La Parole Errante | Gino. Toutes vos prisons ne suffiront pas.

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  • Gino. Toutes vos prisons ne suffiront pas.
    Journal Radio Parole Errante (30 min.)

    https://sons-audioblogs.arte.tv/audioblogs/v2/sons/223950/242417/podcast_242417_qUgE4.mp3

    En défense de Gino qui risque l’extradition et seize ans de prison pour avoir manifesté contre des néonazis.

    https://laparoleerrante.org/gino-toutes-vos-prisons-ne-suffiront-pas

    Cette émission du Comité de soutien contre l’extradition de Gino, réalisé par le Studio Son de La Parole Errante, retrace le cas de Gino, militant antifasciste détenu à Fresnes, en attente de la décision concernant son extradition ou pas, en Hongrie. La faute de Gino est d’avoir participé à un contre-rassemblement qui s’opposait à un défilé nazi qui a eu lieu à Budapest, en février 2023.

    Dans ce podcast,

    Ilaria Salis qui a passé quinze mois en détention provisoire en Hongrie pour la même affaire, raconte sa détention.

    Matteo Zamboni, avocat et expert en droit international, nous explique comment marche le mandat d’arrêt européen et pourquoi la cour d’appel de Milan à refusé l’extradition de Gabriele, un camarade, lui aussi visé par un mandat d’arrêt, dans ce qu’on appelle « l’affaire de Budapest ».

    Enfin, on vous parlera de Maja, camarade queer livrée par les autorités allemandes à la Hongrie et actuellement enfermé.e en prison dans des conditions de torture blanche.

    Le rendu du procès sera le 15 janvier 2025. Si la cour d’appel de Paris se prononce en faveur de l’extradition, la prochaine et dernière étape sera la Cour de Cassation.

    La situation est urgente. Nous invitons tout le monde à diffuser largement ce podcast et à se mobiliser pour éviter l’extradition de notre camarade.

    Liberez Gino !

    • https://lundi.am/Liberez-Gino

      Le 12 novembre 2024, Gino était interpelé en région parisienne par la Sous-direction anti-terroriste (SDAT). La fine fleur de la police française avait pour mission de faire appliquer un mandat d’arrêt international émis par la justice hongroise. Cette dernière accuse Gino d’avoir agressé des militants néo-nazis en marge de la manifestation pour la Journée de l’honneur en février 2023. Une contre-manifestation avait été organisée par des militant.e.s antifascistes pour protester contre la tenue de cette marche annuelle à Budapest, où des centaines de personnes se sont réunies. Le jeune militant antifasciste conteste son extradition vers la Hongrie. Il est incarcéré à la prison de Fresnes dans l’attente d’une décision de justice française. Son comité de soutien parisien nous a transmis ce texte qui revient sur cette affaire aux enjeux éminemment politiques et à l’échelle européenne.

    • La justice ne serait-elle plus qu’un mot en Europe ?
      Eric Vuillard sur l’affaire « Gino »

      https://lundi.am/La-justice-ne-serait-elle-plus-qu-un-mot-en-Europe

      https://www.youtube.com/watch?v=vAXsxwHXpzE&t=1s

      Rexhino « Gino » Abazaj est incarcéré à la prison de Fresnes depuis le 12 novembre. Interpelé par la sous-direction anti-terroriste, il s’oppose à l’exécution d’un mandat d’arrêt européen. Soupçonné de s’être opposé à une manifestation fasciste il y a un an et demi, il encourt 24 ans de prison dans les geôles hongroises. Pour bien comprendre les tenants et aboutissants de cette affaire qui fait grand bruit en Italie, en Allemagne et en Hongrie, lire notre article "Liberez Gino. Le 12 mars, la Cour d’appel de Paris rendra son verdict et nous saurons si les juges français décident de collaborer avec le régime Orban pour réprimer l’antifascisme ou s’ils s’accrochent toujours à quelques valeurs comme l’équité et la dignité. En attendant, nous publions cette brillante intervention de l’écrivain Eric Vuillard qui vient rappeler quelques banalités quant à ce que la République est censée défendre face à la menace fasciste. En bonus, l’intervention du comité de soutien de Gino.

    • L’antifasciste Gino Abazaj de nouveau présenté au tribunal de Paris pour éviter son extradition en Hongrie
      https://www.humanite.fr/societe/antifa/lantifasciste-gino-abazaj-de-nouveau-presente-au-tribunal-de-paris-pour-evi

      De nouveau présenté devant la Cour d’appel de Paris mercredi 12 mars et sous le coup d’un mandat d’arrêt européen émis par la Hongrie, le jeune militant est accusé d’avoir commis des violences sur des néonazis rassemblés à Budapest en février 2023. Ses avocats ont démonté pièce par pièce les vraies-fausses « garanties » apportées par les autorités hongroises, tandis que le ministère public français, un temps partisan d’une « remise » automatique à Orbán, s’enfonce un peu plus dans l’embarras.

    • Affaire « Budapest »
      Lettre de l’antifasciste Maja devant ses juges hongrois #LibérezGino

      https://lundi.am/Affaire-Budapest

      A part cela, j’ai décidé de m’exprimer car si je suis ici aujourd’hui, c’est parce qu’il y a huit mois, j’ai été kidnappé·e en violation de la loi. J’ai été extradé·e ici depuis l’Allemagne. J’ai été extradé·e ici par un pays dont la constitution promettait de respecter et de protéger ma dignité. Un pays dont les prétendus organes constitutionnels ont contourné le plus haut tribunal d’Allemagne, sachant qu’ils agissaient alors illégalement et que j’étais menacé·e ici. Ils m’ont amené·e dans un pays dont l’engagement en faveur des droits de l’homme et des principes démocratiques s’estompe déjà sur le papier et dont les prisons sont pleines de gens qui osent défendre l’autodétermination de tous les peuples et osent promettre “plus jamais le fascisme “.

      J’ai conscience d’être ici parce que ma naissance comportait en elle une promesse avec laquelle j’ai grandi. La promesse d’être un être humain. Celle-ci n’a pas grandi seule : jamais complètement libre, privilégiée mais pleine de souffrance, mais toujours à la recherche du moyen de la réaliser. Pour que ne se reproduise pas ce que, pas même un diable, ne peut accomplir.

      [...]

      Je suis accusé·e par une magistrature qui prétend reconnaître en moi une haine enflammée, alors qu’elle considère celles et ceux qui glorifient les crimes de l’Holocauste et leurs auteurs comme une minorité à protéger. Il est donc essentiel de préciser que le Bureau du Procureur affirme que j’ai agressé physiquement des personnes venues dans cette ville il y a deux ans pour participer aux « Journées de l’honneur » [1].
      Ce sont des journées de manifestations, de marches et de concerts qui font office de rendez-vous international pour les extrémistes de droite, légitimées et promues par les acteurs étatiques. Là, des gens se rassemblent pour vénérer fièrement et ouvertement les rues et les lieux autrefois parcourus par les fascistes allemands et hongrois. Des fascistes allemands et hongrois qui ont choisi de fuir leurs responsabilités d’assassins.

      Ils font la fête lors de concerts de groupes musicaux profondément racistes et antisémites qui incitent à la haine et à la violence et donnent de l’argent à des réseaux terroristes de droite tels que « Sang et Honneur ».