Pourquoi l’Europe ne comprend pas ce qui lui arrive avec la Grèce (et pourquoi le vrai choc ne se sentira que bien plus tard)

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  • Une bonne analyse de la (l’absence de) politique de « l’Union Européenne ».

    Nicolas Goetzmann : Le plus frappant, même chez les personnes hostiles à Syriza, c’est que le retour Du Politique est salué favorablement. Lorsqu’une petite nation arrive à faire tanguer l’ensemble de la zone euro, c’est grâce à la politique. Il ne s’agit pas seulement de respecter gentiment des règles ou des ratios, mais de la mise en place d’un rapport de force qui permet de modifier le cours des choses. C’est cette confrontation qui éclate aujourd’hui, et lorsque Syriza tente de faire de la politique plutôt que d’appliquer les bonnes vieilles recettes de l’austérité, ils sont traités de démagogues. Même chose pour la consultation par référendum, ou les grecs sont désormais accusés de « prendre l’Europe en otage ». Mais la question de Syriza , jusqu’à présent, n’est pas de sortir de l’euro ou de prendre les européens en otage, mais de contester la validité économique de la politique qui est menée en Europe. Alors que cette contestation est également faite par d’autres que les dirigeants grecs, dont les Américains, les Britanniques, ou même les pays émergents . Ce qu’est en train de faire Syriza, c’est simplement de montrer aux autres populations qu’il est possible de faire autre chose que d’appliquer des règles. Il est donc assez clair que les institutions européennes vont vouloir faire un exemple. Mais en frappant sans cesse sur le plus fragile, on met le projet d’union politique en danger , parce que l’on change la nature de la construction européenne, alors qu’il s’agit du seul maillon encore solide. En revenant sur l’unité et la solidarité, les dirigeants européens sont en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis.

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