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  • Patiente morte à l’hôpital Lariboisière : l’#AP-HP sera jugée pour homicide involontaire
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/10/30/patiente-morte-a-l-hopital-lariboisiere-l-ap-hp-sera-jugee-pour-homicide-inv

    Selon le juge d’instruction, la « négligence grave réside bien évidemment dans le fait d’avoir pris en charge médicalement Mme Myrtil dans le service des #urgences vers 19 heures et de ne pas s’être préoccupé de l’évolution de son état pendant plus de cinq heures ».

    « Avant », poursuit-il, « de l’appeler vainement à la cantonade sous une identité erronée à deux reprises, sans chercher davantage à la localiser alors qu’elle se trouvait nécessairement sur son brancard dans le recoin du circuit court où il avait été positionné, avec son bracelet au poignet, et de l’y avoir laissée pendant toute la nuit, sans que personne ne s’en préoccupe. »

    Selon lui, « la faute de négligence grave a exclu toute possibilité de survie » de Mme Myrtil, avançant « le caractère létal d’une infection invasive à méningocoque en l’absence de prise en charge médicale ».

    [...]

    Selon une expertise rendue en décembre 2023, le placement de la patiente « en zone de “circuit court” ne semblait pas recommandé au regard de son état initial » mais « avait été validé par le médecin référent du fait d’un manque de place ».

    #hôpital #médecine #santé #soins

  • Immigration : Bruno Retailleau exige « des résultats » dans une circulaire adressée aux préfets
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/10/30/immigration-bruno-retailleau-exige-des-resultats-dans-une-circulaire-adresse

    Immigration : Bruno Retailleau exige « des résultats » dans une circulaire adressée aux préfets
    Le Monde avec AFP
    « Des résultats » pour « la reprise du contrôle de notre immigration » : le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, a adressé une circulaire aux préfets pour qu’ils appliquent les nouvelles orientations de ce tenant d’une politique migratoire à la ligne dure. « L’obtention des résultats demandés par nos concitoyens exige votre complète mobilisation », écrit le ministre aux représentants de l’Etat dans ce document de sept pages, dont l’Agence France-Presse a eu connaissance mardi 29 octobre. Dans cette circulaire, le nouveau locataire de la Place Beauvau détaille la marche à suivre, en attendant une nouvelle loi sur l’immigration promise par l’exécutif pour 2025.
    Le contenu du document a fuité au moment où le ministre était lui-même à Rabat pour discuter coopération en matière d’immigration illégale avec son homologue marocain. Ils ont convenu d’« approfondir » un « cadre de travail », « que ce soit en matière de retour, de lutte contre les filières ou de surveillance des frontières terrestres et maritimes », a expliqué M. Retailleau devant la presse. Les deux pays entendent « raccourcir les délais » concernant les « réadmissions de ressortissants marocains en situation irrégulière » en France afin de « mieux faire en termes de nombre de personnes réadmises », a-t-il précisé.
    Dans l’Hexagone, ce sont des « résultats » qu’attend tout d’abord Bruno Retailleau des préfets : « De votre implication personnelle dépend la reprise du contrôle de notre immigration », affirme-t-il dans ce document particulièrement détaillé. « Ces orientations visent tant les étrangers en situation régulière […] que ceux en situation irrégulière, en particulier pour ce qui concerne le maintien en rétention administrative et les mesures et dispositifs de suivi à mettre en place lorsque les possibilités de recourir à cette dernière sont épuisées », écrit le ministre.
    Le responsable liste une série de mesures destinées, par exemple, à « amplifier » et « systématiser » les mesures d’éloignement visant les étrangers susceptibles de présenter des menaces à l’ordre public en France. Ces orientations ne doivent pas se « limiter aux flux de situations nouvelles », mais doivent « porter sur les dossiers qui n’avaient pu, par le passé, faire l’objet de mesures appropriées, désormais rendues possibles » par la loi Darmanin, promulguée au début de 2024. Soucieux d’utiliser toutes les dispositions ouvertes par la loi de son prédécesseur, Bruno Retailleau veut, par exemple, que les préfets mobilisent « pleinement le levier de l’interdiction de retour en complément de l’OQTF [obligation de quitter le territoire français] », « lorsqu’un arrêt d’expulsion n’est pas juridiquement valable ». Pour mener à bien cette politique, le ministre demande aux préfets d’abonder « en ressources humaines, matérielles et budgétaires » les services des étrangers afin d’absorber la charge de travail supplémentaire. Il souhaite également « chaque mois des réponses exhaustives » sur l’activité de police des étrangers de chaque préfecture.
    La circulaire insiste, par ailleurs, sur la situation des étrangers sortants de prison, quelques semaines après le viol et le meurtre d’une étudiante parisienne, Philippine, dont le principal suspect est un Marocain visé par une OQTF qui venait d’être remis en liberté après une condamnation en 2021 pour viol. Parmi le rappel des mesures déjà existantes, M. Retailleau enjoint aux préfets, concernant le placement en rétention, de « systématiquement faire appel » en cas de remise en liberté d’un étranger en situation irrégulière potentiellement dangereux « pour l’ordre public ».
    Après cette circulaire de « pilotage de la politique migratoire » devrait suivre dans les prochaines semaines une révision de la circulaire Valls afin de durcir certains critères de régularisation prévus par ce document de 2012. Le ministre de l’intérieur a annoncé sa réécriture. Quant à la future loi annoncée à la mi-octobre par le gouvernement, M. Retailleau a déjà annoncé qu’il souhaitait qu’elle reprenne les mesures votées dans le texte Darmanin en décembre 2023 et qui avaient été ensuite censurées par le Conseil constitutionnel. Cette prise de position a aussitôt réveillé les fractures apparues l’an dernier dans le camp présidentiel lors des débats sur la loi Darmanin.

    #Covid-19#migration#migrant#france#politiquemigratoire#OQTF#ordrepublic#prefecture#regularisation#sante

  • Enquête ouverte sur les propos de l’ex-député Meyer Habib qualifiant la population de Gaza de « cancer »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/10/28/meyer-habib-qualifiant-la-population-de-gaza-de-cancer-enquete-sur-les-propo

    Une plainte avait été déposée le 2 février par la Ligue des droits de l’homme pour « injure publique aggravée et incitation à la haine à raison de l’origine ou de l’appartenance à une ethnie, une nation ou une race ».

    (...) Meyer Habib (apparenté Les Républicains) (...) avait comparé la population de la bande de Gaza à « un cancer » (...).
    « Interrogé sur le plateau de Radio J [le 20 octobre 2023] sur la réponse militaire qui devrait être apportée par Israël [à la suite de] l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 ainsi que sur l’accueil de la population palestinienne, le député [Meyer Habib] habitué des propos polémiques a qualifié la population palestinienne de “cancer” et a tenu un discours alarmiste, hostile, invitant au rejet et à la haine de cette population », avait écrit sur son site Internet la LDH.

    [...]

