• La dette hellène, au cœur des débats
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/07/08/la-dette-hellene-au-c-ur-des-debats_4675174_3234.html

    La question empoisonne les relations entre Athènes et ses partenaires européens depuis des mois. Pour le gouvernement d’Alexis Tsipras, alléger la dette publique, qui culmine à 177 % du produit intérieur brut (PIB), doit être au cœur des négociations. Aux yeux de la chancelière Angela Merkel, qui a promis aux contribuables allemands que l’aide à la Grèce ne leur coûterait pas un euro, le sujet est tabou. Et pourtant : la dette publique hellène est insoutenable et n’échappera pas à un nouvel allégement, jugent la majorité des économistes. Un point de vue partagé par le Fonds monétaire international (FMI).
    […]
    Un « Grexit » coûterait-il plus cher qu’une restructuration rapide ?
    C’est certain. Selon les économistes de RBS, une sortie grecque de l’union monétaire accompagnée d’un défaut souverain coûterait au minimum 227 milliards à la zone euro. Un chiffre qui ne prend pas en compte les coûts indirects, tels que ceux d’une contagion aux pays périphériques, de la baisse des investissements, des troubles géopolitiques induits… De son côté, la France pourrait perdre une quarantaine de milliards d’euros (2 % du PIB), correspondant au prêt de 11 milliards accordé à la Grèce et aux garanties apportées au FESF.
    Un nouvel allégement de la dette, lui, coûterait 140 milliards d’euros si son ratio était ramené de 177 % à 100 % du PIB dès aujourd’hui, estime RBS. Une option radicale, et pourtant moins coûteuse qu’un « Grexit ».

    Bon, c’est toujours la majorité des économistes, le FMI et maintenant la RBS (Royal Bank of Scotland) ¡