En France voisine, Initiaterre couve des jeunes agriculteurs

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  • En France voisine, #Initiaterre couve des jeunes agriculteurs
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    Audrey Abbou est l’une des deux « couvées » actuelles d’Initiaterre. Marie-Laure Henriau, elle, est installée sur l’espace test de la ferme de Quincy, à Massongy. Elle y développe un projet de plantes aromatiques et médicinales. « Le problème est que la demande de produits plus sains et de proximité croît, mais qu’il n’y a que peu de nouvelles installations, et plus de repreneurs pour les exploitations existantes », s’inquiète Isabelle Chenal, coordinatrice d’Initiaterre. Les problématiques actuelles sont la difficulté de l’installation agricole, la préservation du #foncier_cultivable et la promotion d’une #agriculture_durable et de proximité. C’est à ces défis que l’association, créée en 2011, entend répondre.

    La couveuse s’adresse en particulier à des porteurs de projets en reconversion ou qui ne sont pas issus du monde agricole. Elle leur permet, grâce au Contrat d’appui au projet d’entreprise (CAPE), d’expérimenter leur activité durant un à trois ans tout en ayant accès aux droits sociaux des salariés (charges sociales pour les accidents du travail, sécurité sociale), ainsi qu’au maintien de droits antérieurs (comme l’assurance-chômage). La couveuse met à leur disposition des terrains, du matériel, un local technique, mais aussi un encadrement professionnel pour assurer un suivi technique et comptable durant cette période. Les « couvés » choisissent, en fonction de leur activité économique, de se rémunérer ou non. « Cela permet d’évaluer la viabilité économique du projet, mais aussi les capacités gestionnaires des couvés », explique Isabelle Chenal.

    « J’étais prête à tenir »
    La première « couvée », Audrey Roggeman, a quitté le nid après dix-huit mois d’essai. En reconversion, elle voulait reprendre une entreprise existante de #cueillette et de transformation de plantes sauvages, « La marmite enchantée ». Elle n’a pas besoin de terrain pour son activité, mais cette expérience lui a permis d’être accompagnée, et d’avoir du temps pour établir le statut juridique de son entreprise. Elle explique : « L’idée c’est quand même de se lancer seule à un moment et grâce au test, je savais que, psychologiquement, j’étais prête à tenir. » L’association est financée à 80% par la Région Rhône-Alpes. Le reste de ses fonds provient de fondations privées, de « petits » loyers sur le matériel à la charge du « couvé », et de 10% du chiffre d’affaires de celui-ci.

    #maraîchage #plantes_aromatiques #plantes_médicinales