En Espagne, le retour à l’emploi se fait au prix d’un faible salaire et de la précarité

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  • En Espagne, le retour à l’#emploi se fait au prix d’un faible #salaire et de la #précarité
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    L’économie espagnole recrée des emplois. Au deuxième trimestre, elle a enregistré 411 800 créations de postes par rapport au trimestre précédent, selon les chiffres publiés jeudi 23 juillet par l’Institut national des statistiques (INE). Par rapport au même trimestre de 2014, le nombre d’emplois a augmenté de 513 000 (+ 3 %). Quatre jeunes témoignent de leurs difficultés à (re) trouver un emploi, qui plus est stable.

    • « De nos jours, le terme +emploi stable+ ne veut rien dire en Espagne », constate, désabusée, Paloma Sotillo. Cette Madrilène de 43 ans se trouve sur la longue liste des 1,7 million d’actifs admettant toucher une partie de leur salaire sous forme d’enveloppes.(...)
      Ainsi, un dixième des employés et un cinquième des chômeurs ont travaillé au noir en 2014, selon une étude de l’école de commerce catalane Esade. Dans le cas des actifs, les revenus tirés de cette activité représentaient en moyenne 24,5% de leur salaire total.

      La plupart ne le font pas de gaité de coeur. Paloma Sotillo était au chômage depuis un an quand elle trouvé, en décembre 2013, par une connaissance, un emploi dans un magasin de jouets pour enfants de la capitale.

      « Le contrat de travail était de 30 heures (par semaine), mais je travaillais 35 heures et le complément m’était versé au noir », soit un salaire mensuel de 700 euros, plus 120 euros. Cette situation dure un an, avant que cette brune au visage doux et à la voix fatiguée soit obligée de quitter son travail pour s’occuper de sa mère, malade.

      #travail_au_noir