Pour terminer, signalons l’attribution le 24 juillet des Jeux Olympiques d’hiver 2030 à la France (« sous conditions » de présenter les garanties financières idoines lorsque le prochain gouvernement sera nommé). Ce nouveau projet, porté par Laurent Wauquiez et Renaud Muselier, présidents des conseils régionaux concernés, et soutenu par Emmanuel Macron, a été décidé sans conduire le moindre bilan de Paris 2024. Pire, la réforme des candidatures aux JOP menée par le CIO a conduit à opacifier le processus et reconfiner la décision. Il n’y a donc ni campagne ni dossier public, des projections budgétaires pour le moins floues, aucun élément tangible concernant la prise en compte des impacts environnementaux et, bien sûr, pas de consultation ni de concertation démocratique. Alors que le modèle des Jeux d’hiver traverse une crise profonde, et que les territoires de montagne figurent parmi les plus affectés par le changement climatique, les responsables politiques ont préféré escamoter les procédés les plus élémentaires de production du consensus au profit de négociations feutrées, profitant de l’écrasante présence de Paris 2024 pour esquiver toute confrontation avec le public. Une nouvelle occasion manquée, pour le dire pudiquement, de réfléchir à l’avenir des grands évènements sportifs internationaux.