Israël contre-attaque pour saper la crédibilité du rapport de l’ONU sur Gaza

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  • Israël contre-attaque pour saper la crédibilité du rapport de l’ONU sur Gaza
    Conseil des droits de l’homme - mardi 30 juin 2015
    http://www.letemps.ch/Page/Uuid/b52efc94-1f34-11e5-8d1d-5895281d1863/Isra%C3%ABl_contre-attaque_pour_saper_la_cr%C3%A9dibilit%C3%A9_du_rapport_de

    L’Etat hébreu a boycotté le débat sur la guerre de Gaza au Conseil des droits de l’homme, tout en mobilisant ses supporters pour dénoncer « l’obsession » de l’ONU contre Israël

    Israël a choisi les coulisses du Conseil des droits de l’homme pour faire valoir son point de vue. Même si la commission d’enquête de l’ONU soupçonne aussi le mouvement islamiste Hamas de crimes de guerre, l’Etat hébreu a brillé par son absence lundi lors du débat sur le conflit de Gaza de l’été dernier.

    « Le Conseil a adopté 61 résolutions contre Israël, soit plus que tous les autres pays du monde réunis. C’est comme s’il avait mis une étoile jaune sur mon pays. Voilà pourquoi je suis à l’extérieur de la salle », a lancé l’ambassadeur israélien Eviatar Manor.

    Au même moment, près d’un millier de supporters d’Israël dénonçaient sur la place des Nations « l’obsession » contre l’Etat hébreu. L’ONG pro-israélienne UN Watch avait aussi invité plusieurs anciens hauts gradés britanniques et américains, qui ont rédigé un rapport alternatif à celui de la commission de l’ONU. Ils arrivent à la conclusion opposée : Israël a pris toutes les précautions pour éviter les pertes civiles lors de son offensive pour stopper les tirs de roquettes et détruire les tunnels menaçant son territoire.
    (...)
    Le Conseil des droits de l’homme va décider d’ici à vendredi du suivi qu’il compte donner à ce rapport, considéré de l’avis général des diplomates comme équilibré. C’est là que les choses se corsent. Le projet de résolution ne mentionne pas explicitement le Hamas.

    Les Etats-Unis ou le Royaume-Uni, ont eux aussi boycotté le débat sur Gaza. Leur abstention, voire leur opposition, ainsi que celle de certains pays européens ne va pas empêcher l’adoption de la résolution par une majorité du Conseil. La cause palestinienne rassemble au-delà des pays arabes et de la conférence islamique.

    La résolution devrait aussi appeler Israéliens et Palestiniens à collaborer avec la Cour pénale internationale (CPI). Le Conseil n’a pas le pouvoir d’ordonner une saisie de la cour. Depuis que les Palestiniens ont ratifié le statut de Rome, la CPI est compétente pour poursuivre les crimes commis à Gaza. La décision revient à la procureure Fatou Bensouda, qui a ouvert un examen préliminaire pour savoir s’il y avait matière à enquête.