Le bassin de stockage Proudhon, en plus d’être visiblement construit trop haut, présente toujours des problèmes de curage et ce malgré une campagne de diagnostic : Amélioration de la chaîne de déchets du bassin Proudhon à PARIS 12ème . Coût de l’analyse : 280 000 euros, pour en venir au même constat effectué par les égoutiers. Quant au TIMA, lors de sa mise en service, l’aération avait été si bien étudiée qu’une explosion de méthane eut lieu dans un poste de commande. (...) Ouvrage dont l’ensablement a été sous estimé selon cette analyse, nécessitant de mettre l’ouvrage au chômage de longs mois pour entretien : Fonctionnement du réseau d’assainissement à l’échelle de Paris et sa petite couronne (piren-seine.fr) .
      À préciser que malgré ces précédents facheux, le service d’assainissement n’a pas juger utile de doter le bassin d’Austerlitz de dégrilleur, système permettant de récupérer les flottants de manière automatisée. Le curage et l’extraction des flottants s’effectueront donc manuellement par les puits d’accès dotés d’escalier hélicoïdaux et par un grappin, histoire de s’amuser comme à la fête foraine. On peut raisonnablement se dire que là encore, les périodes de chômage vont se révéler sous estimées.
      Comme le résume très bien cet article de l’association Coordination EAU Ile-de-France, ces travaux sont principalement motivés par la tenue des #JO :
      << Dans le plan de modernisation de l’assainissement de Paris des années 1980, qui avait fait dire à Chirac qu’il allait se baigner en Seine, et dont le dernier acte réalisé était la création du stockage Proudhon, il avait été décidé à la suite du constat que ce dernier ne fonctionnait pas, de ne plus faire de #bassin_de_stockage pour éviter les déversements d’orage. Du coup avaient été annulés les deux projets suivants : le stockage Bibliothèque qui devait être en face du stockage Proudhon, et le stockage Branly qui devait être sous le musée. C’est donc le SIAAP qui a fait le second stockage, le Tunnel Ivry Masséna Austerlitz qui est une reprise du stockage Bibliothèque, mais prolongé jusqu’à Ivry/Seine. Après l’échec du Tunnel Ivry Masséna Austerlitz, il y avait un consensus général chez les ingénieurs de l’assainissement sur le fait que ce type de bassin était très cher pour ne servir à rien. Mais tout cela a vite été oublié dans la fièvre des JOP2024 ! >>

      #Paris #Seine

    • Non, la Seine n’est toujours pas baignable (même si Anne Hidalgo y plonge)
      https://www.mediapart.fr/journal/france/170724/non-la-seine-n-est-toujours-pas-baignable-meme-si-anne-hidalgo-y-plonge

      Lorsque que l’on consulte la carte officielle des lieux de #baignade en France, aucun site de la Seine n’y figure à Paris – seuls sont répertoriés le canal Saint-Martin et le bassin de la Villette, dont l’eau vient du canal de l’Ourcq.
      Et pour cause : à l’intérieur de la capitale, le fleuve ne respecte pas les conditions pour y être répertorié. Première exigence : présenter une qualité suffisante sur quatre « saisons balnéaires », c’est-à-dire quatre ans. C’est ce que demande la directive européenne de 2006 sur les eaux de baignade.
      Deuxième condition : l’information du public sur les taux de pollution biologique mesurant les concentrations en bactéries fécales Escherichia coli et entérocoques intestinaux, désormais célèbres.

      les articles de Damnare cloaca, égoutier parisien, ne sont malheureusement ni cités ni utilisés

      #égouts #eaux_usées #eaux_de_baignade #eau #fleuve #expertise

    • « Nous avons beaucoup travaillé pour que la Seine soit propre » : Anne Hidalgo a tenu sa promesse de se baigner dans le fleuve à Paris, Sylvia Zappi [from LCR to nawak au carré]
      https://www.lemonde.fr/sport/article/2024/07/17/paris-2024-anne-hidalgo-s-est-baignee-dans-la-seine-a-quelques-jours-des-epr

