/ext_tw_video

  • L’insoumission sur X : "🔴 Visite d’un entrepôt du Croissant rouge à la frontière avec Gaza : « Plus d’un tiers de l’aide pour Gaza est interdite par Netanyahu » déclare la députée LFI alma_dufour « Des ambulances disparaissent et des sites de stockage sont bombardés. Des filtres à eau, du matériel… " / X
    https://twitter.com/L_insoumission/status/1754261912802492540

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1754261812013355008/pu/vid/avc1/700x1280/xsXnoXKsSaAlopyl.mp4?tag=12

  • asad abukhalil أسعد أبو خليل sur X :
    https://twitter.com/asadabukhalil/status/1753196063169925541

    Wilkerson worked in senior posts in various military and diplomatic sections of the government and was assistant to Gen. Colin Powell.

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1753124064502165504/pu/vid/avc1/960x720/KLguY4cmejgZjP6o.mp4?tag=12

    “I never, ever believe Israeli figures. The Israelis are patent liars. Let me say that again: They are liars.”

    #plus_menteur_du_monde
    #serial_menteurs

    • https://www.jonathan-cook.net/blog/2024-01-30/war-un-refugee-israel-genocide

      2. UNRWA is separate from the UN’s main refugee agency, the UNHCR, and deals only with Palestinian refugees. Although Israel does not want you to know it, the reason for there being two UN refugee agencies is because Israel and its western backers insisted on the division back in 1948. Why? Because Israel was afraid of the Palestinians falling under the responsibility of the UNHCR’s forerunner, the International Refugee Organisation. The IRO was established in the immediate wake of the Second World War in large part to cope with the millions of European Jews fleeing Nazi atrocities.

      Israel did not want the two cases treated as comparable, because it was pushing hard for Jewish refugees to be settled on lands from which it had just expelled Palestinians. Part of the IRO’s mission was to seek the repatriation of European Jews. Israel was worried that very principle might be used both to deny it the Jews it wanted to colonise Palestinian land and to force it to allow the Palestinian refugees to return to their former homes. So in a real sense, UNRWA is Israel’s creature: it was set up to keep the Palestinians a case apart, an anomaly.

  • Arnaud Bertrand sur X :
    https://twitter.com/RnaudBertrand/status/1753242956595896477

    This is quite something! This is John Lander - Australia’s former ambassador to Iran and Deputy Ambassador to China - explaining what the “rules-based order” actually is.

    In his words it’s “a set of ever varying, constantly vacillating rules devised by the United States for the benefit of the United States and its Western allies.”

    He points out that “one of the most difficult thing about the rules-based order is finding out what the rules are!

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1753234069872398336/pu/vid/avc1/1280x720/Zdpi9HP9Ed03XbHe.mp4?tag=12

    Arnaud Bertrand sur X :
    https://twitter.com/RnaudBertrand/status/1753242961100644564

    In the same interview Lander also speaks about the war on Gaza from an international law perspective:

    “The Palestinians don’t have a state... [They’re] under forceful occupation by Israel so the actions by Hamas - as horrendous as it was - is more in the character of a rebellion against the oppression of an occupying power than an invasion of one state by another. [It’s] a paradox because [Israel] claim that Gaza and the West Bank do actually belong to Israel and that the Palestinians have no right to it, so on the one hand they say ’it is ours’ and on the other hand they say ’we’ve been invaded’ from within our own territory...”

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1753236230228283393/pu/vid/avc1/1280x720/OtqocgV2yOOWsVSr.mp4?tag=12

    • Quand j’écris « émotion », je ne parle pas juste des mesures annoncées, mais de l’énoncé, lent et circonstancié, de l’ordonnance. Parce que, lentement et progressivement, à chaque point, se dévoilait la défaite juridique d’Israël. Je pense que la défaite juridique d’Israël est massive ici, dans ce long et implacable énoncé des justifications de l’ordonnance.

      Je suis persuadé qu’Israël, les gouvernements complices et les médias vont se focaliser sur les mesures elles-mêmes (et sur le fait qu’il n’y a pas d’ordonnance explicite imposant un cessez-le-feu) ; parce que revenir sur la longue litanie qui justifie les mesures « pratiques » est bien plus terrible pour Israël.

    • 26 janvier 2024 - 13h00
      https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20240126-direct-guerre-isra%C3%ABl-hamas-khan-youn%C3%A8s-gaza-feu-incessant-d%C

      La Cour internationale de justice ordonne à Israël d’empêcher tout éventuel acte de « génocide » à Gaza

      La plus haute juridiction de l’ONU a appelé vendredi Israël à faire tout son possible pour empêcher tout acte de génocide dans la bande de Gaza, en rendant une décision très attendue. Israël doit tout faire pour « empêcher la commission de tous actes entrant dans le champ d’application » de la Convention sur le génocide, a déclaré la Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye.

      La CIJ a également à Israël d’autoriser l’accès humanitaire à Gaza. Israël doit prendre « des mesures immédiates et efficaces pour permettre la fourniture des services de base et de l’aide humanitaire dont les Palestiniens ont un besoin urgent pour faire face aux conditions de vie défavorables auxquelles sont confrontés les Palestiniens », a statué la Cour internationale de justice (CIJ) dans son verdict.

      13h17 : L’Afrique du Sud salue une « victoire décisive » pour le droit après le verdict de la CIJ

      L’Afrique du Sud a salué vendredi une « victoire décisive pour l’État de droit international et une étape importante dans la quête de justice pour le peuple palestinien », à l’issue de l’audience de la CIJ à La Haye. Le ministère des Affaires étrangères, dans son communiqué, estime que la Cour « a déterminé que les actions d’Israël à Gaza sont plausiblement génocidaires et a indiqué des mesures provisoires sur cette base », la remerciant « pour sa décision rapide ».

    • Johann Soufi
      @jsoufi
      https://twitter.com/jsoufi/status/1750867720600428736
      2️⃣.

      Il n’y a probablement que des déçus !
      – Ceux qui étaient persuadés d’un génocide en cours, sont déçus de l’absence d’un cessez-le-feu !
      – Ceux qui défendent encore #Israël sont choqués du jugement qui le suspecte officiellement de #génocide.

      3️⃣.

      La Cour reconnaît à son IMMENSE majorité, le « risque de #génocide ou le génocide » !

      C’est Énorme ! Ça consacre la pertinence des alertes et du terme employé, contrairement à ce que disait par exemple le ministre des affaires étrangères, @steph_sejourne

      4️⃣.

      Cette décision déclenche incontestablement l’obligation juridique des États, notamment des alliés d’Israël, de prendre des mesures / sanctions contre cet État pour prévenir le génocide ! Par exemple un embargo sur les armes !

      5️⃣.

      Cette décision confirme une chose pour tous ceux qui ne croient pas en la justice internationale ! À l’exception de #Sebutinde, tous les juges ont décidé de manière largement indépendante. Sur le droit !

      6️⃣.

      Cela ne signifie pas que les États, notamment #Israël vont exécuter cette décision sans contrainte !
      Les Etats occidentaux vont continuer la politique de l’autruche ! 🤐
      Il nous revient à tous, notamment dans les démocraties, de s’assurer que ce ne soit pas le cas ! ⚖️💪🗣️

    • Benjamin Netanyahu - בנימין נתניהו
      @netanyahu
      https://twitter.com/netanyahu/status/1750879210866929886

      L’engagement d’Israël envers le droit international est inébranlable. Notre engagement sacré à continuer de défendre notre pays et notre peuple est tout aussi inébranlable.

      Comme tout pays, Israël a le droit inhérent de se défendre.

      La tentative ignoble de refuser à Israël ce droit fondamental constitue une discrimination flagrante contre l’État juif, et elle a été rejetée à juste titre.

      L’accusation de génocide portée contre Israël est non seulement fausse, mais elle est scandaleuse, et les gens honnêtes du monde entier devraient la rejeter.

      À la veille de la Journée internationale de commémoration de l’Holocauste, je m’engage une fois de plus, en tant que Premier ministre d’Israël, à ne plus jamais recommencer.

      Israël continuera de se défendre contre le Hamas, une organisation terroriste génocidaire.

      Le 7 octobre, le Hamas a perpétré les atrocités les plus horribles contre le peuple juif depuis l’Holocauste, et il promet de répéter ces atrocités encore et encore.

      Notre guerre est contre les terroristes du Hamas, pas contre les civils palestiniens.

      Nous continuerons à faciliter l’aide humanitaire et à faire tout notre possible pour maintenir les civils hors de danger, même si le Hamas utilise les civils comme boucliers humains.

      Nous continuerons à faire ce qui est nécessaire pour défendre notre pays et défendre notre peuple.

    • Commentaire de Trita Parsi :
      https://twitter.com/tparsi/status/1750862839760261566

      The ICJ just ruled against Israel and determined that South Africa successfully argued that Israel’s conduct plausibly could constitute genocide. The Court imposes several injunctions against Israel and reminds Israel that its rulings are binding, according to international law. A final ruling will still take more time, but this ruling will have significant political repercussions. Here are a few thoughts.

