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  • Il n’y aura pas d’ambassadeur sud-africain en Israël jusqu’à nouvel ordre
    Par RFI Publié le 09-04-2019
    http://www.rfi.fr/afrique/20190409-pas-ambassadeur-sud-africain-israel-jusqu-nouvel-ordre

    L’Afrique du Sud ne remplacera pas son ambassadeur en Israël. La ministre des Affaires étrangères sud-africaine, Lindiwe Sisulu, a annoncé dimanche 7 avril que le pays allait abaisser son niveau de représentation diplomatique à Tel-Aviv jusqu’à nouvel ordre. L’ambassadeur sud-africain avait été rappelé à Pretoria en mai 2018 après la mort de 52 Palestiniens lors de manifestations contre le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem. Cette décision envoie un signal fort de la part de l’Afrique du Sud. C’était un projet de longue date du Congrès National Africain (ANC), qui a toujours manifesté son soutien à la cause palestinienne. (...)

  • L’appel surprise du pape François et du roi du Maroc Mohamed VI pour Jérusalem
    De notre envoyé spécial au Maroc Jean-Marie Guénois Publié le 30/03/2019
    http://www.lefigaro.fr/international/2019/03/30/01003-20190330ARTFIG00052-l-appel-surprise-du-pape-francois-et-du-roi-du-ma

    DOCUMENT - Le souverain pontife est arrivé samedi au Maroc. Les deux chefs d’État appellent à « conserver » et « promouvoir le caractère spécifique multi-religieux, la dimension spirituelle et l’identité culturelle particulière de Jérusalem ».

    Le secret a été bien gardé. Comme Le Figaro l’avait annoncé ce samedi, le pape François, en visite de deux jours au Maroc, s’est entretenu dès son arrivée de la question de Jérusalem avec le roi du Maroc Mohammed VI. La publication en revanche, samedi après-midi, juste après leur rencontre à Rabat d’un appel commun sur le statut de la ville de Jérusalem, est une surprise. Elle ne sera pas du goût des autorités israéliennes.

    Voici ce que dit ce court appel solennel :

    « Nous pensons important de préserver la Ville sainte de Jérusalem / Al Qods Acharif comme patrimoine commun de l’humanité et, par-dessus tout pour les fidèles des trois religions monothéistes, comme lieu de rencontre et symbole de coexistence pacifique, où se cultivent le respect réciproque et le dialogue.

    Dans ce but, doivent être conservés et promus le caractère spécifique multi-religieux, la dimension spirituelle et l’identité culturelle particulière de Jérusalem / Al Qods Acharif.

    Nous souhaitons, par conséquent, que dans la Ville sainte soient pleinement garantis la pleine liberté d’accès aux fidèles des trois religions monothéistes et le droit de chacune d’y exercer son propre culte, de sorte qu’à Jérusalem / Al Qods Acharif s’élève, de la part de leurs fidèles, la prière à Dieu, Créateur de tous, pour un avenir de paix et de fraternité sur la terre ».

    #Jérusalem #Al_Qods. #Maroc #Vatican

  • Mali : plus de cent morts dans un massacre dans le village peul d’Ogossagou - RFI
    http://www.rfi.fr/afrique/20190323-mali-massacre-peuls-ogossagou-centre-100-civils-morts-bankass?ref=tw

    Le village a été attaqué par des chasseurs des milices armées de Dan nan Amassagou, dirigées par Youssouf Toloba. Quand ils sont arrivés dans le village, ils ont commencé à tirer sur la population civile. Ils ont découpé à coup de machette des femmes. Des femmes enceintes ont été éventrées. Un jeune du village a été présenté devant sa mère, ils l’ont assassiné devant sa mère et puis ils l’ont assassinée. Pour le moment, jusqu’à 16h, nous avons compté 115 corps trouvés. Nous sommes en train de chercher d’autres corps. Nous avons 70 cases incendiées, 80 greniers brûlés. C’est une situation très très inquiétante. L’Etat malien doit tout faire pour mettre fin à ces tueries.
    Témoignage de Cheick Harouna Sankaré, maire de la localité voisine de Ouenkoro

    https://www.hdcentre.org/fr/updates/youssouf-toloba-and-his-dan-nan-ambassagou-armed-group-sign-a-commitment-t

    Le Centre pour le dialogue humanitaire (HD) a facilité, jeudi 27 septembre 2018 à Sévaré, au centre du Mali, la signature par Youssouf Toloba et son groupe armé Dan Nan Ambassagou, d’un engagement unilatéral en faveur d’un cessez-le-feu, dans le cadre du conflit qui les oppose à d’autres groupes armés communautaires. Fruit de sept mois de médiation, cet engagement, qui concerne les cercles de Koro, Bankass, Bandiagara et Douentza dans la région de Mopti, vient renforcer la dynamique de paix entre communautés peulh et dogon dans le centre du pays.

    https://www.lepoint.fr/afrique/mali-youssouf-toloba-notre-mouvement-cible-les-malfaiteurs-pas-une-ethnie-pa

    https://www.lepoint.fr/afrique/mali-youssouf-toloba-notre-mouvement-cible-les-malfaiteurs-pas-une-ethnie-pa

    (Entretien avec Youssouf Toloba)

    Un rapport de l’ONG Human Rights Watch sorti la semaine dernière pointe du doigt les attaques meurtrières et exactions commises par les groupes d’autodéfense, dont Dan Na Amba Sagou, qui vise majoritairement la communauté peule. Comment réagissez-vous à ce rapport ?

    Vous savez, si l’eau d’une mare est tranquille et que vous prenez un bâton pour taper sur l’eau, elle va jaillir, et les gens ensuite parleront beaucoup de ce jaillissement. Depuis 2016, les Dogons n’ont jamais attaqué un village peul, ce sont toujours les Peuls qui venaient nous attaquer et nous étions obligés de répondre pour nous défendre et nous protéger, pour notre survie. Comme je l’ai dit, depuis la signature du cessez-le-feu, plus d’une centaine de personnes sont mortes dans ma communauté, mais est-ce que la presse a parlé de ça ? Les Dogons n’ont pas l’habitude de parler, de s’étendre sur ces choses, on a un déficit de communication. Je vous assure que nous sommes aussi les victimes de ces conflits et je dis qu’il y a eu plus de morts chez les Dogons que chez les Peuls.

    Toujours d’après le rapport de HRW, la lutte contre le terrorisme serait souvent une couverture à des actions de banditisme de la part des groupes d’autodéfense. Qu’en pensez-vous ?

    Avant l’arrivée de Dan Na Amba Sagou il y avait déjà du vol de bétail et du banditisme. Chez nous, pour intégrer le mouvement, il faut jurer sur la Bible si on est chrétien ou sur le Coran si on est musulman qu’on ne commettra pas d’actes de ce genre. Chez nous, toute personne prise à commettre des méfaits est sanctionnée et doit partir, nous avons nos règles. Vous savez, le Dogon ne trahit pas, le Dogon ne vole pas, un pays comme la France sait que les Dogons ne sont pas des bandits, il sait que nous sommes des hommes intègres. Ce qui se déroule dans le pays dogon, on le retrouve dans le cercle de Djenné, dans le cercle de Tenenkou, à Hombori, Niono, Fafa. Il n’y a pas de Dogons là-bas, mais il y a des Peuls, les problèmes sont souvent de leur côté.

    Il y a pourtant des témoignages dans le rapport qui indiquent les agissements violents et meurtriers des milices, dont la vôtre, contre les populations peules de ces zones...

    Notre mouvement cible les malfaiteurs, pas une ethnie en particulier. Vous savez, vous pouvez trouver au marché les tenues que portent les éléments de Dan Na Amba Sagou, certains ont pu se les payer et les porter pour se faire passer pour nous, mais ce n’était pas nous. Les chasseurs de Dan Na Amba Sagou ne se cachent pas le visage, ils circulent librement et pas seulement la nuit. Ceux qui font du mal, qui conduisent des actions de banditisme en portant nos tenues pour commettre leurs méfaits, si nous les trouvons, ils seront très durement sanctionnés.

    Vous parliez précédemment de plus de 5 000 hommes sous vos ordres. Pouvez-vous garantir que toutes vos recrues sont sous contrôle ?

    Toutes mes recrues sont encadrées par une hiérarchie. Il y a les commandants de compagnie, les chefs de bataillon, les chefs de camp, les chefs d’équipe, tout est structuré. Cependant, quand vous avez la charge de diriger et commander des hommes, des problèmes peuvent subvenir et sont souvent inévitables, mais ces problèmes-là, nous savons les gérer au quotidien.

    L’enquête de HRW rapporte aussi que la lutte contre les islamistes armés pourrait servir de prétexte pour expulser les Peuls, les déloger de leurs terres pour installer des projets agricoles à grande échelle. Que répondez-vous à cela ?

    Peuls, Bambaras, nous sommes avant tout des Maliens, mais si on parle de la paternité du territoire, alors il faut que les gens sachent que lorsque nous sommes arrivés là-bas il n’y avait pas de Peuls, aucun, c’est ensuite qu’ils sont venus nous trouver. Le Dogon est social, on a cohabité avec eux depuis des siècles, nous sommes cultivateurs et ils sont éleveurs. Ils nous donnent le lait et nous leur donnons le mil, ce sont eux qui gardent notre bétail. Le Dogon n’a jamais dit à un Peul de quitter cette zone pour un quelconque projet et il ne le dira pas. Entre nous, Dogonw, il y a aussi des problèmes de terres, ce n’est pas avec les Peuls seulement, on voit ça un peu partout en Afrique. Nous sommes régulièrement attaqués et menacés, nos ennemis veulent notre disparition totale, ils veulent que nos coutumes disparaissent, donc, si ces malfaiteurs essaient de créer la zizanie, le chaos, ils peuvent craindre d’être chassés, de devoir partir, sinon nous ne chassons personne.

    Comment pouvez-vous distinguer les terroristes ou les bandits alors qu’ils se fondent dans la population de ces villages ou hameaux peuls ?

    Pour nous, ils ne sont pas cachés. Quand un voleur ou un bandit va commettre ses vols, des pillages, semer la mort, puis rentre dans un village, dans une maison où il est hébergé, ceux qui l’hébergent doivent lui dire de partir. Si ce n’est pas le cas, c’est qu’ils sont complices. Quand nous voulons appréhender ce type de personne, il arrive que dans nos opérations, à cause des tirs, il y ait des victimes, mais dire que l’on va sciemment dans les villages s’en prendre aux gens et les exécuter chez eux, ce n’est pas vrai. Ce sont des accidents malheureux, mais je tiens à redire que toute personne qui abrite un malfaiteur dans sa maison est aussi un malfaiteur. L’héberger, c’est être complice et dans ce cas ces personnes seront poursuivies et nous agirons en conséquence.

    Il y a une sorte d’impunité concernant les violences envers les Peuls, il n’y a souvent pas de poursuites et pas d’enquêtes, vous-mêmes agissez dans des zones où la loi ne prévaut pas. Cela ne contribue-t-il pas à rompre définitivement toute relation intercommunautaire avec cette communauté et donc à empêcher une sortie de crise ?

    Tous les Peuls ne sont pas des bandits, des terroristes ou des voleurs, nous collaborons avec toutes les personnes de bonne volonté qui respectent notre honneur et notre dignité, qui ne se commettent pas dans le banditisme, ceux qui font le banditisme sont les terroristes. Vous savez, tout récemment, nous avons sécurisé des Peuls, dans la commune de Bandiougou, non loin de Bandiagara, dans le village de Piron, nous sommes passés là-bas, les écoles étaient fermées, j’ai sensibilisé les populations, je leur ai dit de se donner la main. Dan Na Amba Sagou tend la main à tous les Peuls de bonne volonté. Ce que je demande aux Peuls qui ne sont pas avec les terroristes, c’est de les signaler à l’État, de les dénoncer. S’ils le font, une grande partie du problème sera résolu.

    #Mali #conflits_inter-ethniques (?) #Youssouf_Toloba

  • #Algérie : Abdelaziz Bouteflika renonce à un 5e mandat et reporte les élections - RFI
    http://www.rfi.fr/afrique/20190311-algerie-abdelaziz-bouteflika-renonce-5e-mandat-reporte-elections

    Le président algérien a annoncé ce lundi 11 mars via une lettre publiée par l’agence officielle APS qu’il renonçait à briguer un cinquième mandat et que l’élection présidentielle du 18 avril était repoussée et qu’elle aurait lieu « dans le prolongement d’une conférence nationale » chargée de réformer le système politique et d’élaborer un projet de Constitution d’ici fin 2019.

  • Sous la pression, l’Institut du monde arabe déprogramme une chanteuse sahraouie - RFI
    http://www.rfi.fr/afrique/20190304-chanteuse-sahraouie-deprogrammee-institut-monde-arabe-aziza-brahim-maro

    Selon une source bien informée, tout est parti d’un article paru le 29 janvier dernier sur un site marocain réputé proche du palais, le 360. Il s’émouvait de la programmation à l’Institut du monde arabe (IMA) d’#Aziza_Brahim, la qualifiant d’activiste du Front Polisario.

    Dans la foulée, l’ambassade du Maroc à Paris appelle l’Institut pour demander des explications. L’IMA se justifie en expliquant que la chanteuse a toute sa place dans le cadre du festival Les Arabofolies, qui a pour thématiques les femmes et les résistances. Des explications qui ne convainquent pas les diplomates marocains en poste à Paris.

    Ces derniers font alors pression sur les mécènes marocains qui financent régulièrement les projets de l’Institut, et qui finissent par menacer l’IMA de se désengager si le concert prévu initialement le 10 mars était maintenu.

    Son président, Jack Lang, tente bien d’intervenir, en expliquant que la chanteuse n’est nullement une activiste du #Polisario mais seulement une artiste qui chante l’histoire de son peuple. Rien n’y fait : le président de l’institution cède finalement sous la pression. Résultat, le 7 février, l’Institut annonce que « pour une raison indépendante de la volonté de l’artiste », le concert est annulé.

    Aziza Brahim - Lagi
    https://www.youtube.com/watch?v=kG4OX8uQpI0

    #musique #chanson #pression #diplomatie #Maroc #Sahara_occidental

    • #notre_ami_le_roi

      https://www.humanite.fr/editorial-notre-ami-le-roi-638595

      Éditorial. Notre ami le roi
      Vendredi, 7 Juillet, 2017
      Maurice Ulrich

      Une trentaine d’années après un livre de Gilles Perrault qui fit date, Notre ami le roi, révélant les sinistres réalités du pouvoir d’Hassan II au Maroc, le roi Mohammed VI est toujours « notre ami ». La visite à sa majesté d’Emmanuel Macron, il y a trois semaines, en témoigne. Il eut l’honneur selon le mot d’un diplomate de dîner en famille dans sa résidence privée. Le président de la République s’est dit « touché par cette marque d’amitié ». On ne sait pas si l’ampleur du mouvement social qui soulève le Maroc depuis plusieurs mois fut évoquée au dessert. D’ailleurs, soulignait ironiquement (on l’espère) le Figaro au lendemain de cette visite, « Emmanuel Macron n’en aura eu qu’un écho très lointain, puisque son séjour au Maroc s’est concentré sur la rencontre avec Mohammed VI et sa famille, sans entretien avec des représentants de la société civile ». Décidément, Emmanuel Macron pourrait écrire dans ses carnets intimes ce mot de Louis XVI qu’il affectionne : « Rien. »

      Rien, depuis que le 28 octobre dernier le jeune poissonnier Mouhcine Fikri a été broyé par une benne à ordures alors qu’il tentait désespérément de récupérer le matériel qui venait de lui être arraché par les policiers. Depuis, les manifestations populaires n’ont fait que prendre de l’ampleur, dans une région du Rif où le drame a remis à vif les blessures historiques de l’oppression du pouvoir central et a été vécu comme un révélateur d’une situation sociale où 40 % de la population est au chômage, où l’industrie est redevenue, après une courte embellie, quasiment inexistante, et où la corruption financière aussi bien que politique ronge la société. Les témoignages recueillis par notre envoyée spéciale Rosa Moussaoui sont sans ambiguïté. Les seules réponses du pouvoir, face à ce soulèvement du Rif qui n’a cessé de s’amplifier et de se structurer depuis octobre, ont été la répression, l’arrestation des militants les plus en vue, la volonté de faire taire la presse. 135 Rifains sont détenus à ce jour, dont 7 journalistes. Le silence de la France officielle est assourdissant. Il est des « amitiés » qui sont une chape de plomb.
      Par Maurice Ulrich

    • Géométrie variable, l’histoire tranchera...

      L’artiste Aziza Brahim annule son concert à Jérusalem occupée
      Campagne BDS France, le 29 juillet 2015
      https://www.bdsfrance.org/lartiste-aziza-brahim-annule-son-concert-a-jerusalem-occupee

      Appel au boycott du concert d’Enrico Macias au Maroc : « Je me fous éperdument de cette menace »
      Nadir Dendoune, Le Courrier de l’Atlas, le 4 février 2019
      https://www.lecourrierdelatlas.com/maroc-appel-au-boycott-du-concert-d-enrico-macias-au-maroc-je-me

      #boycott

    • « Je suis une activiste sociale » : les chants sahraouis d’Aziza Brahim déprogrammés de l’IMA
      https://www.lemonde.fr/culture/article/2019/04/26/musiques-du-monde-les-chants-sahraouis-de-resistance-d-aziza-brahim_5455127_


      La chanteuse Aziza Brahim à Barcelone, en décembre 2018.
      NINA PETRE

      A l’approche de son passage, vendredi 26 avril, au Pan Piper, à Paris, elle se dit consternée mais pas étonnée. Jointe par téléphone à Barcelone, où elle vit depuis dix ans et finalise le mixage d’un cinquième album dont la parution est prévue à l’automne, la chanteuse sahraouie Aziza Brahim revient sur l’annulation du concert qu’elle devait donner le 10 mars à l’Institut du monde arabe (IMA) : « –Ce n’est un secret pour personne. Le concert a été annulé suite à la pression de l’ambassade du Maroc et des mécènes marocains. Je ne comprends pas qu’une institution publique, en France, qui sait à quel point la liberté d’expression n’est pas respectée au Maroc, cède à ce chantage. »

      La chanteuse était programmée en clôture de la première édition du festival Les Arabofolies, sous-titrée « _Résistances ». Selon Greg Connan (Dérapage Productions), agent en France de l’artiste, un site marocain d’information, Le360, a alerté l’ambassade, qui a contacté Jack Lang, président de l’IMA. « La programmatrice m’a informé qu’ils avaient reçu un coup de fil insistant sur le fait qu’Aziza Brahim était une activiste du Front Polisario [mouvement de libération des populations sahraouies], ce qui est totalement faux, détaille M. Connan. Je leur ai raconté son parcours, ses idées. Les responsables de la programmation ont ensuite tenté de sauver ce concert, sans résultat. »

      #paywall

  • L’#ONU suggère à la #Belgique de s’excuser pour son #passé_colonial - RFI
    http://www.rfi.fr/afrique/20190223-belgique-excuses-colonisation-congo-onu

    Le groupe d’experts des Nations unies sur les personnes d’origine africaine, basé à Genève, a recommandé le 11 février à la Belgique de présenter des excuses pour son passé colonial. Les atrocités commises durant cette « période sombre » de l’histoire ont été pointées du doigt. Depuis, la polémique enfle, sans que l’on s’achemine pour l’instant vers des excuses officielles.

    #histoire #colonisation

  • Tchad : le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu en visite à Ndjamena
    RFI - Publié le 20-01-2019
    http://www.rfi.fr/afrique/20190120-tchad-deby-premier-ministre-israelien-benyamin-netanyahu-visite-djamena

    Le Premier ministre Benyamin Netanyahu se rend ce dimanche 20 janvier à Ndjamena. C’est le premier voyage d’un chef de gouvernement israélien au Tchad. Il fait suite à la visite du président Idriss Déby en Israël au mois de novembre dernier.

    Avec notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul

    Benyamin Netanyahu ne passera qu’une journée à Ndjamena. Au centre de cette visite éclair le rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays. Les liens entre Israël et le Tchad ont été rompus officiellement en 1972 mais de part et d’autre on indique que la coopération mutuelle n’a jamais cessé.

    #IsraelTchad

  • Mort de Thomas Sankara : la France transmet un premier lot d’archives au Burkina
    RFI - Par RFI Publié le 11-12-2018
    http://www.rfi.fr/afrique/20181211-burkina-faso-archive-mort-thomas-sankara-france-justice

    Le président français Emmanuel Macron avait promis de mettre à la disposition du Burkina Faso les documents d’archives dans le cadre de l’enquête sur la mort du président Thomas Sankara en 1987. Environ un an après la promesse du président français, la justice burkinabè vient de recevoir un premier lot de documents d’archives, comprenant les dossiers des ministères français concernés, notamment de l’Europe et des Affaires étrangères, et qui a été transmis au juge burkinabè en charge du dossier.

  • #Sahara_occidental : premier jour de discussion après six ans de silence - RFI

    http://www.rfi.fr/afrique/20181205-sahara-occidental-premier-jour-discussion-apres-six-ans-silence

    Cette première journée de discussions a été préparée minutieusement par l’équipe de l’ONU. Horst Kohler a rencontré les délégations séparément mercredi matin à Genève. Des entretiens bilatéraux, qui ont eu lieu à son hôtel, et qui avaient pour but d’entendre chaque partie en tête à tête, de faire le point avant de commencer cette table ronde, la première depuis six ans.

    D’ores et déjà, les attentes pour cette rencontre ne sont pas importantes. Il ne devrait pas y avoir de grandes avancées sur le dossier du Sahara occidental. L’enjeu de ce rendez-vous est surtout de prendre la température et de voir le rôle que chacun entend se donner dans ce nouveau processus. Un processus qui devra tout de même compter avec la dernière décision du Tribunal de l’Union européenne qui vient de donner raison au Front Polisario. Ce dernier avait saisi la justice européenne pour contester l’accord sur l’aviation civile conclu en janvier dernier entre le Maroc et l’UE estimant qu’il ne devait pas concerner le territoire du Sahara occidental. Un verdict qui a un goût de victoire pour le Front Polisario.

  • Sahara occidental : l’ONU tente de relancer le dialogue - RFI
    http://www.rfi.fr/afrique/20181205-sahara-occidental-onu-tente-relancer-le-dialogue

    Alors, on reparle du #Sahara_occidental après quelques années de silence

    Le dialogue sur le Sahara occidental doit reprendre ce mercredi 5 décembre. Les discussions se dérouleront pendant deux jours, au Palais des droits de l’homme des Nations unies de Genève. Le Sahara occidental est situé au sud du Maroc, à la frontière avec la Mauritanie et l’Algérie. Depuis le retrait en 1976 de l’Espagne, qui l’avait colonisé, ce territoire est contrôlé à 80% par le Maroc alors que le Front Polisario, mouvement politique et armé sahraoui, demande son indépendance. Les négociations, sous l’égide de l’ONU, sont au point mort depuis 2012. Jusqu’à ce que, Horst Kohler, nouvel envoyé des Nations unies sur cette question, ne décide de ressusciter le dialogue en invitant tous les acteurs à Genève.

    De notre envoyée spéciale à Genève,

    C’est la grande nouveauté de ces discussions. Pour la première fois, le Front Polisario, le Maroc, mais aussi l’Algérie et la Mauritanie, ont été invités à s’asseoir autour de la table, avec le même statut. L’idée, c’est de sortir du clivage entre le Maroc et le Front Polisario, qui dure depuis plus de quarante ans. Le point de crispation majeur c’est celui du statut du Sahara occidental.

  • Le président tchadien effectue une visite inédite en Israël - OLJ/Agences - 25/11/2018
    https://www.lorientlejour.com/article/1145128/le-president-tchadien-effectue-une-visite-inedite-en-israel.html

    Le président tchadien Idriss Déby sera reçu dimanche par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Jérusalem, ont annoncé les services de ce dernier.

    « Il s’agit d’une rencontre historique. C’est la première visite d’un président tchadien en Israël depuis la création de l’Etat. Elle fait suite aux nombreux efforts diplomatiques déployés par le Premier ministre Netanyahu au cours des dernières années », soulignent-ils dans un communiqué.

    Le Tchad, pays d’Afrique de l’Ouest à majorité musulmane a rompu ses relations avec Israël en 1972, dans la foulée de la guerre israélo-arabe de juin 1967.

    En juillet 2016, le directeur général du ministère israélien des Affaires étrangères, