• Retour vers un monde où règne la #brutalité

    https://legrandcontinent.eu/fr/2025/01/21/se-preparer-a-lempire-curtis-yarvin-prophete-des-lumieres-noires

    Curtis Yarvin naît en 1973 d’un père diplomate américain, dont les parents étaient des Juifs communistes américains, et d’une mère protestante. Après une scolarité dans des écoles progressistes d’élite, il étudie la science informatique à l’université Brown puis à Berkeley avant de rejoindre une entreprise numérique. En 2002, il crée une plateforme de serveurs informatiques décentralisée Urbit puis en 2013 une entreprise visant à la développer, Tlön Corp, avec des investissements de Peter Thiel.

    Curtis Yarvin commence à publier sur des blogs sous le pseudonyme de Mencius Moldbug dont notamment un manifeste intitulé « The Mencius vision » en 2007 sur le blog Blowhards, où il défend le « formalisme » en se réclamant d’auteurs comme Jouvenel, Kuehnelt-Leddihn, Leoni, Burnham et Nock. Il lance à cette période son propre blog, Unqualified Reservations, sur lequel il développe sa théorie « néo-réactionnaire » qu’il définit comme « l’union de deux forces : l’esprit d’ingénierie moderne, et le grand héritage historique de la pensée pré-démocratique de l’Antiquité, de la période classique et de l’ère victorienne ». Il crée enfin une page Substack appelée Grey Mirror en 2020, où il développe l’idée que la démocratie serait une expérience politique ratée à laquelle il faut mettre fin.

    Ce nouvel article reprend les arguments de Curtis Yarvin, dénommé le prophète des Lumières noires (Dark Enlightments) dans le précédent article.
    Comprendre la politique européenne de Donald Trump : le plan Yarvin pour l’Ukraine | Le Grand Continent
    https://legrandcontinent.eu/fr/2025/03/15/trump-va-ceder-leurope-a-poutine-la-prophetie-de-curtis-yarvin

    La politique de Donald Trump sur l’Ukraine paraît erratique, énigmatique.

    En réalité, la Maison-Blanche pourrait suivre une stratégie très précise.

    Formulée par Curtis Yarvin en janvier 2022, elle doit être étudiée de près aujourd’hui.
    Nous la traduisons.

  • « Nous découvrons le visage de l’Amérique que le reste du monde connaît depuis longtemps », une conversation avec Pierre Haski | Le Grand Continent
    https://legrandcontinent.eu/fr/2025/03/11/nous-decouvrons-le-visage-de-lamerique-que-le-reste-du-monde-connai

    PIERRE HASKI — Dans le pays aux 400 guerres, la violence fait partie de la vie quotidienne.

    Le soft power américain avait suffi à conquérir l’Europe à bas bruit — nous faisons aujourd’hui, comme le reste du monde, l’expérience de la brutalité d’une nation guerrière à l’Ouest.

    Alors qu’Arte diffuse ce soir le documentaire « L’Amérique en guerre », nous revenons avec Pierre Haski sur l’actualité d’une histoire militaire réactivée par le tournant impérial de Trump.

  • Ursula von der Leyen dévoile un plan de près de 800 milliards d’euros pour la défense européenne et l’aide à l’Ukraine
    https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/manifestations-en-ukraine/ursula-von-der-leyen-devoile-un-plan-pour-mobiliser-pres-de-800-milliar

    Il prévoit notamment de mettre quelque 150 milliards de prêts à disposition des 27 pays de l’UE pour financer le renforcement de leurs capacités militaires.

    On est sauvé ! Gaffe Poutine, on va te montrer que les dernières démocraties (IGP) de l’univers connu ne se laissent pas impressionnées. On va tous prendre un fusil, quelques bombes H, et on va te montrer qui s’est le patron.

    Avant 2022, les européens ont tout fait pour que ça pète pas avec les russes alors que les américains voulaient que ça pète (fuck the eu, nuland, etc). Et depuis que ça a pété, ils font tout pour que ça ne s’arrête pas, alors que désormais, ce sont les américains qui veulent que ça s’arrête. Et ça va s’arrêter, mais on va dépenser plein d’argent pour faire la guerre et ça, y-a plein de gens qui adorent ça.