      This is a devastating blow to Israel’s global standing. To put it in context, Israel has worked ferociously for the last two decades to defeat the BDS movement - Boycott, Divestment, and Sanctions - not because it will have a significant economic impact on Israel, but because of the manner that it could delegitimize Israel internationally. However, the ruling of the ICJ that Israel is plausibly engaged in genocide is far more devastating to Israel’s legitimacy than anything BDS could have achieved.

      […]

      Lire aussi la suite de ce long message, à propos des États-Unis et de l’Union européenne. En particulier quelle sera l’attitude de Biden devant le Conseil de sécurité : bloquera-t-il une résolution appelant à respecter la décision de la cour internationale ?

    • Le texte de l’ordonnance est en ligne :
      https://www.icj-cij.org/sites/default/files/case-related/192/192-20240126-ord-01-00-en.pdf
      En français :
      https://www.icj-cij.org/sites/default/files/case-related/192/192-20240126-ord-01-00-fr.pdf

      J’insiste : je pense que c’est la démonstration juridique (les attendus ?) qui est ici importante et constitue un « devastating blow », bien plus que les mesures finalement imposées, qu’Israël est déjà en train de prétendre que c’est pas grave, puisqu’elle les respecte déjà…

    • Final point: The mere application of South Africa’s application to the ICJ appears to have moderated Israel’s war conduct. Plans to ethically cleanse Gaza and send its residents to third countries appear to have been somewhat paused, presumably because of how such actions would boost South Africa’s application. If so, it shows that the Court, in an era where the force of international law is increasingly questioned, has had a greater impact in terms of deterring unlawful Israeli actions than anything the Biden administration has done.

      C’est consternant, mais c’est vrai, mais c’est insuffisant, car il y aura toujours autant de morts, toujours plus que jamais auparavant. Enfin. Nous verrons. Mais le gvt israélien semble vraiment borné, pour le pire.

    • Je remarque qu’Ali Abunimah, d’Electronic Intifada (et qu’on peut difficilement accuser d’être un défenseur mou-du-genou de la cause palestinienne), est parmi ceux qui ont une lecture très positive de l’ordonnance du tribunal :
      https://twitter.com/AliAbunimah/status/1750883578307649984

      A “ceasefire” is what you demand in an armed conflict. In a genocide you demand an immediate end to all genocidal acts and that is exactly what the ICJ ordered with immediate effect. Please stop helping “Israel” spin its historic defeat as a win.

      Equally important to remember that ICJ ruling is not about what Israel will do: Israel will ignore any ruling. This is about forcing the rest of the world to take seriously their obligations to stop an entity now officially accused of genocide by the world’s highest court.

    • MAP welcomes ICJ’s decision to issue provisional measures in the case presented by South Africa on Israel’s conduct in Gaza
      https://www.map.org.uk/news/archive/post/1559-map-welcomes-icjs-decision

      Medical Aid for Palestinians (MAP) welcomes the decision of the International Court of Justice to issue provisional measures in the case presented by South Africa on Israel’s conduct in Gaza. States must now take urgent and immediate action to ensure these are implemented in full, and the unimaginable suffering of 2.3 million people in Gaza ended.

      The Court’s issuing of provisional measures indicates that there is a plausible risk of genocide against Palestinians in Gaza, reflecting warnings issued from UN independent experts of a “genocide in the making” and the terrible experiences of people living this reality inside Gaza, including our own staff.

      For more than 100 days, the world has watched with horror the immense suffering resulting from Israel’s indiscriminate bombardment and siege, MAP has demanded that the international community act to uphold their responsibility to protect civilians in Gaza from atrocity crimes. The court’s decision must be a wake-up call to world leaders who have persistently failed to uphold this duty, and a warning that they must act to end their potential complicity in the most serious of crimes.

      MAP notes that full implementation of the court’s provisional measures, in particular the demand that Israel enable the provision of humanitarian assistance and basic services to those who need it in Gaza, is impossible without an immediate ceasefire. All parties must uphold their obligations under international humanitarian law, and the systematic dismantling of Gaza’s health system must end.

      We hope today will be a vital first step to bringing justice, health and recovery for the people of Gaza.

    • je re-cite l’extrait de @arno

      Equally important to remember that ICJ ruling is not about what Israel will do: Israel will ignore any ruling. This is about forcing the rest of the world to take seriously their obligations to stop an entity now officially accused of genocide by the world’s highest court.

      C’était clairement rappelé dans l’audience des SudAf : tous les états membres du club anti-genocide sont tenus de surveiller, alerter, respecter et faire respecter la convention. L’ordonnance de la cour concerne Israël bien sûr mais aussi tous les autres.

      Je sais pas si tout le monde est convoqué pour faire son rapport dans un mois :-)

  • Mobilisation des agriculteurs : Attal veut éteindre la colère main dans la main avec la FNSEA
    https://www.revolutionpermanente.fr/Mobilisation-des-agriculteurs-Attal-veut-eteindre-la-colere-mai

    Dans l’ensemble de la France, les agriculteurs mobilisés depuis plus d’une semaine ont poursuivi leurs actions et blocages ce jeudi, alors que Gabriel Attal, qui avait rencontré ce mardi les représentants des principaux syndicats de la mobilisation, doit faire des annonces ce vendredi. Ouest-France recensait à 13h30 au moins 74 points de mobilisation dans tout le pays.

    Le mouvement des agriculteurs, ayant commencé à Toulouse il y a une semaine, a poursuivi ce jeudi ses actions autour de la ville rose. Là-bas, des agriculteurs ont bloqué trois autoroutes rapporte ActuToulouse, tout en poursuivant le blocage de l’A64 qui a marqué la naissance du mouvement. Dans les Pyrénées-Atlantiques, la FDSEA 64 a mobilisé dans la nuit 80 tracteurs dans une action de déversement de pneus et purins devant la Direction départementale des Territoires et de la Mer à Pau. Dans la ville d’Agen, des agriculteurs autour de la Coordination rurale, syndicat d’extrême droite, ont mené de nouvelles actions, parmi lesquelles la pendaison d’un sanglier devant l’Inspection du travail et l’inondation d’un supermarché Leclerc avec du lisier. A Bordeaux, de nombreux tracteurs sont parvenus en convois au centre de la ville, suite à une opération escargot, toujours selon Sud-Ouest.

    L’ensemble de l’ouest de la France a également été le théâtre de nombreuses actions des agriculteurs, une journée rapportée par Ouest-France. En Nouvelle-Aquitaine, les agriculteurs de la Coordination rurale ont aspergé de lisier la préfecture de la Vienne, et l’A10 a par la suite été bloquée par des tracteurs. En Vendée, les agriculteurs en colère ont également prévu le blocage de deux autoroutes, en cheminant vers les Essarts. La préfecture de Nantes a elle été recouverte de foin par les manifestants, tandis qu’à Cholet, les agriculteurs ont bloqué l’hypermarché Leclerc en reversant les chariots du magasin devant l’entrée après avoir mené une opération escargot dans la ville.

    La Bretagne a elle aussi vu plusieurs mobilisations jeudi. A Carhaix dans le Finistère, les agriculteurs ont investi le centre-ville en tracteurs. A Rennes, les agriculteurs se sont joints aux pécheurs dans une manifestation->Actu Rennes. Les travailleurs du BTP se sont eux-aussi mobilisés ce jeudi, et ont bloqué le pont de l’Iroise entre Brest et Plougastel, autour du mot d’ordre « l’artisanat est en train de crever ! ». A Lorient, des artisans du BTP et agriculteurs ont mené conjointement le blocage d’un dépôt pétrolier

    En Normandie, les agriculteurs ont également multiplié leurs actions et les blocages routiers. Notamment à Caen, les agriculteurs ont déposé des bottes devant la préfecture du Calvados, cherchant à faire comprendre « on en a plein les bottes ». Les dizaines de tracteurs réunis devant la préfecture sont repartis par le périphérique dans une opération escargot, après avoir été reçus dans la préfecture, rapporte BFMTV. Dans la Manche, les agriculteurs opèrent un barrage filtrant, distribuant non seulement des tracts, mais aussi des légumes. Romain, producteur laitier à La Haye-Pesnel, explique à BFM Normandie que « plutôt que de donner nos produits aux grandes surfaces ou aux industriels, autant les donner directement sur les routes ».

    L’ensemble de la France était également touché par des mobilisations, avec des blocages qui rendent très difficile d’accès Lille, d’après La Voix du Nord. Les blocages de route se sont également multipliés dans le Grand-Est, en Moselle, Bas-Rin et Haut-Rin. Plusieurs routes sont également coupées dans le reste du pays. Finalement, en région parisienne, les actions se poursuivent en Essonne et dans les Yvelines, tandis que le blocage dans l’Oise se rapprochent de plus en plus de la capitale, rapporte Le Parisien La FDSEA Île-de-France et les Jeunes Agriculteurs de région parisienne disent même prévoir de monter sur Paris ce vendredi.

    Cette nouvelle journée de mobilisation s’est tenue alors que Gabriel Attal doit faire des annonces ce vendredi. Après avoir reçu la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs, puis les représentants de la Coordination Rurale, syndicat d’extrême droite, et de la Confédération Paysanne le premier ministre a réuni ce jeudi matin les ministres concernés par la crise : Marc Fesneau ministre de l’Agriculture, Christophe Béchu ministre de la Transition écologique ainsi que Bruno le Maire, ministre de l’Économie. Des annonces qui espèrent calmer la colère alors que selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro, 89% des Français soutiennent la mobilisation des agriculteurs.

    En ce sens, le 24 janvier, la FNSEA dont la FDSEA est la branche département, ainsi que les JA, ont publié une synthèse de leurs revendications. Celles-ci exigent le respect des lois « Egalim » en vigueur sensé défendre les agriculteurs face à la grande distribution, le paiement immédiat des aides de la PAC, de meilleures indemnisations face aux phénomènes climatiques et aux épidémies, mais aussi le lancement d’un processus de réduction des normes, notamment environnementales. Un programme qui, dans l’ensemble, se contente de maintenir un système à bout de souffle, qui détruit la planète et subit les conséquences du changement climatique, sans régler en rien la situation des petits agriculteurs, étranglés par la grande distribution.

    De fait, la FNSEA n’a pas au cœur les intérêts de ces derniers, mais ceux de ceux qui profitent de la concentration foncière et de l’agro-industrie, à l’image du président agrobusinessman, Arnaud Rousseau. Seule une logique radicalement différente peut apporter une issue aux agriculteurs petits et moyens, en luttant contre les vrais responsables d’un système agricole qui favorise les grands capitalistes de l’industrie, de la grande distribution et des banques.
    En ce sens, il est fondamental que les agriculteurs remettent en cause le programme et la direction de la FNSEA, en cherchant à tisser des alliances du côté du mouvement ouvrier plutôt que du grand patronat. Alors que la CGT a appelé ce jeudi à se lier au mouvement, le mouvement ouvrier doit se doter pour cela d’un programme d’action qui lie les préoccupations de la classe ouvrière à celle des agriculteurs précaires.

    • Agriculteurs en colère à Nantes : deux manifs, deux ambianceshttps://contre-attaque.net/2024/01/25/agriculteurs-en-colere-a-nantes-deux-manifs-deux-ambiances

      Ne nous méprenons pas, ce jeudi 25 janvier à Nantes il n’y avait pas un, mais deux rassemblements d’agriculteurs. L’un devant la préfecture, l’autre rond-point d’Armor, deux symboles distincts. Le premier impliquant la FNSEA et refusant tout autre syndicat à son côté afin de défendre seulement des objectifs néo-libéraux. L’autre sur un point névralgique du périphérique, le rond-point face aux galeries marchandes d’« Atlantis » souvent bloqué par les Gilets Jaunes, où la Confédération Paysanne a filtré pendant un peu plus de 2h le trafic afin de distribuer le tract de leurs revendications.

      La Conf’, contrairement à la FNSEA, a choisi de cibler directement l’empire de la consommation car c’est bien tout l’enjeu du monde de demain. Les problèmes rencontrés aujourd’hui au niveau agricole sont particulièrement complexes et ne seront pas résolus sans l’implication de toutes et tous. Les gouvernements successifs n’ont fait que de creuser le fossé de la précarité, et la guerre de classe qu’ils mènent ont une conséquence : la majorité de la population doit se nourrir « au moins cher, au plus économique ».

      Derrière ce marché des marques de distributeurs (MDD) ou discounters se cache un problème impactant directement la rémunération des produits agricoles, donc des agriculteurs. La grande distribution, pour être toujours plus rentable et compétitive, va chercher l’offre la moins chère que seuls d’autres pays peuvent offrir, là où les contraintes économiques et environnementales sont moindres. En résumé il est beaucoup moins cher de produire certaines denrées équivalentes dans d’autres pays très éloignés plutôt qu’en France. La première revendication des agriculteurs du rond-point d’Armor vise à stopper ce mécanisme : STOPPER le libre-échange afin de stopper l’extinction de la paysannerie française. Cette revendication va de paire avec une autre : interdire l’achat des produits agricoles sous leur prix de revient, ce qui paraît quand même assez logique et qui est pourtant l’exception dans certaines filières.

      Contrairement au syndicat majoritaire, la Confédération Paysanne, ses sympathisant-es et ses adhérent-es visent à offrir des solutions aux problèmes connus de tou-tes aujourd’hui : le partage des ressources et une réflexion sur l’évolution des systèmes de production en fonction des contraintes de demain. Le dérèglement climatique, l’appauvrissement des sols le maintien des petites exploitations et leur transmission sont autant de sujet sur lesquels il ne faut pas lésiner afin de construire un avenir durable pour toutes et tous, et pour nos enfants. La FNSEA voudrait bien évidemment abolir les contraintes environnementales pour continuer à mener la profession dans le mur. En défendant l’agro-business la FNSEA ne fait que préserver la cause du problème, c’est le modèle capitaliste et libéral qu’il faut rejeter, pas les normes environnementales ! Soutenons un modèle paysan, à la fois vertueux et équitable pour tout le monde !

      En conclusion, bien que certaines revendications puissent être communes avec la FNSEA, la Conf’ vient d’ouvrir le bal dans le 44 et ce n’est que la première manifestation d’un mouvement qui risque de prendre de l’ampleur si le gouvernement reste sourd aux revendications. Les agriculteurs ont besoin, pour continuer à nourrir sainement la population, d’un revenu juste et d’une sécurité à long terme de la profession. À bon entendeur !

    • Cause commune avec le mouvement des agriculteurs

      Il est frappant de voir de quel soutien bénéficie le mouvement dans l’opinion. Mais la récupération de la parole publique sur les chaines d’info, pour réclamer « moins de normes » en agriculture créé du doute chez mes interlocuteurs. Car souvent, ils expriment à leur manière la demande inverse, par exemple contre la diffusion de l’empoisonnement par le glyphosate et les autres pesticides. Sans oublier la dernière décision de l’Union européenne « libérant » de toute contrainte la propagation des OGM. Bref l’opinion générale a bien intégré les exigences écologiques qui s’imposent de façon vitale à notre époque. Mais à mon avis c’est justement sur ce point que se trouve actuellement l’opportunité politique la plus grande avec le mouvement paysan contrairement à la crainte qui peut s’exprimer.

      Commençons par le plus simple. Les agriculteurs demandent à être payés suffisamment pour vivre dignement de leur travail. Comment le monde salarial pourrait-il contester une telle revendication ? Ne formule-t-il pas exactement la même pour lui ? Plus de 8 français sur 10 partagent ce ras-le-bol d’un monde où tout augmente, de l’essence à l’électricité, sauf les salaires. Le mouvement actuel contribue donc directement à la diffusion de l’exigence du juste partage qui est à la racine de la pensée insoumise en économie.

      Il faut bien comprendre qu’une telle aspiration ne se résume pas à une question de survie. Elle touche plus profond. C’est l’exigence de reprendre le contrôle sur son existence. La misère, l’impasse économique sont vécues à juste titre comme des confiscation de soi, des soumissions à des contraintes injustes imposées de force. Ici est en jeu un fondamental des processus de révolutions citoyennes partout dans le monde. Le mouvement des gilets jaunes avait la même racine : reprendre le contrôle de son existence. Revendication moderne s’il en est.

      Mais cela n’est pas la seule conjonction à observer. Il y a des raisons très profondes de soutenir et même de prendre appui sur le mouvement paysan pour porter et faire avancer très loin des objectifs généraux de grande portée en matière d’idéal de société. Nous sommes dans l’ère des mouvements opposés au aspects fondamentaux du libéralisme. Au-delà des apparences il faut savoir le discerner pour construire du futur collectiviste. Le libre-échange, la « concurrence libre et non faussée », le marché en tout et pour tout sont ici mis en cause de plein fouet avec les mots simples de la vie quotidienne d’un double point de vue autant écologique que social. Les deux dimensions fusionnent en un processus unique dans cette mobilisation au-delà des mots, des postures, des modes d’action.

      Les campagnes se vident à force de maltraitances sociales contre la partie la plus menacée du monde agricole soumis délibérément à la concurrence sauvage du marché mondial pour ses productions. La population totale des agriculteurs a été réduite à quatre cent mille personnes, 1,5 % de la population active…. Ce nombre s’interprète mieux par comparaison du nombre des autres catégories de population, quand est dans un pays qui compte par exemple trois millions d’étudiants. Le retour à une agriculture vivrière, produisant les fruits et légumes dont nous avons besoin (pour ne citer que cela), est une urgence. La relocalisation de ces productions de fruits et légumes est le moyen essentiel d’une politique d’exigence sanitaire. Mais aussi une question de souveraineté et de sécurité des approvisionnements. Car en période de risque de guerre généralisée et de coupure des chaines d’approvisionnement mondialisées (on l’a vu pendant l’épidémie de covid) notre sécurité collective passe aussi par notre souveraineté alimentaire. Cela nécessite une classe agricole assez expérimentée et nombreuse pour être capable de porter cette bifurcation de la production. Liquider le monde paysan actuel comme le font les politiques européennes néo libérales est un contre sens.

