Koweït. Après l’attentat de Daech, fichage ADN pour tout le monde

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  • KOWEÏT, 21 juil 2015 (AFP) - Human Rights Watch a dénoncé mardi une décision des autorités du Koweït d’imposer des tests ADN aux habitants de ce pays, estimant qu’elle violait le droit à la vie privée.

    Le Parlement koweïtien a adopté début juillet une loi imposant ces tests peu après un attentat suicide dans une mosquée chiite qui avait fait 26 morts et plus de 200 blessés.

    Cette loi fait du Koweït le seul pays au monde à imposer ce genre de tests, a relevé HRW dans un communiqué.

    « De nombreuses mesures peuvent être utiles pour se protéger d’attaques terroristes mais leur utilité potentielle ne justifie pas les violations des droits de l’Homme », a souligné dans le communiqué Sarah Leah Whitson, directrice pour le Moyen-Orient de HRW.

    La législation adoptée par le Parlement demande au ministère de l’Intérieur de recueillir dans une base de données les ADN des 1,3 million de Koweïtiens et de 2,9 millions d’étrangers vivant dans le pays.

    Les personnes refusant les tests risquent un an de prison et une amende pouvant atteindre 33.000 dollars. Ceux qui fournissent des tests faussés risquent sept ans de prison.

    Selon HRW, des plans de banques de données de tests ADN ont été invalidés par la Cour européenne des droits de l’Homme et des tribunaux américains.

    L’organisation de défense des droits de l’Homme a appelé à revoir la législation koweïtienne et plaidé pour qu’elle ne soit pas aussi extensive.

    Le Koweït va juger à partir du 4 août 29 personnes accusées d’implication dans l’attentat commis le 26 juin contre une mosquée chiite.