      « C’est un jour joyeux. Nous l’avons fait !, s’est exclamée Anne Hidalgo devant une nuée de journalistes et de caméras. Nous avons beaucoup travaillé pour que la Seine soit propre et qu’on puisse s’y baigner. »

      Rappelant le montant des investissements consentis pour la dépollution du fleuve – 1,4 milliard d’euros –, l’élue socialiste a insisté sur l’héritage que laissera le plan Baignade, lancé avec l’aide de l’Etat. « S’il n’y avait pas eu les Jeux, qui ont été un accélérateur, on n’y serait pas parvenus. C’est un héritage majeur et un jour important pour les océans et la mer. C’est aussi une façon d’adapter la ville au changement climatique », a insisté l’ancienne candidate à l’élection présidentielle.

      #media #politique_évenementielle #aupaysdeslumièreséteintes

    • Eau de la Seine : les mauvais chiffres que les organisateurs des JO voulaient cacher
      https://www.mediapart.fr/journal/france/070824/eau-de-la-seine-les-mauvais-chiffres-que-les-organisateurs-des-jo-voulaien

      Mediapart a pu récupérer les résultats des prélèvements dans la Seine depuis l’ouverture des Jeux olympiques. Ces données, que nous publions en intégralité, montrent que la #qualité_de_l’eau n’était suffisante que deux jours sur dix.

      Contrairement au storytelling imposé par les organisateurs des Jeux olympiques (JO) et paralympiques (JOP), la qualité de la Seine est restée très largement insuffisante depuis le début de l’événement, d’après les résultats d’analyses officiels consultés par Mediapart. Ces données émanent des prélèvements effectués, chaque jour, par les équipes d’Eau de Paris, laboratoire rattaché à la mairie de Paris. Elles sont transmises au Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop), qui contrôle leur communication.

      Dans un souci de transparence s’agissant d’un sujet de santé publique majeur, Mediapart a décidé de publier en intégralité les résultats d’analyses que nous avons pu récupérer. Ils font apparaître que la qualité de la Seine n’était suffisante pour la baignade olympique que 20 % du temps depuis le lancement des JO, le 26 juillet. Ce taux descend même à 10 % si l’on applique aux résultats des prélèvements réalisés les critères exigés pour la baignade « grand public » , que les autorités souhaitent ouvrir à l’été 2025 en « héritage » des Jeux après avoir investi 1,4 milliard d’euros d’argent public dans ce projet.

      Dans le détail (lire la méthodologie en boîte noire), les résultats montrent en effet que sur une période de dix jours s’étalant du 27 juillet au 5 août, les niveaux de qualité des eaux fixés par la World Triathlon – Fédération internationale de triathlon – (seuils qui sont plus élevés que pour le grand public) n’ont été respectés que deux jours, les 30 et 31 juillet. Tout le reste du temps, les résultats ont dépassé les exigences de la fédération, qu’il s’agisse de contamination en Escherichia coli (E. coli) ou en entérocoques intestinaux, les deux bactéries testées quotidiennement sur quatre points de prélèvement.

      Ces résultats expliquent pourquoi tous les entraînements de triathlon ont été reportés, provoquant le mécontentement de certains athlètes (lire en encadré). Ces derniers ont nagé dans une eau trop polluée le 5 août lors de l’épreuve de relais mixte. Quelques jours plus tôt, mercredi 31 juillet, les niveaux étaient retombés sous les seuils exigés pour les épreuves individuelles femmes et hommes (après un premier report pour cause de pollution).
      Ces résultats s’expliquent par le mauvais état des réseaux d’assainissement en amont de Paris, plombé par de nombreux problèmes de raccordements (lire notre enquête), ainsi que des fuites non réparées dans les égouts de la capitale. Sans oublier les pollutions ponctuelles.

