OpenAI accusé de pratiquer de « l’esclavage moderne » pour entrainer ChatGPT

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    « Nous effectuons ce travail au prix de notre santé, de nos vies et de nos familles », décrivent les signataires de la lettre ouverte. « Ce travail est épuisant sur le plan mental et émotionnel. Nous nettoyons Facebook, TikTok et Instagram pour veiller à ce que ces plateformes importantes ne soient pas inondées de discours haineux et d’incitation à la violence. Nous étiquetons des images et des textes pour former des outils d’IA générative pour OpenAI. Notre travail consiste à regarder des meurtres et des décapitations, des abus et des viols d’enfants, de la pornographie et de la bestialité, souvent pendant plus de 8 heures par jour. Beaucoup d’entre nous font ce travail pour moins de 2 dollars de l’heure. »

    • Oh, je suis très étonnée. Plus sérieusement, je pense que la société numérisée dans laquelle on vit ne repose que sur la surexploitation humaine et environnementale, ne produit rien, n’est que de la spéculation financière. Dans ce contexte, l’esclavage (pourquoi moderne) est une nécessité : prisonniers, domestiques, travail forcé à la chaîne, enfants ouigouirs etc. plus tout le travail du sexe, dont une partie majoritaire est liée au traffic et à l’esclavage sexuel, pour faire tourner les plateformes de l’industrie pornographique qui a explosé avec le numérique en réseau.

    • Le RSA contre « activité », les « stages de mise en situation » de France Travail, les jours de congé qui sont attaqués un par un, les années de travail en plus, participent exactement du même esprit : obtenir plus de travail gratuit.

      Pour nous, c’est que le début. Cela dit, on a déjà les labos des CAT en salaires et droits dégradés et bien sûr, les illégaux, les travailleurs sans droits. Et les ubérisés : le retour au XIXe du travail à la tâche.

    • Cet esclavage là est dit moderne car il est salarié (ce qui inclus les dispositifs de désalarisation formelle), extorqué ou enfermé, et que les esclaves dont il est question ne sont pas des biens meubles dont le patron serait propriétaire. L’abus commis n’est pas l’abus définitoire de la propriété, mais celui de l’exploitation (un concept si peu évident aujourd’hui qu’on l’évoque essentiellement à propos des pratiques dites abusives).
      Dépourvu de qualificatif, le terme esclave est logiquement inaudible pour des descendants d’esclaves ou toute autre personne informée.

      edit Il se trouve que esclave a un sens qui est référé à la traite. On pourrait considérer, à l’ancienne, les enfermés forcés au travail comme des prises de guerre, mais les autres formes d’archipellisation du #salariat ne vont pas chercher leur ressourcement archaïque si loin en arrière. Au contraire, elles s’adossent à « l’État Providence » qu’elles réforment en fait et en droit (par exemple ces « esclaves modernes » ont appris à lire et un peu plus grâce à une forme de socialisation de l’élevage qui n’a rien à voir avec le XIXeme siècle, l’école, au sens large, en incluant ses suites éventuelles).

      #travail #AI