    L’ancien député franco-israélien avait été visé en décembre 2023 par une demande de levée de l’immunité parlementaire formulée par trente-neuf députés de gauche et rejetée. Ces députés l’accusaient d’« apologie de crimes de guerre » israéliens dans la bande de Gaza. Il avait lancé par deux fois : « Et ce n’est pas fini ! », alors qu’était évoquée la mort d’un agent du Quai d’Orsay à la suite des bombardements israéliens sur un bâtiment d’habitation abritant des civils.

    #paperasse

  • En France, le désarroi des Libanais dont les visas expirent
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/10/27/en-france-le-desarroi-des-libanais-dont-les-visas-expirent_6360823_3224.html

    En France, le désarroi des Libanais dont les visas expirent
    Par Julia Pascual
    Marlène (toutes les personnes citées par leur prénom ont souhaité conserver leur anonymat) avait besoin d’aide pour gérer la rentrée scolaire de ses deux filles. Cette Franco-Libanaise, mariée à un Français et installée dans le Val-de-Marne depuis 2021, a fait venir sa mère de Beyrouth, le 1er septembre. Son séjour ne devait durer que quelques semaines, mais, depuis le 23 septembre et le début de la campagne de frappes aériennes israéliennes quotidiennes, le Liban est en proie à l’une des pires catastrophes humanitaires de son histoire. Alors Marlène a souhaité que sa mère reste davantage. « Elle a 76 ans, elle habite seule à Beyrouth et je suis fille unique. S’il y a quoi que ce soit, elle ne peut partir nulle part. Je crains pour elle », confie-t-elle.
    La mère de Marlène n’a cependant pas le droit de rester en France au-delà de ce que l’y autorise son visa de tourisme, c’est-à-dire après le 12 novembre. « Depuis le 1er octobre, j’ai contacté toutes les administrations pour faire prolonger son visa, relate la Franco-Libanaise. La préfecture ne me répond ni par e-mail ni au téléphone. J’ai envoyé des lettres en recommandé, sans succès. J’ai écrit à la cellule de crise [du ministère des affaires étrangères], à l’Elysée. Aucun être humain ne me répond. Elle va se retrouver en situation irrégulière. »
    C’est pour ne pas devenir « sans-papiers à 70 ans » que Gisèle Daccache a, elle, décidé de partir. Son visa a expiré le 15 octobre, alors qu’elle était venue en France, elle aussi à la fin de l’été, s’occuper de ses petites-filles, âgées de 1 an et 3 ans. Elle ne peut plus rentrer à Beyrouth désormais. « Elle habite à cinq minutes en voiture du quartier général du Hezbollah », justifie son fils, Elie Dagher, un Franco-Libanais de 36 ans, installé dans les Hauts-de-Seine et dirigeant de sociétés dans l’immobilier. Le fils dit s’être démené pour prolonger le visa de sa mère, en vain. « La sous-préfecture de Boulogne-Billancourt se borne à nous écrire que “le ministère n’a pas encore envoyé de directive concernant les ressortissants libanais”. En attendant, on n’a plus de solution. Mardi, ma mère part à Dubaï, où vit ma sœur. »
    Selon le ministère de l’intérieur, il y avait, fin 2023, quelque 30 000 titres de séjour et plus de 104 000 visas (très majoritairement de court séjour) délivrés à des Libanais et en cours de validité, « ce qui ne signifie pas que tous sont présents sur le territoire national ». L’ambassade du Liban à Paris a reçu environ 350 sollicitations de Libanais se trouvant confrontés à l’expiration de leur visa et aux refus ou aux silences des préfectures. « On est en train d’essayer de régler ça avec le ministère de l’intérieur », assure au Monde l’ambassade.
    Place Beauvau, on indique qu’« il n’y a pas de politique systématique » et qu’« un examen [des situations] au cas par cas par les préfectures » prévaut. Selon le droit en vigueur, un visa peut être prolongé de façon exceptionnelle en cas de « force majeure, c’est-à-dire imprévisible, insurmontable et indépendant de [la] volonté » du demandeur. La prorogation ne se justifie que pour des motifs humanitaires ou familiaux.
    C’est ce qu’a tenté de faire valoir Samir, un Libanais de 26 ans, arrivé le 17 octobre à Lyon, où il a de la famille éloignée. « J’étais venu pour faire du tourisme, explique cet analyste qui travaille pour une société française. Je n’ai aucune intention de m’installer en France, mais, compte tenu de la situation sécuritaire et du risque de coupures Internet, je voulais juste une extension d’un ou deux mois pour pouvoir continuer à travailler. A Saadiyat, où j’habite avec ma famille, une roquette a explosé sur un garage automobile à 5 mètres de chez nous, le 25 septembre. »
    La préfecture du Rhône a rejeté sa demande, « en application des directives ministérielles », sans précisions, et au motif que « les liaisons aériennes avec le Liban n’ont pas été interrompues », peut-on lire dans l’e-mail envoyé à Samir. Le jeune homme a donc repris un avion le 24 octobre, à l’expiration de son visa, mais il a atterri en Jordanie, où son employeur lui loue une chambre d’hôtel.
    Dans les Hauts-de-Seine, l’avocate Anne Mileo, qui a contacté la préfecture pour des prolongations de visas, a reçu un e-mail du service de l’immigration qui lui indique qu’« aucune dérogation du droit commun n’est appliquée aux Libanais », rapporte-t-elle. Elle a sollicité le préfet pour savoir si la « force majeure » peut être retenue, elle attend son retour.
    Une attitude qui ne surprend pas Patrick Berdugo, coprésident de l’association Avocats pour la défense des droits des étrangers : « L’administration veut éviter que les gens puissent, à terme, solliciter un titre de séjour, donc elle préfère les maintenir dans la précarité, estime-t-il. C’était déjà le cas pour les Haïtiens au printemps, au moment où l’aéroport de Port-au-Prince était fermé et que le pays se trouvait dans une situation de violence généralisée. » Selon un décompte de l’Agence France-Presse établi à partir de données officielles, plus de 1 500 personnes ont été tuées au Liban depuis le 23 septembre.

    #Covid-19#migrant#migration#liban#france#visas#droit#guerre#humanitaire#violence#sante

  • Violences routières : « Plus on adhère aux stéréotypes masculins, plus on est enclin à prendre des risques sur la route »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/10/25/violences-routieres-plus-on-adhere-aux-stereotypes-masculins-plus-on-est-enc

    [...] Les stéréotypes sur les hommes et les femmes au volant s’ancrent très tôt dans la vie. Vers l’âge de 11 ans apparaît une croyance très ferme selon laquelle l’homme est naturellement compétent pour la conduite et qu’il peut se permettre de prendre des risques. Cela est même considéré comme une preuve de maîtrise du véhicule. Les hommes de 18 à 25 ans, en particulier, déploient ces comportements pour montrer qu’ils appartiennent au groupe des hommes.