      Pourtant la politique néolibérale en cours y conduit directement. Le lobby agro-industriel n’y voit que des avantages. La libre disposition d’espaces arables immenses dédiés aux productions vers le marché mondial et complètement intégrée au commerce et la finance mondiale est la « révolution verte » dont le lobby agro-alimentaire a besoin. L’Union européenne y travaille sans trêve. Ce n’est donc pas un hasard si le mouvement paysan est en cours sur tout le territoire de l’Union. Les gouvernements français ont laissé faire comme ils l’ont déjà fait pour l’industrie. Parce que cela coïncide avec les intérêts de la finance qui domine tous les secteurs d’activité aujourd’hui.

      L’Union européenne aggrave volontairement la situation. Elle prépare une catastrophe supplémentaire avec l’adhésion prévue de l’Ukraine à l’Union européenne. Nous y sommes déjà opposés pour protéger les salariés de nos pays. En effet ils seraient soumis à une compétition salariale insupportable quand on sait que le SMIC ukrainien est de moins de 150 euros mensuels. Il en irait de même aussi brutalement dans l’agriculture. Les coûts de production sont déjà trois à cinq fois moindre qu’ici. On a déjà une assez ample expérience des résultats de ce contraste. Le miel de là-bas sort à 3,50 euros, contre 6 euros en France. On consomme donc davantage de miel importé que de miel des terroirs locaux. L’apiculture en déroute vide la population active des zones qu’elle anime. Depuis l’ouverture du marché à leur volaille, la consommation de celle-ci a été multipliée par cinq en France, au détriment des productions locales. Avec le système actuel de la politique agricole commune l’Ukraine absorberait une énorme part des subventions agricoles européennes pourtant financées d’abord par la France.

      Le fléau de la politique libérale européenne rapproche donc de fait dans un combat commun possible, salariés des villes et des champs. Une convergence tout à fait décisive est possible entre les deux non seulement dans la situation présente mais dans des revendications communes sur le fond du projet de société. Le libéralisme n’a aucune réponse positive possible face à la demande des agriculteurs. Au contraire. La logique du libre-échange promet de nouvelles concurrences, et donc de nouvelles baisses des rémunérations.

      À l’inverse, seule la politique de désobéissance européenne prônée par les Insoumis ouvre une issue. Dommage que les partis de centre gauche de la NUPES y aient renoncé et brisé l’union pour cela. Ils l’avaient pourtant adopté dans le programme partagé de l’Union populaire. Il faut comprendre combien l’ampleur de cette idée. Elle crée un contexte. Cela commence déjà par le changement des objectifs de production agricole. Pour nous la production vivrière doit avoir la priorité. Je viens de le rappeler. Mais cet objectif ne peut pas être dissocié des mesures qui l’accompagnent nécessairement. Je parle ici de la « clause de sauvegarde sanitaire » mise en avant dans nos rangs par Aurélie Trouvé députée insoumise ingénieure agronome. La relocalisation de l’agriculture vivrière est le premier moyen dont nous disposons pour pratiquer une politique intense de prévention sanitaire contre la marée de pesticides, et des autres raisons de dégradation de la santé des populations. Aucune marchandise agricole ne pourrait être vendue en France si elle n’est pas conforme aux normes sanitaires que fixerait notre pays.

      Ainsi, on voit que la lutte « contre les normes » portée par l’agro business libéral serait le contraire de ce qu’il faut faire. Sans norme sanitaire, pas de protectionnisme sanitaire possible. Et surtout ce protectionnisme sanitaire ne pourrait plus s’adosser sur les normes et règles internationales qui le rendent possible et légal. Les agriculteurs se tireraient une balle dans le pied s’ils suivaient les revendications des libéraux en agriculture. Cela les conduirait au contraire de leurs objectifs. Et ils se couperaient de surcroit du monde des familles qui ne veulent plus subir la loi des consommations actuellement imposées par l’agroalimentaire. Le principal dirigeant du syndicalisme agricole dominant étant lui-même un dirigeant de l’agroalimentaire, il illustre certes l’évolution constante depuis des années des élites dirigeantes du monde agricole. Sur ce point, dans une autre profession, on parlerait de conflit d’intérêts. Car l’agro-alimentaire a une responsabilité non négligeable dans la détresse actuelle des agriculteurs. Cette industrie a augmenté de plus de 50 % ses marges de profit. Elle porte la responsabilité quasi-totale de l’inflation sans cause du prix de l’alimentation. Et cela se paie sans discussion possible à un bout de la chaine sur le dos des producteurs, et à l’autre bout sur celui des consommateurs.

      Ce lien qui unit la politique agricole des Insoumis et les revendications du monde paysan, a été magnifiquement établi par la proposition de loi défendue par Manuel Bompard, député insoumis des Bouches-du-Rhône et coordinateur de notre Mouvement. Il avait fait adopter avec le groupe parlementaire insoumis à la majorité de l’Assemblée nationale deux mesures directement impliquées dans le dénouement possible de la crise actuelle. C’est le blocage des marges de profit de l’agroalimentaire, d’une part, et la fixation de prix planchers pour les produits agricoles, d’autre part. La majorité obtenue sur ce plan en novembre au cours de notre niche parlementaire était un évènement dont nous avons beaucoup parlé à l’époque. Comme on le sait pour finir, il a manqué six voix pour le vote final de cette loi. Les macronistes et LR avaient remobilisé leurs députés pour voter contre nous. Mais l’absence des leaders de la « gauche d’avant », comme Fabien Roussel du PCF, par exemple, avait permis à cette manœuvre d’aboutir.

      Dans la lutte actuelle la confédération paysanne joue un rôle positif ou elle cherche à faire le lien entre les revendications écologiques et sociales. On voit alors comment une bataille de cause commune est possible unifiant la population. A l’inverse du corporatisme affiché par le syndicat dominant qui ne tient aucun compte des demandes de la société dans son ensemble en réclamant l’abolition des normes anti-pesticides ou des restrictions des gaspillage de l’eau, ou l’extension des zones d’épandage de produits contestés par exemple. Mais si l’on met de côté ces demandes qui ne font nullement l’unanimité, on peut dire que du point de vue des objectifs comme du point de vue des moyens gouvernementaux pour régler les problèmes, il peut n’y avoir aucune contradiction entre les revendications du mouvement social agricole actuel et notre programme écologique et social. La question d’actualité posée au gouvernement par Mathilde Hignet député insoumise en a fait la démonstration. Dans ces conditions, le moment est donc bien celui où faire cause commune avec le mouvement des agriculteurs et construire une convergence citoyenne.

      Ensuite, le mouvement agricole a permis de faire une démonstration politique de masse. On se souvient des accusations « d’écoterrorisme » contre les militants et la tentative de dissolution des « soulèvements de la terre » à propos des bassines ! Ici, rien de semblable. Le gouvernement, les médias, les chroniqueurs ne pipent mot. Donc le mouvement des agriculteurs a fait reculer les appels à la violence policières et judiciaires habituelles du pouvoir macroniste comme on les avait constatés face aux gilets jaunes et aux révoltes urbaines. Tout le monde voit des autoroutes bloquées, un bâtiment public explosé, des voies de chemin de fer comme l’accès à une centrale nucléaire bloqués, des arbres coupés. Ni les médias ni les responsables politiques « n’appellent au calme ». Ainsi la raison et le droit à la dignité des gens commencent à être prioritaires dans la parole publique pour régler une crise. Ou bien faudrait croire que les donneurs de leçons de morale d’hier, leurs leçons, la classe médiatique qui les a relayés sans limite et qui se tait à présent, est faite de manipulateurs sans vergogne. Faisons le pari de croire à leur bonne foi et à leur compréhension désormais de la vigoureuse stratégie de la conflictualité portée par les agriculteurs. D’ailleurs le pouvoir macroniste recommande publiquement « la plus extrême modération » à la police. Comment ne pas approuver cette consigne. Personne ne doit être abattu pour « refus d’obtempérer ». Pas d’œil crevé non plus, pas de comparution immédiate, pas de recommandations pour condamner à de la prison ferme. Comme je l’avais fait avec mes camarades à l’époque des révoltes urbaines, il faut faire triompher d’abord la justice sociale si l’on veut retrouver la concorde civile.

