Alors que la #COVID-19 anéantit des systèmes de #santé déjà fragiles, plus de 6 000 #enfants de moins de 5 ans supplémentaires pourraient mourir chaque jour en l’absence de mesures immédiates
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Dans les pays dont le système de santé est déjà fragile, la COVID-19 perturbe les chaînes d’approvisionnement de fournitures médicales et exerce une pression sur les ressources financières et humaines. Les #confinements, les #couvre-feux, l’interruption des #transports et la crainte permanente des communautés de se faire infecter font baisser les taux de fréquentation des centres de santé. Dans un commentaire figurant dans l’analyse publiée par The Lancet Global Health, l’#UNICEF prévient que ces perturbations risquent de provoquer une augmentation catastrophique du nombre de #décès infantiles et maternels.
Les auteurs de l’analyse ont étudié trois scénarios possibles concernant les effets que pourrait avoir une diminution des interventions vitales en raison de la crise sur les décès infantiles et maternels. Dans le scénario le moins pessimiste, qui repose sur une baisse de près de 15 % de la couverture des services de santé, les décès d’enfants de moins de 5 ans augmenteraient de 9,8 %, ce qui représenterait 1 400 décès par jour, et les décès maternels, de 8,3 %. D’après le scénario le plus sombre, qui repose sur une diminution de la couverture de près de 45 %, les décès d’enfants de moins de 5 ans pourraient augmenter de 44,7 % et les décès maternels, de 38,6 % tous les mois. Ces interventions englobent les services de planification familiale, les soins prénatals et postnatals, ainsi que les soins obstétriques, les vaccins et les soins préventifs et curatifs. Les estimations montrent qu’une perturbation des soins de santé courants et une diminution de l’accès à la nourriture, pour quelque raison que ce soit, provoqueraient une augmentation catastrophique des décès infantiles et maternels. La plupart des décès supplémentaires seraient alors dus à une augmentation de la prévalence de l’émaciation chez les enfants (ce qui implique d’autres effets potentiels que ceux du recul de la couverture des systèmes de santé) et à une diminution du traitement de la pneumonie et du sepsis néonatals.
D’après la modélisation, si la baisse de la couverture des interventions envisagée dans le scénario le plus défavorable venait à se réaliser, le Bangladesh, le Brésil, l’Éthiopie, l’Inde, l’Indonésie, le Nigéria, l’Ouganda, le Pakistan, la République démocratique du Congo et la République-Unie de Tanzanie seraient les dix pays qui enregistreraient le plus grand nombre de décès d’enfants supplémentaires. D’après le scénario le plus pessimiste, Djibouti, l’Eswatini, le Lesotho, le Libéria, le Malawi, le Mali, le Nigéria, le Pakistan, la Sierra Leone et la Somalie sont, quant à eux, les dix pays les plus susceptibles d’enregistrer les taux de surmortalité infantile les plus élevés. Il est donc essentiel d’assurer la continuité des services qui sauvent des vies dans ces pays.