• Prénoms et résultats du bac : Joséphine a une mention, pas Bryan - Rue89 - L’Obs
    http://rue89.nouvelobs.com/2015/07/08/prenoms-resultats-bac-josephine-a-mention-bryan-260172

    J’ai récupéré les prénoms des quelque 350 000 candidats qui ont obtenu 8 ou plus au bac général et technologique de 2015. Pas pour le plaisir, mais parce que l’étude des prénoms fait partie de mes centres d’intérêt professionnels.

    Le graphique ci-dessus représente, en abscisse la proportion de mention « Très bien », et en ordonnée le nombre de candidats, le tout par groupe de prénom :

    22% des 328 Joséphine ont obtenu la mention « Très bien »,
    à comparer avec 2,6% des 982 Dylan.

    Il y a beaucoup de Camille (près de 4 000) et relativement peu d’Alban (environ 200) et leur proportion de mention « Très bien » est semblable (environ 11,5%). Il est possible de lire le graphique plus en détail.

    • Intéressant.
      Si on regarde les prénoms qui réussissent le moins (de 0 à 5% de TB) on trouve quasi exclusivement des prénoms arabes (Mohamed/Anissa/Sofiane/Mehdi) et d’origine anglo-saxonne (Bryan/Steven/Jordan/Dylan/Kevin/ Cindy/...). Ce sont par ailleurs majoritairement (mais pas exclusivement) des prénoms masculins.
      Pour les prénoms qui obtiennent le plus fréquemment des mentions TB (au-delà de 20%) on a exclusivement des prénoms féminins d’origine française, et qui « sentent » (côté vintage-bobo ou vieille bourgeoisie) les classes moyennes supérieures (Joséphine/Alix/Apolline/Alice/Diane/...).

      A mon sens il y a une interprétation simple qui saute aux yeux c’est que les garçons des classes les plus basses de la société (qu’ils soient d’origine nord-africaine ou de-souche) réussissent le moins bien, tandis que les filles des classes moyennes supérieures et/ou de la vieille bourgeoisie réussissent le mieux.
      On pourrait raffiner l’interprétation en introduisant la notion de capital culturel.

    • @nicolasm : certes l’expression était un peu vague, mais vous m’aviez compris... Implicitement je faisais aussi comme vous, le pari, sur des bases peu rigoureuses mais pourtant fort probablement gagnant, qu’une extrapolation ne trahirait pas beaucoup la vérité.
      Il serait par ailleurs intéressant de comparer la fréquence des occurrences de prénoms parmi les candidats au bac général et ceux du bac professionnel.