• L’accès et la circulation des savoirs se font dans un monde de plus en plus ouvert. Les données en libre accès se multiplient, mais leurs usages ne vont pas de soi… #numérique #internet #usages #openaccess

    https://sms.hypotheses.org/24810

    Open source, open educational resources, open data, open courses, ces différentes expressions anglophones traduisent la multiplication des données actuellement accessibles en mode ouvert sur le web. Elles modifient progressivement les modalités d’accès et de circulation des savoirs à l’ère des géants du numérique –les GAFAM. Dans les domaines de l’éducation comme des données publiques, leurs usages ne vont pas forcément de soi.

    Ces questionnements ont fait l’objet d’un ouvrage collectif coordonné par Luc Massou, Brigitte Juanals, Philippe Bonfils et Philippe Dumas, regroupant une sélection de communications sur les sources ouvertes numériques dans le secteur éducatif et social réalisées lors d’un colloque à l’université Aix-Marseille en 2016 (...)

    • La #science_ouverte doit être interrogée bien au-delà de ce premier discours consensuel sur l’ouverture des données et des publications (soit un mouvement contre les éditeurs privés et l’appropriation commerciale du savoir - mouvement qui, soit dit au passage, est en phase d’institutionnalisation depuis quelques années).
      Plusieurs points sont systématiquement refoulés : le coût écologique de l’ouverture des données, la gouvernance économique (volonté de réduire les coûts), la transformation (voir la destruction) des métiers d’éditeur et de bibliothécaire...
      Les politiques scientifiques d’évaluation sont également systématiquement passés sous silence (le fameux #publish_or_perish). Je vous invite à lire ce très bon texte de #Peter_Sloterdijk (https://seenthis.net/messages/54405) sur l’augmentation du plagiat comme conséquence du publish or perish (ou publier pour publier à défaut d’être lu : le pacte de non-lecture).
      Ce que l’ouverture des données va également permettre, c’est le recours massif aux robots (#machine_learning), seuls capables de rechercher les mots clefs souhaités dans un corpus numérique monstrueux. Cela pose et posera des questions épistémologiques qui ne sont pour le moment jamais évoqués dans cet appel à une science 2.0 (ou e-science) jamais nommée.

      P.-S. Je parle essentiellement ici des SHS.

      #informatisation #accès_ouvert #open_access

  • La Normandie a accueilli pendant l’entre-deux-guerres de grandes écrivaines américaines souhaitant écrire sans entraves et vivre leur sexualité #littérature #histoire #sexualité #culture

    https://sms.hypotheses.org/24819

    Peut-on résumer les relations américano-normandes au débarquement en Normandie ? Ce serait par trop réducteur : entre les deux guerres, la région a accueilli de grandes écrivaines américaines souhaitant écrire sans entrave et vivre pleinement leur sexualité. Leurs écrits fournissent un point de vue décentré sur la France du début du XXe siècle, percevant la question de l’écriture et la problématique du genre depuis le prisme d’une littérature anglophone et féminine

    Certaines écrivaines séjournèrent à Honfleur, la patrie d’Alphonse Allais. C’est le cas de Natalie Clifford Barney, écrivaine et poétesse, qui résidait souvent chez l’une ou l’autre de ses maîtresses – et en particulier chez sa compagne de cœur, l’écrivaine Élisabeth de Gramont, épouse du duc de Clermont-Tonnerre. Libérée sexuellement et ouvertement lesbienne, Natalie Clifford Barney entretint aussi une liaison avec la poétesse Lucie Delarue-Mardrus. Tout comme elle, la dramaturge Djuna Barnes, a passé ses vacances dans la demeure d’Élisabeth de Gramont située sur la Côte de Grâce (...)

