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  • Sudanese refugees in Niger protest, demand relocation

    December 17, 2019 (KHARTOUM) - Sudanese refugees in Niger have staged a sit-in outside the UNHCR office #Agadez town in central Niger to protest their tough conditions and to demand their relocation from the Sahel country.

    For years Agadez on the edge of the Sahara, has been a key stop for refugees and travellers mostly young men in search of better opportunities abroad heading north Africa countries and Europe.

    In a report released in May 2019, the UNHCR estimated that 1,584 persons, mostly Sudanese, are currently registered by UNHCR in Agadez. 23.8% are minors and 126 are unaccompanied or separated children.

    Rights activists from Agadez told Sudan Tribune that all the Sudanese refugees in the refugees camp 15 km outside Agadez decided to leave their camps and to stage a sit-in at the UNHCR office in the area on Monday, December 16, 2019.

    Since Monday, the refugees say resolved to continue their peaceful protest until the UN refugees agency settle their situation.

    Some of the refugees say they can even accept a return to their areas of origin in Darfur but they would not regain the camp.

    Activists pointed out to their poor living conditions and lack of basic health service and education for the children of the refugees who are in the camp since 2017.

    “There is an increase of chronic and serious diseases, there is racism, corruption, and discrimination against Sudanese refugees and other nationalities from other countries and the delay in the legal procedures for asylum,” wrote in an email sent to the Sudan Tribune on Tuesday.

    Many of the Sudanese refugees fled Libya following the increase of attacks on refugees and foreigners by the various militias and armed gunmen who demand ransom for their release.

    https://www.sudantribune.com/spip.php?article68720
    #asile #migrations #réfugiés #Niger #réinstallation #manifestation #résistance #réfugiés_soudanais

    ping @isskein @pascaline @karine4

    • Niger : des migrants incendient un centre d’hébergement en signe de protestation

      Des demandeurs d’asile de retour de Libye ont incendié leur centre d’hébergement près d’#Agadez, où vivent un millier de personnes dans l’attente de la délivrance d’une carte de réfugiés.

      Amenés de force après un #sit-in de #protestation de plusieurs jours devant les locaux du Haut-Commissariat des Nations unies pour les refugiés (HCR) d’Agadez, des demandeurs d’asile ont mis le feu à leur #centre_d’hébergement, un camp situé à 15 km d’Agadez et où vivent un millier de personnes dans l’attente d’une éventuelle #carte_de_réfugiés.

      « 80% du #centre_d'accueil détruit par une minorité de réfugiés du Darfour à Agadez qui ne veulent entendre parler que de #réinstallation en Europe. Détruire l’espace d’asile au Niger ou ailleurs est plus facile que de le construire et de le protéger. C’est un triste jour pour la protection des réfugiés au Niger », écrit sur son compte Twitter Vincent Cochetel, envoyé spécial du HCR pour la situation en Méditerranée centrale.


      https://twitter.com/cochetel/status/1213519641563320322?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12
      http://www.rfi.fr/afrique/20200104-niger-migrants-incendie-camp-hebergement-agadez

      Selon plusieurs sources, les demandeurs d’asile exigent, entre autres, un statut de réfugiés avec délivrance immédiate de leur carte, des soins de qualité et une meilleure collaboration avec le HCR et les autres partenaires humanitaires.

      Le gouverneur d’Agadez estime que les migrants ont posé de « faux problèmes ». Le centre dispose d’eau, de nourriture, d’un médecin. Toujours selon le gouverneur, plus de 160 cartes de réfugiés ont récemment été délivrées. « Le processus de détermination est très avancé », indique le #HCR. D’autres cartes seront bientôt distribuées par les autorités nigériennes, apprend-on.

      Après l’#incendie de ce camp, le gouverneur de la région a dénoncé « l’ingratitude des réfugiés ». Une enquête est en cours pour déterminer l’ampleur des dégâts. Les auteurs de cet acte seront poursuivis. Malgré cet incident, précise une source du HCR, plusieurs centaines de réfugiés à la merci de l’harmattan seront relogés. Il a fait cinq degrés à Agadez ce samedi.

      http://www.rfi.fr/afrique/20200104-niger-migrants-incendie-camp-hebergement-agadez
      #feu

    • Commentaire de #Sophia_Bisio sur FB :

      Non, Monsieur Cochetel, un camp qui brûle n’est pas un jour triste plus triste que les autres pour la protection des réfugiés.

      Comme tout système de camp où l’on trie et isole les indésirables, le camp HCR d’Agadez était une prison à ciel ouvert pour le millier de réfugié.e.s soudanais.es qui y vivaient, ou plutôt y survivaient.

      Car ces camps ne sont pas des lieux de vie mais bien des lieux de survie.

      Lorsque j’avais visité ce camp en décembre 2018, plusieurs centaines de personnes y survivaient péniblement, après avoir fui la guerre dans leur pays et le chaos libyen pour la plupart d’entre elles. Installé en plein désert, isolé de tout, à 15 km de la ville, le camp était exposé au vent et aux tempêtes de sable, déclenchant chez de nombreuses personnes des troubles respiratoires. Les conditions sanitaires étaient épouvantables. Des familles entières s’entassaient sous des tentes en plastiques inadaptées au climat désertique, dans lesquelles, l’été, la température pouvait atteindre 70 degrés. Pas d’eau courante. Pas de travail. Pas d’école pour les enfants. Pas de perspectives d’avenir.

      Déjà en 2018, des résidents du camp se joignaient aux manifestations devant les bureaux du HCR dans la ville d’Agadez pour protester contre leurs conditions de vie et la lenteur de la procédure de réinstallation. En décembre 2019, après un an de plus d’attente dans la poussière du désert, ce sont plusieurs centaines de résident.e.s du camp qui se sont rassemblés pour une grande marche jusqu’au centre-ville afin d’organiser à nouveau un sit-in devant les bureaux du HCR, avant d’être une fois de plus renvoyé.e.s à la poussière.

      Hier, le camp brûlait, incendié, selon la version relayée par le HCR, par une minorité énervée de Soudanais du Darfour. Représentant spécial du Haut Commissariat aux réfugiés pour la Méditerranée centrale, Monsieur Cochetel s’indignait alors contre ces personnes qui « détruisent l’espace d’asile », ajoutant : « c’est un triste jour pour la protection des réfugiés au Niger ».

      Non, Monsieur Cochetel, un camp qui brûle n’est pas un jour triste plus triste que les autres pour la protection des réfugiés.

      C’est un signal.

      Le signal que ces hommes et ces femmes qu’on tente d’invisibiliser et de réduire au silence peuvent encore se rendre visibles.

      Le signal que ces politiques migratoires, par lesquelles l’humanitaire tend à devenir le cheval Troie des pires politiques sécuritaires, doivent être dénoncées et combattues avec celles et ceux qui les subissent.

      https://www.facebook.com/photo.php?fbid=2538844326358556&set=a.1562653620644303&type=3&theater
      #Vincent_Cochetel #Cochetel

    • More than a thousand asylum seekers take part in mass sit-in in Niger

      More than a thousand asylum seekers have been taking part in a mass sit-in in front of the offices of the United Nations High Commissioner for Refugees in Agadez in northern Niger since December 16. They are protesting the terrible living conditions that they are forced to endure while waiting for the UNHCR to examine their cases, and are calling for better conditions and an acceleration to the entire process.

      A majority of the residents of the UN camp for asylum seekers in Agadez in northern Niger walked the 15 kilometres into town to take part in a protest on December 16.

      Nearly 1,600 asylum seekers are still waiting for refugee status. The large majority of them — more than 1,400 — are Sudanese. Others hail from the Central African Republic, Chad and Pakistan. Most of them arrived in 2017 and they blame both the UNHCR and Nigerien authorities for the extremely difficult conditions in the camp.

      https://observers.france24.com/en/20191224-niger-asylum-seekers-take-part-mass-sit-protest

    • Thread de Eric Reidy sur twitter, 05.01.2019

      Security forces forcefully dispersed a peaceful sit-in in front of #UNHCR's office in Agadez, Niger yesterday (Jan. 4). Many people were injured & 100s of people’s phones & belongings were confiscated.
      2/ Sudanese asylum seekers, many from Darfur, have staged a sit-in in front of the #UNHCR office in since Dec. 16 when they walked out en masse from a UNHCR administered camp 15km outside of #Agadez.
      3/ In a statement the asylum seekers said they had been completely neglected. Many suffered from psychological conditions & chronic diseases worsened by the harsh desert environment & that treatment by UNHCR staff & the handling of their asylum claims led to a total loss of trust

      4/ The Sudanese asylum seekers started arriving in Agadez in late 2017, seeking safe-haven from war & exploitation in #Libya. The population peeked at around 2,000. Tensions arose w the host population & the Nigerien gov viewed the Sudanese w suspicion & as a security threat.

      5/ In May 2018, the Nigerien gov deported 135 ppl back to Libya in violation of int law. UNHCR lobbied hard to prevent any further deportations & reached an agreement w authorities in #Niger to establish the camp outside of Agadez to reduce tensions

      https://www.thenewhumanitarian.org/special-report/2018/07/05/destination-europe-deportation

      6/ At some point, the relationship between the asylum seekers & UNHCR appears to have broken down leading to the recent protests, which have now ended with security forces using violence & the camp outside of #Agadez being burned down.

      7/ I’m still piecing everything together, but it’s important to keep in mind that this is a vulnerable population. Many have been displaced multiple times & experienced violence & tragedy in the past. They have been seeking safety for yrs & still haven’t found it. (Will update)

      https://twitter.com/Eric_Reidy/status/1213802520490831872

    • Niger breaks up Sudanese refugees sit-in as fire destroys their camp
      https://www.sudantribune.com/local/cache-vignettes/L500xH282/agadez_camp_destroyed_by_sudanese_from_darfur_on_4_january_2020_tadres…jpg

      Niger’s authorities forcibly broke up a sit-in of Sudanese refugees outside UNHCR office in the arid area of Agadez, while some of them reportedly set ablaze the camp once returned by the police.

      Hundreds of Sudanese refugees in Niger had staged a sit-in outside the office of the UN agency for refugees in Agadez on 16 December to protest the bad conditions in the camp. Also, they blamed the UNHCR officials for neglecting them pointing to the long delay in the processing of asylum requests.

      For their part, the international officials asked the refugees to end the protest and return to their camps first before to deal with their demands. However, the Sudanese who had fled the insecurity in Libya refused to regain the camp.

      On Saturday morning, local officials and police and security officers surrounded the sit-inners and asked them to take the vehicles they brought with them to return to their camp 15 km from Agadez.

      Refugees who requested anonymity told Sudan Tribune that the security forces beat the refugees and shoved them to the vehicles when they refused the orders to evacuate the site.

      Photos and videos of the raid showed protesters severely injured on the head and legs.

      Aid workers in the area said the local authorities three days ago had informed the UNHRC of their plan to disperse the sit-in.

      Tragic development

      Once the authority forcibly moved the first batch of protesters back to the camp, a huge fire tore through the refugee camp and reduced it to ashes.

      When asked about the authors of the blaze some refugees said “irresponsible” refugees were desperate and set fire on the camp to protest the forced return to the camp.

      The tents were highly flammable, aid workers said.

      For his part, Vincent Cochetel, UNHCR Special Envoy for the Central Mediterranean Situation, said in a tweet on Saturday that the Sudanese refugees destroyed the camp because they demand to be resettled in Europe.

      “80% of the reception centre destroyed by a minority of refugees from Darfur in Agadez who only want to hear about resettlement to Europe,” said Cochetel.

      “Destroying the asylum space in Niger or elsewhere is easier than building and protecting it. It is a sad day for refugee protection in Niger,” he added.

      The authorities arrested many refugees while others fled in the desert and their whereabouts are unknown.

      Also, it is not clear what the Nigerien authorities will do for the over 200 refugees who were waiting outside the UNHCR office to be transported to the camp.

      Refugees say they fear that they would be transported to Madama on the border between Niger and Libya.

      On 7 May 2018, Nigerien police deported 135 Sudanese refugees to Madama and expelled to Libya as they had already protested the bad conditions in Agadez camp. The move had been denounced by critics as a violation of international law.

      https://www.sudantribune.com/spip.php?article68808

    • Niger: Sudan refugee sit-in violently dispersed

      Niger security forces broke up the sit-in set up by Sudanese refugees in front of the offices of the United Nations Refugee Agency (UNHCR) in Agadez on Saturday, reportedly using excessive violence.