  • « Je suis frappé par les similitudes entre les milliardaires de la Silicon Valley et les bolcheviks les plus radicalisés », conversation avec Timothy Snyder
    https://legrandcontinent.eu/fr/2025/02/15/je-suis-frappe-par-les-similitudes-entre-les-milliardaires-de-la-si

    Ceux qui prônent une vision mécaniste du monde ont déjà pris le contrôle du discours sur la liberté. Il est donc essentiel de redéfinir celle-ci dans une perspective plus riche, qui intègre l’humain, les valeurs, la vie et même la mort. Pour cela, il faut agir concrètement. Source : Le Grand Continent

  • Dérégulation plutôt que dette commune : le « tournant libertarien » de la Commission von der Leyen sur le rapport Draghi | Le Grand Continent
    https://legrandcontinent.eu/fr/2025/02/16/deregulation-plutot-que-dette-commune-le-tournant-libertarien-de-la

    Si le moins disant réglementaire, social et environnemental était une condition sine qua non de l’émergence de technologie de pointe, le Bangladesh serait déjà de longue date devenu un paradis des start-ups.

  • Un coup d’État libertarien ? Comment Elon Musk, appuyé par Trump, a mis la main sur le département du Trésor américain | Le Grand Continent
    https://legrandcontinent.eu/fr/2025/02/03/un-coup-detat-libertarien-comment-elon-musk-appuye-par-trump-a-mis-

    Pendant le week-end, le secrétaire au Trésor Scott Bessent a donné accès aux systèmes informatiques du Trésor américain à Elon Musk et certains de ses proches.

    L’homme le plus riche du monde aurait désormais à sa disposition les données financières de millions d’Américains et semble en mesure de contrôler les dépenses de l’État fédéral en bloquant ou redirigeant des paiements préalablement autorisés par les agences et départements.

    Selon le prix Nobel Paul Krugman : « les Américains ont peut-être déjà vécu ce qui s’apparente à un coup d’État du XXIe siècle. Il n’y a peut-être pas de chars dans les rues, mais le contrôle effectif du gouvernement pourrait déjà avoir échappé aux mains des élus ».

    Scott Bessent, le secrétaire au Trésor de Trump, a octroyé ce samedi au DOGE (Department of Government Efficiency), piloté par Elon Musk, l’accès aux systèmes de paiement du département du Trésor.
    • Le « Department of Government Efficiency » (les guillemets sont utilisés dans le décret), contrairement à ce que son nom semble indiquer, n’est ni un département ni une agence fédérale mais une entité ad hoc rattachée au bureau du président. La structure n’est par ailleurs pas nouvelle, mais correspond au U.S. Digital Service créé par Barack Obama en 2014, qui a simplement été renommé par un décret de Trump le 20 janvier.
    • En qualité de directeur du DOGE, Elon Musk ne dispose d’aucune autorité vis-à-vis d’autres branches de l’exécutif fédéral. Contrairement aux responsables des départements, le milliardaire n’a pas été confirmé par le Congrès et s’était vu refuser en décembre, avant l’investiture de Trump, une habilitation défense en raison de sa consommation de drogue.
    • Comme le souligne le sénateur démocrate et membre de la Commission des Finances Ron Wyden, dans un courrier adressé à Bessent, les activités conduites par Musk en Chine via Tesla seraient susceptibles de constituer un conflit d’intérêt. En accédant à d’importantes quantités de données de millions d’Américains et de données ayant trait aux paiements réalisés par le gouvernement, Musk pourrait constituer « un risque pour la sécurité nationale ».

    L’irruption de Musk dans le logiciel interne du département du Trésor, responsable du déboursement de plusieurs milliards de dollars par jour, a été précédée au cours des dernières semaines par un déploiement de plusieurs de ses proches au sein d’autres agences de l’exécutif — et la mise à la porte de hauts-fonctionnaires de carrière.
    • David Lebryk, Fiscal Assistant Secretary depuis 11 ans au sein du département du Trésor (soit le plus haut poste auquel un fonctionnaire de carrière puisse prétendre) et nommé secrétaire par intérim par Trump, en l’attente de la confirmation de Bessent, a été poussé à la porte par l’administration après avoir refusé à Musk d’accéder au système de paiement.

    Dès le mois de décembre, soit avant l’investiture de Trump, des proches de Musk qui intégreront par la suite le DOGE avaient demandé à Lebryk des informations sur le « code source » du système, officiellement pour examiner les « paiements inappropriés ».
    • Parmi les personnes ayant rencontré Lebryk à ce moment figurent Baris Akis, un allié de Musk et venture capitalist fondateur de Human Capital ainsi que Tom Krause, PDG de Cloud Software Group, une entreprise de la Silicon Valley spécialisée dans l’utilisation de données pour accélérer et améliorer le processus de prise de décision.
    • Plusieurs sources ont confié à CNN avoir vu Akis et d’autres personnes affiliées à DOGE « se promener en meute » dans les bâtiments du département du Trésor ces derniers jours.

    Musk a placé au sein d’autres agences fédérales — toujours sous l’étiquette du DOGE —, notamment au Office of Personnel Management, chargé des relations humaines, et de la General Services Administration, qui gère notamment le parc immobilier de l’exécutif, des jeunes diplômés et anciens stagiaires passés par ses entreprises.
    • Le magazine WIRED a identifié six de ces jeunes hommes, âgés de 19 à 24 ans, qui ne disposent d’aucune expérience au sein du gouvernement et, pour certains, d’aucune expérience professionnelle : Akash Bobba, Edward Coristine, Luke Farritor, Gautier Cole Killian, Gavin Kliger et Ethan Shaotran.
    • Coristine, qui a récemment obtenu son baccalauréat, a effectué un stage de trois mois cet été chez Neuralink, fondé par Musk, avant de rejoindre DOGE. Farritor a quant à lui fait un stage chez SpaceX puis a obtenu au printemps 2024 une bourse de la Thiel Foundation.
    • La plupart des membres du DOGE disposeraient aujourd’hui d’une adresse mail gouvernementale et d’un accès à des informations classifiées qu’ils ne sont pas autorisés à consulter. Il semblerait qu’ils aient principalement été recrutés par Musk pour leurs compétences techniques, Killian allant jusqu’à supposément travailler en tant que « bénévole ».

    Selon une source diplomatique qui s’est confiée à la revue, l’accès au système de paiement du Trésor aurait été donné pendant le week-end afin d’éviter toute possibilité de blocage par un juge et en limitant également la réaction législative.

    Cette opération soulève de graves inquiétudes d’ordre démocratique. On pourrait avoir assisté pendant le week-end à une prise de contrôle par l’homme le plus riche du monde du système des paiements fédéraux.
    • L’infrastructure des paiements du Trésor repose sur des technologies vieillissantes comme ACL et COBOL . Toute intervention mal maîtrisée pourrait la déstabiliser, menaçant la capacité du gouvernement fédéral à assurer ses paiements.
    • Wyden a confirmé que le secrétaire au Trésor Scott Bessent avait consenti à DOGE un « accès total » au système de paiement 8. Il a également dénoncé la possibilité d’interférences politiques dans les paiements de la sécurité sociale, de Medicare et des contrats publics.
    • Comme l’a révélé Nathan Tankus : « Scott Bessent avait été informé que ce que Donald Trump attendait d’un secrétaire au Trésor était une personne qui aurait la crédibilité que Steve Mnuchin avait auprès de Wall Street, mais qui serait surtout loyale envers le président avant toute autre considération, selon deux sources familières du dossier. Cela incluait d’accepter inconditionnellement de travailler avec quiconque Trump enverrait au département du Trésor et d’aider à poursuivre les ennemis de Donald Trump. À la lumière des actions de Bessent cette semaine, et de ce qu’Elon Musk et le DOGE attendent du Bureau du service fiscal, ces engagements prennent une nouvelle signification — particulièrement sombre ».
    • Plusieurs experts ont noté que cela pourrait permettre au gouvernement de bloquer ou de rediriger des paiements en fonction de considérations politiques, en transformant matériellement le fonctionnement démocratique de l’État fédéral .

    Cette crise ne se limite pas au contrôle du budget fédéral. Par le DOGE, même en « lecture seule » et sans capacité d’intervention sur les paiements, l’homme le plus riche du monde a désormais accès à des données extrêmement sensibles (numéros de sécurité sociale, informations bancaires). Le respect du droit, du processus démocratique et des règles de confidentialité des paiements gouvernementaux est en jeu.
    • Elon Musk a affirmé qu’il annulait unilatéralement des centaines de millions de dollars de subventions publiques après avoir obtenu l’accès au système de paiements du Trésor américain.
    • Dans un post sur X, il a déclaré que son équipe aurait annulé des « paiements illégaux » après avoir partagé une liste de subventions à des organisations luthériennes, justifiant cette action en accusant le Trésor d’approuver aveuglément tous les paiements, y compris à des groupes frauduleux ou terroristes.

    The @DOGE team is rapidly shutting down these illegal payments https://t.co/GabhBL7gxf_
    — Elon Musk (@elonmusk) February 2, 2025_

    Depuis hier des adversaires républicains de Donald Trump sont exposés sur X.
    • Bill Kristol, qui a posté d’une manière polémique : « l’État profond est préférable à l’État Trump » s’est vu répondre par un compte anonyme qu’il profite de l’État profond en tant que président de l’organisation « Defending Democracy », financée par l’USAID via les Rockefeller Philanthropy Advisors.
    • La capture d’écran jointe illustre un graphique montrant des subventions publiques totalisant plus de 45 millions de dollars, attribuées à divers bénéficiaires dans le cadre d’initiatives soutenues par l’USAID.

    Hello Mr. Kristol,

    For you, the deep state is preferable because you are listed as the President of Defending Democracy (EIN 831567380) which is an indirect beneficiary of USAID through Rockefeller Philanthropy Advisors.
    You are exposed.
    Hat tip to @DannyCampsalot… pic.twitter.com/sihSufjcaB
    — DataRepublican (small r) (@DataRepublican) February 2, 2025

    • Selon le prix Nobel de l’économie Paul Krugman, les États-Unis ont « peut-être déjà vécu ce qui s’apparente à un coup d’État du XXIe siècle. Il n’y a peut-être pas de chars dans les rues, mais le contrôle effectif du gouvernement pourrait déjà avoir échappé aux mains des élus ».
    • Il appelle à une action immédiate pour rétablir le contrôle des fonctionnaires et bloquer toute interférence des milliardaires.

    Le logiciel du Bureau of Fiscal Service auquel Musk a obtenu l’accès agit au bout de la chaîne des paiements, dont les ordres sont communiqués par les agences et départements. En bloquant le déboursement à ce stade, Elon Musk nie l’autorité du Congrès mais transforme également l’exécutif en structure bicéphale capable d’autoriser des paiements puis de les annuler elle-même, selon la volonté d’un individu non-élu extérieur au gouvernement.

    • Musk, le coup de force au coeur de l’Etat américain – L’Express
      https://www.lexpress.fr/monde/musk-le-coup-de-force-au-coeur-de-letat-americain-RN6Z4IKV2NFMBJGZR6WSZL54P

      Washington - C’est une entreprise inédite dans l’histoire des Etats-Unis et peut-être des démocraties occidentales : Elon Musk, soutenu par Donald Trump, bouleverse le fonctionnement de l’Etat fédéral américain, sans mandat électoral, sans portefeuille de ministre, et sans autre supervision que celle du président américain.

      L’homme le plus riche du monde ne peut pas et ne pourra pas faire quoi que ce soit sans notre accord, a assuré lundi Donald Trump, interrogé sur le rôle du patron de Tesla, SpaceX et X, à la tête d’une commission pour l’efficacité gouvernementale, le Department of government efficiency (DOGE).

      Un journaliste lui a ensuite demandé s’il approuvait la méthode très interventionniste de son allié, qui a pris le contrôle de certains leviers administratifs très sensibles, comme le système de paiements du Trésor, et le président n’a guère laissé de place au doute.

      Pour l’essentiel, oui. S’il faisait quoi que ce soit qui n’a pas mon accord, je vous le ferais savoir très vite, a-t-il ajouté.

      Dans la nuit de dimanche à lundi, c’est Elon Musk lui-même qui a annoncé le démantèlement de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), dotée d’un budget annuel de 40 milliards de dollars.

      Nous la fermons, a-t-il dit sur son réseau X. J’en ai parlé en détail (avec Donald Trump) et il est d’accord.

      Un test
      Personne n’a élu Elon Musk, s’est indignée la sénatrice démocrate Elizabeth Warren sur le réseau Bluesky.

      Musk et ses employés privés essaient de fermer une agence créée et financée par le Congrès. (...) C’est un test. Le Congrès doit utiliser ses pouvoirs, ou perdre ses pouvoirs, a averti un autre élu démocrate, Jason Crow, sur X.

      Le rôle du multimilliardaire, lui-même bénéficiaire de gros contrats fédéraux, échappe au fonctionnement institutionnel habituel.

      Les présidents ont souvent eu des conseillers informels du monde des affaires mais le rôle quasi-officiel d’Elon Musk et ses affirmations selon lesquelles il agit au nom de (Donald Trump) pour prendre des décisions (...) est, à ma connaissance, sans précédent, a déclaré à l’AFP Jeffrey Lubbers, professeur de droit à la American University.

      Malgré son nom de department, désignant les ministères fédéraux, DOGE est en réalité un organisme de conseil externe placé sous l’autorité directe de Donald Trump et à durée limitée - il doit cesser d’exister le 4 juillet 2026.

      Pendant la campagne, Elon Musk avait assuré pouvoir réduire la dépense publique fédérale de 2.000 milliards de dollars. Il a depuis revu ses intentions à la baisse et parle de 1.000 milliards de dollars, une somme qui reste absolument colossale.

      Le grand patron, qui n’a pas de mandat électoral, devra-t-il rendre des comptes au Congrès, détenteur du pouvoir budgétaire ? Est-il soumis à de quelconques règles déontologiques, au même titre qu’un ministre ou d’autres grands commis de l’Etat ? Rien n’est moins sûr.

      Cette opacité suscite une vive discussion sur de potentiels conflits d’intérêt, puisqu’il pourrait faire des recommandations ayant un impact direct sur ses entreprises, de l’automobile au numérique en passant par l’espace.

      La presse américaine fait état de tentatives, plus ou moins brutales, de jeunes employés de DOGE pour forcer l’entrée de certains bureaux ou systèmes informatiques d’agences fédérales.