      Nous allons voir à présent comment le Waouuuu super Premier ministre va faire face au problème grâce à son jeune âge et ses talents de communicants déjà mille fois célébré par les médias enamourés. Macron ferait bien de se préparer à trouver une idée de « grand débat » supplémentaire ou des « chèques survie agricole » selon son inépuisable habitude des pratiques cosmétiques. Mais ce temps-là est passé, je crois bien. Et je m’en réjouis. Le pays regarde et réfléchi. Il finira par comprendre ce que veut dire le libéralisme, la concurrence « libre et non faussée », le libre échange sans règle sanitaire, l’élargissement sans fin de l’union européenne et la financiarisation de l’agriculture : le chaos. Un ordre nouveau est à construire et il peut faire un avenir en commun pour notre pays.

      Jlm

    • « fin de l’augmentation progressive de la taxe sur le gazole non routier » donc stabilisation du prix du gazole agricole.
      Mais le mec, il parle a qui ? Des céréaliers, des éleveurs ? Ca se voit qu’il ne parle pas à des maraîchers... j’utilisais 3 pleins par an, grand max.
      Il voudrait pas envoyer les SNU dans les champs plutot ?

      Et puis bon, ce qu’ils veulent, c´est surtout que les hausses de prix se répercutent aussi vite sur leur revenu qu’à l’époque des baisses dans les rayons.

      Donc c’est avec les multinat qu’il faut discuter... et c’est pas un mec de droite qui saurait faire ca.

    • César de la mise en scène.

      👉Petits messages de Loïc Mercier à messieurs Macron, Attal et Le Maire... C’est du lourd ! 🤣

      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1751275523416764417/pu/vid/avc1/576x1024/mOSFn8drsgkI84IJ.mp4?tag=12


      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1751228329791766528/pu/vid/avc1/576x1024/HG0P39zOliUXIvLL.mp4?tag=12

      « J’aime bien l’esprit de ce monsieur.
      Ironie, distance, humour noir, scénarisation, du rythme, de l’engagement, de la force, de l’humain.
      Ça tranche avec les trous de balle macronistes à souliers vernis dans le foin. » #BlocusDeParis #AgriculteurEnColere
      https://twitter.com/bernathoustra/status/1751328241233572163

  • Saba Saed sur X :
    https://twitter.com/Sababa_saed/status/1749529175172546633

    Hello, this is me. I was speaking on the fact that I can’t vote for someone who is not upholding the values he claimed to have. America has committed too many war crimes and genocides in the name of democracy, and we can’t even uphold it? Shame on us

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1749169229964746752/pu/vid/avc1/1302x720/T_aiMDmaaYKS8Jtu.mp4?tag=12

    • Thread by Sababa_saed on Thread Reader App – Thread Reader App
      https://threadreaderapp.com/thread/1750218606342742088.html?

      I do not support orange man, nor will I ever. However we cant just fear monger, and just not do anything to change whats going on because “Trump is worse”. Joe Biden is JUST as harmful as Donald Duck (trump). (2)

      Joe Biden weaponizes real issues we struggle with to seem more “progressive” when at the end of the day, what he is holding over our heads is BASIC HUMAN RIGHTS. So lets discuss some facts (3)

      Biden caring about reproductive rights, should be because he believes we need to have them, not because it guarantees votes. So seeing the lack of menstrual products, prenatal care, anesthesia, medical care in gaza, should have made him infuriated.(4)

      Even for Trump, who wants to ban abortions, Pro-life arguments also makes sense here. Babies in the womb are either dying, or are born to die. The issue in Gaza is simply exposing the hypocrisy within our own governments and candidates.(5)

      I am not a single issue voter. Unless you view our democracy not functioning like a democracy as a single issue voter then you do you. FACT IS Biden and Orange man are the same, one is just making you think you’re rights are guaranteed, as we see them get taken away

      Also how can we comfortably say Joe Biden is going to protect us, when he doesn’t actually have the morals he claims he will uphold. We can use Gaza as a great example. Which I will be getting into.

      As a president, you cannot surpass congress to send more aid. To claim Trump is a fascist, when you are actually running a dictatorship is extremely bold and quite offensive. He’s saying “Americans aren’t smart enough to see my lies because they are so worried about Trump”

      So before you get mad at me, and spend your time arguing over what I said. Call your reps and let them know Joe Biden needs to do better. Do not blame me, blame Biden. We are enabling his behavior by blindly supporting him. We need to call him out.

      ACCOUNTABILITY is a must, and is a lesson I learned. If we truly believe we are the land of the free, and we hold a democracy, lets test it out. If Biden cares about our democracy, he will do whatever he can to ensure its running. 80% of democrats wants a ceasefire!!

      Also as Americans, we need to be also holding ourselves accountable. There are consequences to people’s actions and that includes politicians. We all are sick and tired of this cycle. Biden has been in office for 12 years (counting his VP).

      So he is well aware how this functions. Also aware of the constitution and the fact that you cant just bomb places (yemen) without approval of congress.

      Also for those saying biden has no control and did all that he can do, lets forget the billions of aid sent. What about all the UN resolutions calling for a ceasefire that the US vetoed. Again, a majority vote in the UN overruled by the US.

      What’s democratic about that?
      Also why did we decrease public school funding under Biden? We need to wake up and realize that our candidates are viewing this presidency as a business transaction and not as a responsibility to protect this country.

      Also, does not it not make you feel gross, that I have to be speaking like this and using American policy to explain to you why a genocide is bad. I have to set my emotions aside and ignore the fact that there is a real threat my entire ethnicity and identity will be wiped away.

      Regardless of who wins, its going to be bad. If we continue arguing over who’s the lesser evil, and not try and stop the evil. We are arguing who’s worse, when both of them are the exact same. One is orange, the other is white. Let’s do something about it.

      I call on all of you, regardless of your political affiliation. To call on Joe Biden, to do his job and put America’s interest first.
      We cannot say “well what can I do if these people are losing their basic human rights, we cant lose our” The person who is responsible for those losing their basic rights, is running this country. How can you trust him to protect yours? You cant pick and choose morality.

      Have we gotten so used to our luxuries that we forgot how to fight injustice. I will not be scared to speak up nor will I be shamed into it. For those who disagree with me, I thank you, you give me reason to do more research to prove you wrong, and make my argument stronger.

  • Cher Raphaël Glucksmann - François Ruffin
    https://francoisruffin.fr/cher-raphael-glucksmann
    https://francoisruffin.fr/wp-content/uploads/2024/01/GDzTY65WUAARyJk.webp

    Voilà plusieurs fois que vous me tendez la main, « il faudra parler avec Monsieur Ruffin ». Il le faut, oui, ce dialogue, avec vous. Permettez-moi de démarrer cet échange ici...

    Mes meilleurs vœux, d’abord, de bonheur, politique comme personnel, de paix partout et pour tous.

    Voilà plusieurs fois que vous me tendez la main, « il faudra parler avec Monsieur Ruffin ». Il le faut, oui, ce dialogue, avec vous, dont la voix compte, et avec d’autres.

    Permettez-moi de démarrer cet échange ici.

    A l’automne 2018, à la veille d’un hiver en jaune, vous déclariez avec franchise : « Quand je vais à New-York ou à Berlin, je me sens plus chez moi, a priori, culturellement, que quand je me rends en Picardie ». Tout le monde ou presque vous était tombé dessus : « déconnexion », « gauche bobo », « nomade sans ancrage », etc. Votre propos ressort aujourd’hui, et à nouveau pour vous dénoncer comme « hors sol ».

    J’avais, pour ma part, apprécié votre lucidité. C’était en vérité une autocritique de classe, si l’on prenait soin de vous citer plus longuement : « Moi, je suis né du bon côté de la barrière socio-culturelle, je fais partie de l’élite française, j’ai fait Sciences-Po, comme la majorité des gens qui nous gouvernent. Quand je vais à New-York ou à Berlin, je me sens plus chez moi, a priori, culturellement, que quand je me rends en Picardie. Et c’est bien ça le problème. Ce qu’il faut essayer de faire, c’est sortir de soi-même… » J’avais lu et apprécié votre essai, Les Enfants du vide (2018), qui pointait lui aussi cet entre-soi des élites, qui était traversé de ce retour sur vous-même, critique.

    Comme vous le savez, la Picardie, j’en suis, j’y vis, j’y suis élu. Je la laboure depuis vingt-cinq maintenant que je suis « sorti de moi-même », d’usines en boites d’intérim, de sa ruralité à ses quartiers, du Ponthieu au Vimeu. Je sais pour qui je me bats. Mille vies, mille récits, qui m’habitent, me portent, quand, par une nuit triste à Paris, dans une Assemblée quasi-vide, je me demande : « A quoi bon ? » Ce sont des paroles, des prénoms, d’Annie, d’Ahmed, de Jacky, d’Hayat qui me regonflent pour ferrailler sur des alinéas au Palais Bourbon, pour batailler entre deux éditorialistes à la télévision.

    Je pars de là, de chez moi.