    Les études montrent également que, plus on adhère aux #stéréotypes_masculins, plus on est enclin à prendre des #risques sur la route et à exercer une #domination sur les autres usagers. Ces constats valent pour tous les âges et tous les modes de transport, voiture, deux-roues motorisé, vélo ou trottinette.
    L’image de la femme au volant se construit en négatif, vers 13-14 ans. La femme serait naturellement incompétente, et sa prudence prouverait son incompétence. En France, les blagues sur « la femme au volant » demeurent fréquentes, alors que, dans tout autre domaine, ce type de discours sexiste n’est plus considéré comme acceptable. En conséquence, les femmes intériorisent la présomption d’incompétence et ont plus de difficultés à obtenir le permis de conduire. A l’inverse, les hommes qui échouent au permis le vivent très mal.

    Or, les hommes représentent au moins les trois quarts des tués sur la route, dans tous les pays du monde, même ceux qui œuvrent le plus pour l’égalité entre les sexes. Ces constats valent indépendamment du kilométrage parcouru. En France, les hommes roulent en moyenne 11 000 kilomètres par an, et les femmes 10 000, mais ils constituent 83 % des présumés responsables d’accidents.

    Comment réduire cette différence de comportement selon le genre ?

    Les parents croient, eux aussi, qu’il est naturel, pour un garçon, de prendre plus de risques. On assène aux filles qu’elles sont fragiles et vulnérables, alors que les garçons le sont aussi. C’est donc une question d’éducation. Il faudrait éduquer les garçons au risque, comme on le fait avec les filles.

    #route #accidentologie

  • A Sciences Po, quatre étudiants suspendus saisissent le tribunal administratif
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/10/24/a-sciences-po-quatre-etudiants-suspendus-saisissent-le-tribunal-administrati

    Mêmes causes mêmes effets qu’aux USA. Vive l’Université publique.

    Dans les couloirs de Sciences Po, ils sont surnommés « les quatre bannis ». Ces étudiants à qui la direction a interdit d’entrer sur le campus depuis le 8 octobre ont saisi le tribunal administratif de Paris qui se penchera sur leur situation, en référé, vendredi 25 octobre.

    Le juge, saisi une première fois dans le cadre d’un référé-liberté, avait écarté la condition d’« extrême urgence », le 12 octobre, conduisant l’avocate des étudiants, Me Damia Taharraoui, à déposer un référé-suspension, qui fait figure de dernière chance pour qu’ils puissent réintégrer l’établissement dans les plus brefs délais.

    Les raisons de cette expulsion remontent au 27 septembre, à l’occasion d’un « forum carrières » organisé sur le campus, événement annuel où des dizaines d’entreprises tiennent des stands afin d’informer les étudiants des opportunités professionnelles qu’elles peuvent leur offrir. Selon le témoignage du directeur de la vie étudiante, Pierre Catalan, les quatre jeunes incriminés ont participé à la dégradation de kakémonos sur les stands de BNP-Paribas, Dassault, Carrefour et L’Oréal, ont crié des slogans critiquant l’école et ces entreprises, accusées d’être « complices du génocide en cours à Gaza », tout en filmant cette action.
    « Atteinte à la sûreté de l’établissement »

    Dans un message électronique envoyé le 7 octobre au soir, le directeur de Sciences Po a annoncé à ces quatre étudiants qu’il saisissait contre eux une section disciplinaire et que, dans l’attente de ses recommandations, il leur interdisait d’accéder au campus et à la bibliothèque. Leurs actions « constituent une atteinte importante au bon ordre et à la sûreté de l’établissement ainsi qu’au respect des personnes », avait justifié Luis Vassy, tout juste en poste depuis le 1er octobre.

    Lors de la première audience au tribunal administratif, le 12 octobre, le secrétaire général de l’établissement et les avocats de l’école avaient souligné les conséquences de cette action sur l’attractivité de Sciences Po et sur la pérennité de ses financements par des partenaires privés – parmi lesquels on retrouve L’Oréal, Carrefour et BNP-Paribas. « Pour que la menace de retirer leurs fonds ne soit pas effective, il fallait que le directeur fasse une démonstration de force, il a donc sacrifié des étudiants », analyse Violette (les étudiants incriminés n’ont pas souhaité dévoiler leur identité), qui fait partie des « bannis ».

    • « Sciences Po, champ de bataille de la guerre culturelle lancée contre la gauche »
      https://www.blast-info.fr/articles/2024/sciences-po-champ-de-bataille-de-la-guerre-culturelle-lancee-contre-la-ga

      Notre ami Jean-François Bayart, sociologue souvent invité à Blast, a été professeur à Sciences Po pendant 40 ans comme chercheur et directeur du prestigieux Centre de recherches internationales (CERI). Face à la répression acharnée menée par l’institution de la rue Saint-Guillaume à l’égard des étudiants et professeurs soutiens du peuple palestinien, il s’insurge : « un sentiment de honte et de colère m’envahit devant tant d’indécence, devant une telle cécité politique, devant une si stupide iniquité ».

      Tribune. Jean-François Bayart, 23.10.2024

      Le 2 mai 1968, l’hebdomadaire d’extrême-droite Minute s’en prenait à Daniel Cohn-Bendit, ce « Juif et Allemand », en lui imputant la responsabilité du mouvement étudiant, et recommandait de le « prendre par la peau du cou » pour le reconduire à la frontière « sans autre forme de procès ». Ce qui fut fait : Daniel Cohn-Bendit fut interdit de séjour par le gouvernement français. L’Express révéla, en 2008, que l’auteur de l’article était un certain Jean-Marie Le Pen.

      Aujourd’hui, Luis Vassy – le tout nouveau directeur de Sciences Po Paris –, les médias de l’empire Bolloré, l’Elysée et le gouvernement Barnier ont trouvé leur « Juif allemand » : Hicham Touili-Idrissi, ancien étudiant, l’un des porte-parole du Comité Palestine qui avait occupé l’emblématique amphithéâtre Boutmy le 12 mars, et qui est aujourd’hui « collaborateur », comme le présente Le Figaro – en fait, l’assistant parlementaire, mais l’extrême-droite n’aime guère l’évocation de cette fonction par les temps qui courent –, de la députée européenne LFI Rima Hassan. (...)

    • Les 4 bannis on pris 48h de GAV, ou rien de ce type ? Y’en a qui ont goûté pour largement moins que dégradation publique de kakemono de généreux sponsors et atteinte inadmissible à l’image de l’école. C’est limite du ressort de la SDAT leur truc aux bannis !

  • Le nombre d’allocataires des minima sociaux poursuit sa hausse en 2023
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/10/24/le-nombre-d-allocataires-de-minima-sociaux-poursuit-sa-hausse-en-2023_635914

    Après une forte hausse en 2020 du fait de la crise sanitaire suivie d’un repli en 2021, le nombre d’#allocataires de #minima_sociaux a augmenté de 0,4 % en 2022 puis de 0,5 % en 2023 pour atteindre 4,36 millions de personnes , annonce le panorama annuel, publié jeudi 24 octobre, par le service statistique des ministères sociaux.