      Speaking to Radio Dabanga from Agadez, a refugee reported that 453 refugees were detained. 230 refugees suffered various injuries. Army officers and policemen stole 670 mobile phones from them.

      Their camp reportedly burned down completely. Hundreds of refugees, among them children, women, disabled, and seniors, spent Sunday night in the arid desert in the freezing cold. There are shortages of water, food, and medicines.

      The refugees called on the international community to intervene urgently and save them from the conditions in which they live. They also demand their resettlement procedures be completed.

      Three weeks ago, thousands of refugees left the refugee camp in Agadez in protest against the failure to complete their resettlement procedures and the deteriorating conditions in the camp.

      The Sudanese refugees in Niger have been a topic in the peace talks in Juba during the past weeks.

      Last year, Niger’s authorities sent Sudanese refugees back to Libya, the country they fled from to Niger.

      https://www.dabangasudan.org/en/all-news/article/niger-sudan-refugee-sit-in-violently-dispersed

    • Agadez/Incendie #centre_humanitaire : 335 demandeurs d’asile interpellés

      Après l’incendie du centre d’hébergement survenu hier matin et attribué à un groupe de demandeurs d’asile, M.Seini, Procureur de la République près le tribunal de grande instance d’Agadez a tenu un point de presse auquel la presse privée n’était pas conviée.

      Dans le souci d’informer nos lecteurs, nous vous livrons son contenu.

       » le 16 décembre 2019, plusieurs dizaines de demandeurs d’asile ont entrepris une marche de protestation qui les a conduit devant le bureau local du HCR Agadez. Ils avaient décidé d’occuper illégalement les espaces publics aux abords dudit bureau et maintenu un sit-in qui a perduré jusqu’au 4 janvier 2020.
      Vu qu’ils occupaient ces espaces en violation de la loi, la question a été inscrite au menu de la réunion du conseil de sécurité régional du 2 janvier 2020. Au cours de cette réunion, il a été décidé de faire respecter la loi notamment de les faire déguerpir. Et au besoin de les ramener sur leur site d’hébergement. C’est ainsi que le 4 janvier 2020, les autorités régionales et municipales se sont déplacées sur les lieux accompagnées des forces de sécurité. Après sommation donnée par le maire, les agents de sécurité ayant constaté que ces gens n’ont pas obtempéré, ont alors intervenu pour les embarquer et ramener sur leur site d’hébergement. Une fois là-bas, dès qu’ils étaient descendus des bus et camions qui les transportaient, ils ont mis le feu au centre et en même temps s’en sont pris aux forces de l’ordre en leur jetant des projectiles. Il ressort des constatations faites par les services que sur les 331 habitations qu’ils appellent RHU, 290 sont complétement calcinées. Ainsi que l’infirmerie. Des pare-brises de bus ont été cassés et deux personnes légèrement blessées. 162 téléphones portables, 31 couteaux et 12 barres de fer ont été pris sur les manifestants. Parmi eux, 335 identifiés comme meneurs de l’incendie ont été interpellés et mis à la disposition des enquêteurs de la police.
      Voyez-vous ! Ces gens qui sont sensés être là pour avoir la protection se comportent ainsi jusqu’à commetre des infractions graves à la loi pénale notamment attroupement non armé sur la voie publique, la rébellion, la destruction volontaire des biens meubles et immeubles, publics, et l’incendie volontaire de lieu servant d’habitation.
      Donc, malgré leur nombre très élevé, et au vu de la gravité des faits qui leur sont reprochés, nous avons décidé de les poursuivre pour qu’ils répondent de leurs actes. Compte tenu du fait qu’ils sont des étrangers, des avis de poursuite seront notifiées aux autorités compétentes ».

      A Agadez, beaucoup de gens s’inquiètent du sort de centaines d’autres demandeurs d’asile qui n’ont plus de toit et parmi eux des femmes et des enfants.

      Pour Athan, un de ces demandeurs d’asile : » le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) d’Agadez est l’unique responsable de ce qui nous arrive à Agadez ».

      La visite prévue demain mardi 7 janvier 2020 à Agadez de Mme Alexandra Morelli, représentante du HCR au Niger apportera t-elle une solution à ce problème ? Attendons de voir.


      https://airinfoagadez.com/2020/01/07/agadez-incendie-centre-humanitaire-335-demandeurs-dasile-interpelles

    • Demandeurs d’asile soudanais à Agadez : La grande désillusion

      L’installation d’une antenne du Haut Commissariat pour les Réfugiés à Agadez en Mai 2016 a contribué fortement à l’afflux de demandeurs d’asile de plusieurs nationalités. La majorité d’entre eux, après avoir fui leur pays en guerre, cas du Darfour au Soudan, se sont retrouvés piégés dans l’imbroglio libyen. C’est ainsi que près de 3000 soudanais ont cherché refuge à Agadez, une ville du nord Niger.
      Sur place, l’espoir d’une vie meilleure s’est peu à peu transformé en un véritable cauchemar. D’aucuns parmi ces prétendants à l’asile, las d’attendre, posent des actes désespérés sous forme des signaux.
      Le 14 avril dernier, un jeune soudanais a tenté de mettre fin à ses jours en se tailladant le cou. D’autres s’attaquent aux biens d’autrui pour se nourrir. Des actes contraires à la loi et au bon sens. Pourquoi et comment en est-on arrivé à ce stade ?
      APAC–Niger a mené l’enquête sur un drame que tente vaille que vaille de minimiser à l’opinion et les autorités en charge de la question et les ONG concernées.

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      Depuis la dégradation de la situation sécuritaire en Libye les ressortissants soudanais ont connu des difficultés à mener une vie tranquille, ils ont alors choisi d’immigrer vers le Niger. « Notons que la première grande vague est arrivée à Agadez en 2017. Tous ces migrants ont transité par la frontière du sud libyen, Sebha et Mourzouk en passant par Madama et Dirkou à la frontière avec le Niger », selon M. Soukeyrajou Yacouba, responsable à la Direction régionale d’état civil.
      Dès leur arrivée à Agadez ils ont été pris en charge par l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM) et le Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR) appuyés par des ONG comme l’APBE (Action pour le Bien-être) et COOPI une ONG Italienne.
      Après l’enregistrement et l’enrôlement biométrique, dénommé BIMS, les migrants qui le désirent font une demande d’asile au niveau de la Direction de l’état-civil. « L’asile est octroyé par l’état du Niger seul habilité à le faire car le Niger reste souverain sur cette question, les migrants ayant fui la guerre pour des raisons sécuritaires sont priorisés par rapport à ceux qui ont fui pour des raisons économiques, d’autre part les mineurs non accompagnés très vulnérables bénéficient d’un traitement particulier vu leur situation, on trouve très souvent des cas de tortures sur les migrants venant de la Libye », a expliqué à APAC M. Soukeyrajou Yacouba. « C’est un long processus qui demande de la patience », explique un commis du service de l’état-civil. Une patience que n’ont plus aujourd’hui les Soudanais présents à Agadez.

      Déception et désolation au quotidien

      Malgré tous les efforts des ONG pour leur venir en aide, leurs cris de détresse s’amplifient. Ils crient leur ras-le-bol à qui veut les écouter. Dans le camp ou dans les rues d’Agadez. Ils ne s’en cachent point. « Si j’avais su que je me retrouverai dans une telle situation à Agadez, j’aurais préféré rester d’où je viens. Au moins là bas, j’étais dans une communauté humaine, j’avais le moral. A Agadez, nous sommes loin de la ville. Comme si nous sommes des animaux. Nous sommes abandonnés à nous-mêmes ici. On n’a pas accès aux soins les plus élémentaires. On n’a pas une ambulance qui peut rapidement évacuer un malade vers la ville. Chaque soir, nous sommes dans la hantise que Boko Haram nous attaque. », nous a confié Mahmoud H, un jeune soudanais de 22 ans.

      Venus d’abord par petits groupes à Agadez, le nombre de demandeurs d’asile soudanais n’a fait que croitre au fil de mois jusqu’à atteindre presque 3000 personnes. Toutes sont en quête de protection et d’un mieux-être au Niger après avoir fui la guerre au Darfour et les sévices en Libye. Mais hélas, pour beaucoup, c’est la grande désillusion : « nous avons quitté l’enfer libyen pour tomber dans l’enfer d’Agadez. Ici aussi nous sommes mal vus ! C’est la suspicion et la haine dans tous les regards », disent-ils.

      Assis à même le sol d’un des hangars du centre d’accueil pour les réfugiés inauguré en mars 2017, Aly, est démoralisé. Il ne parle pas. Il observe. Dans ses yeux, aucune lueur. Ni de joie, ni d’espoir. Il refuse de regarder ses “ cochambriers”.
      Il nous confie en aparté. “ Ma place n’est pas ici. Pas sous ce hangar. Pas avec ces gens-là. On se bagarre tous les temps. Je ne suis pas comme eux et personne ne veut me comprendre. J’ai un statut que je n’ai pas choisi et qui fait que bien qu’étant homme, ma place n’est pas avec les hommes”.

      L’aveu d’Aly est clair mais non encore avoué. Un de ceux avec qui il partage le hangar balance le secret d’Aly : “ C’est un pédé ! C’est haram ! On ne veut pas de lui sous le même toit que nous”, dit-il rageur. Comble de cynisme ! Summum de l’intolérance, il dit menaçant à notre adresse : “On ne mange pas avec lui ! Il est malade. C’est un fils de Sheitan ! ”.

      Comment se fait-il que Aly, bien qu’ayant un statut particulier soit mis avec des hommes qui n’ont aucun respect pour son choix de vie ? “ Où voulez-vous qu’il soit ? Avec les femmes ? ”, nous répond calmement un agent du centre. “ Est-ce qu’il a même avoué au HCR son statut ! Je ne crois pas ! », a fait remarquer l’agent.
      Joint par le reporter de APAC Niger, le service du HCR Agadez dit ceci : « nous n’avons pas eu de cas pareil ! »

      Assiatou, est elle aussi une jeune femme du Darfour. Sa vie est un drame grandeur nature. Elle a tout perdu au Soudan du sud. Parents et conjoint.
      En Libye, elle a souffert vingt-sept mois les affres de violences sexuelles. “Les hommes sont cruels. Le sexe, partout et toujours le sexe. Comment puis-je me protéger quand on ne te demande aucune permission avant d’abuser de ton propre corps ? Dites-moi comment dire non à un homme drogué et violent qui a le droit de vie et de mort sur toi ? Mon corps de femme m’a permis de survivre jusqu’à aujourd’hui mais au prix de maints viols et supplices. De 2012 à aujourd’hui, j’ai porté trois grossesses que je n’ai jamais désirées. Deux sont mortes en Libye et j’ai le dernier ici avec moi ! Ne me demandez pas qui en est le père, je vous jure que je l’ignore !”.
      Son statut de femme éprouvée et allaitante fait qu’elle est mieux traitée que les autres. « Elle a beaucoup besoin de soutien surtout moral », fait remarquer une volontaire humanitaire trouvée sur place.

      À Agadez, Aly et Assiatou ont trouvé plusieurs centaines d’autres demandeurs d’asile. Tout comme eux, ils ont fui dans la douleur. Le Soudan d’abord, et la Libye ensuite. Hélas, leur rêve de liberté, leur espoir d’un lendemain meilleur se meurt aujourd’hui à Agadez.
      Au contact de dures réalités, Aly et Assiatou ne croient plus aux organisations internationales d’Agadez. « Elles font de la discrimination entre nous et les Erythréens ! Ce n’est pas normal », a fait le jeune soudanais Aly.

      « Ces soudanais ne sont pas reconnaissants…. »

      Ces demandeurs d’asile ignorent-ils que depuis la fin d’année 2017, 1.450 réfugiés, dont 1.292 Soudanais, sont arrivés dans la cité du nord du Niger jusqu’à atteindre le chiffre record de 3000 aujourd’hui ? Bien-sûr que non ! Devant leur afflux, et prises au dépourvu, les organisations humanitaires présentes à Agadez ne savent plus où donner de la tête. « On ne peut que s’occuper des personnes considérées comme « les plus vulnérables ». C’est-à-dire les femmes, les enfants et les malades », explique un agent du HCR en poste à Agadez.

