Macron est incapable d’un compromis avec lui-même

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  • Macron est incapable d’un compromis avec lui-même | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/gilles-rotillon/blog/020924/macron-est-incapable-d-un-compromis-avec-lui-meme

    On pourrait aussi leur [aux médias] suggérer d’analyser l’incapacité de Macron à proposer un nom de premier ministre alors qu’il est tout seul à décider, comme une incapacité à passer des compromis avec lui-même qui le conduit à procrastiner. Là-aussi il y a deux poids deux mesures, quand c’est le NFP c’est la preuve de son immaturité politique et quand c’est Macron cela ne fait que souligner la difficulté d’une décision qui n’est pourtant difficile que parce qu’il refuse précisément la démocratie qui aurait dû lui faire nommer Lucie Castets au poste de première ministre et laisser ensuite l’Assemblée jouer son rôle comme le demandent les institutions. Mais les médias sont loin de cette interprétation et se contentent servilement de reproduire l’argument même de Macron d’une instabilité institutionnelle certaine qu’engendrerait un gouvernement NFP pour justifier son refus.

    • Tout à fait.
      Nouveau relief du genre aujourd’hui aux infos radio : le gouvernement « envisage de ne pas respecter la loi » (sic) qui fixe un délai pour la présentation des éléments de la la loi de finance, « une situation inédite » (sans plus hein, c’est pas parce qu’on est sur FC qu’on va risquer la moindre analyse). Le légitimisme contre la loi, voilà le genre de conceptions qu’on nous distille, voire nous gave.

      Et pour revenir sur l’article précité, une anecdote lue je ne sais où. Un intervieweur demandait à Macron auprès de qui il prenait conseil en dernier ressort. Ce dernier ne répondant pas, le journaliste avait glissé « Brigitte ? » à quoi le président aurait répondu : « non, moi-même ».

    • Une force politique qui souhaite gouverner doit d’abord proposer un programme, puis, une fois élue[3] elle tente de le réaliser en fonction des rapports de force à l’Assemblée et dans la société. Mais avec nos médias si intelligents on est devant un dilemme : ne pas avoir de programme avant les élections serait immédiatement taxé d’irresponsabilité et suspecté des pires intentions liberticides, mais en avoir un et dire que ce sera la base de la politique menée c’est refuser d’avance les compromis. Un compromis qu’ils ne reprochent d’ailleurs pas à Macron de refuser en voulant à toute force continuer la même politique qui vient d’être refusée par les électeurs.

      Tout est dit…