Mourir dans l’attente : les enfants de Gaza confrontés à des retards fatals dans les évacuations médicales - UNICEF
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Résumé des propos de James Elder, porte-parole de l’UNICEF – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse s’étant tenue aujourd’hui au Palais des Nations à Genève.
Genève, le 25 octobre 2024 – « Les enfants nécessitant une évacuation médicale de Gaza sont évacués au rythme de moins d’un enfant par jour. A ce rythme mortel, il faudra plus de sept ans pour évacuer les 2 500 enfants qui ont besoin de soins médicaux urgents.
En conséquence, les enfants de Gaza meurent, non seulement des bombes, des balles et des obus qui les frappent, mais aussi parce que, même lorsque des « miracles » se produisent, même lorsque les bombes explosent, que les maisons s’effondrent et que le nombre de victimes augmente, mais que les enfants survivent, on les empêche de quitter Gaza pour recevoir les soins urgents qui leur sauveraient la vie.
Cette année, entre le 1er janvier et le 7 mai, 296 enfants en moyenne ont été évacués chaque mois pour des raisons médicales. Depuis la fermeture du point de passage de Rafah le 7 mai en raison de l’offensive terrestre, le nombre d’enfants évacués pour raisons médicales est tombé à seulement 22 par mois.
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Après plus d’un an de lutte pour mettre en lumière les atrocités commises contre les enfants à Gaza, la réalité la plus évidente et la plus accablante est peut-être celle-ci : à Gaza, des enfants, gravement malades, se voient refuser les soins médicaux qui pourraient leur sauver la vie, et sont ensuite empêchés de se rendre dans des endroits où les secours les attendent. Les enfants se voient donc refuser les soins médicaux qui sont un droit humain fondamental, et ceux qui ont tout juste survécu aux bombardements sont, sans pitié, condamnés à mourir de leurs blessures .
I l ne s’agit pas d’un problème logistique : nous sommes en mesure de transporter ces enfants hors de Gaza en toute sécurité. Il ne s’agit pas non plus d’un problème de capacité : il y a quelques mois encore, nous évacuions un bien plus grand nombre d’enfants. Il s’agit simplement d’un problème qui n’est absolument pas pris en compte. »