Mazan, le mari, les experts psy
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j’essaye même pas. je vois que le mec est passé à la barre et qu’il a chiâlé « j’ai tout gâché je me suis fait violer quand j’étais petit bouhouhou » et ça enchaîne sur les psys qui parlent de clivage. Mais clivage mon cul, bordel, y a 10 ans d’intentionalité ! dix ans à se servir d’une personne comme d’une chose et à jouir de son pouvoir sur elle !
comment les psys peuvent encore parler de clivage, décréter qu’il n’était pas conscient de ses actes, lui offrir une pseudo-absolution sur un plateau d’argent, comme ça, au prétexte qu’il performe la mortification et qu’il brandit un passé traumatique ?
pourquoi personne ne parle de l’éléphant dans la pièce ? les femmes abusées dans leur enfance, et il y en a une montagne, ne violent pas. Gisèle Pelicot ne violera pas. Internet n’est pas rempli jusqu’à la gueule de sites expliquant comment soutirer du sexe à un homme qui n’en a manifestement pas envie. internet, la rue, le monde ne sont pas remplis de corps d’hommes déshumanisés, soumis, brisés.
il faut que cette farce s’arrête, maintenant, elle a assez duré. aux psychanalistes de prendre leurs responsabilités et d’arrêter de dispenser devant des cours pénales ces fables alambiquées qui se substituent si mal à la froide évidence des faits. « il est malade, au vu de son manque d’empathie » est un foutu loophole, si le seul critère qui définit la maladie est le manque d’empathie. Hyper localisé. Et spécifique. Vis à vis uniquement d’une femme et d’une fille qu’il considérait comme ses jouets.
Est-ce qu’on peut deux minutes considérer ce monsieur d’une septantaine d’années qui a vu le viol devenir un délit lorsqu’il était déjà bien établi dans l’âge adulte ? qui a grandi avec des Matzneff et des Dolto, à une époque où on pouvait encore affirmer en rigolant à la télé qu’on tarte un peu sa femme quand elle est trop chiante ? est-ce qu’on peut parler de la manosphère, juste à côté de son site creepy de réseautage de prédateurs ?
oui, de prédateurs. je vais pas dire pervers. j’en ai marre du pervers, c’est encore une façon de se dédouaner de la sanité de ces mecs.
Clivage mon cul. Trauma mon cul. Il a fait ça parce qu’il pouvait, parce que c’est « cool » de faire de sa compagne son esclave sexuelle, que ça lui donne le sentiment d’avoir une sacrée grosse paire de couillasses et en plus il a endossé le rôle de maître à penser auprès de ses disciples, ce salopard. Un PUA du temesta, oui.
Et lâche comme il est il nous fait le coup du mal au ventre et de l’enfance traumatique (peut être même bidon, même si - toutes ces femmes violées qui ne deviennent pas violeuses...). Il est tout triste. Il s’est fait pincer. Il a cassé son jouet.
Clivage mon cul. C’est pas un mécanisme de défense qu’il a, c’est précisément un mécanisme d’offense. « j’ai remarqué que quand elle prenait ses médicaments elle acceptait plus facilement des trucs qu’elle refuse d’habitude ».
et il a bien le droit, non ? un homme a bien le droit d’avoir tout le sexe que le porn lui promet. Ils sont si nombreux à estimer que toutes les techniques sont valides pour exercer ce droit sur une compagne réticente.
Clivage mon putain de cul. Qu’on ne laisse pas la psychanalyse lui trouver des excuses encore. Ce mec va parfaitement bien. Il est juste archétypiquement mec, caricaturalement un reflet de ce que notre société fait de la femme.
Pour moi, la psychanalyse est une imposture… précisément à cause du sexisme de ses fondamentaux.