    Dans le détail, le nombre de bénéficiaires de l’allocation aux adultes handicapés a connu sa plus forte croissance annuelle en douze ans (+ 4,5 %) en raison de l’entrée en vigueur en octobre 2023 d’un nouveau mode de calcul, basé sur les seuls revenus du demandeur, excluant ceux de son éventuel conjoint. Cette réforme a permis à 22 300 personnes en couple de commencer à bénéficier de cette aide, sur un total de 1,35 million d’allocataires.

    Un impact significatif sur la population

    Selon ce rapport de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), le nombre de personnes touchant le minimum vieillesse a de nouveau augmenté en 2023 (+ 4,6 %) pour atteindre 723 000 bénéficiaires. Les effectifs étaient stables depuis 2013, avant de progresser entre 2018 et 2023 sous l’effet des plans de revalorisation. [mécanisme qui génère des #ASPA différentielles de faible montant]

    A l’inverse, le nombre de bénéficiaires du revenu de solidarité active (#RSA) a diminué de 2 % en 2023, soit à un rythme similaire à celui de l’année précédente, pour atteindre 1,85 million d’allocataires fin 2023.

    Au total, en incluant les conjoints et les enfants à charge, 6,9 millions de personnes étaient couvertes par les minima sociaux fin 2022, soit une personne sur dix en France métropolitaine et trois sur dix dans les départements et régions d’outre-mer, hors Mayotte.

    En 2022, 30,6 milliards d’euros ont été versés au titre des minima sociaux, soit 1,2 % du PIB. Ce montant s’inscrit en hausse de 2 % par rapport à l’année précédente, mais il est toutefois en recul de 3,1 % si on tient compte de l’#inflation.

    Minima sociaux et prestations sociales - Ménages aux revenus modestes et redistribution - Édition 2024
    https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/publications-communique-de-presse/panoramas-de-la-drees/241022_Minima_Sociaux_2024

    edit Ce qui coûte cher, c’est les AAH (1000 balles par mois) et la masse misérable des RSAstes (qu’on n’arrive pas à forcer à l’activité).
    Pendant ce temps, les consignes de restriction de la dépense publique ruissèlent en force, comme on peut le constater au guichet.

    #CAF #AAH #ASPA

    • Réforme du RSA : notre évaluation, Secours catholique
      https://www.secours-catholique.org/m-informer/nos-positions/reforme-du-rsa-nos-inquietudes

      La loi pour le plein emploi prévoit de mettre en place au 1er janvier un “accompagnement rénové” des personnes allocataires du revenu de solidarité active (RSA) en conditionnant le versement de leur allocation à un minimum de 15 heures d’activité par semaine. Au risque d’accroître la précarité de ménages déjà vulnérables. Le Secours catholique, Aequitaz et le mouvement ATD Quart-Monde demandent la suspension de la réforme et la prise en compte de 4 alertes formulées dans un bilan des expérimentations RSA publié le 14 octobre.

      (...) un quart des sorties du RSA concernent un basculement vers l’AAH.

  • Manche : 54 migrants morts depuis le début de l’année, les moyens des secours mis en œuvre sont-ils adaptés ?
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/10/23/traversees-de-la-manche-de-migrants-enquete-sur-la-pertinence-des-moyens-des

    Manche : 54 migrants morts depuis le début de l’année, les moyens des secours mis en œuvre sont-ils adaptés ?
    Par Raphaëlle Aubert et Julia Pascual
    Trois personnes migrantes sont mortes noyées lors du naufrage de leur embarcation, dans la matinée de mercredi 23 octobre, à un mile nautique (1,8 kilomètre) au large de Blériot-Plage (Pas-de-Calais), portant à 54 le nombre de victimes en mer, en 2024, lors de tentatives de traversées de la Manche. Vendredi, c’est le corps sans vie d’un nourrisson de 40 jours, originaire du Kurdistan irakien, qui avait été repêché au large du littoral. L’embarcation à bord de laquelle la petite Maryam Bahez se trouvait avec ses parents s’était déchirée en mer. Alors que 28 000 personnes sont parvenues à rejoindre le Royaume-Uni, la mortalité de cette route migratoire a décuplé puisque en 2022, année record où 45 000 personnes ont rejoint l’Angleterre, on déplorait cinq décès en mer.
    Cette dangerosité accrue, le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, l’a soulignée dans un tweet du 3 octobre. Il y faisait état de sa rencontre au G7 avec son homologue britannique, Yvette Cooper, laquelle saluait « l’engagement héroïque des forces de l’ordre pour empêcher les traversées vers le Royaume-Uni ». « Nous avons aussi partagé le constat que cette efficacité avait des conséquences néfastes avec une augmentation des décès », a écrit le ministre français.
    Depuis l’apparition du phénomène des small boats, fin 2018, ces bateaux ont toujours été de mauvaise facture, impropres à la traversée, et la prise de risque est majeure pour les migrants à bord. Au fil du temps, les passeurs ont en outre de plus en plus chargé ces canots pneumatiques mesurant moins de dix mètres, par appât du gain et au mépris de la vie humaine. Peut-être ont-ils été plus prompts à prendre des risques pour limiter les pertes économiques occasionnées par l’« efficacité » des forces de l’ordre à contrarier des départs en saisissant des canots avant leur mise en l’eau. Aujourd’hui, ce sont en moyenne près d’une soixantaine de personnes qui embarquent par small boat, contre une quarantaine en 2023 et une trentaine en 2022. Plusieurs naufrages sont récemment survenus avec plus de 80 personnes dans un bateau.
    « Du fait des canots surpeuplés, le départ des embarcations est un moment critique », explique un matelot qui a travaillé sur des opérations de sauvetage et qui a requis l’anonymat comme tous les marins ayant fait du secours dans le détroit du Pas-de-Calais qui ont accepté d’échanger avec Le Monde et qui ne sont pas autorisés à communiquer sur les opérations. « Les passagers, toujours plus nombreux, sont par ailleurs de moins en moins pourvus de moyens de sauvetage élémentaires tels que des brassières de sauvetage », précise la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord.
    Un autre sauveteur souligne l’incidence du recours aux taxi boats. Pour éviter que les forces de l’ordre ne crèvent les canots sur les plages, des passeurs mettent à l’eau des bateaux en amont des traversées et retrouvent des groupes de migrants directement dans l’eau. « Les migrants embarquent très vite. Ils peuvent aussi être rejoints par d’autres groupes, ce qui entraîne des départs chaotiques et surchargés. »
    « La surenchère dans le dispositif de surveillance et de sécurité, sous prétexte d’empêcher les traversées, a eu pour conséquence l’augmentation des décès qui surviennent lors des départs des embarcations. Ils se font dans la précipitation pour éviter d’être empêchés par la police », explique Charlotte Kwantes, coordinatrice nationale de l’association d’aide aux migrants Utopia 56.
    Depuis 2023, les morts surviennent de plus en plus près du littoral, selon les données de géolocalisation produites par le Secmar, organisme d’étude et de coordination pour la recherche et le sauvetage en mer, analysées et complétées par Le Monde. En 2024, ce sont ainsi 25 décès qui ont été localisés à moins de 300 mètres des côtes. Onze personnes sont notamment mortes asphyxiées – dont trois femmes, une fille de 7 ans et un garçon de 2 ans, des profils souvent placés au milieu des embarcations – victimes d’écrasement et d’étouffement lors de bousculades ou de mouvements de panique.
    Les secouristes sont saisis par la vitesse de ces drames. « Certains naufrages sont parfois fulgurants, entraînant la noyade rapide de passagers, même quand les moyens intervenant sont déjà à proximité », souligne la préfecture maritime. « Face à un bateau qui se déchire, le temps de descendre le semi-rigide de secours et de le mettre à l’eau, il y en a pour dix minutes, explique un matelot. Or, si les migrants n’ont pas de gilets, ils coulent à pic. »
    Le 3 septembre, quatorze personnes sont mortes au large de Gris-Nez (Pas-de-Calais) – le deuxième naufrage le plus grave survenu dans le détroit –, alors même que leur embarcation était surveillée par un navire affrété par l’Etat, le Minck. La chronologie des événements, dont a pu prendre connaissance Le Monde, montre que vingt-huit minutes se sont écoulées entre l’arrivée du Minck à hauteur du small boat, qui semblait ne plus pouvoir faire route, et la mise à l’eau du canot de secours rapide du navire. Quatre minutes plus tard, le small boat s’est disloqué et tous ses occupants se sont retrouvés à l’eau.
    Le 15 septembre, huit personnes ont été retrouvées mortes sur la plage d’Ambleteuse (Pas-de-Calais) après le retour à terre de leur embarcation, tandis que le Minck était, là encore, en surveillance, sans pouvoir intervenir, compte tenu de la proximité du rivage.