      Paiements
      Selon plusieurs médias, le haut fonctionnaire du Trésor en charge des paiements de tout l’Etat fédéral, qui supervise le versement de milliards de dollars en prestations sociales, salaires et autres règlements de factures, a été écarté parce qu’il s’opposait aux lieutenants d’Elon Musk.

      Lequel a finalement obtenu l’accès à ce système et ainsi aux données personnelles et financières de centaines de millions d’Américains.

      Le seul moyen d’arrêter la fraude et le gaspillage de l’argent des contribuables est de suivre les circuits de paiement et de suspendre les transactions douteuses. C’est évident, a-t-il justifié sur X.

      Les fonctionnaires fédéraux sont la cible d’une mesure après l’autre depuis le 20 janvier, chacune portant la patte de l’homme d’affaires de 53 ans : fin du télétravail sous peine de licenciement, plan de départs volontaires, fin des politiques de diversité.

      Dans une tribune publiée le 20 novembre dernier par le Wall Street Journal, Elon Musk avait dit qu’il travaillerait comme un entrepreneur.

      Le patron de Tesla a raconté qu’il dormait à l’usine pendant des périodes chargées pour le constructeur automobile. Selon le site Wired, il a confié à des amis faire la même chose désormais au siège de DOGE, dans un imposant bâtiment administratif jouxtant la Maison Blanche.

    • Un court extrait de chaque article mis en lien ci-avant :

      https://www.techdirt.com/2025/02/03/a-coup-is-in-progress-in-america

      A coup is underway in the United States, and we must stop pretending otherwise. The signs are unmistakable and accelerating: in just the past 48 hours, Elon Musk’s DOGE commission has seized control of Treasury payment systems and gained unauthorized access to classified USAID materials, while security officials who followed protocols were removed.

      https://www.wired.com/story/elon-musk-government-young-engineers

      Elon Musk’s takeover of federal government infrastructure is ongoing, and at the center of things is a coterie of engineers who are barely out of—and in at least one case, purportedly still in—college.

  • Un coup d’État libertarien ? Comment Elon Musk, appuyé par Trump, a mis la main sur le département du Trésor américain | Le Grand Continent
    https://legrandcontinent.eu/fr/2025/02/03/un-coup-detat-libertarien-comment-elon-musk-appuye-par-trump-a-mis-

    Selon le prix Nobel de l’économie Paul Krugman, les États-Unis ont « peut-être déjà vécu ce qui s’apparente à un coup d’État du XXIe siècle. Il n’y a peut-être pas de chars dans les rues, mais le contrôle effectif du gouvernement pourrait déjà avoir échappé aux mains des élus ».

  • Trump met le Projet 2025 en action : les 26 premiers décrets du président des États-Unis | Le Grand Continent
    https://legrandcontinent.eu/fr/2025/01/21/trump-met-le-projet-2025-en-action-les-26-premiers-decrets-du-presi

    Il en avait annoncé 100. Dans une mise en scène de la puissance souveraine, Donald Trump a signé 26 décrets lors de sa première journée à la Maison Blanche. Retrait de l’OMS, état d’urgence, fin du droit du sol...

    Trump fait de l’exception un principe et de l’accélération un but des premières journées de sa présidence impériale. Nous publions et commentons la liste de tous ses décrets.

  • L’apocalypse de Donald Trump selon Peter Thiel | Le Grand Continent, via Jean-Marc Adolphe, https://www.leshumanites-media.com
    https://legrandcontinent.eu/fr/2025/01/10/lapocalypse-de-donald-trump-selon-peter-thiel

    Dans un texte aux tonalités eschatologiques qui vient de paraître dans le Financial Times, #Peter_Thiel, l’une des personnes les plus puissantes de l’Amérique de Trump au cœur de l’accélération réactionnaire, annonce la venue d’un temps nouveau : « des questions sombres émergeront dans les dernières semaines crépusculaires de notre interrègne ».

    Nous le commentons ligne à ligne.

    Il disait voici déjà plus de vingt ans : « Je ne crois plus que la liberté et la démocratie soient compatibles ». Au moins, c’est clair…, Jean_Marc Adolphe.

    #É-U #libertariens #Palentir #fascisme #eschatologie #idéologue

    • Cette inauguration de la deuxième présidence Trump n’a rien à voir avec la précédente. Texte de Quentin Rodiguez (reçu par mel)

      Oubliez Trump. C’est un fou dangereux bien sûr. Et depuis 2016, immense différence, il a transformé le Parti républicain en mouvement authentiquement fasciste – les principaux historiens américains du fascisme le disent désormais (notamment Timothy Snyder et Robert Paxton, pour les plus célèbres).