    Parce que, avec sincérité, sans agressivité, vos propos, ces derniers temps, me paraissent pour de bon hors sol, déconnectés, sans ancrage. Je n’y retrouve plus rien du « retour sur soi-même », mais au contraire tout – pardonnez ma franchise – d’une élite qui avance, avec arrogance et inconscience. C’est un chemin inquiétant pour la gauche, même pour le centre-gauche. C’est un grand bond en arrière, comme si les vingt dernières années n’avaient pas compté.

    Une phrase m’a alerté, notamment : « Le personnel politique ne prend plus le risque de l’impopularité. »

    C’est faux. Rien n’est plus faux. Depuis quarante ans, nos dirigeants ne font que ça, « prendre le risque de l’impopularité ». Fermer des maternités, vous croyez que c’est populaire ? Couper les budgets de la santé ? Geler les salaires ? Repousser l’âge de la retraite ? Imposer le libre-échange avec la Chine ? Baisser les impôts des plus riches ? etc.

    Depuis des décennies, et ils en sont fiers, eux prennent des « mesures impopulaires ». Ils appellent ça « des réformes courageuses ». Mais quel est ce « courage » ? C’est le « courage » non pas de dompter les marchés financiers déchaînés, non pas d’affronter les firmes multinationales, non pas de combattre ces nouvelles puissances, mais au contraire de plier, de se courber devant elles. De mériter leur confiance, de flexibiliser le travail pour elles, de diminuer leur fiscalité. Et, pour ça, de montrer du « courage », mais du courage face à qui ? Face aux peuples, aux peuples qui jugent ces réformes injustes, qui voient leurs conquêtes rognées, leur sécurité entamée, leur bien-être érodé… Alors, oui, le « courage » d’aller contre les caissières et les infirmières, contre les enseignants et les étudiants, contre les cheminots et les ouvriers, mais jamais contre les banquiers et les actionnaires, contre les mécènes des campagnes électorales. Le « courage » d’être faible avec les forts et fort avec les faibles : le voilà, le « courage » tant vanté. Le « courage » d’une démocratie contre le demos…

    Alors, prendre le risque d’être impopulaire, je veux bien, mais auprès de qui ? Des ouvriers écrasés par la mondialisation ou des financiers qui se sont gavés ? De la bonne société qui vous applaudit, et moi parfois aussi, ou des petits, des sans-grades, des éternels laissés pour compte qui demandent, à raison, stabilité et protection ?

    Il nous faut la démocratie, aujourd’hui, pleinement, « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple », et non pas sans lui et contre lui. Il nous faut d’autant plus la démocratie avec le choc climatique à affronter, qui réclame un peuple rassemblé, œuvrant ensemble, comme le décrivait le commissaire au plan Jean Monnet après-guerre : « Je ne sais pas encore exactement ce qu’il faut faire, mais je suis sûr d’une chose, c’est qu’on ne pourra pas transformer l’économie française sans que le peuple français participe à cette transformation. » Et plus loin : « Toute la nation doit être associée à cet effort. »

    Enfin, dans quel esprit je vous écris tout ça ? Je ne veux pas d’un retour des « deux gauches irréconciliables ». Ce serait la certitude de la défaite, la voie ouverte au pire.

    Car, oui, je vois se dessiner le tableau. Une partition même où chacun joue son solo, se tourne le dos : une gauche radicale qui fait tout pour effrayer, et un centre-gauche tout pour désespérer. Une gauche radicale qui n’assume pas sa nouvelle centralité, qui ne s’élargit pas, qui ne grandit pas. Un centre-gauche qui revient en arrière, qui revient sur les ruptures, nécessaires, avec le triptyque concurrence-croissance-mondialisation.

    Je le fais sans agressivité, mais avec sincérité. Avec un franc désaccord.
    Mais surtout avec inquiétude pour l’avenir de notre camp celui de la gauche et du progrès humain.

    Cordialement,
    François Ruffin.

    #Politique #France #François_Ruffin

    • Une interpellation de Raphaël Glucksmann qui se pose en humaniste sans jamais faire référence au génocide en cours à Gaza dont il est complice, en dit long sur le positionnement de Ruffin !

      Il est l’heure de choisir. Soit la gauche radicale « qui effraie » (le bourgeois), soit la gauche de droite pour un désespoir mortifère.

      « La bourgeoisie exaspérée, racisme dégondé, se propose de rendre la société entière raciste avec elle, pour mieux se maintenir quand tout condamne son ordre. Et c’est Mélenchon qu’on accuse de draguer les banlieues avec cynisme »
      F. LORDON https://seenthis.net/messages/1036989

      #AileDroiteLFI

    • La différence

      S’il y a un paradoxe dans cette période spécialement sombre, c’est qu’il y surnage malgré tout quelques motifs d’espoir. Entre soutien inconditionnel, loi « immigration » et « régénération » — régénération... —, une puissante clarification est en train de s’opérer. Sur le plan idéologique au moins, la tripartition vasouillarde a volé en éclats. Il ne reste plus que deux blocs. Un bloc de droite extrême, RN-LR-Renaissance, dont l’homogénéisation s’effectue sous nos yeux et sur tous les plans : le RN confirmant son libéralisme économique foncier par ralliement à l’euro, d’un côté ; de l’autre LR devenu un parti ouvertement d’extrême-droite, rejoint par Renaissance, aspirateur de la bourgeoisie exaspérée raciste : confirmation par Attal, SNU, abaya, uniforme à l’école, autorité et réarmement à tous les étages, sous la houlette de qui la fascisation du pays s’apprête à connaître — en effet — un « nouvel élan », un « second souffle ». Hommage de l’extrême droite avant même son arrivée à Matignon : « Attal a piqué nos idées ».

      L’extrême péril de cette convergence-là ne laisse en face qu’un bloc pertinent : celui qui la reconnaît comme telle, la dénonce comme telle, et se constitue dans le projet explicite de la combattre. À l’évidence, LFI est devenu l’élément central de ce bloc-là. C’est bien pourquoi elle est l’objet hystérisé des poids et mesures. Il faut y voir un excellent signe. La domination néglige les ennemis négligeables — ou bien fait des courtoisies aux opposants récupérables, couvertures de presse avantageuses, articles fréquents et flatteurs, « lui au moins », « pas comme l’autre », etc. Être attaqué par cette presse, si possible violemment, est l’unique indice de la qualité oppositionnelle. Dans l’univers des médias bourgeois et de leurs consécrations à l’envers, il n’y en a pas d’autre. Il faut prendre celle-là comme un honneur.

      L’attaque violemment stigmatisante, trahissant elle-même ses inquiétudes par ses propres outrances, a aussi pour excellente propriété d’accuser une différence. Or la différence est devenue le capital politique le plus précieux dans une période qui n’a fait que remplacer le même par le même au travers des alternances sans alternatives, toutes euro-libérales, autoritaires, tendanciellement racistes. Ça n’est pas la fusion du bloc de droite extrême qui contredira ce mouvement : elle le porte au contraire à son comble. Si bien qu’une différence, il n’en reste plus qu’une dans le paysage de la politique institutionnelle : c’est la FI...

      ... Conditions

      Si la clarification a sa force propre, elle demeure toutefois sous deux hypothèques. La première tient à la conversion toujours problématique de la logique idéologique en logique électorale — écart de la condition nécessaire et de la condition suffisante. La résorption de l’écart tient en grande partie à la promotion de la différence comme différence sociale. Mais à condition de ne pas oublier que la différence sociale — le débat public le démontre négativement depuis des décennies — n’a aucune chance de se faire entendre tant que l’idée de la différence tout court n’est pas d’abord installée dans les esprits, et son porteur identifié comme tel dans le débat public. Se faire reconnaître comme la différence, voilà la tâche première. Après quoi il est possible de faire entendre que cette différence est principalement sociale.

      La seconde est de plus long terme. Sans doute le bloc antifascisation est-il homogène d’être antifascisation. Il l’est probablement moins au fil du dépli des conséquences. Car combattre la convergence extrême-droitière comme telle, c’est-à-dire comme l’expression qu’elle est de la domination bourgeoise devenue folle, implique de se donner pour ennemi la domination bourgeoise. À l’évidence on ne peut pas compter identiquement sur tous les éléments du bloc en cette matière. On ne parle pas ici des professionnels de la posture sans suite, des sociologues convaincues que « l’Europe sociale est la meilleure manière de rendre moins attractifs les discours de l’extrême-droite », ou de l’antifascisme bourgeois qui ne veut rien savoir ni rien toucher des causes de la fascisation. On ne parle pas davantage des partis du milieu, #PS, #EELV, #PC, satellites grotesques, prêts à toutes les compromissions, voués à finir concassés par la polarité des blocs. Le parti médiatique de la #gaucheDeDroite peut trépigner tant qu’il veut à l’idée de rechaper un #VieuxPneuHollando-Glucksmanniste à faire rouler dans l’espace supposément rouvert entre FI et macronisme extrême-droitisé : dans ses rêves (qui ne survivront pas aux insignifiantes européennes, comme d’habitude). Dans l’acuité extrême des enjeux en train de se former, tous ces débris sont heureusement condamnés à l’inanité. Non, c’est bien de la FI qu’il s’agit, composante centrale, et pourtant questionnable, du bloc...