    « Pour une majorité des décès en 2024, il y avait un moyen de sauvetage français soit en surveillance de l’embarcation, soit à proximité », note Camille Martel, doctorante de géographie à l’université du Havre (Seine-Maritime), qui finalise une thèse sur le sauvetage en mer à la frontière franco-britannique. Au sein du monde maritime, certains interrogent la pertinence du dispositif de secours en mer. Ce dernier n’a jamais été aussi musclé. Mais est-il adapté ? « Le dispositif peut être considéré comme adapté », indique au Monde la préfecture maritime, précisant que depuis le 1er janvier, environ 5 000 personnes ont été secourues et plus de 600 embarcations suivies.
    Après le naufrage du 24 novembre 2021 – le plus grave jamais survenu dans la Manche lors de traversées de migrants, au terme duquel 27 corps ont été retrouvés et quatre personnes ont été portées disparues –, plusieurs militaires français du navire Flamant de la marine nationale et du centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) de Gris-Nez ont été mis en examen pour « non-assistance à personne en danger ». A la suite des révélations dans la presse, fin 2022, sur la responsabilité des secours, l’Etat avait décidé de renforcer ses moyens d’action : acquisition de drones, équipement spécifique au secours d’un hélicoptère de la marine, recrutement d’effectifs au sein du Cross, installation de caméras optroniques côtières (dotées de capacités de détection et de suivi automatiques) dans les sémaphores, formation des équipages aux premiers secours…
    Surtout, six navires sont désormais en permanence d’alerte. Pourvus par la marine nationale, les douanes, les affaires maritimes ou encore la société privée de remorquage Les Abeilles International, il ne s’agit pas toujours des mêmes bateaux. Les embarcations plus petites et véloces de la gendarmerie maritime, des pompiers ou encore de la Société nationale de sauvetage en mer, la SNSM, peuvent aussi être sollicitées.
    En réalité, la pièce centrale du dispositif réside aujourd’hui dans le prépositionnement en mer de deux navires spécialement affrétés depuis avril 2023 par l’Etat, au terme d’un marché public, auprès de la société privée SeaOwl. Le Minck est un ancien chalutier-palangrier de 36 mètres de long. Conçu en 1976, le Ridens mesure près de 40 mètres de long. Les deux navires assuraient la sécurité de plateformes pétrolières avant d’arriver dans le détroit du Pas-de-Calais où ils sont consacrés à la surveillance et à l’accompagnement des canots vers les eaux anglaises et, en cas de demande d’aide ou de naufrage, interviennent au secours des embarcations. A leur bord, des équipages de moins de dix personnes, accompagnés de trois personnels de sécurité.« Ces bateaux ne sont pas faits pour du sauvetage, raille un marin de la région. Ils sont trop lents, leur tirant d’eau [profondeur à laquelle un bateau s’enfonce dans l’eau] est trop important, ils n’ont qu’un petit semi-rigide [canot de secours] opérationnel et les équipages ne sont pas formés. » Sollicitée par Le Monde, la compagnie SeaOwl nous renvoie vers la préfecture maritime. Cette dernière assure que les équipages « disposent de qualifications adaptées à la mission » et que les navires peuvent accueillir jusqu’à cent naufragés à bord, ce qui les rend « particulièrement adaptés au sauvetage de masse ». Elle ajoute qu’ils « ont été choisis selon un cahier des charges strict, auxquels les soumissionnaires ont répondu ».
    Le cahier des clauses, que Le Monde s’est procuré, laisse pourtant apparaître des incohérences. Divisé en deux lots, le marché public passé par la marine nationale pour un montant total de 16 millions d’euros prévoyait qu’un des deux navires ait un « tirant d’eau maximal inférieur à quatre mètres » pour pouvoir « opérer dans les zones de petits fonds de l’est du détroit du Pas-de-Calais ». Or, au moment où les naufrages ont lieu à proximité immédiate du littoral, le tirant d’eau du Minck est de 4,5 mètres et celui du Ridens est de 4,2 mètres.Enfin, ils devaient pouvoir « soutenir une vitesse opérationnelle continue de 10 nœuds minimum [18 km/h] ». Or, le Minck peut, sur le papier, péniblement atteindre la vitesse maximale de 10,5 nœuds. En étudiant les données de navigation accessibles, la doctorante Camille Martel a mis en évidence que lors du naufrage du 3 septembre, le Minck est monté à une vitesse de 7,9 nœuds maximum pour rentrer au port de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), de sorte qu’il lui a fallu deux heures pour y parvenir. De même, lors d’un naufrage survenu le 15 décembre 2023, au cours duquel trois personnes sont mortes ou ont disparu, le Ridens (Esvagt-Charlie, à l’époque) a rejoint en plus de deux heures trente le port de Calais (Pas-de-Calais), à une vitesse comprise entre huit et neuf nœuds.
    Le Monde a interrogé plusieurs marins qui ont officié sur ces bateaux du groupe SeaOwl. L’un d’eux se souvient d’un démarrage de mission laborieux, début 2023, à bord du Minck (alors Apollo-Moon). « L’équipage n’avait pas d’expérience en sauvetage et le matériel était au ras des pâquerettes, dit-il. On partait avec cinq gilets de sauvetage [pour les migrants], on devait utiliser la grue pour mettre à l’eau le semi-rigide, il n’y avait pas d’infirmerie à bord, mais on avait trois anciens militaires en plus de l’équipage qui étaient là en cas de menace de la part des rescapés. » « Il n’y a pas eu de raté, mais on n’était pas bons, se souvient à son tour un ancien matelot à bord du second navire de SeaOwl. C’était le bazar, le bateau était en mauvaise condition et l’équipage n’était pas formé au sauvetage de masse. Ça revenait à aller au feu sans entraînement, on partait la boule au ventre. »
    « Le navire idéal n’existe pas, tempère un cadre de l’administration maritime. On prend les bateaux qui existent. » Il existerait pourtant des moyens plus adaptés, selon le capitaine Matthew Schanck, directeur du Maritime Search and Rescue Council, un organisme professionnel spécialisé dans le secours maritime installé en Angleterre, et qui mentionne « des bateaux conçus pour réaliser des sauvetages de masse, mais qui coûtent 50 000 euros par jour ».
    A son tour, Camille Martel fait remarquer que dans le cadre d’un accord de 20 millions d’euros entre l’Union européenne et l’Organisation internationale pour les migrations – une agence de l’ONU –, les gardes-côtes turcs ont été dotés en 2017 de six bateaux « ultramodernes » conçus pour le sauvetage de migrants, pouvant atteindre une vitesse de 30 nœuds et embarquer une quarantaine de personnes (neuf bateaux supplémentaires ont été commandés en 2020).
    « L’Etat est dans des contraintes budgétaires. Il ne peut pas calibrer le dispositif à l’infini, fait remarquer un conseiller ministériel. Et puis on n’arrivera pas au risque zéro. » En attendant, selon nos informations, des équipages ont réclamé davantage de matériel de flottaison, notamment lors d’une réunion de tous les acteurs du secours en mer, organisée par la préfecture maritime, à Cherbourg (Manche), début octobre. Des distributions de gilets de sauvetage aux migrants ont pu avoir lieu par moments en mer, mais sans relever d’une doctrine généralisée. « Les gens qui n’ont pas de brassière meurent en quelques secondes. Il faudrait pouvoir en distribuer », estime un secouriste. « Equipez-vous ! », leur a répondu la préfecture maritime, sans pouvoir financer un tel effort.
    « On a des besoins énormes en formation en secourisme et on n’est pas capables de les assurer », s’inquiétait aussi un marin au début de l’année auprès de la préfecture maritime lors d’une autre réunion. Une poignée de matelots ayant déjà officié au sein d’ONG en Méditerranée centrale telles que SOS Méditerranée ont été sollicités pour mener des formations. « Face à des personnes en hypothermie et victimes de noyade, le massage cardiaque est un sujet majeur », insiste le marin cité plus haut. Si les efforts sont notables, et plusieurs centaines de personnes ont été formées, principalement aux premiers secours, la rotation fréquente des équipages en diminue la portée. Récemment, lors d’un retour d’expérience sur le naufrage du 3 septembre, un médecin faisait remarquer que « la procédure de secours maritime de grande ampleur n’est pas adaptée ». Comment prendre en charge plusieurs personnes en urgence absolue ? Chacun convient d’un besoin de renfort et de professionnalisation. Six ans après le début du phénomène des small boats.

