Après les traditionnelles questions sur leur solvabilité, le président se lance dans la lecture de la charte du collectif. Comme par habitude, il essaye de trouver qui est le chef, mais la cour se retrouve devant des concepts qui lui échappe : « Le collectif est autogéré ». Le paiement des amendes ne se fait pas via des justificatifs mais par « la confiance ». Et « non il n’y a pas de modèle économique servant à faire vivre ses membres ».
Vous vivez dans un « monde de rêve » dit le procureur, « non, dans un monde de justice sociale » lui rétorque un des membres. Mais c’est au tour de l’avocate de la partie civile de se ridiculiser : Transpole fait dans « la justice sociale en proposant des tarifs aux plus démunis, mais ceux-ci ont, en échange, des devoirs ». L’assemblée éclate de rire. L’avocate poursuit : « si il y a autant de caméras « c’est pour assurer la sécurité des voyageurs » car « ce sont les fraudeurs qui dégradent », bref un grand moment d’humour. Un des accusés lui rétorque que « Keolis a redistribué dix millions d’euros à ses actionnaires, et chaque année ses salarié.e.s font grève pour une augmentation de salaire ».