      Clarification Frédéric Lordon Les blogs du Diplo 17 janvier 2024

    • La France est fébrile.

      Raphaël Glucksmann va répondre à François Ruffin, qui l’a qualifié de « hors-sol, déconnecté, sans ancrage » dans une note de blog.
      Info Libé : « Une élite qui avance avec arrogance et inconscience »

    • « Ruffin commence à flipper. Le garçon est embarqué dans le piège sempiternel des socdems : je racole à gauche et je gouverne à droite. De surcroît, il leur sert aujourd’hui de diviseur dans la LFI, puis se fera pulvériser à l’approche de l’échéance présidentielle. Déloyal et Naïf ! »

      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1763988900123377664/pu/vid/avc1/540x540/g1zLem1QpK886pdH.mp4?tag=12


      Je considère comme acté qu’il y a des ruptures, à gauche, avec le libre-échange, avec la concurrence et le marché partout. Qui revient en arrière sur ces ruptures est mort, politiquement mort. Qui revient en arrière ne sera plus un camarade.

      https://twitter.com/AppiusCoockie/status/1764237069390340104

  • Birzeit University:
    https://twitter.com/BirzeitU/status/1747919397497319781

    Birzeit University condemns the brutal assault and bombing of @Al-Israa University campus by the Israeli occupation south of #Gaza city, this occurred after seventy days of the occupation occupying the campus; turning it into their base, and military barracks for their forces

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1747918107824250880/pu/vid/avc1/1280x720/nKYPFBefSgryeBVR.mp4

    The attack wasn’t only on the campus, but it was also against the national museum established by the university, containing more than 3 thousand rare artifacts which the Israeli occupation stole, and then bombed the museum to cover up for the crime.

    Birzeit University reaffirms the fact that this crime is part of the Israeli occupation’s onslaught against the Palestinians. It’s all a part of the Israeli occupation’s goal to make Gaza uninhabitable; a continuation of the genocide being carried out in Gaza Strip.

    • SNU, uniformes, « réarmement civique » : le #gouvernement-Attal, ennemi numéro 1 de la jeunesse
      https://www.revolutionpermanente.fr/SNU-uniformes-rearmement-civique-le-gouvernement-Attal-ennemi-n

      Des vœux du Président au remaniement gouvernemental, il ne fait aucun doute que la jeunesse constitue une cible privilégiée de la macronie pour 2024. Face à une génération en voie de radicalisation, un pari risqué pour le régime.

      En cette rentrée de janvier 2024, la feuille de route dont s’est dotée le gouvernement a le mérite d’être claire. Dans la continuité de la rhétorique sur « l’ordre, l’ordre, l’ordre » martelée au sortir des révoltes pour Nahel, qui a conduit à l’interdiction du port de l’abaya à l’école, Emmanuel Macron a promis lors de ses vœux un « réarmement civique » pour la nouvelle année.

      Derrière l’objectif affiché de « faire des républicains » et d’endiguer « l’effondrement de la civilité », l’auto-proclamé « Président des Jeunes » adresse une menace à peine voilée à l’endroit de la jeunesse. Il faut dire que la politisation de cette dernière se fond mal avec l’ambition autoritaire du macronisme : protagonistes quasi-systématique des mobilisations de ces dernières années, seul 20% des moins de 25 ans ont voté pour lui en 2022. Dans le contexte réactionnaire actuel, en dépit de la répression et de la rhétorique pour diviser les classes populaires, ce sont les jeunes qui soutiennent le plus le peuple palestinien, contestent le plus la Loi immigration, et fustigent le caractère antidémocratique des institutions.

      Pour les ramener dans le droit chemin des « valeurs de la République », le chef de l’État a donc nommé Gabriel Attal comme Premier Ministre. Le plus jeune à ce poste de toute l’histoire de la V° République, architecte du SNU, de l’interdiction du port de l’abaya et de l’expérimentation de l’uniforme à l’école, sera accompagné de Prisca Thévenot comme porte-parole du gouvernement et Amélie Oudéa-Castéra comme ministre de l’Éducation Nationale et des JO. Deux proches de Macron ayant déjà une certaine expérience dans le domaine puisque la première était chargée ces derniers mois d’envisager la généralisation du SNU et que la seconde a mis en place l’expulsion de milliers d’étudiants de leur logement Crous pour l’été 2024. Un scandale en pleine crise du logement, accompagné d’appels à la « mobilisation » des étudiants pour des jobs payés au lance-pierre pendant les Jeux.

      Des premiers« efforts » demandés aux jeunes par la ministre des Sports qui pourraient franchir un cap supplémentaire avec le nouveau gouvernement Attal, cette fois pour répondre aux préoccupations de l’exécutif dans une situation internationale marquée par des guerres en Ukraine ou à Gaza, des turbulences géopolitiques, et des perspectives de destabilisation dans de nombreuses régions. Après avoir porté une nouvelle Loi de programmation militaire d’envergure inédite en vue « de se préparer au retour des conflits de haute intensité », le ministre des armées plaide pour un renforcement du SNU afin de faire naitre des vocations militaires chez les moins de 18 ans. Une politique non sans lien avec le rapport de la mission pour la résilience nationale rendu à l’automne 2022, préconisant d’augmenter « la mobilisation des effectifs susceptibles d’intervenir en première ligne en cas de crise grave ». De quoi consacrer une « phase préparatoire à un réarmement militaire et à une mobilisation nationale de la jeunesse » résume dans les colonnes de Reporterre le chercheur au CNRS Thierry Ribault.

      Un enjeu stratégique pour l’impérialisme français qu’il sera néanmoins périlleux d’honorer : jusqu’ici, le gouvernement a échoué à aller au bout de ses nombreuses tentatives de généralisation du SNU, trop inquiet d’une mobilisation lycéenne dans un climat social déjà éruptif. Dans ce cadre, l’instauration de l’uniforme dans le secondaire devrait faire office de crash test, le gouvernement espérant cette fois compter sur le soutien de la droite traditionnelle, après les difficultés rencontrées au temps de Blanquer avec les polémiques sur les « tenues républicaines » et les crop-tops.

      En dépit de cette tentative impuissante d’endiguer l’isolement en visant toujours plus à droite, à force de vouloir remettre de force les jeunes sur le droit chemin, le gouvernement pourrait bien prendre un sévère retour de bâton en encourageant la sécession de toute une génération. Car les réformes sécuritaires comme la rhétorique réactionnaire participent à dévoiler le caractère profondément autoritaire du régime, sans répondre aux aspirations d’une jeunesse en rupture avec l’avenir de crises que lui est promis. Une réalité qui avait déjà valu une mobilisation étudiante « Ni Le Pen, Ni Macron » pendant l’entre-deux tours de 2022 et qui s’est confirmée pendant la réforme des retraites, les révoltes pour Nahel, la Palestine et désormais la mobilisation contre la Loi Darmanin. Faire de cette sécession une lutte contre le régime de la Ve République et les intérêts capitalistes qu’elle défend, telle est la perspective que nous défendrons avec Le Poing Levé pour 2024.

      Ariane Anemoyannis et Le Poing Levé

    • « Macron prépare la militarisation de la société »
      https://reporterre.net/Macron-prepare-la-militarisation-de-la-societe

      Le « réarmement civique » prôné par le chef de l’État est un « appel au sacrifice du peuple », alerte le chercheur Thierry Ribault. Il prépare la jeunesse à une « inéluctable » mobilisation nationale.

      Un faisceau d’indices, d’événements et d’éléments de langage montrent que nous changeons d’époque. Le dernier discours d’Emmanuel Macron sur « la régénération » et « le réarmement civique » en est une illustration. On prépare les esprits à un endurcissement de la société et à un monde en guerre, alerte Thierry Ribault, chercheur en sciences sociales au CNRS à Lille et auteur de Contre la résilience — À Fukushima et ailleurs (éd. L’Échappée), pour qui la mobilisation générale est indispensable au « survivalisme d’État ».

      Reporterre — Le chef de l’État prépare son « rendez-vous avec la nation » de janvier. Il dit vouloir impulser un « réarmement civique » de la jeunesse. Que vous évoque cette expression ?

      Thierry Ribault — Le réarmement civique est un sous-produit idéologique de la doctrine de la résilience nationale élaborée par les dirigeants macronistes. C’est une phase préparatoire à un réarmement militaire et à une mobilisation nationale de la jeunesse.

      Cela fait plusieurs années que l’on entend cette petite musique. Trois jours avant l’entrée en guerre de la Russie contre l’Ukraine, une mission parlementaire a rendu en France son rapport sur la résilience nationale. Pour « absorber les chocs », il faut éduquer, disait-elle, les citoyens à être de bons soldats au service d’une « défense totale » de la Nation. Dans ce « monde en guerre » où « la conflictualité s’est généralisée à tous les espaces », la mobilisation de la jeunesse est considérée comme inéluctable par nos élites...

