La fraternité des marginaux, par Jacques Denis
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A propos de Paulo Lins, « Depuis que la samba est samba ».
« L’artiste parle directement avec ce qu’il a de plus humain. L’art réinvente le monde, en montre d’autres, devine le futur, découvre le passé... » Cette sentence d’une prêtresse du candomblé, jadis la religion des esclaves au Brésil, éclaire tout le propos de Paulo Lins. C’est porté par cette conviction qu’il a écrit ce deuxième roman, tant attendu depuis le succès de La Cité de Dieu (Gallimard, 2003), plongée en apnée dans les bas-fonds de Rio de Janeiro. Le Carioca ancre son nouveau récit dans le même terreau social, les favelas où il est né en 1958, plus précisément à l’Estacio de Sá. La samba s’est trouvée transplantée dans ce quartier haut perché depuis l’abolition de l’esclavage, en 1888, pour devenir la samba carioca dans les années 1920, l’époque où se déroule le roman. [#st]
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