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#routemigratoire#mortalite#migrationirreguliere#manche#smallboat

  • MAD, le fichier de police discrètement développé par la Préfecture de police de Paris
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/10/22/mad-le-fichier-de-police-discretement-developpe-par-la-prefecture-de-police-

    Lorsqu’un policier procède à une interpellation, il est tenu de la justifier dans un procès-verbal, première brique de la procédure judiciaire qui s’enclenche alors. Mais, à l’occasion de manifestations, les forces de l’ordre ont parfois recours à ces fiches de mise à disposition. Préremplies, avec différentes infractions attendues, elles sont plus rapides à utiliser et permettent à l’agent de poursuivre sa mission de #maintien_de_l’ordre. Un gain de temps, au prix du formalisme qui donne toute sa valeur judiciaire au PV.

    La personne interpellée est en pratique « mise à disposition » d’un officier de #police_judiciaire qui prend le relais de la procédure et se charge de réaliser un #PV plus solide à partir de cette fiche… à condition qu’elle soit correctement remplie. Interrogée le 19 juin 2023 à l’Assemblée nationale, la procureure de Paris, Laure Beccuau, expliquait : « Sur certaines manifestations, ces fiches ont été mal, peu, voire pas du tout remplies. (…) Un certain nombre de classements sans suite (…) sont liés aux fiches de mise à disposition imparfaites. »

    Interface en ligne

    L’application #MAD numérise cette procédure afin de la rendre plus solide. Fin juin, dans une note interne adressée à ses chefs de service, la Préfecture de police expliquait que « l’application MAD constitue un outil essentiel pour conserver la capacité opérationnelle des dispositifs de voie publique tout en assurant la sécurité juridique des interpellations ».

    L’agent qui réalise une #interpellation doit désormais compléter un formulaire sur son téléphone professionnel et photographier la personne interpellée, pour permettre à l’officier de #police judiciaire de la reconnaître si plusieurs personnes lui sont présentées.

    https://justpaste.it/6wrqg

    #fiches_de_mise_à_disposition #fichiers_policiers #fichage

  • Comment [sous prétexte de cambriolages] la justice négociée est devenue prisée des cols blancs [...]
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/10/22/comment-la-justice-negociee-est-devenue-prisee-des-cols-blancs_6358250_3224.

    Ces procédures sont devenues un outil incontournable de la réponse pénale à la corruption et à la fraude fiscale. Le dispositif reste très discuté : est-ce un instrument au service de l’efficacité judiciaire ou l’illustration d’une justice à deux vitesses ? Récit de ses coulisses par ses acteurs.

    [...]

    Créées en 2004 pour traiter les petits contentieux, comme les cambriolages ou les conduites en état d’ivresse, les #CRPC sont devenues des outils courants pour solder des affaires aux enjeux financiers et politiques bien plus importants, comme la fraude fiscale ou les atteintes à la probité. Elles représentent désormais environ 20 % des condamnations issues des procédures du PNF. En 2016, la loi Sapin 2 a créé un second dispositif de justice négociée, les conventions judiciaires d’intérêt public (CJIP), qui s’adressent cette fois aux personnes morales soupçonnées d’atteinte à la probité.

    Trouvé accompagné de :
    Au procès de Jean-Christophe Cambadélis pour détournement de frais de mandat : « Je prenais le chéquier qui traînait sur mon bureau »
    https://justpaste.it/gxiet

    #justice #discrétion #ministres #responsables_politiques #patrons #bourgeois #députés #amendes_minorées #justice_de_classe

  • Derrière le rejet de la suppression de 4 000 postes d’enseignant, les limites d’un système scolaire en crise
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/10/17/derriere-le-rejet-de-la-suppression-de-4-000-postes-d-enseignant-les-limites

    L’#éducation nationale reste en outre fragilisée par les politiques de suppressions de postes massives opérées durant les années 2000, et notamment pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy. Si 54 000 postes ont été recréés durant le quinquennat Hollande, les pertes n’ont « jamais été compensées », rappelle l’historien Emilien Ruiz, auteur de Trop de fonctionnaires ? (Fayard, 2021). Alors que le nombre d’élèves dans le système scolaire est le même qu’au milieu des années 2000, « le nombre d’#enseignants reste inférieur de 32 000 à celui de 2007 », souligne le chercheur.

