« Arrête de chialer, t’as tes règles ou quoi ? … En fait oui !
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Déjà, à titre purement physique et émotionnel, pour le 35% de personnes porteuses d’utérus qui en sont atteintes, on ne peut pas dire que ça soit une partie de plaisir : maux de tête, de ventre, de dos, douleurs dans les seins… Mais aussi sautes d’humeur, anxiété massive, état dépressif parfois assez sérieux, épuisement… Ca fait rêver, n’est ce pas ?
Des traitements existent (hormonaux, voire traitements par anti-dépresseurs pour limiter les symptômes émotionnels les plus sévères).
Mais…
… Et c’est là que je parle de double voire triple peine …
… Il n’y a pas beaucoup d’endroit où il ne soit pas mal vu de parler de syndrome pré-menstruel.
Dans la société de manière générale, dire « je me sens horriblement mal avant mes règles » revient à peu près à coup sûr à déchainer rires sarcastiques, remarques sexistes, « ouais les gonzesses, toujours à se plaindre », « ah c’est pour ça que tu es aussi chiante »…
On pourrait imaginer que dans les milieux féministes, on puisse trouver un meilleur écho… Mais en fait, pas vraiment.
Et en fait, c’est assez logique. Le féminisme combat assez ardemment l’essentialisme, qui attribue les « comportements féminins », et les « comportements masculins » à des différences fondamentales de fonctionnement du cerveau de l’homme et de la femme, et tous les clichés qui y sont reliés.
Alors arriver et dire « quelques jours par mois, mes hormones prennent le contrôle de ma vie », c’est remettre en cause un peu de cette lutte pour faire valoir que les causes des différences comportementales observables entre individus assignés hommes et individus assignés femmes sont induites par le fonctionnement de la société, et pas par nos cerveaux ou nos hormones…
Pour avoir tenté d’amener quelques fois le sujet dans des discussions féministes, je peux vous assurer que l’accueil a été relativement glacial. La température de la discussion a perdu une 10aines de degrés d’un coup à l’évocation du combo « règles et émotions ».