      S’y ajoutent des problèmes plus conjoncturels, liés à la météo très pluvieuse de cet été. Non seulement cette pluie a favorisé les déversements d’eau sale en Seine, mais elle a, en plus, gonflé le débit du fleuve, qui approche les 300 mètres cubes par seconde, presque le double de son niveau habituel. Résultat : les bactéries s’y déplacent plus vite et ont de ce fait moins de temps pour se dégrader sous l’effet des UV du Soleil et des organismes qui les ingèrent.
      Les analyses montrent enfin que, si les ouvrages réalisés ces dernières années (notamment la construction du grand bassin d’Austerlitz, mis en service en juin pour stocker une partie des eaux usées et pluviales lors des fortes précipitations) ont permis d’améliorer la qualité de la Seine, les efforts déployés demeurent à ce jour insuffisants pour permettre la baignade.

      Interrogée par Mediapart, la mairie de Paris ne nous a pas répondu sur les leçons qu’elle tire de ces résultats, alors même que la maire, Anne Hidalgo, tout comme la ministre des sports, Amélie Oudéa-Castéra, ont multiplié les interviews, ces derniers jours, pour affirmer que le pari de la baignade dans la Seine avait été « tenu ». « Nous avons réussi en quatre ans l’impossible depuis cent ans », s’est également félicité Emmanuel Macron, sur le réseau social X.

      Du côté du Cojop, le service presse conteste notre interprétation des résultats d’analyses sur un seul point : la journée du 5 août, jour du relais mixte de triathlon. À cette date-là, les équipes d’Eau de Paris ont mesuré 436 unités formant colonie (UFC) par 100 millilitres (ml) d’entérocoques sur l’un des quatre points de prélèvement, celui du port du Gros-Caillou. Or, nuance le Cojop, ce résultat « flirte avec la limite » (fixée à 400 UFC/100 ml par la fédération internationale) et « est situé en dehors du parcours du triathlon ». En réalité, il se trouve juste à côté.

      La mairie se défait de ses obligations de communication

      Si un compte rendu quotidien a été effectué par la fédération internationale auprès des représentants des équipes, la communication publique des données sur la qualité des eaux de la Seine n’aura jamais été aussi opaque que depuis le début des JO. Depuis le 24 juillet, la mairie de Paris a suspendu la parution de son « bulletin hebdomadaire » de mesures d’E. coli et d’entérocoques intestinaux sur son site , et un véritable verrouillage de l’information s’est mis en place.

      Désormais, tout passe par le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques. « Pendant la période des Jeux, seuls les organisateurs sont autorisés à communiquer sur les données des qualités de l’eau », explique la mairie de Paris. Elle reste pourtant, en droit, l’autorité publique responsable de la baignabilité du fleuve. Mais elle s’est défaite de ses obligations d’information du public au profit du comité, qui se retrouve donc avec une triple casquette : organisateur des JOP, détenteur exclusif des résultats des prélèvements dans la Seine, et diffuseur exclusif de ces informations. Aux fédérations sportives d’abord, aux médias ensuite, mais au compte-goutte – Mediapart ne compte plus le nombre de ses demandes auprès de Paris 2024 sur le sujet.
      « Il n’y a pas d’appropriation des résultats par les organisateurs », se défend la municipalité : « La ville leur réserve l’exclusivité dans la communication dans la mesure où ce sont les organisateurs qui prennent la décision finale d’autoriser ou non la tenue des épreuves. »

      Mais qui décide vraiment ? « C’est in fine l’organisateur qui décide lui-même le jour de la manifestation si les conditions sont réunies pour que celle-ci ait lieu, selon plusieurs critères dont celui de la qualité de l’eau, mais également les conditions météorologiques par exemple », explique la préfecture de la région Île-de-France.

      Pourtant, le 5 août, jour de l’épreuve maintenue de triathlon mixte dans la Seine, alors que la pollution en E. coli dépasse le seuil de référence, le Cojop se fend d’un communiqué expliquant que « la décision de tenir les épreuves est prise par la fédération internationale World Triathlon ». Sollicitée par Mediapart, celle-ci n’avait pas répondu au moment de publier cet article.