      Mais avec cette nouvelle présidence Trump, nous assistons surtout à un pacte entre ce nouveau mouvement fasciste et la majeure partie de la #classe_capitaliste des #milliardaires propriétaires de l’#économie_numérique. Je ne veux pas tout ramener aux années 30, Trump n’est pas Hitler, on ne sort pas d’une guerre mondiale, etc. soyons clairs. Mais il y a un phénomène précis des années 30 qui se reproduit presque à l’identique aujourd’hui, c’est ce ralliement stratégique de la grande bourgeoisie industrielle allemande qui, face au risque de prise de pouvoir de la gauche socialiste et communiste qui menaçait sérieusement ses intérêts, choisit de parier sur le parti nazi, en le finançant massivement, et en mettant les #médias qu’elle contrôle au service de leur propagande électorale.

      Tant que la grande bourgeoisie peut garantir ses intérêts en s’accomodant d’un système démocratique, ça ne pose pas de problème. Mais si ce même système démocratique menace réellement leur position dominante, alors invariablement, ils sacrifient la démocratie sur l’autel du capitalisme. C’est ce que le principal penseur libertarien adulé de la nouvelle bourgeoise de l’économie numérique, Friedrich Hayek, expliquait posément en 1981, commentant son soutien au régime fasciste d’Augusto Pinochet : "Personnellement je préfère un dictateur libéral plutôt qu’un gouvernement démocratique manquant de libéralisme."

      Nous venons d’assister trait pour trait au même mouvement d’allégeance envers le mouvement trumpiste que les industriels allemands des années 30. Sur la photo du premier rang des invités d’honneur de la cérémonie, on voit ici #Elon_Musk, bien sûr, le véritable numéro 2 de l’administration Trump, qu’on ne présente plus, et à sa gauche #Jeff_Bezos, le PDG d’Amazon, et #Mark_Zuckerberg, le patron de Facebook. Les trois personnes les plus riches des États-Unis. Mais ils sont loin d’être les seuls : un mouvement profond s’est enclenché. On peut citer aussi #David_Sacks, autre capitaliste milliardaire de la Silicon Valley, qui vient d’être nommé par Trump en charge d’une politique de développement des cryptoactifs (#Bitcoin et cie), et à la tête du conseil du président pour la science et la technologie.

      L’administration Biden, sans être d’obédience socialiste, a voulu renouer avec une vieille tradition américaine "keynésienne-progressiste", disparue du paysage politique depuis Reagan, consistant à taxer fortement les plus riches, à soumettre les entreprises de taille critique pour l’économie à un contrôle étatique fort, et à démanteler les plus gros groupes monopolistiques considérés comme une menace pour la démocratie. Biden a donc rompu avec la politique de copinage avec la finance et la "Silicon Valley" cultivée par les Démocrates depuis Bill Clinton. Il a validé des accords internationaux sur une imposition mondiale minimale des multinationales, il a soumis les géants d’internet à un contrôle réel de son administration, a encouragé la syndicalisation dans ces entreprises (notamment chez Amazon et Tesla), et a engagé des procédures judiciaires très importantes contre ces entreprises, en exhumant les #lois_anti-trust du début du XXe siècle qui autorisent la justice américaine à démanteler des grandes entreprises lorsqu’elles sont devenues monopolistiques, en les vendant à la découpe. C’est notamment le sort qui était officiellement recherché contre #Google, avec une poursuite engagée par les procureurs de 50 États, ce qui faisait trembler toute la Silicon Valley.

      Je ne suis pas en train de dire que Biden était anticapitaliste, pas le moins du monde, mais enfin il a considéré que le poids et l’autonomie d’action acquises par les géants de l’économie numérique étaient arrivées à un stade critique pour la démocratie américaine, et s’est ouvertement attaqué à leur domination, distandant les liens antérieurs entre ladite "Silicon Valley" et le Parti démocrate. En social-libéral conséquent, il pensait certainement qu’un équilibre devait (et pouvait) être maintenu dans le système capitaliste pour qu’il continue à avancer de pair avec un système démocratique. C’est ce point précis qui explique la rupture de cette classe capitaliste avec les leaders démocrates (au sens premier du terme), pour prêter allégeance collectivement à un leader fasciste. Plutôt un dictateur libéral qu’un démocrate voulant brider le libéralisme économique, pour paraphraser Hayek.

