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  • Article de Pepe Escobar dans Asia Times onLine sur les négociations sur le dossier nucléaire iranien à Vienne (où Escobar se trouve) et les raisons pour lesquelles un accord n’est pas encore survenu :
    Why there is still no Iran nuke deal in Vienna
    http://atimes.com/2015/07/why-there-is-still-no-nuke-deal-in-vienna-escobar
    Le principal point d’achoppement est, selon lui, la question de la levée de l’embargo sur les armes conventionnelles avec une division du P5+1 (UK/USA contre, Russie/Chine pour, la France s’abstenant, selon Pepe du fait de Hollande alors que Fabius souhaite s’y opposer) et l’insistance des Iraniens sur le fait que la levée de l’embargo suppose aussi que soit levé cet interdit au C.S. de l’ONU :

    As the Iran-P5+1 negotiation hit the crucial stage on Monday night, and the technical teams pushed for a clean text to be released on Tuesday – albeit unsuccessfully – the top sticking point turned out to be the conventional arms embargo imposed on Iran by the UNSC, a senior European diplomat told Asia Times.
    BRICS members Russia and China had a coordinated position; “yes” to the end of the embargo. The US and the UK voted “no.” And, crucially, France was wavering.
    If this was a decision solely in the hands of French Foreign Minister Laurent Fabius, the vote would be “no.” But arguably if the final decision rests with President Francois Hollande, it would be a “yes.” There is nothing the French weapons industry would like better than to add Tehran to its still meager list of customers for Rafales and Mistrals.
    Turning to the Big Picture, Iranian diplomats were stressing that, “all nuclear-related sanctions should be removed. That was agreed upon in Lausanne.” This means the conventional arms embargo – imposed by the UN in 2007, and tied up in the nuclear sanctions – should also go.

    Selon l’interprétation d’Escobar, en dehors des difficultés techniques pour se mettre d’accord sur les énoncés précis du texte, la principale raison des retards vient du fait que l’administration Obama est partagée. D’une part il y a la volonté de réussir un coup diplomatique pour la postérité en réussissant à parvenir à un accord - même si ses implications stratégiques sont dures à calculer. D’autre part il y a la volonté de maintenir en vie la narrative selon laquelle les sanctions des USA avaient à voir avec un éventuel programme nucléaire militaire iranien et donc que si accord il y a, il faut montrer ses muscles pour laisser penser que les Iraniens n’y ont consenti que sous la pression - ce qui permet aussi en cas d’échec de le leur mettre sur le dos. Sans compter évidemment le fait d’avoir à donner le change à l’intérieur des USA pour convaincre aussi bien le public que le Congrès, alors que le lobby pro-israélien fait tout pour le saborder.
    Pepe Escobar et Gareth Porter (historien et journaliste d’investigation) ont pu développer de Vienne ce point de vue dans l’émission Crosstalk sur RT :
    http://rt.com/shows/crosstalk/272257-negotiations-iran-nuclear-program