  • Comment les médias montrent-ils l’ennemi, dénombrent-ils les morts, figurent-ils le combat des soignants ? #médias #Covid19 #santé #crise_sanitaire

    https://sms.hypotheses.org/24815

    Pour un chercheur spécialiste d’imagerie scientifique, la crise sanitaire actuelle et sa médiatisation sont sidérantes car elles montrent la recherche de l’iconicité à tout prix en train de se faire. Et elle confirme que les ressources visuelles sont limitées. Dans des travaux de recherche (aujourd’hui anciens !) j’avais nommé cette quête d’images censées représenter certaines dimensions de cette crise, et ce en suivant la théorie Freud sur le travail du rêve, « la prise en considération de la figurabilité ».

    À l’issue d’un parcours non systématique dans divers médias « tous publics » et sans aucune prétention à l’exhaustivité, j’ai extrait (fin mars-10 avril 2010) trois catégories d’illustrations. Ce sont celles qui émergent de la presse écrite, de la télévision et plus marginalement de l’Internet dès lors que ces médias veulent s’adresser à leurs publics. Elles correspondent à trois catégories d’intentions : exhiber l’ennemi ; calculer le nombre de morts ; figurer le combat du personnel soignant (...)

  • Durant trois siècles, l’Amérique du Nord a été sillonnée par des aventuriers français. Et cela a laissé des traces, au-delà de la langue… #Amérique #histoire #langues #France

    https://sms.hypotheses.org/24732

    Durant trois siècles, l’Amérique du Nord est sillonnée par des aventuriers de langue française. Coureurs de bois, trappeurs, interprètes, ces hommes, en quête de fourrures se sont constamment mêlés aux Amérindiens. Des tribus iroquoises ont ainsi adopté un jeune français, des pirogues chargées de peaux de castor ou de bison ont descendu la rivière Missouri… Gilles Havard ressuscite ces hommes qui ont sillonné l’Amérique de 1550 à 1850, à partir du Canada, de Trois-Rivières, vers l’ouest, jusqu’aux montagnes Rocheuses et vers le sud, jusqu’en Floride.

    Il s’agit bien souvent d’« aventuriers déraisonnables et ensauvagés » qui ne cultivent pas la terre et n’érigent pas de clôtures sur des territoires qui ne leur appartiennent pas. Ils sont inaptes au peuplement, à la colonisation et parlement « majoritairement la langue de Molière. » De quoi contredire le schéma américain des colons audacieux qui ne pouvaient qu’être qu’anglophone.

    Gilles Havard révèle une Amérique insoupçonnée, engloutie dans la grande Histoire et dans le puissant imaginaire des westerns. Il nous incite à prendre en compte l’expertise reconnue de ces hommes qui ont une capacité singulière à jouer un rôle d’intermédiaire entre la société coloniale et le monde autochtone. Ses travaux présentent ainsi une autre approche des mondes coloniaux, une approche façonnés par la mobilité et parfois l’éphémère. Il permet aussi de mesurer la place importante de la langue française en Amérique (...)

  • Vers le patrimoine 2.0 ? Quels dispositifs numériques mettre en place pour les acteurs du patrimoine, les publics et les chercheurs ? https://sms.hypotheses.org/24726 #patrimoine #numérique #histoire #culture

    https://sms.hypotheses.org/24726

    Quoi de plus éloigné d’un site internet qu’une procession religieuse ou une chanson occitane ? Si le premier appartient à la sphère de la modernité, des « nouveaux médias » et de la technologie, les autres relèvent du patrimoine culturel immatériel, synonyme de culture, d’identité et de tradition. Or le patrimoine culturel immatériel peut être difficile à appréhender pour les publics et à analyser pour les chercheur.ses. C’est alors que le recours au numérique devient pertinent en raison de ses potentialités. En effet, il permet de concevoir, construire et faire fonctionner des outils sur-mesure, comme le montre le cas aquitain développé ici.

    Le patrimoine culturel immatériel (PCI) est complémentaire du patrimoine culturel matériel qui regroupe les monuments et les collections d’objets. L’UNESCO le définit comme « les traditions ou les expressions vivantes héritées de nos ancêtres et transmises à nos descendants, comme les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, rituels et événements festifs, les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers ou les connaissances et le savoir-faire nécessaires à l’artisanat traditionnel ».

