• J’avoue que c’est la première fois de ma carrière de journalistes que je trouve autant de spécialistes opposés à une publication. Et en plus avec de bons arguments ! Un prochain scandale scientifique ? #science #recherche #scandale
    Des chercheurs émettent des doutes quant à la découverte d’un « Graal » de la physique
    http://www.lemonde.fr/physique/article/2017/01/27/des-chercheurs-emettent-des-doutes-quant-a-la-decouverte-d-un-graal-de-la-ph

  • Des chercheurs émettent des doutes quant à la découverte d’un « Graal » de la physique

    http://www.lemonde.fr/physique/article/2017/01/27/des-chercheurs-emettent-des-doutes-quant-a-la-decouverte-d-un-graal-de-la-ph

    Des chercheurs de Harvard annoncent dans la revue « Science » avoir obtenu de l’hydrogène métallique, recherché depuis quatre-vingts ans.

    « Cet article n’aurait jamais dû passer dans le journal Science, ni même dans aucun autre journal. » « Je suis furieux. C’est l’échec du processus d’évaluation par des pairs. » « Vous voulez un commentaire ? Mais un commentaire sur quoi ? Tout est incorrect ou presque. » Voilà le genre de réactions recueillies à l’annonce de la parution d’un article dans la revue Science du 27 janvier sur ce qui pourrait être une grande première en physique – le « Graal de la discipline », clame même l’université de Harvard !

    Ces remarques disgracieuses émanent de trois responsables d’équipes majeures dans ce domaine. Respectivement, Mikhail Eremets, de l’institut Max-Planck de chimie, à Mayence, Paul Loubeyre, du Commissariat à l’énergie atomique (CEA), et Eugene Gregoryanz, de l’université d’Edimbourg. L’objet de leur courroux provient de leur confrère Isaac Silvera, de l’université Harvard, qui prétend avoir fabriqué ce qu’avec d’autres ils cherchent à réaliser depuis des années : la transformation de l’atome le plus simple, l’hydrogène, isolant banal, en un véritable métal conducteur, sous l’effet de très hautes pressions. Un peu comme le vulgaire carbone qui devient diamant par compression.

    Des théoriciens ont prévu en 1935 cette métamorphose particulièrement stimulante pour les physiciens. A température ordinaire, ce nouveau matériau solide pourrait même être supraconducteur et donc ouvrir la voie à des câbles électriques sans perte. Très concentré en énergie, il serait aussi plus efficace comme carburant. Liquide, il deviendrait superfluide, tournant sans inertie et coulant sans frottement. Et si ces beaux rêves – mis en exergue par Isaac Silvera – ne se réalisent pas, il reste un objet quantique hors norme passionnant à étudier, l’équivalent de ce que sont les atomes ultrafroids en physique.

    La technique est toujours la même, en principe : comprimer l’hydrogène entre deux minuscules pointes de diamant jusqu’à des pressions dépassant celles régnant au centre de la Terre, soit plus de trois millions de fois la pression atmosphérique, soit 300 GigaPascals (GPa). Le record, avant le travail publié dans Science était d’environ 350 GPa.

  • Dans l’accélérateur de particules du #CERN, le mirage d’une nouvelle #particule s’évanouit
    http://www.lemonde.fr/physique/article/2016/08/05/dans-l-accelerateur-de-particules-du-cern-le-mirage-d-une-nouvelle-particule

    Cruelle déception pour le monde de la physique des particules. Vendredi 5 août, lors de la conférence annuelle de physique des hautes énergies qui se tient à Chicago (Illinois) jusqu’au 10 août, les porte-parole des deux expériences phares de l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN), près de Genève, ont confirmé qu’ils n’avaient pas vu de nouvelles particules dans leurs détecteurs.

    #fluctuation_statistique #physique_quantique

  • Assainir l’eau polluée avec du charbon et du petit-lait

    http://www.lemonde.fr/physique/article/2016/01/26/assainir-l-eau-polluee-avec-du-charbon-et-du-petit-lait_4853975_1650706.html

    En janvier, la ville de Flint (Etats-Unis) a été mise à genoux par une sévère pollution de son réseau d’eau par du plomb. Un épisode dramatique, qui a abouti à la contamination de 27 000 enfants par ce métal très toxique. A la fin de 2015, toute une région du Brésil a vu ses cours d’eau souillés par un cocktail de métaux lourds qui ont fini leur course dans l’Atlantique, tuant des milliers de plantes et d’animaux et privant d’eau potable près de 250 000 personnes.

    Ces deux exemples récents viennent rappeler à quel point l’homme reste impuissant lorsqu’il faut purifier une eau contaminée par un polluant, des métaux lourds aux éléments radioactifs. Il existe certes plusieurs méthodes pour décontaminer les liquides. L’une des plus répandues, la précipitation chimique, consiste par exemple à faire retomber les particules de métaux, plus lourdes, dans le bas du réservoir afin de récupérer l’eau « clarifiée ». Mais cette technique onéreuse a ses limites : elle est surtout appropriée pour de fortes concentrations en métaux et génère souvent boues et fumées toxiques. Une solution alternative serait donc bienvenue.

    Celle-ci pourrait venir de l’EPF de Zurich. Sreenath Bolisetty et Raffaelle Mezzenga ont mis au point un dispositif de filtration de l’eau qui piège la quasi-totalité des polluants avec une efficacité inégalée. Les deux physiciens ont décrit, lundi 25 janvier dans la revue Nature Nanotechnology, ce qui s’apparente à une membrane semi-perméable faite de charbon et de fibres d’amyloïde.

    Le principe de son invention rappelle celui des carafes filtrantes. De l’eau chemine d’un réservoir « sale » à un réservoir « propre » à travers une membrane qui piège les métaux lourds sur les multiples sites de liaison présents le long des fibres d’amyloïde. L’efficacité est redoutable : les auteurs expliquent ainsi être parvenus en un seul passage à filtrer 99,5 % du chlorure de mercure présent dans 50 millilitres d’eau. L’efficacité grimpe à 99,8 % avec du dicyanoaurate de potassium, molécule très toxique produite lors de l’extraction de l’or. Avec de l’uranium radioactif, le résultat atteint 99,4 %. « Nous avons été surpris par de si bons résultats. L’affinité entre l’amyloïde et les métaux lourds est vraiment exceptionnelle, c’est ce qui rend le procédé si efficace », commente Raffaelle Mezzenga.

    « Nous avons calculé qu’avec seulement 1 kg de protéine disponible dans n’importe quel club de gym, nous pouvons purifier jusqu’à 90 000 litres d’eau, soit plus qu’un être humain ne boit dans toute sa vie. » Raffaelle Mezzenga estime que quelques dizaines d’euros suffiraient à rendre potables des centaines de milliers de litres d’eau. Un coût imbattable, surtout comparé au prix de l’eau minérale… Dernier argument : la possibilité de filtrer et donc de recycler des métaux précieux, tels que l’or, présents en infimes quantités dans tous les circuits électroniques.

  • Les pentaquarks, nouvelles particules découvertes par le CERN

    http://www.lemonde.fr/physique/article/2015/07/15/les-pentaquarks-nouvelles-particules-decouvertes-par-le-cern_4683895_1650706

    Le plus grand accélérateur de particules du monde, le LHC du CERN, a annoncé, mardi 14 juillet, avoir découvert une catégorie de particules, les pentaquarks, dont l’existence était soupçonnée mais jamais vérifiée par les scientifiques.

    Le pentaquark « est composé de quarks, à savoir les constituants fondamentaux des protons et des neutrons, assemblés selon une configuration qui, en plus de cinquante ans de recherches expérimentales, n’avait encore jamais été observée », a expliqué porte-parole de LHCb, Guy Wilkinson, cité dans un communiqué.

    « L’étude de ses propriétés pourrait nous permettre de mieux comprendre comment est constituée la matière ordinaire, c’est-à-dire les protons et les neutrons dont nous sommes tous composés. »

    En 1964, le physicien américain Murray Gell-Mann a révolutionné la compréhension de la structure de la matière en postulant l’existence de particules connues sous le nom de quarks. Selon le CERN,
    « Le modèle des quarks permet l’existence d’autres états composites de quarks, notamment des pentaquarks composés de quatre quarks et d’un antiquark. Jusqu’ici, cependant, aucune observation concluante de l’existence des pentaquarks n’avait été rapportée. »

    Les expériences précédentes qui ont cherché des pentaquarks n’avaient pas obtenu de résultats probants. S’il en va autrement pour LHCb, c’est, selon le CERN, parce que l’expérience « a été en mesure de chercher des pentaquarks à partir de nombreux angles différents ».
    « C’est un peu comme si les études précédentes avaient cherché des silhouettes dans l’obscurité, tandis que LHC menait ses recherches en plein jour, et sous tous les angles. »