      Des athlètes très remontés contre Paris 2024

      Avant même la fin des JO, et malgré leur suivi médical sérieux, plusieurs athlètes étrangers ont sévèrement critiqué l’entêtement des autorités à vouloir organiser les épreuves dans la Seine. Dans Marca, l’Espagnole Anna Godoy a estimé que « la fédération internationale s’est un peu moquée [des triathlètes] ». Sa compatriote Miriam Casillas a considéré que les organisateurs « n’ont pas du tout pensé aux athlètes ». « Ils ont pensé davantage à l’image et à vendre le fait de pouvoir se baigner dans la Seine. Rien n’a été pensé pour la santé des athlètes », a pointé cette médecin de formation. L’absence de « plan B » a aussi été dénoncée par l’entraîneur de l’équipe masculine, toujours dans Marca.

      Du côté de la Belgique, qui n’a pas participé au relais mixte à cause d’une athlète tombée malade (sans lien avéré avec la pollution de la Seine), son comité olympique ainsi que sa fédération de triathlon ont publié un communiqué souhaitant que « les leçons [soient] tirées pour les prochaines compétitions de triathlon aux Jeux olympiques ». « Nous pensons ici à la garantie des jours d’entraînement, des jours de compétition et du format des compétitions qui doivent être clarifiés à l’avance et faire en sorte qu’il n’y ait pas d’incertitude pour les athlètes, l’entourage et les supporters », ont expliqué les deux instances. La triathlète Jolien Vermeylen avait aussi confié au Soir avoir « vu et senti des choses auxquelles on ne devrait pas trop penser ». Son coéquipier Marten Van Riel a lui aussi critiqué les changements de programme permanents : « Si la priorité était la santé des athlètes, cette compétition aurait été déplacée sur un autre site il y a bien longtemps. »
      Le 6 août, le comité renvoie à la fédération aquatique internationale, World Aquatics, la responsabilité du report d’une séance d’entraînement pour l’épreuve de nage libre dans la Seine le jour même, en raison des mauvais résultats de pollution. Quant au Cojop, il renvoie parfois vers la ville : « La baignabilité de la Seine, c’est surtout la ville de Paris car c’est eux qui réalisent les tests. » Bref, la chaîne des responsabilités n’est pas claire.
      À cette confusion des rôles, s’ajoute une opacité renforcée par le système municipal parisien. La capitale dispose d’une #régie_municipale_de_l’eau, #Eau_de_Paris, une décision emblématique de la gauche quand elle a pris les clefs de la ville en 2001, pour sortir sa gestion de l’emprise du privé.

      Cette extension du domaine public a pour corollaire l’imbrication des services et des expertises : Eau de Paris, qui fournit l’eau potable à Paris, est présidé par un maire adjoint, Dan Lert, chargé de la transition écologique, du plan climat, de l’eau et de l’énergie. Élu écologiste dans le XIXe, c’est un allié et un membre de la majorité d’Anne Hidalgo.
      Quand la maire se baigne dans la Seine le 17 juillet, il plonge également et se fait photographier en combishort à côté de l’édile. Il tweete : « Aujourd’hui, nous nous sommes baignés dans la Seine avec Anne Hidalgo. C’est un rêve de gosse qui se réalise. » Quelques jours plus tard, on apprenait que la qualité des eaux était insuffisante pour se baigner ce jour-là.

      Ce sont pourtant bien les laboratoires d’Eau de Paris qui prélèvent et analysent l’eau de la Seine. Ils sont animés par des ingénieur·es et des scientifiques dont la compétence est reconnue et dont certain·es publient dans des revues internationales à comité de lecture. Mais depuis l’ouverture des JO, l’établissement n’ose répondre à aucune question sur l’état du fleuve, renvoyant directement vers son autorité politique de tutelle, la ville, qui « traite des sujets liés à la qualité d’eau de la Seine ».
      Les personnels ont reçu la consigne de ne pas répondre aux questions des journalistes. La centralisation de la communication par Paris 2024 invisibilise complètement leur travail, alors que, chaque nuit, des personnes se lèvent pour prélever l’eau à analyser. Un chercheur confie garder sa liberté de travail « car [ils] se bat[tent] pour la garder ».

