une enquête judiciaire mal aiguillée

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  • Brétigny-sur-Orge : une enquête judiciaire mal aiguillée
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/06/18/01016-20150618ARTFIG00227-bretigny-sur-orge-une-enquete-judiciaire-mal-aigu

    Les juges d’instruction ont demandé au procureur de la République d’Évry de les dessaisir de leur instruction. Ce dernier ne les a pas vraiment aidés dans leurs investigations. Les magistrats dénoncent un manque de moyens.
    […]
    Les relations sont tendues entre les magistrats du siège et le procureur depuis le début de l’enquête. Le 25 juillet 2013, les juges se rendent sur les lieux de la catastrophe ferroviaire. Ils découvrent avec effarement que l’aiguillage placé sous scellés « n’est nullement sécurisé et accessible à de nombreuses personnes : ouvriers, agents de la SNCF », que les « clôtures d’accès à ce site sont en outre facilement franchissables ». Ils décident alors de déménager l’aiguillage sur un site sécurisé : la base aérienne de Brétigny. Autre élément qui témoigne de légèretés dans l’enquête de flagrance : sur l’un des rails se trouve une fiche cartonnée plastifiée de scellé judiciaire fixée par des rubans adhésifs et portant la mention « Police nationale. Scellé. Ne pas ouvrir »…

    Lors de l’enquête de flagrance, Éric Lallement avait nommé un expert automobile pour travailler sur le déraillement. Le 11 décembre 2013, le procureur - qui avait ouvert une enquête pour violation du secret de l’instruction contre Le Figaro -, nous expliquait ne pas comprendre la nécessité de nommer des experts judiciaires indépendants. Alors que les plus qualifiés pour réaliser ce travail étaient incontestablement, à ses yeux, ceux de la SNCF. Comme si des experts de la compagnie aérienne étaient nommés après un crash... Éric Lallement avait rétorqué que les experts indépendants coûtaient cher.