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  • Face à l’occupation d’un lycée par des élèves pro-Gaza, les méthodes musclées de la police interrogent
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/06/04/face-a-l-occupation-d-un-lycee-par-des-eleves-pro-gaza-les-methodes-musclees

    Le 6 juin 2024, une cinquantaine de jeunes sont entrés de force dans le #lycée Hélène-Boucher, à Paris, pour protester contre la guerre à #Gaza. La police a interpellé 48 élèves, mineurs pour la plupart. Arme au poing, « balayettes » et paroles déplacées… des images récupérées par « Le Monde », ainsi que des témoignages, racontent les violences subies par les lycéens pendant cette intervention.

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    Le Monde a pu consulter des vidéos et des photos de l’opération, jusque-là stockées dans les téléphones de lycéens placés sous scellés. Ces images interrogent sur la proportionnalité de la réponse apportée par l’administration et les autorités à cette action, menée presque exclusivement par des mineurs. Et illustrent la fermeté croissante de la réplique aux mobilisations lycéennes à Paris depuis quelques années, ainsi que la difficulté pour l’éducation nationale de gérer la politisation des lycéens.

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    Autre élément de ce « cocktail explosif », le recours presque systématique aux forces de l’ordre par la direction d’Hélène Boucher, au point que la police est parfois sur place avant même les participants au blocus - ce qui est arrivé le 6 mai dernier. « Il y a ces dernières années une forme de dureté qui se renforce chez certains proviseurs, qui en appellent très vite à la police, laquelle va se comporter sans vraiment prendre en compte que ce sont des mineurs », analyse Me Alice Becker, qui a accompagné plusieurs lycéens interpellés. « Cette proviseure n’a pas l’habitude de voir de bons élèves qui militent, de surcroît avec le soutien des parents, ajoute l’enseignante citée plus haut. C’est quelque chose qu’elle ne comprend pas. »

    Le récit des lycéens recueilli par Le Monde ne surprend pas le sociologue Vincent Tiberj, spécialiste de la jeunesse et de son rapport à la politique. « La doctrine d’intervention policière sur les mouvements sociaux est beaucoup plus dure depuis quelques années », rappelle-t-il, ce qui vaut aussi pour les lycéens. L’institution scolaire a par ailleurs du mal à prendre les jeunes au sérieux. « On leur a reproché de se mobiliser pour la Palestine depuis leur position confortable de lycéens parisiens ? C’est ce qu’on répondait, dans les années 1970, à la jeunesse mobilisée contre la guerre du Vietnam », rappelle Vincent Tiberj.

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    #police #lycéens