    Les effectifs d’enseignants spécialisés des réseaux d’aide [aux élèves en difficulté = #RASED] en primaire sont, par exemple, toujours inférieurs d’un tiers à ce qu’ils étaient dans les années 2000, alors même que l’augmentation considérable du nombre d’enfants en situation de #handicap ou à besoins particuliers a fait croître la demande. Dans le secondaire, les effectifs de 45 000 enseignants remplaçants en 2006 ont fondu à un peu plus de 20 000, dont seuls 9 000 sont encore des titulaires.

    « Après une période de baisse, les effectifs scolaires sont repartis à la hausse et ont absorbé en grande partie les créations de postes décidées sous François Hollande », explique Jean-Paul Delahaye, numéro 2 du ministère de l’éducation nationale entre 2012 et 2014. Cette décennie marque également le début de la grave crise de recrutement que traverse encore l’éducation nationale, qui a empêché de pourvoir tous les postes.

    De même, la chute du pouvoir d’achat des enseignants due au gel de la rémunération des fonctionnaires entre 2008 et 2022, exception faite de 2016 et 2017, n’a pas été rattrapée, notamment en milieu et fin de carrière. « Parmi les diverses causes à la chute du nombre de candidats aux concours figurent la dégradation des conditions de travail des enseignants et l’effondrement de leur pouvoir d’achat », estime Emilien Ruiz. Or, « la politique qui s’annonce, du point de vue des effectifs comme de leur rémunération, n’aura manifestement pas pour objectif d’inverser cette tendance inquiétante ». Le budget 2025 ne prévoit en effet pas de nouvelle revalorisation des enseignants. « L’absence de mesure de revalorisation est plus grave que les suppressions de postes à mon sens, car la prolétarisation de cette profession a des effets catastrophiques », estime l’ancien recteur Alain Boissinot.

  • Contre les conducteurs de voitures de luxe, j’ai choisi la violence | Jean-Philippe Baril-Guérard
    https://www.lapresse.ca/contexte/2024-10-13/carte-blanche-a-jean-philippe-baril-guerard/j-ai-choisi-la-violence.php

    Si par malheur je devais être heurté par le chauffeur d’un gros char qui n’avait pas envie de respecter le code de la route un bon matin, la faute serait entièrement mienne : je n’avais qu’à être riche moi aussi. Source : La Presse

    • Un fait divers très récent pour y réfléchir à deux fois...

      Paris : Un différend routier vire au drame, un automobiliste écrase un cycliste et le tue
      https://actu17.fr/faits-divers/paris-un-differend-routier-vire-au-drame-un-automobiliste-ecrase-un-cycliste-

      Le mardi 15 octobre 2024

      (...)

      Selon les premiers éléments, le conducteur du SUV aurait coupé la route au cycliste. Ce dernier aurait donné un coup sur le capot de la voiture et le ton est monté entre les deux hommes. L’automobiliste a alors redémarré, roulant sur la victime.

      (...)

    • – J’ai des séquelles d’un coup de poing reçu dans l’œil par une conductrice dont j’avais stoppé la voiture sur un passage piéton alors que je le traversais avec un enfant de 3 ans. Je venais de me pencher vers la vitre qu’elle avait descendu.
      – Ma veste est encore pleine des crachats d’un homme qui n’a pas supporté que je lui demande de ralentir dans une rue à 30km/h qui est descendu de sa voiture et a pulvérisé mon rétroviseur dans ses mains.
      – J’ai donné un coup de poing sur le capot d’un 4/4 qui a brusquement avancé sur moi alors que le feu était rouge et que je traversais au passage piéton, le conducteur est descendu hurlant qu’il allait me tuer puis a dit qu’il ne frappait pas les femmes.

      Conduire une voiture rend violent, et les voitures sont des armes de guerre.

      J’ai assisté l’année dernière à une conduite en ville d’une séance d"auto-école. La monitrice a intimé l’ordre d’avancer à son élève sur des piétons qui ne traversaient pas sur un passage clouté, lui disant de ne pas s’arrêter puisqu’eux ne respectaient pas le code de la route.

      La loi du plus fort pue.

      Si tu veux tuer quelqu’un, prend un véhicule, tu seras toujours disculpé, les médias diront que la victime n’a pas fait attention et ton assurance payera les obsèques.

    • Cycliste tué à Paris : « Cette affaire provoque une grande émotion parmi les personnes qui se déplacent à vélo »
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/10/16/cycliste-tue-a-paris-cette-affaire-provoque-une-grande-emotion-parmi-les-per

      L’association MDB a lancé sur le réseau X https://twitter.com/MDBIDF/status/1846487539219050993 un appel à témoigner des violences routières. Que retenez-vous des réponses apportées ?
      Nous avons reçu près de 150 témoignages, de toute la France et d’ailleurs. Cette affaire provoque une grande émotion parmi les personnes qui se déplacent à vélo. Chacun semble avoir une histoire à raconter : des personnes qui circulaient à vélo ou à pied, et qui ont subi des coups de klaxon, des violences verbales ou physiques, des menaces de coups ou de mort, des embardées destinées à les déstabiliser. Des gens racontent qu’ils ont dû se protéger, fuir ou se cacher. J’observe que, souvent, les auteurs de ces faits sont des automobilistes ou des motards qui n’acceptent pas d’être ralentis, ni de dévier de leur trajectoire. Et ils admettent encore moins qu’on leur fasse la remarque. Je constate aussi que ce sont quasiment tous des hommes.

      Lors des accidents de la route impliquant des vélos ou des trottinettes, certains commentaires donnent parfois l’impression que les victimes sont responsables de ce qui leur arrive. Faites-vous ce constat ?

      La société accepte davantage la violence lorsqu’elle est routière. On trouve des excuses à l’auteur des faits : ce n’était pas volontaire, il était pressé, etc. Il y a quelques années, une célébrité [Michel Sardou, en novembre 2022] a pu dire à la télévision, à propos des cyclistes, « le prochain, je me le fais », sans susciter de réaction du présentateur. Je constate que de nombreux hommes politiques ou éditorialistes remettent en cause les mesures de sécurité routière, comme ce fut le cas en 2018 lors de la limitation à 80 km/h de la vitesse sur les routes.

    • https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/reportage-confrontes-en-permanence-a-ce-genre-d-actes-velo-a-la-main-de

      On est confrontés en permanence, au quotidien, à Paris mais aussi en dehors de Paris, à ce genre d’actes : des gens qui frôlent, qui menacent, qui nous rasent, qui veulent nous faire peur. Sauf qu’ils sont au volant d’une bagnole, d’une grosse voiture, qu’ils peuvent tuer et ils ne se rendent pas compte. Les gens n’ont vraiment pas ça en tête quand ils sont dans une voiture, ils sont protégés. C’est hermétique, c’est une bulle et ils oublient complètement la réalité qui se passe autour d’eux.

