ENQUETE. Eau du robinet : la carte de France de la contamination aux polluants éternels
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L’agence américaine de protection de l’environnement, l’#EPA, a fixé un seuil à ne pas dépasser dans l’eau potable pour le PFOA et le PFOS à 4 ng/litre , un seuil très bas. En France , peu importe le niveau de ces molécules tant qu’on reste en dessous de 100 ng/l pour la somme de 20 PFAS. Au Danemark , la somme des 4 PFAS les plus problématiques pour la santé ne doit pas dépasser les 2 ng/l . « On pourrait en tester d’autres que ces 20 là », juge François Veillerette, président de l’ONG Générations Futures. Au Canada , ce sont effectivement 25 PFAS qui sont testées et qui ne doivent pas dépasser les 30 ng/l .
« Vous savez, [ces molécules] ne changent pas parce qu’elles sont en France. Ce sont les mêmes produits chimiques, les mêmes effets sanitaires, la même science… Nous devons appliquer les mêmes standards pour être sûrs que les gens ne boivent pas ça », s’insurge Robert Billot, l’avocat américain qui défend aujourd’hui les communes américaines contaminées aux PFAS.
Sur 89 échantillons d’eau du robinet, 43 % contiennent des PFAS. 27 échantillons révèlent des PFAS interdites ou classées comme cancérogènes, dont cinq à des niveaux préoccupants : à Auxerre (Yonne), Lille (Nord), Saint-Jean-de-Losne (Côte-d’Or), Saint-Vit (Doubs) et Déols (Indre). Dans des pays comme le Danemark ou les Etats Unis, aux législations plus strictes, ces cinq échantillons seraient considérés comme hors normes. Trois prélèvements dépassent la limite française. Il s’agit de Cognac (Charente), Martres-Tolosane (Haute-Garonne) et Saint-Symphorien-d’Ozon (Rhône).