    De nombreux acteur.trices interviennent dans ce milieu : des chercheur.ses universitaires, des services de l’inventaire, des collectivités territoriales, des associations, des médiateur.trices… et des publics. Mais alors, quels dispositifs numériques mettre en place et comment faire avancer conjointement la recherche sur le PCI et sa médiation auprès des publics ? Quels enseignements tirer des premières expérimentations ? (...)

  • L’érosion du littoral a des causes humaines et non humaines. Mais comment sensibiliser les citoyens et les politiques à ce phénomène ? Diffusé avec CNRS Images #environnement #écologie #océans #littoral #citoyens

    https://sms.hypotheses.org/20242

    Les chercheurs le répètent depuis longtemps : le littoral s’érode inexorablement sous l’effet conjugué de causes diverses, « humaines » et « non-humaines ». Avec ses 5850 km de côtes, la France métropolitaine est malheureusement « très » concernée, puisque 27% de ses côtes sont en érosion. En outre, la vulnérabilité de ces zones, qui s’accroît au fil du temps, est devenue particulièrement inquiétante ces dernières années.

    Avec une partie croissante de la population française – mais aussi mondiale – qui vit sur le littoral ou à moins de 25 km, les interrogations se multiplient, bien au-delà des seuls problèmes – au demeurant bien réels – d’érosion et de recul des côtes. En fait, ce sont des questions sociétales majeures qui sont désormais posées.

    Le film Entre mer et terre se propose de sensibiliser des publics larges à ces interrogations complexes, notamment à travers les paroles de chercheurs relevant de plusieurs disciplines, mais aussi d’experts, d’élus, de citoyens (...)

  • Les super-héroïnes (Catwoman, Wonder woman...) au cinéma entre violence et émancipation. Quels rôles, récits et intrigues pour ces personnages féminins ? #genre #femmes #cinéma #culture #vidéo

    https://sms.hypotheses.org/24740

    Ces dernières années, plusieurs films inspirés de comics américains ont porté à l’écran des super-héroïnes. Les salles de cinéma ont ainsi projeté des films sur Catwoman, Black Widow ou Wonder Woman. Que ces films soient issus des univers Marvel Comics ou de DC Comics, ils sont l’occasion de montrer une chose rare au cinéma : la violence des femmes.

    Travailler sur la violence dans les films de super-héros n’est pas sans présenter quelques difficultés. Quel rôle lui accorder ? La violence des femmes est-elle identique à celle des hommes ? Est-elle un moyen d’émancipation ? Pour répondre à ces questionnements, Maxime Lerolle étudie comment le cinéma américain présente les super-héroïnes des années 2000 à aujourd’hui, comment il parvient à légitimer leur violence, et revient sur le pouvoir émancipateur que cette dernière leur confère.

    Pour y parvenir, l’auteur étudie 6 héroïnes différentes (...)

  • Autrefois, les révoltes urbaines avaient pour cibles les usines et les patrons. Désormais, elles s’en prennent aux institutions publiques. Que s’est-il passé entre temps ? #urbain #banlieues #révoltes

    https://sms.hypotheses.org/24721

    Dans quelle mesure les formes de radicalités politiques rencontrées dans les quartiers populaires sont-elles nouvelles ? Qu’est-ce qui sépare ou rapproche les insurrections ouvrières de l’entre-deux-guerres des révoltes urbaines d’aujourd’hui ? À quoi correspondent les comportements violents attribués aux jeunes des quartiers populaires ?

    Si dans l’entre-deux-guerres les insurrections ouvrières attribuées au parti communiste sont récurrentes et avaient pour cible les usines et le patronat, les révoltes urbaines actuelles montrent du doigt les institutions républicaines comme la police et l’État. Questionner la métamorphose des conflits dans les banlieues populaires, du monde ouvrier en particulier et des classes populaires en général, est essentielle pour comprendre les nouvelles formes de radicalisation politique.