    • Je suis une cycliste contrariée depuis plus de 10 ans, mais je refuse de risquer ma vie à chaque fois que je circule. Et à vélo, la mise en danger est permanente.

      Je ne veux pas de coups de pinceaux par terre : je veux des voies totalement séparées, avec des dispositifs qui empêchent complètement ces tarés d’automobilistes de nous approcher.

      Je veux aussi qu’on soit séparés des piétons, parce qu’il y a maintenant des tarés automobilistes qui se sont payés des vélos au prix de ma bagnole pour continuer à semer la terreur sur les pistes cyclables et les trottoirs.

    • Chaque fois qu’on m’oppose ce genre de truc (temps ou argent), je rappelle que les Allemands avaient déjà fait l’effort… il y a 40 ans.

      Une fois que l’emprise de l’automobile est sérieusement diminuée et que cette contraction est normalisée, les rapports de domination diminuent (approche structuraliste, certes, mais maint fois vérifiée) et donc la circulation se pacifie.

      Là, pour l’instant, on reste dans des zones de guerre et l’imposition mercantile des SUV a intensifié cette guerre.

      (nationalisation des constructeurs automobiles !)

    • D’après le huffpost

      Le drame serait intervenu à ce moment-là, le cycliste de 27 ans se faisant alors rouler dessus avant de succomber.

    • Même difficulté à Toulouse. L’appart que les jeunes copaines ont pu louer à deux, le propriétaire en 2 jours avait reçu 200 demandes sur LBC

    • « En deux ans, le nombre de congés donnés par des locataires dans notre parc a chuté de 30 % et le nombre de nouveaux mandats de gestion de location rentrés par nos cabinets s’est effondré de 50 % », souligne, de son côté, Loïc Cantin, président de la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim).

      En se fondant sur les petites annonces mises en ligne sur son site, le groupe SeLoger estime que « l’offre locative disponible en France entre 2022 et 2024 a reculé de 17 % », avec de gros écarts selon les territoires. La situation serait ainsi « très critique à #Paris et à Nice avec respectivement − 44 % et – 41 % » sur la période, affirme Thomas Lefebvre, vice-président chargé des données des plateformes SeLoger et Meilleurs Agents.

      Phénomène ancien, l’attrition de l’offre locative dans la capitale va en s’accélérant. Jacques Baudrier, adjoint communiste à la maire de Paris chargé du logement, estime « à 350 000 le nombre de logements locatifs privés, en 2024, contre 430 000 dix ans avant, 600 000 dans les années 1980 et 1 million juste après la guerre ». L’élu s’alarme de « la baisse de 8 000 logements locatifs privés par an », pour l’essentiel liée à l’augmentation du nombre de #logements_vacants et de #résidences_secondaires. Il redoute que, dans quatre ou cinq ans, les logements privés à louer à Paris ne deviennent moins nombreux que les résidences secondaires et les logements vacants réunis.

      https://justpaste.it/busdq

    • L’IFOP se désiste après sa plainte pour diffamation contre un chercheur spécialiste des sondages
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/10/04/l-ifop-se-desiste-apres-sa-plainte-pour-diffamation-contre-un-chercheur-spec

      Alexandre Dézé a comparu devant le tribunal correctionnel de Paris, vendredi, pour des propos tenus dans « Le Monde » dans un article paru en 2020, mais l’affaire ne sera pas jugée au fond. La justice statuera le 12 novembre sur le possible caractère abusif de la plainte.

      […]

      Dans cette étude intitulée « Droit au blasphème, caricatures, liberté d’expression… Les Français sont-ils encore “Charlie” ? », on apprenait notamment qu’un quart des musulmans de moins de 25 ans ne condamnaient pas les attentats du 7 janvier 2015. Pour réaliser ce sondage, deux échantillons avaient été constitués : le premier composé de 1 020 personnes représentatives de l’ensemble de la population résidant en France, le second d’un échantillon de 515 personnes se déclarant de religion musulmane.

      Interrogé dans l’article du Monde, le professeur de science politique à l’université de Montpellier Alexandre Dézé, spécialiste des sondages, avait estimé qu’« avec un échantillon aussi faible, de 515 personnes, ce sondage n’a aucune valeur et [que] ses conclusions sont discutables ». La loi rendant impossible la constitution d’un échantillon fiable en raison de l’absence de données officielles sur la population étudiée, il soulignait alors « une faiblesse méthodologique délirante, et, en même temps, une croyance indéboulonnable que ces sondages sont de la science ».

  • Deux policiers jugés jeudi à Bobigny pour une salve de tirs graves après un refus d’obtempérer
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/10/03/deux-policiers-juges-jeudi-a-bobigny-pour-une-salve-de-tirs-graves-apres-un-

    Le conducteur, Nordine A., est touché cinq fois, à l’abdomen, aux bras, à l’aine et au thorax, provoquant cent vingt-sept jours d’incapacité totale de travail (ITT). A l’arrière, une balle atteint la passagère, Merryl, à la rate. Elle s’est vu prescrire cent jours d’ITT. Mis en examen en 2022, les fonctionnaires, âgés respectivement de 29 et 32 ans, ne peuvent plus travailler sur la voie publique ni détenir une arme.

    [...]

    Nordine A. (...) avait été jugé en comparution immédiate pour refus d’obtempérer et violences volontaires. En appel, il a été condamné à deux ans d’emprisonnement.

    #police #délit_de_fuite #refus_d'obtempérer #violences_policières la tentative de meurtre a été qualifiée de #violences_volontaires_avec_arme #justice

  • Procès des violeurs de Mazan : « Le sexisme est omniprésent, y compris dans l’attitude des accusés », la carte blanche d’Anna Margueritat - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2024/09/proces-mazan-le-sexisme-est-omnipresent-y-compris-dans-lattitude-des-accuses

    La photojournaliste Anna Margueritat couvre le procès des violeurs de Mazan. Elle raconte, dans ce texte inédit, l’ambiance sexiste dans la salle d’audience et la violence différemment perçue par les hommes et femmes journalistes présent·es.

  • « Vallée du silicium » - Alain Damasio
    https://podcast.ausha.co/torchon/vallee-du-silicium-alain-damasio

    Bon, vous allez croire que chez Torchon, on est des vieilles grincheuses. Mais clairement, il y a quelque chose qui cloche. Car derrière les néologismes inspirées du Grec et de Heidegger, derrière les jeux de mots lacanien, et derrière les références à la langue des forums geeks de nos années d’adolescence… On retrouve une critique de la tech un peu molle, voire, des lieux communs totalement éculés. Je n’en dis pas plus, j’ai peur de me mettre à dos mes amis geeks qui ne jurent que par la Horde du contrevent, et si vous avez le coeur bien accroché, écoutez l’épisode ! Durée : 51 min. Source : Torchon