      La plus grande discrétion est demandée

      Quant aux salarié·es du service d’assainissement de la ville, ils ont reçu un mail leur demandant « la plus grande discrétion » lorsqu’ils échangent « sur ces sujets », y compris « dans la sphère personnelle ». La demande de leur hiérarchie leur est parvenue à la suite de la publication au mois d’avril par l’ONG Surfrider de mesures qu’elle avait réalisées dans la Seine indiquant une eau trop sale pour être baignable.

      À cette période, il avait déjà été décidé de ne confier les prélèvements qu’au seul opérateur Eau de Paris, lequel garde ainsi la main sur le contrôle des données. Un choix tout sauf évident qui fut arbitré par la préfecture de région après l’annulation de la partie baignade pendant le « test event » à l’été 2023. Lors du retour d’expérience (« retex ») sur ce premier fiasco, les équipes du Siaap (syndicat intercommunal qui gère le traitement des eaux usées) avaient notamment proposé leurs services pour répartir les regards. Mais cette option fut écartée, et le dispositif fut même encore plus resserré qu’auparavant.
      Prestataire de la ville lors de ce « test event », le laboratoire privé Fluidion, qui dispose d’un contrat-cadre avec la municipalité, a ainsi été écarté des sous-traitants pour les Jeux, après avoir alerté sur les niveaux de pollution et pointé les limites des prélèvements effectués par Eau de Paris . « En 2023, nous avons prévenu sur la présence d’une quantité très importante et assez variable de bactéries présentes sur des particules fécales. Ils étaient au courant, et ils ont fait leur choix en conscience », déplore son président-directeur général, Dan Angelescu.
      Le fondateur de Fluidion, qui continue de travailler avec la mairie pour la zone de baignade du bassin de la Villette (où les enjeux de pollution sont bien moindres), regrette que, tandis que « les Jeux olympiques sont extraordinaires, peut-être les plus beaux de l’histoire », il y ait « dans les discours actuels sur la pollution de la Seine un peu trop de volonté politique et trop peu de science ». Tout en étant conscient de l’énorme pression générée par ce sujet : « Comment aurais-je réagi à la place des organisateurs des Jeux ? Je ne peux pas le dire, je conçois que c’est difficile de rester objectif dans ce contexte », estime le patron du laboratoire, qui publie ses propres résultats en « open source ».

      D’après plusieurs experts en pollution des eaux, le rôle des bactéries E. coli et entérocoques ne saurait être surestimé. En plus des problèmes de santé qu’elles peuvent provoquer (notamment au niveau intestinal), leur concentration représente aussi un marqueur quant à la présence dans l’eau d’autres agents pathogènes. Or, dans la Seine, on trouve de tout : des virus, des parasites, des bactéries.

      Lors d’un colloque sur la baignabilité de la Seine en juin, l’hydrologue Laurent Moulin, responsable du département R&D (recherche et développement) d’Eau de Paris, expliquait ainsi qu’il existe un risque de « réelles infections » dues à la présence de norovirus, d’origine humaine, qui sont la principale cause de gastroentérites aiguës. Ces derniers sont familiers des passagers des grands bateaux de croisière, des consommateurs d’huîtres ou encore des résident·es en Ehpad. Leur impact peut être beaucoup plus grave chez une personne âgée, ou chez des personnes dont le système immunitaire est affaibli. Or ils ne font pas l’objet aujourd’hui d’un suivi spécifique dans la Seine, où ils s’additionnent aux autres polluants d’origine chimique (résidus de pesticide, métaux lourds, etc.).

      « Pour les Jeux olympiques, ce n’est pas un problème. Les athlètes sont jeunes et en bonne santé, analyse un spécialiste ayant requis l’anonymat. Mais ensuite, qu’est-ce qui va se passer quand la baignade sera ouverte au grand public ? »

      Jade Lindgaard, Pascale Pascariello et Antton Rouget

      #Ville_de_Paris