▻http://sante.lefigaro.fr/actualite/2015/05/20/23753-antiepileptique-dans-tourmente
" Le problème de la Dépakine, c’est que la littérature scientifique commence à aborder la question des effets secondaires sur le fœtus en 1982 (Lancet), puis très largement dans les années 1980. Pis, une publication de 1994 de Developmental Medicine and Child Neurology note que « toutes les mères épileptiques traitées devraient être averties du risque tératogène du valproate pendant la grossesse, de façon à ce que le traitement puisse être éventuellement remis en question ». Mais dans le Vidal, et ce, jusqu’en 2006, on pouvait lire au paragraphe concernant la grossesse : « Chez une femme épileptique traitée par le valproate, il ne semble pas légitime de déconseiller une conception. » Ce n’est qu’en 2007 que cette mention disparaît, pour être remplacée par « si une grossesse est envisagée, toutes les mesures seront mises en œuvre pour envisager le recours à d’autres thérapeutiques ». "
Le message n’est semble-t-il pas passé. Cécile et Armand (les prénoms ont été modifiés) ont eu toutes les difficultés pour avoir un enfant. En 2006, ils commencent le parcours de la PMA dans des hôpitaux de la région parisienne. La FIV a lieu en mars 2008 et les jumeaux naissent fin novembre. Albin, insuffisant respiratoire, est placé en réanimation, et Marie, en raison de son poids, en néonatologie. La mère fait une crise d’épilepsie deux jours plus tard et se retrouve en réanimation elle aussi. Ce n’est qu’une semaine après la naissance que les parents découvrent que leur fils a deux pouces à la main droite. Aucun médecin (généraliste, neurologue, gynécologue) ne leur a dit que le valproate représentait un risque pour le fœtus. Ce n’est qu’en 2014 qu’un pédiatre leur lâche : « C’est un enfant Dépakine. » Aujourd’hui, Albin, qui a depuis été opéré de la main, a besoin d’une aide de vie scolaire 15 heures par semaine."
▻http://www.rtbf.be/info/societe/detail_depakine-ils-ont-abime-nos-enfants?id=8978676