Dans un paysage économique ruiné par six années de récession, le gouvernement grec s’apprête à légiférer sur une hausse de la TVA (de 13% à 23%) qui affectera les préparations alimentaires pour enfants, le pain, les pâtes alimentaires, l’eau en bouteille, le courant électrique et le gaz naturel, le sucre, le cacao, la farine, les féculents, le lait, les fleurs, le café, le thé, les épices, les œufs, le vinaigre, les aliments pour animaux, les produits d’élevage, le sel et l’eau de mer, toutes les huiles, hors l’huile d’olive, les préparations à base de céréales, le bois de chauffage, les engrais, les insecticides, les préservatifs, les tampons hygiéniques, les produits pharmaceutiques, les cathéters, les seringues, les appareils orthopédiques, certains accessoires destinés aux personnes handicapées, les tickets de métro et de bus.
Il ne s’agit pas de « mesures ».
Comme le remarque la réalisatrice et auteur de théâtre Zoe Mavroudi, qui a justement épinglé le caractère surréaliste de cette liste : « Lorsque les êtres humains n’ont plus la possibilité de subvenir économiquement à leurs besoins, ils meurent. Ce mercredi, ce ne sont pas des “mesures“ qui seront signées mais des condamnations à mort. »