      Et pourtant de l’avis d’un agent de la Direction de l’Etat-civil, « Leur situation s’améliore de plus en plus. Tenez bien ! Au début, les hommes vivaient en pleine rue, juste en face de nos locaux, des fois sous 42° de chaleur. Ils n’avaient même pas accès aux toilettes et faisaient leurs besoins à l’air libre ou dans des parcelles vides. Mais aujourd’hui, ils mangent bien, dorment bien et se promènent sans problème dans la ville d’Agadez ».

      Mais bon nombre de soudanais joints par APAC réfutent ces dires. Ils soulignent « qu’ils manquent de tout : nourriture, soins de santé, espaces sanitaires adéquats et même qu’ils n’ont droit à aucune intimité ».
      « C’est un site temporaire », nous a répondu à ce sujet Davies Kameau, chef de bureau UNHCR Agadez. « Nous attendons que les soudanais soient d’abord reconnus comme demandeurs d’asile par le Niger », a t-il poursuivi.

      Pour beaucoup de ces soudanais, le droit à l’asile leur est refusé au Niger et : « ce n’est pas normal. C’est un déni de droit clair et simple ! On fait des faveurs aux autres mais pas nous ! », a dénoncé lui aussi Hadji, un soudanais trentenaire.

      Le statut de réfugié peine à leur être accordé

      « Vous n’êtes pas sans savoir qu’il n’y a pas encore eu de session de la Commission nationale d’éligibilité (CNE) pour le cas d’Agadez mais il y a eu une commission d’éligibilité délocalisée à Tahoua pour statuer sur le cas de demandes jugées urgentes. Six ont été accordées et une rejetée. (…). C’est vrai que les gens ont l’impression que ça traîne mais en vérité c’est le souci de bien faire qui fait que le processus prend du temps », affirme. Soukeyrajou Yacouba à APAC.

      D’après nos sources jusqu’à à cette date, le Niger refuse de se prononcer sur la finalité de ces demandes d’asile.
      Pourquoi alors ? Joint par le reporter de APAC, Lawali Oudou, acteur de la société civile d’Agadez a expliqué : « Cela fait plusieurs mois que les négociations concernant le statut à accorder aux soudanais peinent à aboutir. C’est parce que les autorités du Niger ont peur de prendre cette lourde responsabilité surtout au sujet d’Agadez, une région instable et qui a connu deux rébellions armées ».
      En effet, le prétexte de la sécurité explique le refus de l’Etat du Niger d’accorder le droit d’asile à ces soudanais. « Ils sont en lien avec des pays en guerre : la Libye, le Tchad, le Soudan. Ils sont arabophones, tout comme la majorité des terroristes. On a peur qu’ils installent des bases terroristes ici », a affirmé à notre confrère Le Point le député Mano Aghali. « Les populations d’Agadez commencent à manifester contre la présence de ces gens dans la ville d’Agadez. C’est pourquoi nous prions le HCR d’accélérer le processus pour trouver une solution », s’est alarmé quant à lui Rhissa Feltou, alors maire d’Agadez.
      Mansour B. un jeune nigérien qui habite non loin du centre pour les réfugiés fait partie de ceux qui ne veulent plus des soudanais à Agadez. Et il le dit sans ambages : « ces soudanais ne sont pas reconnaissants vis-à-vis du Niger ». Il explique qu’ : « ils doivent remercier le Niger car aucun pays ne peut accepter ce qu’ils font ici à Agadez. Ils draguent nos femmes et nos filles souvent devant nos yeux ; ils coupent nos arbres et partent vendre le bois au marché pour acheter de l’alcool et de la drogue. Trop, c’est trop ! ».

      Des griefs infondés selon les soudanais

      Pour les soudanais, tous ces griefs sont infondés. « Nous sommes des civils et non des militaires. Nous n’avons aucun contact avec des groupes mafieux. Les autorités et même les populations locales nous comparent à des rebelles soudanais, pas comme des réfugiés. Si nous étions des combattants, on allait rester au pays pour nous défendre mais pas fuir comme des lâches », explique Al-Hassan.
      En attendant que leur cas soit clair, les soudanais se rongent les ongles à une quinzaine de kilomètres d’Agadez. Des couacs surviennent des fois entre eux mais aussi avec les populations riveraines du centre.

      Jusqu’à quand cette situation peut-elle tenir ? Un vent nouveau souffle au Soudan avec le changement de régime survenu. Peut-il augurer un lendemain meilleur pour tous ces jeunes soudanais bloqués aujourd’hui à Agadez ? L’Europe leur ouvrira t-elle un jour les bras ? Seront-ils laissés à Agadez pour qu’au fil du temps ils puissent se fondre à la population ?
      Telles sont les questions qui taraudent les esprits à Agadez et auxquelles des réponses doivent être données.


      https://airinfoagadez.com/2019/08/29/demandeurs-dasile-soudanais-a-agadez-la-grande-desillusion

    • Refugees in Niger Protest Against Delay of Resettlement and Dire Conditions

      Almost 1000 people have protested in front of the office of the UN Refugee Agency (UNHCR) in Agadez, Niger, against the poor conditions in the UNHCR-run facility and the delay of resettlement procedures. The systemic isolation in the centre is considered a model for “outsourcing of the asylum system outside Europe”.

      Hundreds of people, among them many refugees from Sudan, marched 18 km from the humanitarian centre where they are accommodated to the UNHCR headquarters to submit a memorandum bearing their demands to expedite their resettlement procedures and denounce the deteriorating humanitarian conditions in the facility. The march turned into a sit-in and is part of on-going series of refugee protests in Niger since early 2019.

      According to one of the protesters the facility is located in the middle of the desert lacking “the simplest means of life” as well as adequate education. Chronic disease is spreading among the refugees, many of which are unaccompanied who have been waiting in the facility for over two years, he added.

      In 2017, UNHCR established an Emergency Transit Mechanism (ETM) in Niger for the evacuation of vulnerable people from Libya identified for resettlement to Europe and elsewhere. As of November 2019, 2,143 out of 2,913 of those evacuated by UNHCR have been resettled.

      An increasing number of self-evacuated refugees have also arrived in Agadez from Libya with the hope of being resettled. Niger agreed to the ETM under the condition that all refugees would be resettled in Europe. However, as stated in a MEDAM police brief, for the self-evacuees, resettlement becomes increasingly unlikely and they were moved to a refugee camp outside the capital, which hampers local integration and their economic autonomy.

      The network Alarm Phone Sahara commented. “This situation occurs in a context where European states are seeking to outsource the processing of cases of refugees, who have fled wars and persecution in countries like in East Africa, to countries far from the borders of Europe. The state of Niger is currently serving as a model for the outsourcing of the asylum system towards outside Europe, receiving considerable amounts of money from EU member states.”

      Since 2017, a total of 4,252 persons have been evacuated from Libya: 2,913 to Niger, 808 to Italy and 531 to through the Emergency Transit Centre to Romania.

      https://www.ecre.org/refugees-in-niger-protest-against-delay-of-resettlement-and-dire-conditions

    • Agadez/Incendie centre humanitaire : » Je me suis sentie trahie… », affirme #Alexandra_Morelli, représentante du HCR au Niger

      En visite ce matin à Agadez, Mme Alexandra Morelli, représentante du HCR au Niger a répondu aux questions de Aïr Info :

      Extrait :


       » Je suis ici à Agadez pour apporter toute ma solidarité aux autorités locales et pour gérer ensemble cette crise. Pour comprendre profondément la nature et s’assurer qu’on continue à s’assurer qu’on continue à protéger et à donner de l’assistance aux victimes même parmi les soudanais de cet acte de vandalisme qui n’a pas de commentaires. Après l’incendie du site humanitaire ma réaction est celle d’une femme, d’une mère qui a cru en ses enfants, qui a tout fait avec le gouvernement du Niger pour leur garantir un espace de paix et de protection. Je me suis sentie trahie. C’est la première émotion humaine que j’ai eue, une émotion de douleur. Mais aujourd’hui, nous mettons les émotions de côté et on travaille avec le pragmatisme et la lucidité guidés par la solidarité et la loi du Niger ».

      Interview réalisée par
      Anicet Karim

      https://airinfoagadez.com/2020/01/07/agadez-incendie-centre-humanitaire-je-me-suis-sentie-trahie-affirme-a

    • A protest dispersed, a camp burned: Asylum seekers in Agadez face an uncertain future

      ‘Nobody can believe this is happening… because there [are] children, there are women that are sleeping inside the camp.’

      Early in the morning on 4 January, security forces carrying long, wooden sticks arrived outside the office of the UN refugee agency (UNHCR) in the city of Agadez, Niger: 600 or more asylum seekers, mostly from Sudan, were gathered in the street in front of the office.

      Since mid-December, they had been staging a sit-in to protest what they said was UNHCR’s “complete neglect” of their living conditions and the slow processing and mishandling of their asylum cases.

      By the end of the day, security forces had dispersed the sit-in, dozens of demonstrators were allegedly injured, more than 330 were arrested, and the camp set up to house asylum seekers outside the city was almost entirely burned to the ground.

      The events were only the latest in the more than two-year saga of the Sudanese in Agadez – a story that has always been part of a bigger picture.

      The arrival of the Sudanese to the long-time migration hub in northern Niger, beginning in November 2017, followed on the heels of European policies aimed at curbing the movement of people from West Africa to Libya and onward to Italy, as well as the initiation of a programme by the EU and UNHCR – the Emergency Transit Mechanism (ETM) – to evacuate people from Libyan detention centres, bringing them to Niamey, Niger’s capital, to await resettlement to Europe.

      Against this backdrop, some Sudanese in Libya, facing violence, rampant abuse, exploitation, and even slavery, turned south to escape, spurred on by rumours of aid and safety in Niger, and the vague possibility of a legal way to reach Europe. But authorities in Niger, itself focal point of EU efforts to stem migration in recent years, were not enthusiastic about the arrival of the Sudanese and worried that the presence of UNHCR in Agadez was acting as a “pull factor”, attracting people to the city from Libya.

      UNHCR is in a complicated position in Niger, according to Johannes Claes, an independent consultant and migration researcher who has followed the situation in Agadez since 2017.

      The organisation has had to navigate between allaying government fears of a “pull factor” while providing protection and services to the Sudanese, running the ETM – the “human face” of the EU’s otherwise harsh migration policies – and responding to a growing number of refugees and Nigeriens displaced by conflicts along the country’s borders. “It hasn’t been easy for them to manage this,” Claes said. “That is quite obvious.”

      Underlying the entire situation is a global shortage of refugee resettlement spots. UNHCR projects that 1.4 million refugees are in need of resettlement this year out of a population of nearly 26 million refugees worldwide. Last year, around 63,000 refugees were resettled through UNHCR-facilitated programmes, down from a high of 126,000 in 2016.

      “UNHCR everywhere is just overwhelmed by the numbers because they are completely dependent on slots allocated in Europe and North America, and those are really very, very few,” said Jérôme Tubiana, an independent researcher focusing on conflict and refugees in Sudan and Niger.
      Global resonance, local grievance

      Caught between restrictive EU migration policies and the global lack of resettlement spots, UNHCR’s struggle to provide services, protection, and long-term stability to asylum seekers and refugees has not been limited to Niger.

      In the past year, asylum seekers and refugees have protested in front of UNHCR offices in Libya, Lebanon, and elsewhere, and African asylum seekers in particular, including many Sudanese from Darfur, have accused UNHCR of discrimination and neglect. “[The protest in Agadez] was part of… a global story of frustration and a feeling of being, really, not treated as victims of war or mass crimes,” Tubiana said.

      Despite the global resonance, the trigger for the protest in Agadez appears to have been a local incident that took on symbolic significance as it spun through the rumour mill of a population that was already angry about the slow pace at which their asylum cases were being heard and desperate for information about their futures.

      “The core of the problem is why the procedures are slow and why some people were informed… that their files had been lost,” a Sudanese asylum seeker in Agadez told TNH on 17 December, the day after around 600 people walked out of the camp where they were housed and set up the sit-in in front of the UNHCR office. “There is a complete lack of credibility… represented by the loss of the files,” the protesters said in a statement that circulated via text message.

      “We know that these people are fighters, soldiers, and they came here because now they expect to go to Europe.”

      UNHCR Niger confirmed that the government agency responsible for processing asylum requests had misplaced around five files several months earlier, but it said the files had been reconstituted and resubmitted for consideration. “From UNHCR’s side, we can strongly confirm that no registration files nor resettlement requests have been lost and that no one has to re-conduct interviews,” UNHCR Niger told TNH.

      But by the time news about the files spread, the Sudanese had already been growing frustrated, disillusioned, and distrustful for quite some time, and UNHCR’s reassurances fell on deaf ears.
      A shaky beginning

      From the beginning, the position of the Sudanese in Agadez has rested on shaky ground.

      Hundreds of thousands of West Africans, sharing a common language and cultural background with Nigeriens, have passed through the city en route to Libya over the years.

      The Sudanese were the first group of outsiders to turn south from Libya in search of protection, and Nigerien authorities didn’t trust their motives. “We know that these people are fighters, soldiers, and they came here because now they expect to go to Europe,” Niger’s minister of interior, Mohamed Bazoum, told TNH in 2018.

      But UNHCR has maintained that the Sudanese are not fighters. For the most part, they had been driven from their homes in Darfur by conflict and government-sponsored ethnic cleansing that began in the early 2000s. They had lived in camps for the displaced in Sudan or Chad before humanitarian funding ebbed or conflict followed them and they began criss-crossing the region in search of safety, stable living conditions, and better prospects for their futures. In the process, many had been tortured, trafficked, raped, or had witnessed and suffered various forms of violence.

      At the peak in 2018, there were nearly 2,000 Sudanese in Agadez, and tensions with the local community simmered as they filled up limited UNHCR housing in the city and spilled into the streets. At the beginning of May, authorities arrested more than 100 of the Sudanese, trucked them to the Niger-Libya border, dropped them in the desert, and told them to leave.

      The incident was a major violation of the international laws protecting asylum seekers, and in its aftermath, UNHCR, which had been caught off guard by the arrival of the Sudanese in the first place, scrambled to make sure it wouldn’t happen again and to carve out a space where the Sudanese and other asylum seekers would be safe.
      ‘It was a bit existential’

      The government and UNHCR settled on a plan to open the camp – which UNHCR calls a humanitarian centre – 15 kilometres outside Agadez to de-escalate tensions, and the government eventually agreed to start hearing asylum claims from the Sudanese and others. But a message had already been sent: the number of Sudanese coming to Agadez slowed to a trickle and several hundred ended up returning to Libya or headed elsewhere on their own.

      By last December, there were around 1,600 asylum seekers, mostly Sudanese, in Agadez, and 1,200 of them were housed at the humanitarian centre. According to UNHCR, 223 people had already received refugee status in Niger, and around 500 were set to have their cases heard in the coming months. Thirty-one of the most vulnerable had been transferred to Italy as part of a humanitarian corridor, and around 100 others were in line for refugee resettlement or other humanitarian programmes that would take them out of Niger.

      “It’s not a humane situation.”

      “It was slowly, slowly ongoing, but there was a process,” Alessandra Morelli, UNHCR’s head of office in Niger, told TNH. “Nothing was in the air or in… limbo.”

      “We managed to stabilise a little bit a large group of people that for years were going from one place to another in [search] of protection,” Morelli added. “I think that was the success.”

      But many of the Sudanese in Agadez saw the situation differently. The humanitarian centre was isolated and on the edge of the desert. In the summer, the weather was very hot and in the winter, very cold. There was little shade, and the insides of the tents boiled. Storms carrying billowing clouds of sand would blow out of the desert, blocking out visibility and blanketing everything in dust. Attempts to drill wells for water failed. “It’s not a humane situation,” one asylum seeker told TNH last April. “The way they treat us here they wouldn’t treat any person.”

      “We saw… very high rates of mental illness, numerous suicide attempts, women miscarrying on a regular basis or having very, very… low-weight babies; people were wandering off into the middle of the desert due to mental illness or desperation,” a former UNHCR staff member, who worked for the organisation on and off for six years and spent eight months in Agadez, told TNH on condition of anonymity. “It was a bit existential.”

      UNHCR partnered with organisations to provide psychological support and medical care to the asylum seekers. “[But] the level of service and the treatment that these people have been receiving… has been very low,” said Claes, the migration researcher. “It is very hard to service that camp. It is not an easy area to be operating, but it’s also not impossible,” he added.
      Protest and dispersal

      The low level of service, slow processing of asylum requests and lack of clear information about what was happening with people’s cases grated on the Sudanese.

      “This is not the first time that people are expressing themselves as unhappy,” Claes said. “This was obviously the worst that we’ve seen so far, but it was not entirely unexpected that this would at some point get out of hand.”

      When the sit-in began, UNHCR in Niger said the asylum seekers were pushing to be resettled to Europe. “Resettlement is a protection tool for the most vulnerable, not a right,” UNHCR Niger told TNH. “Most asylum seekers currently in Agadez are not among the most vulnerable refugees, and other more vulnerable cases will be privileged for resettlement.”

      The claim that the protest was only about resettlement prompted the former UNHCR employee to speak out. “They keep rolling out resettlement as this kind of strawman to distract from the fact that these people have been neglected,” the former employee said. “They’ve been neglected because they’re not a priority for anybody.”

      As the sit-in wore on, the governor of Agadez, Sadou Soloke, warned in a radio broadcast that the sit-in would be dispersed – forcibly if necessary – if the protesters did not return to the camp outside the city. “We can no longer stand by and watch them trample on our laws while they are being hosted by us,” the governor said of the asylum seekers.

      The protesters did not seek the required authorisation before the sit-in began and “rejected any proposal for a friendly settlement”, Agadez mayor Maman Boukari told TNH in writing. “In accordance with the provisions of the law, we ordered the police to move the refugees,” he said.

      “Nobody can believe this is happening… because there [are] children, there are women that are sleeping inside the camp.”

      But the asylum seekers at the sit-in had no intention of returning to the camp before their grievances were addressed. The way they saw things, going back to the camp would only mean more waiting and uncertainty. “We expect disaster at any time because we have lost trust in the government and employees of UNHCR,” one demonstrater told TNH via text message on 3 January, anticipating the dispersal.

      The following morning, security forces arrived with lorries and buses to take people back to the camp.
      Aftermath

      As the smoke settled from the fire at the humanitarian site, different versions of what transpired emerged.

      According to asylum seekers at the sit-in, security forces forced people into the vehicles, beating those who didn’t comply, and severely injuring many. Mayor Boukari told TNH that no force was used to disperse the demonstration and that there were no recorded cases of injury.

      Cell phone videos taken by asylum seekers show several instances of security forces hitting people with sticks or batons, and dragging them across the ground. Photos taken afterward show people with bloody wounds on their heads and bandaged limbs. But it is unclear from the videos and photos how widespread or severe the violence was, or what injuries people sustained.

      Despite the different versions of events, one thing is certain: once back at the camp, a confrontation broke out between security forces and some of the asylum seekers. It appears – from accounts given to TNH by the mayor, UNHCR, and at least three asylum seekers – that an unknown number of people, angry at the dispersal of the sit-in, then started a blaze and burned most of the camp to the ground. Other accounts, that seem less credible, suggest the government used teargas at the camp and started the fire.

      “The discussion of what Agadez will become is still on going with the government.”

      “[Security forces] beat them… too much. When they’re back [from the sit-in], they hate everything and destroy it,” said one asylum seeker, who didn’t participate in the protest but was in the camp during the fire. “This is [a] crazy idea. Nobody can accept [it]. Nobody can believe this is happening… because there [are] children, there are women that are sleeping inside the camp,” the asylum seeker added.

      Miraculously, no one was seriously injured in the fire.

      In its aftermath, 336 people were arrested for arson and planning the sit-in. As of 30 January, 196 were still being held in custody, of which 61 had been formally charged, according to UNHCR. Other Sudanese who are not currently in custody are also expected to receive judicial summons, UNHCR added.

      After several weeks, the government gave UNHCR permission to install temporary shelter for the people still staying at the camp – they had been sleeping outside in rough shelters they cobbled together or in communal buildings on the site that survived the fire.

      But the future of the effort to create a space to protect asylum seekers and refugees in Agadez is still uncertain. UNHCR is transferring some asylum seekers from Agadez to housing in Niamey and another UNHCR centre near the capital. “The discussion of what Agadez will become is still on going with the government,” Morelli said.

      In the meantime, the asylum seekers still don’t have any more certainty about their futures than they did before the protest started, and some have told TNH they feel even more vulnerable and disillusioned. UNHCR said the government will respect the status of people who have already been recognised as refugees and continue to review asylum claims from people who have submitted files.

      That process has already dragged on for more than two years, and ambiguity about why it is taking so long and where exactly it is heading was at the root of the protest to begin with. Following the dispersal, one Sudanese asylum seeker told TNH that he feared persecution by authorities in Niger and had returned to Libya with two of his friends. Others do not want to return to the violence and chaos of Libya and feel they have no option but to stay in Niger.

      “I’m still in UNHCR’s hands. What they tell me, I’m ready,” one asylum seeker told TNH. “People, they hate the situation… [but] there’s no other choice.”

      https://www.thenewhumanitarian.org/news-feature/2020/02/10/Sudanese-asylum-seekers-Niger-Agadez-protest-EU-migration-policy

  • Inde : l’État du #Kerala refuse à son tour d’appliquer la loi sur la citoyenneté

    Ce sont désormais les États qui refusent la loi sur la citoyenneté, jugée discriminatoire contre les musulmans. Après le #Bengale-Occidental et le #Punjab, le Kerala a annoncé qu’il n’appliquera pas cette mesure. Le #Maharashtra menace lui aussi de rejoindre ces États rebelles.

    Après les citoyens, les dirigeants ? Plusieurs États Indiens ont annoncé qu’ils refusaient la loi sur la citoyenneté facilitant l’accueil de réfugiés non-musulmans. C’est le cas du Bengale-Occidental, directement concerné puisque voisin du Bangladesh, du Punjab, frontalier du Pakistan, mais aussi à la pointe sud de l’Inde, du Kerala.

    Avec ses 35 millions d’habitants, cet État est connu pour être dirigé par des partis de gauche à forte tradition laïque. Jeudi dernier, son ministre en chef a été clair : « Cette loi fait partie d’un plan pour communautariser l’Inde. Elle n’a pas sa place au Kerala et n’y sera pas implémentée. »

    Le Kerala abrite une proportion de musulmans importante et les manifestations y sont particulièrement violentes. Ce mardi, 230 personnes ont été arrêtées par la police. Dans la foulée, 20 stars du cinéma Kéralais ont exprimé leur soutien à ces opposants

    Après le Kerala, le Maharashtra ?

    Les regards sont maintenant tournés vers l’État du Maharashtra, avec 115 millions d’habitants et la capitale économique Bombay. Son ministre en Chef a déclaré ce mardi qu’il pourrait bien lui aussi ne pas appliquer la loi.

    La confusion règne cependant sur ces déclarations de rébellion politique : il est en principe impossible pour un État de ne pas appliquer une loi votée par le Parlement national.

    http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20191218-inde-etat-kerala-refuse-son-tour-appliquer-loi-citoyennete?ref=tw_i

    #résistance #Inde #xénophobie #islamophobie #citoyenneté #nationalité #apatridie

    –-------

    Les manifestations et résistance des citoyens :
    https://seenthis.net/messages/815991

    La source des protestations : le « Citizenship (Amendment) Act » :
    https://seenthis.net/messages/799546

  • Israel bars Gaza’s Christians from visiting Bethlehem and Jerusalem at Christmas
    December 12, 2019 - Reuters
    https://www.reuters.com/article/us-israel-palestinians-gaza-christmas-idUSKBN1YG2E9
    https://s1.reutersmedia.net/resources/r/?m=02&d=20191212&t=2&i=1463370101&w=1200&r=LYNXMPEFBB1X2

    Gazan Christians will be granted permits to travel abroad but none will be allowed to go to Israel and the occupied West Bank, home to many sites holy to Christians, a spokeswoman for Israel’s military liaison to the Palestinians said.

    Israel tightly restricts movements out of the Gaza Strip, territory controlled by Hamas, an Islamist group that it considers a terrorist organization.

    The spokeswoman said that following “security orders”, Gazans would be allowed to travel abroad via Israel’s Allenby Bridge border crossing with Jordan but not to visit cities in Israel or the West Bank.

    Gaza has only around 1,000 Christians - most of them Greek Orthodox - among a population of 2 million in the narrow coastal strip.

    This year’s decision is a break with usual policy. Last year, Israel granted permits for close to 700 Gazan Christians to travel to Jerusalem, Bethlehem, Nazareth and other holy cities that draw thousands of pilgrims each holiday season. (...)

    #Gaza

    • Israël discrimine les chrétiens de Gaza qui voudraient fêter Noël à Bethléem
      18 décembre 2018 | par Jacques Berset
      https://www.cath.ch/newsf/israel-discrimine-les-chretiens-de-gaza-qui-voudraient-feter-noel-a-bethleem

      Si les portes du pays sont grandes ouvertes pour les chrétiens étrangers, il n’est en pas de même pour les chrétiens palestiniens vivant à Gaza, qui ont toujours un accès très limité aux lieux saints de la chrétienté.

      Pour la communauté chrétienne de Gaza – 1’100 fidèles palestiniens vivant au cœur d’une population d’environ deux millions de musulmans – célébrer Noël dans la ville de Bethléem où est né Jésus ou visiter les lieux saints de Jérusalem est un privilège que la moitié d’entre eux ne peut avoir, déplore le Père Mario da Silva, curé de la paroisse latine de la Sainte Famille à Gaza.

      (...) L’année dernière, 300 permis ont été accordés aux chrétiens de Gaza pour fêter Noël à Bethléem, mais uniquement pour les personnes de plus de 55 ans, souligne le Père Mario da Silva. « Cette année, ce sont 500 permis qui ont été approuvés par Israël. Mais jusqu’à présent, nous n’avons reçu qu’environ 250 d’entre eux pour les personnes de plus de 55 ans et de 16 à 35 ans. Toutefois, les enfants de moins de 16 ans n’étaient pas inclus ». (...)

    • Les chrétiens de Gaza ne pourront pas se rendre à Bethléem pour Noël
      Par RFI Publié le 13-12-2019 – Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
      http://www.rfi.fr/moyen-orient/20191213-chretiens-gaza-pourront-pas-rendre-bethleem-noel

      Pour un Palestinien chrétien habitant dans la bande de Gaza, se rendre à Bethléem ou Jérusalem nécessite un permis de la part d’Israël. Cette année, les chrétiens de Gaza devront fêter Noël chez eux, car aucun permis ne leur a été accordé pour se rendre dans les lieux saints chrétiens.

      L’an dernier, Georges Anton, sa femme et leurs trois enfants se sont rendus pour Noël à Bethléem, là où la tradition chrétienne situe la naissance de Jésus. Mais cette année, ce catholique de Gaza s’est vu refuser l’accès à ce lieu qu’il considère saint. Il dénonce une restriction de circulation.

      « Nous sommes comme tout le monde, dit-il. Nous avons le droit de nous déplacer, nous avons le droit d’aller rendre visite à nos familles. Nous ne savons pas quelles sont les raisons pour lesquelles les Israéliens refusent les permis cette année et nous ne comprenons pas. »

      Le Cogat - la branche de l’armée israélienne chargée des attributions de permis - évoque des « ordres sécuritaires » pour justifier ces restrictions. Mais l’argument ne convainc pas l’organisation israélienne Gisha qui défend la liberté de mouvement des Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie.

      « Le Cogat ne relève pas des inquiétudes sécuritaires spécifiques concernant nommément certains demandeurs de permis, souligne Miriam Marmur, porte-parole de l’organisation. Le Cogat refuse tout mouvement entre ces deux territoires. Donc cela suscite des inquiétudes que l’augmentation de ces restrictions de déplacement fasse partie de la politique de séparation d’Israël qui vise à gêner les liens entre les deux territoires. »

      Pour l’archevêque catholique Pierbattista Pizzaballa, cette décision est « une honte » : « elle rajoute des difficultés aux difficultés », dénonce-t-il. Les responsables chrétiens espèrent que l’armée israélienne reviendra sur sa décision.

  • Territoires palestiniens occupés : les aides humanitaires sont en baisse
    De notre correspondante à Ramallah,Marine Vlahovic - RFI
    http://www.rfi.fr/moyen-orient/20191212-territoires-palestiniens-occupes-aide-humanitaire-conflit-ong-onu

    Le bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) a lancé, ce mercredi 11 décembre, son plan de réponse humanitaire pour l’année 2020 dans les Territoires palestiniens occupés. Une aide estimée à 313 millions d’euros alors que les fonds baissent depuis quelques années.

    Près de 200 projets portés par des ONG et l’ONU doivent être financés pour faire face à la crise humanitaire à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Un appel du pied a même été lancé à la communauté internationale alors que les fonds baissent depuis quelques années.

    2,5 millions de Palestiniens dans le besoin

    Aide alimentaire, santé, accès à l’eau, 1,5 millions de Palestiniens à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est doivent bénéficier d’une aide humanitaire l’année prochaine. Ils sont pourtant près de 2,5 millions dans le besoin, mais les objectifs sont revus à la baisse en raison du manque de fonds et d’un intérêt décroissant pour la région.

    « Si l’on regarde ces sept dernières années, il s’agit du montant le plus bas consacré à l’assistance humanitaire, même si nous avons essayé de nous concentrer et de mettre des priorités sur l’aide aux plus vulnérables. Étant donné que la Palestine est en crise depuis longtemps, nous lançons ces plans depuis 2003 », analyse Jamie McGoldrick, coordinateur du bureau des affaires humanitaires de l’ONU dans les Territoires occupés.

  • U.S. officials misled the public about the war in #Afghanistan, confidential documents reveal - Washington Post
    https://www.washingtonpost.com/graphics/2019/investigations/afghanistan-papers/afghanistan-war-confidential-documents

    #Corruption généralisée, milliards gaspillés… Ce qu’il faut retenir des “Afghanistan Papers” révélés par le “Washington Post”
    https://www.francetvinfo.fr/monde/afghanistan/corruption-generalisee-milliards-gaspilles-ce-qu-il-faut-retenir-des-af

    C’est un nouvel éclairage capital sur la guerre en Afghanistan. Dans une grande enquête intitulée « En guerre avec la vérité », le Washington Post (en anglais) dévoile les errements des gouvernements américains successifs dans le conflit afghan. Ces révélations sont notamment fondées sur près de 2 000 documents émanant de l’Inspection générale spéciale pour la reconstruction de l’Afghanistan (Sigar), créée en 2008 pour enquêter sur les dépenses abusives liées à ce pays. Ces documents, obtenus après trois ans de recours en justice, ont vite été surnommés « #Afghanistan_Papers », en référence aux « #Pentagone_Papers » dévoilés en 1971 au sujet de la guerre au #Vietnam.

    [...]

    L’argent dépensé par les #Etats-Unis devait servir à mettre sur pied un « nouvel Afghanistan ». Il devait ainsi développer les écoles et les infrastructures, dans le but d’améliorer la sécurité et de lutter contre le sentiment antiaméricain de la population. « C’était une colossale erreur de jugement », estime une source anonyme, cadre de l’Agence américaine pour le développement international (#Usaid). « On nous a donné de l’argent, on nous a dit de le dépenser, alors on l’a fait. Sans raison. »

    « Nous n’envahissons pas les pays pauvres pour les rendre riches », a expliqué James Dobbins, ancien haut diplomate américain, envoyé spécial à Kaboul sous George W. Bush et Barack Obama. « Nous n’envahissons pas des pays autoritaires pour les démocratiser. Nous envahissons des pays violents pour les rendre pacifiques, et nous avons clairement échoué en Afghanistan. »

    #échec #vol

    • « Afghanistan papers » : ce que révèle le Washington Post - Amériques - RFI
      http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20191209-afghanistan-papers-washington-post

      L’illusion de la puissance

      « Le mensonge est concentré autour de l’idée que les États-Unis après 19 ans d’intervention ont réussi en partie dans leur effort de construction d’un nouvel État, dans une nouvelle société afghane sans qu’aucune de ces affirmations ait été étayée sur le terrain », résume le professeur en relations internationales à l’Université américaine de Paris, Philip Golub.

      Les acteurs sur le terrain, les chercheurs, les agences gouvernementales et internationales savaient que les discours officiels ne correspondaient pas à la réalité. Mais en revanche, la population américaine l’ignorait, souligne Philip Golub. Et ces révélations devraient, selon lui, « contribuer à accentuer la tendance au sein de la population américaine d’exiger un retrait des États-Unis des zones de conflit », pour des interventions qui « n’aboutissent pas et qui, au lieu de manifester de la puissance de la démocratie américaine, font exactement le contraire ».

      Le professeur de relations internationales explique les raisons de ces mensonges dans la difficulté - voire l’impossibilité - pour la première puissance du monde à « admettre la défaite ». « C’est l’apparence de la puissance qui est et a été la préoccupation principale, précise Philip Golub. Une apparence de puissance contradictoire puisque les interventions successives démontrent les limites de la puissance militaire ». Une« illusion de l’omnipotence des États-Unis »que les présidents successifs, démocrate ou républicains, « plus ou moins éclairés », n’ont jamais remis en question.

      #gendarmes_voleurs #juges_corrompus #destructeurs_nuisibles

  • La vente controversée de trois bâtiments de l’Église orthodoxe à Jérusalem gelée
    RFI Avec notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
    http://www.rfi.fr/moyen-orient/20191129-jerusalem-vente-controversee-batiments-eglise-orthodoxe-gelee

    Un tribunal de Jérusalem a décidé de geler la vente controversée de trois bâtiments situés dans la vieille ville de Jérusalem. Ils appartiennent à l’Église orthodoxe mais ont été cédés à une organisation de colons juifs. Un vieux dossier sensible.

    C’est un dossier vieux de 14 ans, et qui vient de connaître un nouveau rebondissement judiciaire. L’acte de vente avait suscité une telle colère chez les fidèles palestiniens que l’ancien patriarche orthodoxe avait été démis de ses fonctions.

    Depuis, l’Église cherche à faire annuler cette vente, dénonçant des manœuvres frauduleuses de la part de l’acheteur. En première instance, le tribunal de Jérusalem a constaté que la vente avait été émaillée d’irrégularités.

    Mais il a jugé que l’Église orthodoxe n’avait pas réussi à prouver que l’organisation de colons, Ateret Cohanim, avait versé des pots-de-vin aux anciens dignitaires religieux.

    Cette position fut aussi celle de la Cour suprême israélienne, qui a rejeté en juin les arguments de l’Église, et la vente a été validée.

    La vente gelée après une énième procédure

    Une nouvelle procédure vient donc de conduire au gel provisoire de cette vente qui, 14 ans plus tard, demeure très sensible. L’ensemble des Églises chrétiennes estime qu’elle menace la présence d’une communauté de fidèles dans la Vieille ville.

    L’actuelle hiérarchie orthodoxe est déterminée à obtenir son annulation. Elle a donc lancé cette procédure, estimant avoir obtenu d’autres preuves des possibles malversations qui ont, selon elle, conduit à la vente.

    Les trois sociétés-écrans liées à Ateret Cohanim qui avaient acheté ces bâtiments ont été sommées de répondre à ces nouvelles accusations. Elles n’ont pas donné suite à l’injonction du tribunal, leur avocat évoquant des problèmes de santé.

    Faute de réponse, la vente a été gelée. La procédure sera finalement réexaminée par le tribunal. Dans ce bras de fer, l’Église orthodoxe n’a pas, en l’état, obtenu l’annulation de la vente. Mais elle vient de gagner un peu de temps.

  • Territoires palestiniens : un rapport pointe le coût exorbitant de l’occupation
    Avec notre correspondante à Ramallah,Marine Vlahovic
    http://www.rfi.fr/moyen-orient/20191202-territoires-palestiniens-rapport-cout-exorbitant-occupation

    Selon un rapport de la Cnuced rendu public ce lundi 2 décembre, l’occupation israélienne a provoqué un manque à gagner de 43 milliards d’euros pour l’Autorité palestinienne entre 2000 et 2017.

    N’ayant pas le contrôle de ses frontières, l’Autorité palestinienne perd chaque année 1,5 milliard d’euros de recettes fiscales. Mais en additionnant tous les facteurs, le coût de l’occupation israélienne est estimé à un peu plus de 43 milliards d’euros sur près de 20 ans, indique la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) dans un rapport rendu public ce lundi. Cela correspond à 30 % du PIB palestinien.

  • #France takes aim at Saudi over failed West Africa commitments | Article [AMP] | Reuters

    It was a rare rebuke by France of its Saudi ally and comes almost two years after French President Emmanuel Macron had personally asked Saudi Arabia’s Crown Prince Mohammed bin Salman to contribute to the force and prove the kingdom’s intention to tackle extremist ideology.

    France, the former colonial power in the region, intervened in Mali in 2013 to drive out Islamist militants who had occupied the north, but rather than stabilizing the region, the situation has progressively worsened.

    #Sahel #Afrique #Arabie_saoudite #terrorisme

  • Israël : Washington ne juge plus les colonies contraires au droit international - Moyen-Orient - RFI
    http://www.rfi.fr/moyen-orient/20191118-israel-washington-juge-plus-colonies-contraires-droit-international

    Cette décision est avant tout symbolique : si l’ancienne administration démocrate de Barack Obama condamnait la colonisation, le gouvernement républicain de Donald Trump s’était déjà montré depuis 2017 beaucoup plus souple sur cette question ultrasensible. L’ambassadeur des États-Unis à Jérusalem David Friedman est allé jusqu’à estimer qu’Israël avait « le droit » d’annexer « une partie » de la Cisjordanie occupée. Et Mike Pompeo avait refusé en avril de dire si Washington s’opposerait à une éventuelle annexion des colonies de Cisjordanie par l’État hébreu.

    #israel #colonisation #trump #Cisjordanie

  • « Revenez demain » : le parcours sans issue des demandeurs d’asile en #Afrique_du_Sud

    Les dossiers de première demande d’asile sont rejetés à 99 %. S’ensuit une interminable errance administrative pour les Africains venus trouver refuge dans la première économie du continent.

    Les yeux embués, Thérèse Walu se rappelle de son dernier dîner en famille, il y a dix-neuf ans, avant l’attaque de son village en République démocratique du Congo (RDC). Après un très long périple de 3 000 km et de plusieurs années, elle est arrivée en Afrique du Sud, où elle attend toujours d’être régularisée.

    « La seule chose que les autorités sud-africaines m’ont donnée est un papier temporaire d’asile », explique Thérèse qui se bat, depuis dix ans, pour obtenir le statut de réfugiée pour elle et ses deux filles. Epuisée par la lenteur de l’administration, la coiffeuse de 41 ans n’a qu’une seule idée en tête : quitter le pays qu’elle a pourtant mis si longtemps à rejoindre.

    « Nous sommes fatiguées. Nous n’aimons plus l’Afrique du Sud, lâche la mère de famille. Ici il n’y a pas d’avenir. » D’autant qu’elle ne se sent plus en sécurité après la dernière vague de violences xénophobes qui a fait au moins 12 morts en septembre.

    Comme elle, des centaines de demandeurs d’asile, dans l’attente de régularisation depuis des années, crient leur colère : depuis octobre, ils campent devant les bureaux du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) dans la capitale sud-africaine, Pretoria. Au Cap (sud-ouest), ils ont organisé la même opération, mais ont été expulsés manu militari fin octobre. A Pretoria, la justice leur a ordonné, mercredi 13 novembre, d’évacuer les lieux sous soixante-douze heures. « Plus d’Afrique du Sud ! On demande nos droits. Afrique du Sud xénophobe ! », dénoncent des manifestants, implorant le HCR de les transférer dans d’autres pays.
    « Pas sincère »

    Retour en 2000. Les soldats congolais attaquent le village de Thérèse, près de Beni, dans l’est de la RDC, que l’armée soupçonnait de soutenir des rebelles. La mère a juste le temps de prendre ses deux plus jeunes filles et de s’enfuir. Aujourd’hui, elle est toujours sans nouvelles de son mari et de ses trois autres enfants.

    Comme des millions d’Africains, Thérèse a choisi de s’établir en Afrique du Sud, la première puissance industrielle du continent qui dispose d’une des législations « les plus progressistes » en matière de réfugiés, selon le HCR.

    Entre 2007 et 2015, plus d’un million de demandeurs d’asile sont officiellement arrivés en Afrique du Sud, l’un des rares pays au monde qui les autorise, théoriquement, à travailler, à accéder à des soins gratuits et à étudier pendant que leur dossier est instruit. « En arrivant ici, j’ai pensé : “Enfin” », se rappelle Esther Kabinga, une Congolaise de 46 ans qui a été violée par des soldats dans son pays. Elle a vite déchanté.

    Pour obtenir des papiers, « ils te donnent un numéro et tu attends toute la journée. A la fin, ils te disent de revenir le lendemain, puis la semaine d’après », se rappelle-t-elle. Au bout de quelques mois, Esther a finalement obtenu des documents provisoires qu’elle doit faire renouveler tous les trois mois. Et le parcours du combattant continue. Car, comme pour la majorité des premiers dossiers, les demandes d’Esther et de Thérèse ont été rejetées. Sans surprise.

    Le taux de refus de ces dossiers initiaux est de 99 %, explique l’avocate des droits humains Jessica Lawrence. Commence alors le très long processus d’appel. « La qualité du processus de décision est choquante », ajoute une de ses collègues, Sharon Elkambaram. Sur plus de 600 000 dossiers traités au cours de la dernière décennie, moins de 10 % ont finalement obtenu le statut de réfugié, selon les autorités. La majorité n’était « pas sincère », se défend le porte-parole du ministère de l’intérieur, Siya Qoza.
    « J’ai honte pour l’Afrique du Sud »

    En dépit du volume de demandes à traiter, l’Afrique du Sud a récemment réduit la capacité d’accueil des centres chargés de gérer les dossiers. « Pourquoi devrait-on augmenter notre capacité quand, globalement, le monde est stable ? », interroge Siya Qoza.

    Au quotidien, les demandeurs d’asile se disent victimes de discriminations. Thérèse affirme que ses filles ont reçu, en fin de terminale, un diplôme différent de celui des autres élèves, à cause de leur statut de demandeuses d’asile, et se seraient vu refuser l’accès à l’université. « Les établissements ont reçu pour instruction de ne pas enregistrer les enfants d’étrangers ou ceux qui n’ont pas de carte d’identité sud-africaine, assure Sharon Elkambaram. La même chose dans les hôpitaux. »

    En octobre, la justice a donné raison à un hôpital public qui avait décidé de ne pas soigner une demandeuse d’asile éthiopienne : elle avait besoin d’urgence d’une dialyse. La justice a argué que la malade, Alem Ereselo, n’était pas sud-africaine. La jeune femme de 36 ans, qui craint d’être persécutée dans son pays pour des raisons politiques, est arrivée en Afrique du Sud en 2010. Elle a contracté cette année une grave infection rénale. « J’ai honte pour l’Afrique du Sud », lâche-t-elle, peinant à s’exprimer après deux semaines d’interruption de traitement. Après neuf ans passés dans ce pays, « je me rends compte qu’en tant que malades et demandeurs d’asile, on est juste des perdants ».

    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/11/15/revenez-demain-le-parcours-sans-issue-des-demandeurs-d-asile-en-afrique-du-s
    #asile #migrations #réfugiés

    • Afrique du Sud : l’État débordé par ses demandeurs d’asile

      Des centaines d’étrangers, réfugiés d’autres pays d’Afrique, organisent depuis des semaines des sit-in devant les locaux du Haut Commissariat aux Réfugiés en Afrique du Sud.

      Ils sont plus de 200 à se présenter comme demandeurs d’asile et à camper dans cette église du Cap. Ils réclament depuis des semaines d’être transférés vers un autre pays, à cause des mauvais traitements qu’ils disent subir en Afrique du Sud.

      La rencontre avec des représentants de la Commission des droits de l’homme du pays et des responsables religieux devait permettre de discuter des solutions qui s’offrent à eux. Mais elle a dérapé lorsqu’ont été évoquées les possibilités de relogement dans la ville, ou de rapatriement vers leur pays d’origine. La délégation a alors été attaquée, et certains de ses membres blessés, dont l’archevêque anglican du Cap, Thabo Makgoba. S’il condamne l’éruption des violences au sein de l’Église, le religieux a par la suite expliqué comprendre ces réactions à cause de la frustration et du désespoir qui touchent ces personnes sans statut.

      La Commission des droits de l’homme a de son côté demandé l’arrestation des attaquants, tout en appelant les Sud-Africains à ne pas se servir de l’incident pour justifier de possibles violences xénophobes. Selon les chiffres officiels, le pays héberge près de 268 000 réfugiés et demandeurs d’asile.


      http://www.rfi.fr/afrique/20191115-afrique-sud-etat-deborde-demandeurs-asile-violences-xenophobes

  • Israeli army admits to killing eight Gaza family members: We thought the house was empty
    Israeli military’s spokesperson in Arabic said that the target was an Islamic Jihad commander, but defense establishment sources say it was an ‘infrastructure’■ Palestinians say casualties are a family of herders
    Yaniv Kubovich and Jack Khoury Nov 15, 2019 8:23 AM
    https://www.haaretz.com/middle-east-news/palestinians/.premium-israeli-army-admits-strike-that-killed-palestinian-family-intended

    Palestinians attend the funeral of the Asoarka family killed in the Israeli strike, Deir al-Balah, Gaza Strip, November 14, 2019.AFP

    The Israeli military admitted on Thursday that it made a mistake in targeting a Gaza building Wednesday night which housed a family of eight, all of whom died in the strike.

    The Israeli army said it assessed that the building in the Deir al-Balah neighborhood was empty, not realizing it was populated by a family. The Israel Defense Forces are investigating the strike, which took place a few hours before a cease-fire came into effect, and its consequences.

    “We are aware of the claim that non-combatants were injured in the central Gaza Strip, and we are investigating it,” the IDF said in a statement, adding that that “we undertake great intelligence and operational efforts not to harm non-combatants over the course of thwarting terror activities.”

    The Palestinian Health Ministry identified the dead as Rasmi Abu Malhous of the Asouarka tribe, 45; his son Mohand, 12; Miriam Asoarka, 45; Moad Mohamed Asoarka, 7; Sim Mohamed Asoarka, 13; Yoseri Asoarka, 39; and two toddlers whose bodies were dug up from the debris on Thursday morning and whose names have not been released.

    Following the strike, the Israeli military’s Arabic-language spokesperson announced that the target had been Rasmi Abu Malhous, the Islamic Jihad commander of a rocket squadron in the center of the Strip. He published a picture of Abu Malhous, but residents of Deir al-Balah say the man in the picture isn’t the one who was killed on Wednesday night.

    Sources in the defense establishment said, however, that the target of the strike was “infrastructure,” and that they were not at all aware that Palestinians were in it.

    Associates and neighbors of the family claim that they had no connection to the Islamic Jihad commander, and that the case was probably one of mistaken identity.

    “This was a very simple, poor family, who lives from hand to mouth in a tin shack, with no water or electricity,” said a neighbor who knew the family. “They lived off herding sheep and were known as simple, poor people. Is this the way the head of a rocket unit or a senior Islamic Jihadist lives?

    “Every child in Gaza knows the unit members and senior activists live in different conditions, they have houses, and even when they go underground their children and families don’t live in such squalor,” he said. “The story that they attacked a senior jihadist seems disconnected from reality.”

    #GAZA

    • Frappes sur Gaza : Israël reconnaît une erreur dans un bombardement
      Par RFI Publié le 15-11-2019 | Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul
      http://www.rfi.fr/moyen-orient/20191115-israel-gaza-territoires-palestiniens-jihad-islamique-frappes-erreur

      Il règne un calme précaire à la frontière entre Israël et Gaza. Les Israéliens reconnaissent désormais avoir bombardé un bâtiment qui abritait une famille de huit personnes dans le centre de l’enclave palestinienne. Parmi les victimes, trois enfants, âgés de 7 à 13 ans.

      Un porte-parole de l’armée israélienne a reconnu qu’il s’agissait d’une erreur. Les militaires israéliens visaient une infrastructure appartenant à un haut responsable du Jihad islamique du nom de Rasmis Abou Malhous, soupçonné par les Israéliens d’être le responsable de l’unité chargée des roquettes au sein de l’organisation. Un bâtiment qui était situé à Dir el Balah, dans le centre de la bande de Gaza.

      Et toujours selon cette même source militaire, l’armée israélienne ignorait que la bâtisse abritait une famille de huit membres qui ont tous trouvé la mort dans la frappe. Les faits se sont déroulés quelques heures avant l’entrée en vigueur d’un fragile cessez-le-feu entre Israël et le Jihad islamique et ont été révélés par le quotidien Haaretz.

    • Outdated intelligence, social media rumors: Behind Israel’s killing of Gaza family
      Yaniv Kubovich and Jack Khoury Nov 15, 2019 - 5:39 PM |Haaretz.com
      https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-outdated-intelligence-social-media-rumors-behind-israel-s-killing-

      Military officials acknowledge the eight family members died in a building that hadn’t been examined by Israeli intel for months, and no one checked whether any civilians were in the vicinity before the overnight strike, which the IDF is now looking into

      An Israeli strike Wednesday overnight that killed eight Palestinian family members targeted a Gaza building that appeared in an outdated target database, and it was carried out without prior inspection of of civilian presence at the site.

      Following the attack, one of the last incidents in a two-day surge in violence between Israel and Palestinian group Islamic Jihad, the Israeli army’s Arabic-language spokesman claimed that the building was a command post for an Islamic Jihad rocket launching unit in the central Strip. However, this claim was backed by unreliable information based on rumors on social media, which hadn’t been verified.

      The building where the family lived was on a list of potential targets, but Israeli defense officials confirmed to Haaretz that it had not been looked at over the past year or checked prior to the attack.

      The officials also confirmed that they had no idea who the Palestinian whose name and picture were released by the army’s Arabic-language spokesman was, stressing he wasn’t known to be somehow linked to Islamic Jihad, refuting the spokesman’s initial claim.

      Residents of the central Gaza town of Dir al-Balah described the building that was targeted as a tin shack, but it was added months ago to the “target bank” used by the Israel Defense Forces’ Southern Command as an “infrastructure target,” meaning it was of interest as a site, although not because of any individual linked to it.

      The army classified the site, found in a complex of dilapidated shacks and greenhouses, as a military training complex. But in the period since it was approved as a target, the changes at the complex were not looked into to determine if it still served as an Islamic Jihad site.

      At 1:30 A.M., the green light was given to attack the structure and other targets using a JDAM bomb, which is used by the Israeli Air Force’s fighter aircraft. This weapons system fitted on aerial bombs enables a direct hit using a GPS-based guidance system.

      Defense sources confirmed that at no stage was the area checked for the presence of civilians.

      According to an initial investigation the army conducted, the strike was never intended to target a given individual, despite the statement released by its spokesman, but rather to hit infrastructure used by Islamic Jihad.

      Contrary to statements given to the media, defense sources confirmed that the site was a complex of shacks – a target that even if used by the Palestinian group would not have much significance or harm its capabilities. Senior defense officials told Haaretz the target was approved in the past according to protocol, but had not been reexamined since.

      The IDF is still trying to understand what the family was doing at the site, a defense source told Haaretz. The military doesn’t rule out a Palestinian claim that the family had been living there for quite some time prior to the attack.

      A neighbor, who said he personally knew the family, told Haaretz that they had lived there for “over 20 years.” He added they were “known as simple people, living in shacks and making their living off herding and some agriculture, nothing beyond that. They … didn’t come here recently or were moved here by anyone.”

      He also said the targeted complex isn’t known to be used for any sort of military activity.

      “This was a very simple, poor family, who lived from hand to mouth in a tin shack, with no water or electricity,” another neighbor who knew the family told Haaretz on Thursday. “They lived of herding sheep and were known as simple, poor people. Is this the way the head of a rocket unit or a senior Islamic Jihad officer lives?”

      Thousands attended the family’s funeral on Thursday.The Palestinian Health Ministry identified them as Rasmi al-Sawarkah, 45; his son Muhannad, 12; Maryam, 45; Muath Mohammed, 7; Wasim Mohammed, 13; Yousra, 39; and two toddlers whose bodies were dug up from the debris on Thursday morning and whose names haven’t been released.

      Dir al-Balah residents said all of them were related and lived in the same complex.

      The IDF spokesman in Hebrew said in a statement that the strike targeted “terrorist infrastructure,” adding: “According to the information the IDF had at the time of the strike, it was not expected that any uninvolved civilians would be harmed.”

      A jihadist known to no one

      Following the strike, the Israeli military’s Arabic-language spokesperson Avichay Adraee posted on his official social media accounts that a senior Islamic Jihad commander was killed in the strike. A man identified by Adraee as Abu Malhous was said to be in charge of the group’s rocket squadrons in central Gaza.

      Defense officials now admit it was a false statement, and defense sources told Haaretz they are unfamiliar with anyone of that name. The IDF’s Intelligence Corps has no such information that correlates with Adraee’s statement, and the army is examining whether the mistake stemmed from the death of a man with the same name – although he doesn’t look like the person whose photo was distributed by Adraee.

      Haaretz found that the false statement, which defense sources confirmed wasn’t based on any intelligence gathered by Israeli security agencies, was inspired by unreliable information shared on social media, including an Israeli Telegram group.

      However, senior officials gave a green light to publish the unverified information in an attempt by the IDF to display its achievements in targeting high-ranking Islamic Jihad operatives in this round of fighting, which began on Tuesday in the early morning with the assassination of Baha Abu al-Ata.

      This family’s killing has been heavily criticized by Palestinian officials and citizens, also leading the United Nations envoy Nickolay Mladenov to tweet: “There is no justification to attacking civilians in Gaza, or elsewhere! Such a tragedy! My heartfelt condolences to the family of Al-Sawarkah & I wish a speedy recovery to the injured. I call on Israel to move swiftly with its investigation.”

      IDF officials expressed great frustration with how events unfolded, and one of them confirmed it is highly unlikely that such a key figure to the Islamic Jihad’s rocket operation would be found in a shack during a round of violence. The individual who appeared in Adraee’s statement is unknown to the Israeli military, the official stressed, and the information was published without consultation with officials in the field, who could have easily refuted it.

      Other military officials said there was no intention to cover up the killing of a Palestinian family, and that it was an innocent mistake, while admitting the way the incident was handled and made public was unprofessional.

      The IDF’s spokesman in Hebrew said that “initial information” pointed to the death of an Islamic Jihad operative, but “an examination found that the information concerning his identity was uncertain. The issue is being investigated.”

      Noa Landau contributed to this report.

  • La Russie installe une base militaire dans le nord-est de la Syrie
    http://www.rfi.fr/moyen-orient/20191114-russie-base-militaire-nord-est-syrie-qamichli

    L’influence politique et militaire de la Russie ne cesse de s’étendre sur le théâtre de guerre syrien. Depuis l’annonce du retrait américain du nord du pays au détriment des Kurdes, les militaires russes effectuent des patrouilles conjointes avec l’armée turque le long de la frontière. Et désormais, la Russie dispose d’une base militaire dans la ville de Qamichli, l’une des principales localités kurdes situées dans le nord-est du pays.

    #Syrie #kurdes #poutine #géopolitique

  • Reconnaissance faciale, sécurité ou liberté en danger ?
    http://www.rfi.fr/emission/20191104-reconnaissance-faciale-securite-liberte-danger

    C’est une technologie qui fascine autant qu’elle inquiète, qui facilite la vie autant qu’elle peut l’encadrer. La reconnaissance faciale fait déjà partie du quotidien de nombreuses personnes, ne serait-ce que débloquer son téléphone, mais les expériences se multiplient pour d’autres usages : l’identification pour accéder aux sites internet administratifs, pour embarquer dans un avion, mais aussi pour des raisons de sécurité dans l’espace public ou comme en Chine pour mettre en place un outil de contrôle (...)

    #algorithme #CCTV #biométrie #vidéo-surveillance #facial #reconnaissance #surveillance (...)

    ##LaQuadratureduNet

  • Quinze ans après sa mort, Gaza conserve un souvenir ému de Yasser Arafat
    Publié le 11-11-2019 - De nos envoyés spéciaux à Gaza, Hassan Jaber et Guilhem Delteil - RFI
    http://www.rfi.fr/moyen-orient/20191111-quinze-ans-mort-yasser-arafat-gaza-souvenir-emu-leader-autorite-palesti

    Les Palestiniens commémorent le quinzième anniversaire de la mort de Yasser Arafat. Le 11 novembre 2004, le chef historique de la lutte palestinienne est décédé à l’hôpital Percy, près de Paris. Si c’est à Ramallah, en Cisjordanie, qu’il avait établi le siège administratif de l’Autorité palestinienne, c’est à Gaza qu’il s’était installé à son retour dans les Territoires palestiniens. Reportage.

  • Grève générale en Bolivie : Evo Morales crie au "coup d’État"
    Publié le : 23/10/2019
    https://www.france24.com/fr/20191023-bolivie-presidentielle-evo-morales-coup-etat

    Le président bolivien Evo Morales a dénoncé « un coup d’État en cours » et a déclaré l’état d’urgence, après la grève qui a éclaté mardi soir, alors que le pays attend encore les résultats officiels de l’élection présidentielle. (...)

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    Après trois semaines de contestation, le président bolivien Evo Morales annonce sa démission
    Publié 10 nov 2019 à 13h16, mis à jour à 22h43
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/11/10/evo-morales-annonce-la-convocation-d-une-nouvelle-election-presidentielle-en

    Plus tôt dans la journée, le dirigeant indigène de 60 ans avait annoncé la convocation de nouvelles élections pour « pacifier le pays », sans parvenir à apaiser les tensions.

    « Je renonce à mon poste de président. » Le président bolivien Evo Morales aura fini par céder, dimanche 10 novembre, en annoncant à la télévision sa démission dans le sillage de plusieurs ministres et députés après trois semaines de contestation.

    Un peu plus tôt dans la journée, le dirigeant indigène de 60 ans, au pouvoir depuis 2006, avait annoncé la tenue d’un nouveau scrutin présidentiel – une option qu’il rejetait jusque-là – afin de « pacifier la Bolivie ». Cela n’aura cependant pas suffit à ramener le calme, et les affrontements entre protestataires et forces de l’ordre se sont poursuivis. (...)

    #Bolivie #coupd'état

    • Le président bolivien Evo Morales annonce sa démission
      Par RFI Publié le 10-11-2019 Modifié le 11-11-2019
      http://www.rfi.fr/ameriques/20191110-bolivie-evo-morales-annonce-demission

      Disant vouloir calmer la colère de la rue, M. Morales avait appelé dimanche matin à de nouvelles élections, une option qu’il rejetait jusque-là. Venait d’être divulgué un rapport préliminaire de l’Organisation des États américains (OEA), soulignant de très nombreuses irrégularités dans le processus électoral. Les experts de l’organisation affirmaient ne pas pouvoir valider les résultats de cette élection et recommandaient d’en organiser de nouvelles.

      Mais loin de s’apaiser, la crise politique s’est brutalement accélérée, avec des démissions en série de ministres et de députés. Visé par des manifestants qui ont incendié sa maison à Potosi (sud-ouest), le président de l’Assemblée nationale Victor Borda a été le premier à renoncer à ses fonctions. Il a été rapidement suivi par le ministre des Mines César Navarro, qui a dit vouloir « préserver (sa) famille » après l’incendie de sa maison et l’agression de son neveu.

      « Le cours des événements va à l’encontre de mes principes personnels, ainsi que de mes valeurs spirituelles et démocratiques », a aussi écrit le ministre des Hydrocarbures Luis Alberto Sanchez dans sa lettre de démission publiée sur Twitter.

  • En Irak, le centre de Bagdad prend des allures de champ de bataille - Moyen-Orient - RFI
    http://www.rfi.fr/moyen-orient/20191109-irak-centre-bagdad-champ-bataille

    Haydar est catégorique : « Ce sont des miliciens iraniens qui nous tirent dessus. Ils sont habillés en noir et portent des cagoules. Il y a déjà deux morts et des dizaines de blessés. Ils tirent balles réelles. Je les ai filmés, je peux vous montrer. »

    Selon des sources médicales et sécuritaires citées par l’Agence France-Presse, quatre manifestants ont été tués ce samedi dans la capitale, trois par des balles et le quatrième touché au visage par une grenade lacrymogène. Plus tôt, trois autres manifestants avaient été tués dans une dispersion à balle réelle à Bassora, une ville du sud du pays, où les forces de l’ordre arrêtent désormais quiconque tente de sortir dans les rues.

    Selon l’AFP, qui s’appuie cette fois sur le témoignage de hauts responsables irakiens sous couvert d’anonymat, les dernières violences font suite à un accord conclu entre les dignitaires religieux et politiques du pays, qui souhaitent désormais mettre un terme à la contestation. Plusieurs réunions secrètes, et trois hommes forts : le très versatile leader politique Moqtada Sadr, le fils de l’ayatollah Ali al-Sisitani, plus haute autorité chiite du pays, et enfin le général iranien Qassem Souleimani, commandant des opérations militaires à l’étranger de la République islamique d’Iran.

    #irak #bagdad #corruption #luttes

  • Une étude renforce les doutes quant à la toxicité du fongicide SDHI sur l’homme
    http://www.rfi.fr/science/20191108-france-etude-renforce-doutes-quant-toxicite-fongicide-sdhi-homme

    Pour fonctionner, un organisme a besoin d’énergie. Dans une cellule, c’est la mitochondrie qui s’en occupe. Pour cela, elle va réaliser de nombreux processus chimiques. Dans cette chaîne, il y a un maillon essentiel qu’on appelle les enzymes SDH. Les SDHI mis en cause dans cette étude sont des inhibiteurs de ces enzymes.

    #écologie #environnement #fongicide #SDHI

  • ONU : accusé d’abus de pouvoir, le chargé des réfugiés palestiniens démissionne
    Avec notre correspondante à New York, Carrie Nooten – RFI
    http://www.rfi.fr/ameriques/20191107-onu-Pierre-Krahenbuhl-unrwa-refugies-palestiniens-demissionne

    Coup de théâtre aux Nations unies : le chef de l’agence de l’ONU, Pierre Krahenbuhl, a démissionné ce mercredi 6 novembre quelques heures après sa mise à pied « administrative ». Il est accusé depuis plusieurs mois d’abus de pouvoir. Mais cette soudaine chute en surprend d’autres.

    Le secrétaire général des Nations unies n’aura pas attendu la fin de l’enquête interne pour mettre à pied de façon administrative Pierre Krahenbuhl, le chef de l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens, l’UNRWA. Et le Suisse, qui avait nié jusqu’ici les exactions qui lui étaient reprochées, a préféré démissionner immédiatement.

    Pour l’instant, l’enquête ne retient que des problèmes de gestion, et aucunement des détournements de fonds ou de la fraude, comme cela avait été suggéré dans le rapport qui a fuité cet été.

    L’ONU n’a pas non plus confirmé si ces soucis de gestion englobaient les accusations « d’agissements à caractère sexuel inappropriés et de népotisme ». Le commissaire général de l’UNRWA aurait noué une relation amoureuse avec sa conseillère principale, qui aurait aussi voyagé avec lui en classe affaires lors de ses déplacements. D’autres hauts responsables étaient également visés, ils sont encore en mise à pied provisoire.

    C’est une nouvelle difficulté qui met à mal la crédibilité de l’UNRWA alors que l’agence est déjà ébranlée par des difficultés de liquidités, depuis que les États-Unis, pro-israéliens, ont décidé de stopper leur dotation en décembre dernier.

    Et ce scandale sera un argument de plus dont vont se servir les opposants à l’agence pour les réfugiés palestiniens, alors que son mandat - qui doit être renouvelé en juin prochain , sera discuté dans quelques jours à l’Assemblée générale de l’ONU.

  • Évacués au #Rwanda, les #réfugiés de #Libye continuent de rêver d’#Europe - RFI

    Par Laure Broulard

    Un jeune réfugié dans le centre de transit de Gashora au Rwanda.
    © FFI/Laure Broulard

    Publié le 03-11-2019 Modifié le 03-11-2019 à 07:25

    Le Rwanda accueille depuis quelques semaines des #demandeurs_d’asile évacués de Libye, dans le cadre d’un accord avec le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés et l’#Union_africaine signé le mois dernier. Un programme d’urgence présenté comme une réponse à la crise des quelque 4 700 réfugiés et migrants bloqués dans ce pays en guerre. Reportage.

    Le centre de #Gashora est en pleine effervescence. Situé dans la région du #Bugesera, au sud de #Kigali, il accueillait auparavant des réfugiés venus du #Burundi. Aujourd’hui, des équipes s’affairent pour rénover et agrandir les structures afin d’héberger les quelque 500 réfugiés évacués de Libye que le Rwanda a promis d’accueillir dans un premier temps.

    Les 189 demandeurs d’asile déjà arrivés sont logés dans de petites maisons de briques disséminées dans les bois alentour. Un groupe de jeunes en jogging et baskets se passent la balle sur un terrain de volley. D’autres, le regard fuyant, parfois égaré, sont assis sur des bancs à l’ombre.

    « Je n’ai pas encore réalisé mon rêve »

    #Rodouane_Abdallah accepte de parler aux journalistes, arrivés en groupe dans un bus acheminé par le gouvernement rwandais. Originaire du Darfour, ce jeune homme de 18 ans au regard doux a posé le pied en Libye en 2017. Il a tenté sept fois de traverser la #Méditerranée. Il a survécu par miracle.

    Aujourd’hui, il se souvient encore de toutes les dates avec précision : le nombre de jours et d’heures passées en mer, les mois en détention. Deux ans entre les mains de geôliers ou de passeurs. « Là bas, vous êtes nourris seulement une fois par jour, vous buvez l’eau des toilettes, vous ne pouvez pas vous doucher et vous devez travailler gratuitement sinon vous êtes battus », se souvient-il.

    Rodouane est aujourd’hui logé et nourri à Gashora. Il bénéficie également de soins médicaux et psychologiques. Cependant, il voit le Rwanda comme une simple étape : « Je suis heureux d’avoir eu la chance de pouvoir venir ici. C’est mieux qu’en Libye. Mais je ne suis pas arrivé à la fin de mon voyage, car je n’ai pas encore réalisé mon rêve. Je veux aller en Europe et devenir ingénieur en informatique », assure-t-il. Ce rêve, cette idée fixe, tous la martèlent aux journalistes. Pourtant les places en Europe risquent d’être limitées.

    « #Emergency_Transit_Mechanism »

    Dans le cadre de l’Emergency Transit Mechanism (#ETM), le nom donné à ce programme d’évacuation d’urgence, les réfugiés de Gashora ont aujourd’hui plusieurs possibilités. Ils peuvent soit faire une demande d’asile dans un pays occidental, soit rentrer chez eux si les conditions sécuritaires sont réunies, soit bénéficier d’un processus de #réinstallation dans un pays tiers sur le continent africain. Les mineurs non accompagnés pourraient ainsi rejoindre leur famille et les étudiants s’inscrire dans des universités de la région selon le #HCR.

    « Ils ont beaucoup souffert pour atteindre l’Europe, c’est donc un objectif qui est encore très cher à leur cœur. Mais maintenant qu’ils sont au Rwanda, nous essayons d’identifier avec eux toute une palette de solutions », explique #Élise_Villechalane, chargée des relations extérieures du HCR au Rwanda.

    Mais la démarche inquiète déjà certains réfugiés : « Les pays européens dépensent beaucoup d’argent pour nous éloigner de la mer Méditerranée. Et si c’est pour cela qu’on a été amenés ici, ce serait honteux. La seule chose que je pourrais faire serait de retourner en Libye et de tenter de traverser la Méditerranée », explique un jeune Érythréen, qui préfère garder l’anonymat.

    Une solution viable ?

    Le Rwanda n’est pas le premier pays à mettre en place ce type de mécanisme. Le Niger a lui aussi lancé un ETM en 2017. Depuis, environ 2 900 réfugiés y ont été évacués de Libye. Environ 1 700 d’entre eux ont été réinstallés dans des pays occidentaux à ce jour. Aujourd’hui, l’Union africaine et le HCR appellent d’autres pays africains à suivre l’exemple. Mais certaines ONG sont sceptiques quant à la viabilité du système.

    Au #Niger, le traitement des dossiers est long, ce qui crée des tensions. Le Mixed Migration Center, un centre de recherche indépendant, rapporte que des réfugiés auraient ainsi attaqué un véhicule du HCR en signe de protestation dans le centre de transit d’Hamdallaye en juin dernier.

    Plus généralement, #Johannes_Claes, chef de projet Afrique de l’Ouest au MMC, dénonce une externalisation des obligations des pays occidentaux en matière de droit d’asile : « Avec ce type schéma, l’UE délègue une part de sa responsabilité au continent africain. C’est d’autant plus cynique quand on sait que l’Union européenne finance les garde-côtes libyens qui interceptent les migrants avant de les envoyer en centre de #détention », explique-t-il.

    Du côté des signataires de l’accord, on présente le projet sous un jour différent : « Ce qui compte aujourd’hui, c’est que ces personnes sont en sécurité le temps que leurs dossiers soient traités. Et je suis fière que le Rwanda se soit porté volontaire », indique Hope Tumukunde, représentante permanente du Rwanda à l’Union africaine.

    Début septembre, au moment de la signature de l’accord, #Vincent_Cochetel, l’envoyé spécial du HCR pour la situation en Méditerranée, assurait à Reuters que la plus grande partie du financement de ce mécanisme d’évacuation d’urgence viendrait de l’Union européenne. Il est depuis revenu sur ces déclarations. Pour le moment, c’est le HCR qui assure la totalité du financement de l’opération.

    http://www.rfi.fr/afrique/20191103-rwanda-refugies-libye-hcr-ua

    ping @cdb_77 —> je me demande encore comment organiser les messages seenthis. En fait, j’aime bien tes métalistes et je me demande si je peux ajouter direct par commenaire ? Mais pas sûre que je connais assez bien ton système. Sinon je te marque et t’ajoutes toi même ? Ou bien je fais mes métalistes à moi...mais peut-être moins efficace qu’essayer de faire ensemble ? ...voilà, j’aime vraiment bien le seenthis et je suis toujours en train d’essayer de comprendre comment faire. En tout cas j’ai du temps maintenant pour m’en investir plus ;)

    • Tout à fait d’accord, j’ai voulu dire cela, c’est parce que je connais pas encore très bien le vocabulaire SeenThis. Alors les métalistes (=liste avec fils de discussion) c’est très bien si tu organises cela, je ne veux pas m’impliquer. Ma question était si je peux ajouter des infos aux fils de discussion (= liste regroupé avec articles autour du même sujet) ? Parce que pour les fils, peut-être possible que je ne choissis pas le bien et j’ai peur de faire de désordre dans ton système. T’es d’accord que j’essaie ? Si cela te dérange tu me le dis ? Et pour l’article là-haut, si tu l’as déjà mis, pourquoi le triangle n’est pas rempli (y a-t-il un autre indice, si oui, je te marque plus ;) ) ?

    • ...oh lala impossible que c’est rempli, j’ai passé trop de temps devant mon ordi alors, n’importe quoi, mieux que je pars checker les structures autonomes...

      Allez, je commence à ajouter alors !

  • Le retard alarmant des pays à respecter leurs engagements pour le climat.
    http://www.rfi.fr/science/20191102-climat-retards-engagements-pays-cop21

    Quatre anciens présidents ou co-présidents du Giec ont analysé les engagements des pays pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre dans l’objectif d’atteindre les engagements pris à l’accord de Paris en 2015. Le résultat de leur étude annonce un désastre économique et environnemental. Sur les engagements de 184 Etats, 36 seulement sont jugés suffisants. Les quatre pays les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre représentent 56% des émissions globales : la Chine 27%, les Etats-Unis, 13%, l’Union européenne, 9%, et l’Inde, 7%.

    #climat #COP21 #accord-de-Paris