      Là où Trump a été habile politiquement, c’est qu’au cours de la campagne, il n’a pas tendu les bras à ces milliardaires. Il aurait pu dire "Qu’est-ce que ces Démocrates sont ingrats avec vous, moi je serai reconnaissant si vous me soutenez !" Pas le moins du monde. Il a continué à s’en servir comme épouvantail politique pour ses électeurs, en les pointant du doigt comme des agents au service du parti démocrate et du "virus woke", insistant sur le libéralisme culturel qui unissait ces capitalistes californiens au Parti démocrate jusqu’à la présidence Biden. Durant toute l’année 2024, les Jeff Bezos, les Mark Zuckerberg et consorts, se sont retrouvés conspués de toutes parts – pour des raisons différentes. Pris entre le marteau et l’enclume, ils ont été mis sous une pression inédite. C’est pourquoi le retournement est si spectaculaire : quand les deux camps veulent ton scalp, tu as intérêt à t’aligner franchement avec l’un des deux camps, et de préférence celui qui pourra l’emporter, car rester pris entre les deux feux est ce qu’il y a de pire. On l’a vu dans la théâtralisation guignolesque de Zuckerberg, jurant la main sur le cœur qu’il était devenu un conservateur sincère, un vrai bonhomme macho anti-diversité, anti-inclusion, contrairement au portrait que la campagne Trump faisait de lui. C’était en fait contre son gré, forcé par le méchant Biden, qu’il défendait les valeurs opposées il y a encore 3 mois 🤡 Le zèle des transfuges, qui doivent donner des gages à leur nouvelle famille de la solidité de leur fidélité, à défaut de pouvoir convaincre sur la sincérité de leurs convictions. De façon moins pathétique, mais plus significative, Jeff Bezos avait signalé son ralliement en novembre, en censurant la publication d’un éditorial du Washington Post (le quotidien centriste n° 1 du pays), dont il est propriétaire, qui devait appeler à voter contre Trump. Un autre milliardaire de la "tech" californienne, Patrick Soon-Shiong, a fait de même au Los Angeles Times. Le LA Times est le "plus à gauche" des grands quotidiens du pays. Lorsque Soon-Shiong rachète le journal en 2018, il est encore connu pour être un soutien du Parti démocrate, et un donateur important de la campagne d’Hillary Clinton contre Trump. En novembre dernier, en censurant l’éditorial contre Trump, il licencie par la même occasion l’ensemble du comité de rédaction, et annonce que le journal fera désormais "plus de place" aux "opinions conservatrices".

      Derrière l’arrivée au pouvoir d’un mouvement fasciste, se cache en fait un deal consistant à mettre l’État américain dans les mains d’une oligarchie capitaliste, qui a fait le deuil d’une position conciliante avec la démocratie. C’est ce que disait déjà en 2009 l’un de ces nouveaux oligarques, encore un milliardaire de la Silicon Valley, Peter Thiel. Comme Musk et la plupart de ces gens, il se disait depuis longtemps "libertarien". Aux États-Unis, cette étiquette politique permet à une partie des élites économiques de défendre le libéralisme économique tout en se prétendant "neutres" politiquement, "ni droite ni gauche". Comme le RN... ou LREM 🤷 Être libertarien aux US, c’est surtout être "pro-business", et proclamer qu’on se fout des questions de valeurs, qu’elles soient démocratiques, progressistes, religieuses, conservatrices... en soutenant un coup un Démocrate, un coup un Républicain. Dans un article intitulé "L’éducation d’un libertarien", Peter Thiel fait alors une véritable confession : comme la plupart de ses congénères libertariens, il a longtemps prétendu être fermement pro-démocratie, mais c’est fini. Et il se fixe désormais pour tâche de convaincre ses coreligionnaires qu’il faut désormais lutter contre la démocratie, activement.
      Je cite : « I still call myself “libertarian.”
      But I must confess that over the last two decades, I have changed radically on the question of how to achieve these goals. Most importantly, I no longer believe that freedom and democracy are compatible. By tracing out the development of my thinking, I hope to frame some of the challenges faced by all classical liberals today. »

      https://www.cato-unbound.org/.../education-libertarian
      (Je me désigne toujours comme un "libertarien". Mais je dois avouer avoir radicalement changé d’avis au cours des deux dernières décennies sur la façon d’atteindre cet objectif. Pour l’essentiel, je ne crois plus que la liberté et la démocratie soient compatibles. En retraçant l’évolution de mes idées à ce sujet, j’espère fournir un cadre aux défis que rencontrent tous les libéraux classiques aujourd’hui.)

      S’ensuit une lamentation sur la racine du mal : le suffrage universel. Lorsqu’il fut accordé aux femmes, et aux "bénéficiaires des aides sociales" (c’est-à-dire les Noirs), ça a été le début de la fin pour les États-Unis, selon Thiel.
      Peter Thiel a joué le rôle de poisson pilote pour cette classe de milliardaires. C’est le premier à faire son "coming-out" antidémocrate, et le premier à soutenir Trump dès 2016. Musk fut le suivant, rallié par Thiel au cours du mandat de Biden. Derrière la figure publique de Musk, c’est Thiel, beaucoup plus secret et beaucoup plus #idéologue, qui a en réalité le plus de réseaux dans le camp Trump. C’est lui qui a placé #J.D._Vance comme vice-président auprès de Trump. Vance est, littéralement, un employé de Thiel. Thiel le recrute en 2016 pour diriger son fonds d’investissement personnel Mithril Capital. C’est encore lui qui le lance en politique en finançant sa première campagne électorale en 2021. C’est enfin lui qui le présente à Donald Trump, et qui convainc le candidat, avec l’aide de Musk, de le prendre comme vice-président, alors que son profil n’était électoralement pas très intéressant.

      Le deal est signé, Musk se lance à corps perdu dans la campagne pour Trump à l’instant où Vance est choisi.

      Thiel, Musk, et Sacks constituent la fraction la plus idéologisée et la plus réactionnaire de cette classe de milliardaires, dont l’essentiel suit le mouvement par pur intérêt tactique. Ils ne sont donc pas représentatifs de tout leur groupe social, mais leur activisme, désormais au cœur du pouvoir, mérite qu’on s’y attarde.

      Les trois compères font partie de ce que les médias US ont baptisé la "mafia Paypal", car ils ont noué des liens proches au lancement de #Paypal, et continuent à se rendre des services depuis, avec une stratégie d’infiltration de l’État américain (via #SpaceX pour Musk, via la société de renseignement Palantir pour Thiel). Il est intéressant de noter qu’ils ont tous trois grandi au sein de la #bourgeoisie_blanche raciste de l’#Afrique_du_Sud de l’#apartheid. (Un article très bien fait le point à ce sujet : https://www.humanite.fr/en-debat/donald-trump/elon-musk-peter-thiel-david-sacks-et-roelof-botha-les-autres-sud-africains-). Musk et Sacks sont nés en Afrique du Sud, Thiel est Allemand, mais a grandi là-bas car son père travaillait pour la principale mine d’uranium du pays. Le père de Musk était quant à lui déjà millionnaire, propriétaire d’une mine de diamants ; durant l’apartheid, donc autant dire qu’il était esclavagiste de profession. Tous trois ont donc baigné dans l’environnement intellectuel du Parti national afrikaner, fondé notamment par des sympathisants nazis déclarés (Hetzog), qui professaient l’inégalité des races, la pureté génétique, et le droit par onction divine à la domination des autres races.

    • Elon Musk : Peter Thiel, David Sacks et Roelof Botha, les autres sud-africains de l’équipe Trump, Jacqueline Dérens, ancienne militante contre l’apartheid, autrice.
      https://www.humanite.fr/en-debat/donald-trump/elon-musk-peter-thiel-david-sacks-et-roelof-botha-les-autres-sud-africains-

      Tous trois ont uni leurs talents pour lancer la plateforme de paiement Paypal, qui au début n’employait ni femmes, ni Noirs, reflet de leur aversion commune pour le multiculturalisme.

    • La société post-apartheid de Anton Kannemeyer & Conrad Botes, nés respectivement en 67 et 69, deux têtes pensantes de la BD underground sud-africaine, ont créé la revue de bande dessinée « Bitterkomix », alors que l’apartheid était encore en vigueur. Critique acerbe du conservatisme et du racisme.
      https://www.du9.org/entretien/anton-kannemeyer


      https://www.cornelius-boutique.com/product/le-pays-de-judas
      #bandes_dessinées

    • Quand même, on découvre maintenant l’influence de Peter Thiel qui a pourtant toujours conceptualisé à partir de Ayn Rand la philosophie fasciste des GAFAMS ?

      Maintenant qu’on est jusqu’au cou dans leur fosse à purin, que tous les médias ont trouvé formidable d’utiliser FB et consorts depuis presque 20 ans, il faudrait penser à cesser de gazouiller comme des veaux sur X et FB ?

      Ne reste qu’à rire jaune.

      Aucun d’eux ne s’est jamais caché de ses ambitions.

  • Quelques semaines avant son investiture « Uncle Donald » décide de « chier dans le bocal » ...

    https://legrandcontinent.eu/fr/2025/01/08/trump-et-la-doctrine-mar-a-lago-coordonnees-dune-presidence-imperia

    Lors d’une conférence de presse historique dans sa résidence de Mar-a-Lago, le président élu Donald Trump a dessiné les contours de ce qu’on pourrait désormais appeler une doctrine géopolitique : les États-Unis doivent devenir un Empire, en étendant leur territoire du Panama au Groenland en passant par le Canada ; l’OTAN doit se transformer en une alliance purement asymétrique, sur le modèle du Pacte de Varsovie.

    Ironie, bluff, annonce d’un plan : les mots de Donald Trump marquent un tournant — il faut les lire.

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