« The Economist », le journal le plus influent du monde, par Alexander Zevin (Le Monde diplomatique, août 2012)

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  • Après le « Financial Times », Pearson veut se séparer de « The Economist »
    http://www.lefigaro.fr/medias/2015/07/27/20004-20150727ARTFIG00062-apres-le-financial-times-pearson-veut-se-separer-

    L’éditeur britannique, spécialiste des contenus éducatifs, a confirmé samedi être en discussion pour vendre sa part dans le groupe The Economist, qui détient le magazine économique éponyme, dont Pearson est le copropriétaire. Sa participation, de 50 %, est estimée à plus de 400 millions de livres (environ 565 millions d’euros), portant la valorisation totale de The Economist à 800 millions de livres, soit 1,13 milliard d’euros. « Il n’y a pas de garantie que ce processus mène à une transaction », a tout de même commenté Pearson dans un communiqué. Plusieurs noms d’éventuels repreneurs ont déjà circulé dans la presse, dont les familles Schroder, Cadbury ou Rothschild.

    Lire « The Economist », le journal le plus influent du monde, par Alexander Zevin (août 2012)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2012/08/ZEVIN/48061

    (…) Les médias américains tendent à accréditer l’image que The Economist donne de lui-même, celle d’un partisan de l’« extrême centre » et du bon sens économique. Dans un récent éditorial publié en soutien aux conservateurs britanniques, l’hebdomadaire affirmait ne s’être « jamais inféodé à aucun parti », tout en revendiquant son « attachement de longue date au libéralisme » — une position jamais trahie depuis sa création en 1843, quand la Grande-Bretagne était encore la première puissance économique mondiale.

    Fondé par un fabricant de chapeaux, James Wilson, pour obtenir l’abrogation d’une législation protectionniste sur le blé (les corn laws), The Economist a toujours milité avec ferveur pour le libre-échange. A l’époque, il s’agissait de défendre les intérêts des manufacturiers de Manchester contre les taxes douanières instaurées par le Parlement en 1815, après l’effondrement du prix des céréales. Le jeune lobby industriel britannique s’inquiétait à la fois pour ses exportations — frappées par des mesures de rétorsion — et pour le coût de sa main-d’œuvre, qui allait réclamer une compensation salariale pour l’enchérissement du prix du pain. La contre-offensive aboutit en 1846 à l’annulation des lois honnies. James Wilson pouvait se frotter les mains : première campagne de presse, première victoire. [#st]

    http://zinc.mondediplo.net/messages/5328 via Le Monde diplomatique