    Certes, les ouvriers sont encore nombreux sur le marché du travail (...)

  • Communication et gestes barrières : comment s’y prendre pour que les messages sanitaires soient « mieux » entendus des publics auxquels ils s’adressent ? #santé #communication #publics #engagement #psychologie

    https://sms.hypotheses.org/24711

    L’information et la communication sont des activités sociales tellement partagées que chacun, surtout en temps de crise, développe plus ou moins l’idée d’une compétence personnelle. Il rejoint alors les rangs des experts. Lors des crises sanitaires, les experts en médecine, les journalistes, les gouvernants (…) sont amenés à participer très activement à la conception, la réalisation et la diffusion de messages persuasifs. Ceux-ci peuvent être à visée préventive ou bien liés aux traitements et médications. Ils peuvent aussi inviter à respecter une hygiène de vie, de « bons » comportements (par exemple, des gestes barrières), de « bonnes » habitudes afin de se protéger soi-même et de protéger les autres.

    Cette surexposition des publics aux messages persuasifs est-elle « efficace » ? Hors contexte de crise, le livre blanc de la Fondation Concorde L’observance des traitements : Un défi aux politiques de santé (2014) constatait le non-respect des consignes sanitaires et évaluait son « coût » : « Un Français sur deux ne respecte pas son traitement. Le coût humain est de 8000 décès par an et le coût financier de 2 milliards d’euros par an, avec 1 million de journées d’hospitalisation induites ». En 2020, au moment de la crise du Covid-19, les coûts humains et financiers sont bien évidemment très au-delà de ce qui pourrait paraître imaginable à la lecture de ce livre blanc (...)

  • En 1789, « les hommes ont pris la Bastille, les femmes ont pris le roi ». Quelques lieux communs sur la place et le rôle des femmes dans la Révolution française... #genre #histoire #femmes #révolution #1789

    https://sms.hypotheses.org/22395

    L’historien Jules Michelet écrivait dans son Histoire de la Révolution française « Les hommes ont pris la Bastille, les femmes ont pris le roi », soulignant ainsi le rôle moteur des femmes dans les événements révolutionnaires. Si de grandes figures comme Olympe de Gouges, Charlotte Corday, Madame Roland et Théroigne de Méricourt sont restées dans les mémoires, elles ne résument pas à elles seules la condition féminine et les attentes sociales et politiques des femmes pendant cette période. L’ouvrage de Christine Le Bozec Les femmes et la Révolution (1770-1830), permet de revenir sur certains lieux communs à propos de la place et du rôle des femmes au cours de la Révolution française.

    Le premier cliché concernant cette période renvoie à une supposée liberté des femmes du XVIIIe siècle que les révolutionnaires auraient cherché à réduire : « Il est courant, voire banal, […] d’affirmer qu’au XVIIIe siècle les femmes étaient libres, pour ne pas dire libérées. La Révolution française les aurait privées de leurs droits, de leurs acquis et des avancées dont elles pouvaient se prévaloir » (...)

    • L’année 1793 constitue un tournant : elle est à la fois l’apogée du mouvement féminin, alors en pleine structuration et en pleine affirmation, et le début de l’exclusion progressive des femmes de l’espace public. Partiellement le fruit d’une vision machiste de la société, cette exclusion est en réalité très complexe : elle s’intègre à la lutte que mène la Convention nationale contre les sans-culottes et les plus radicaux, perçus comme d’éventuels concurrents dangereux.

      Or les mouvements féminins sont très liés aux plus radicaux des révolutionnaires. Les militantes féminines sont perçues comme l’élément le plus faible du mouvement radical, du fait de préjugés sexistes largement partagés dans la société, y compris chez leurs alliés masculins. Ce sont donc elles que visent d’abord les députés avant de s’en prendre, quelques mois plus tard, à leurs homologues masculins. À l’automne 1793, la Convention décide ainsi de dissoudre tous les clubs et toutes les sociétés de femmes.