      ... Nous sommes dans un culte de l’adaptation. Et l’incantation à la résilience peut aller jusqu’à l’éloge du sacrifice, sous couvert de solidarité. Le rapport de la mission pour la résilience nationale préconisait d’ailleurs d’accroître « la mobilisation des effectifs susceptibles d’intervenir en première ligne en cas de crise grave ».

      L’uniforme et le SNU sont autant de moyens de nous discipliner et de nous apprendre le sens du devoir. « Chez de nombreux jeunes et moins jeunes, l’abondance inhérente à la société de consommation a fait oublier la possibilité du manque matériel ; l’habitude du confort a fait perdre l’aptitude à la rusticité », écrivaient les auteurs du rapport. Pour y faire face, le retour à un État fort, avec de l’autorité, est jugé indispensable.

      L’ancien Premier ministre Édouard Philippe se dit aussi favorable à un retour du service militaire, l’ex-ministre des Armées affirme avoir besoin de « cybercombattants »…

      Face à une société qui s’endurcit avec brutalité, les dirigeants vantent l’endurcissement des individus. Plus concrètement, il s’agit de garantir l’engagement des corps. Car la préoccupation centrale actuelle des dirigeants, c’est la crainte d’un déficit de troupes mobilisables dans un conflit éventuel à venir. Le conflit russo-ukrainien rappelle le caractère crucial de la disposition d’une matière première humaine destinée au combat et à la destruction.

      Les dirigeants entretiennent le fantasme de la création d’un continuum d’engagements dans la société qui irait de l’élève de collège au militaire de carrière, et qui couvrirait les formes de combat les plus variées, de la tranchée au cyberespace. Il faut bien faire rêver la jeunesse… Indéniablement, l’Ukraine est un modèle pour les élites françaises.

      À quoi le voyez-vous ?

      À leur discours. Au forum Normandie pour la paix, l’ancien ministre des Armées, Sébastien Lecornu, disait sans ambages toute la teneur sacrificielle de la résiliomanie à laquelle il nous commande de prendre part. Il soulignait la nécessité d’une « capacité de résilience collective » pour faire face simultanément à « une pandémie, un attentat terroriste et une guerre aux portes de l’Europe, ainsi qu’aux effets du dérèglement climatique ».

      Il n’hésitait pas à déclarer en parfait promoteur du survivalisme d’État : « La leçon de l’Ukraine, c’est que c’est un peuple résilient. [...] Le don qu’ils font, c’est celui de leurs fils. »

      « Plus nous sommes en guerre, moins nous sommes en lutte »

      Dès qu’il y a appel à la résilience du peuple, il y a appel au sacrifice du peuple. Les dirigeants tablent sur une exaltation du sacrifice. Libres d’obéir et condamnés à résilier, tel est le mot d’ordre des administrateurs du consentement aux désastres. Plus nous sommes en guerre, moins nous sommes en lutte.

      Quelle conséquence peut avoir l’endoctrinement de la jeunesse ? Quel type d’avenir cela promet-il ?

      Les appels à la résilience nationale sont des ordres adressés à la jeunesse. C’est une façon de les enjoindre à ne surtout pas s’autonomiser et à rester dépendants. Voire même à accroître cette dépendance vis-à-vis des puissants, dans les temps de catastrophe. Plus que jamais nous devons rester solidaires de la production en tant que telle. Produire pour produire, y compris pour produire des catastrophes, tel est l’impératif.

      Dans ce « monde en guerre » dans lequel nous sommes projetés, la quête effrénée de résilience nationale prend les allures d’une rhétorique de nationale-résilience. Et parmi les « modèles » de résiliocraties mis en avant, on retrouve des démocraties aussi exemplaires que la Russie avec son prototypique « ministère des situations d’urgence », la Chine « qui met en place un système unique », Singapour, « une démocratie hybride » où « la défense totale est présente dans tous les aspects de la vie des citoyens », ou encore Israël dont la « politique de résilience robuste et opérationnelle » avec des exercices pratiques permet de « préparer les esprits et les populations au spectre d’un conflit ouvert ». Sans aucun doute, l’actualité récente nous en fournit un exemple éloquent.

      Alors qu’il passe pour un modèle de résilience, Israël est en réalité l’archétype d’un monde faux : un monde où tout menace, mais où il faut tenir malgré tout. Le réarmement civique est bien, en ce sens, un outil d’israélisation du monde. Car ce que l’on ne dit pas assez, c’est combien les Israéliens sont victimes de la résiliomanie de leurs dirigeants, qui leur demandent d’être endurants et de vivre au quotidien avec le pire. D’apprendre à vivre dans un état perpétuel de catastrophe et de lutte contre « l’ennemi ».

      Ce programme est également, désormais, celui auquel les dirigeants français nous enjoignent de nous conformer.

      Où nous mène donc ce programme ?

      Plus que la « confirmation d’un virage droitier, aux accents conservateurs », le discours sur le réarmement civique est une nouvelle contre-offensive étatique face à la montée des aspirations de la jeunesse. Pour reprendre la formulation de Jacques Philipponneau, dans son livre Au-dessus du volcan, la jeunesse manifeste une détermination croissante « à critiquer l’ensemble du système économico-politique, non seulement au nom de l’évidence d’un péril imminent, mais de plus en plus au nom d’une autre conception de la vie ».

      Or les pouvoirs publics entretiennent une confusion entre les deux champs sémantiques de la résilience et de la résistance, parce qu’ils ne veulent surtout pas résister, c’est-à-dire remettre en cause le système technocapitaliste et industriel qui est à l’origine des catastrophes. À travers cette sidération, qui consiste à nous dire qu’il n’y a pas de quoi être anxieux mais qu’il faut tout de même se préparer au pire, l’objectif des gouvernants est de perpétuer l’existant et d’y soumettre les populations.

      « Une technologie de consentement au désastre »

      De ce point de vue, l’idée d’un réarmement civique s’inscrit dans la liste des technologies du consentement au désastre et à l’addiction au désastre, dont le triple objectif est : ne pas s’attaquer aux responsables ; ne pas remettre en cause le système ; éviter la révolte contre ce qui règne, gouverne, et agonise en ce moment.

      Cette idée de réarmement civique fait partie de la quincaillerie idéologique survivaliste du gouvernement. Elle nous empêche de résister à l’ogritude en cours. Une ogritude qu’on euphémise d’ailleurs, en parlant aussi bien de « crise climatique » liée au réchauffement, qu’en parlant de « crise humanitaire » à Gaza, pour éviter de parler respectivement d’écocide et de génocide.

      Ainsi quand l’Élysée prétend à la fois répondre à « l’effondrement de la civilité », constaté par le chef de l’État ces quinze dernières années, et à la « fragmentation croissante de la société », on est en droit de se demander ce qu’il en est de l’effondrement de solidarité et d’humanité auquel on assiste à Gaza et ailleurs. Qu’en est-il encore de la fragmentation de la société que Macron et d’autres précipitent en interdisant l’expression des solidarités avec les Palestiniens emmurés vivants ?

  • ne veut pas commenter ça, non, pitié, ne l’obligez pas, elle vous jure qu’elle n’a rien à en dire et qu’elle s’en fiche puisque de toute façon elle sera morte et enterrée d’ici dix à douze minutes ! D’ailleurs qu’est-ce que vous voulez que ça change, hein, d’avoir une nouvelle figurine à la tête du gouvernement de la République bananière ? La seule différence est cosmétique : la désormais ancienne première ministre, au moins, physiquement on ne la confondait pas avec le chef de l’État — pas la même tête, pas la même génération, pas la même identité de genre, pas le même look. Mais là, maintenant, avec deux zouaves qui se ressemblent comme deux actions du CAC40 ? Deux petits coquelets de droite et tellement jeunes qu’ils n’ont même pas connu la guerre (1), deux photocopies couleurs made in Sciences Po, deux zigotos imbus d’eux-mêmes et sans la moindre déontologie, deux petits enfants-rois biberonnés au Club Dorothée ? Qu’est-ce vous voulez faire de ça ?

    Naaaaaan, mine de rien c’est malin : Macaron prépare sa succession et son potentiel retour ultérieur — avec Fatal, là, ils vont tenter de reproduire exactement la combine de Poupou avec Medvedev. Pas le droit de se présenter au poste plus de deux fois ? Qu’à cela ne tienne ! On utilise la Constitution en interchangeant les rôles le temps d’un petit mandat (le premier ministre devient président et le président premier ministre) et zou, cinq ans plus tard qui revoilou ?

    Voyez, il vaut vraiment mieux que la vieille Garreau ne commente pas, elle serait une nouvelle fois à deux doigts d’évoquer un complot illuminati franc-maçonnique islamo-gauchiste judéo-droitiste khmer vert big pharma écolo-terroriste.

    #TropPoliePourÊtreTologue.

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    (1) La seule, la vraie, celle de Prairial 176.