      Le processus de relégation des femmes de la sphère publique est lancé. Les militantes tentent de résister mais la répression politique a progressivement raison de leur opposition. Signe, parmi d’autres, de cette exclusion, les gouvernements favorisent l’emploi de « Madame » ou « Mademoiselle » au détriment de « citoyenne » : les premiers renvoient au statut marital des femmes alors que le second est trop politique. Ce processus s’accompagne d’un net recul des droits des femmes, particulièrement pendant la Restauration. Les années 1830 voient cependant de nouvelles revendications féminines éclore autour, notamment, de l’obtention de droits politiques et de l’accès à la citoyenneté.

  • Avoir la double casquette de chercheur.e et réalisateur.ice, faire une recherche en filmant : quels questionnements ? Un article de Jean-Pascal Fontorbes #film #recherche #documentaires

    https://sms.hypotheses.org/1923

    Dans le film-recherche, les objets et les sujets filmés s’inscrivent avant tout dans un questionnement scientifique, mobilisant notamment la sociologie. En référence aux travaux de Paul Ricoeur sur la notion d’identité, cette démarche m’a conduit en tant que chercheur et réalisateur, à revisiter mes réalisations filmiques dans le cadre académique d’une Habilitation à diriger les recherches.

    Et à les revisiter en m’interrogeant sur l’identité personnelle, l’identité collective du « nous », l’identité de l’autre, des autres, mais aussi les identités professionnelle, territoriale et culturelle. C’est en effet dans la relation sociale entre filmé et filmeur que s’installent le questionnement et le dispositif socio-filmique (...)

  • Interrogeons-nous sur la place des services publics. Qu’est-ce qui fait problème ? Leur rôle ? Les fonctionnaires ? #services_publics #fonctionnaires #état

    https://sms.hypotheses.org/11366

    “La France est un pays extrêmement fertile : on y plante des fonctionnaires et il y pousse des impôts” : de sketchs en tweets, et blogs journalistiques, le succès de cette petite phrase attribuée à Clémenceau témoigne de la persistance d’une vision de la fonction publique réduite à un coût pour le contribuable. De là, probablement, la surenchère de certaines promesses électorales, et le soutien que les politiques de réduction du nombre des fonctionnaires semblent obtenir dans « l’opinion publique ».

    Début mars 2018, comme plusieurs autres avant lui, un sondage réalisé pour Libération faisait ainsi apparaître que 45 % des personnes interrogées considéraient que « de manière générale il y a trop de fonctionnaires » en France, tandis que 54 % seraient favorables à la réforme de leur statut via « rémunération au mérite, recours aux contractuels et plan de départs volontaires » (...)

  • En cette journée mondiale de l’art ,rendons hommage à Raymonde Moulin (1924-2019), la première sociologue de l’art (production artistique, marchés de l’art...) #art #chercheuse #culture #sociologie

    https://sms.hypotheses.org/20409

    Raymonde Moulin (1924-2019) fut une pionnière en sociologie, inventant en France la sociologie de la production artistique et des marchés. Elle fut aussi au premier rang de l’émergence de femmes sociologues au plus haut niveau de la discipline, dans la seconde moitié du 20ème siècle. Elle présida d’ailleurs la Société Française de Sociologie au milieu des années 1980, et dirigea la Revue Française de Sociologie, de 1993 à 1998. Pendant son mandat à la tête de la Société Française de Sociologie, elle organisa à Marseille en 1985 un fameux colloque fondateur de sociologie de l’art, auquel prirent part des figures majeures de la sociologie internationale tels que Howard Becker, Eliot Freidson, ou Richard Peterson. Elle a effectué toute sa carrière au CNRS, de 1957 jusqu’à sa retraite en 1992, ainsi qu’à l’Ecole des Hautes Études en Sciences Sociales (1985-1992).

    Mais Raymonde Moulin fut également une entrepreneuse de recherche qui sut anticiper les comportements des institutions pour promouvoir les sciences sociales. Elle fut très consultée par le ministère de la Culture, après l’avoir été par le ministère de l’Équipement (...)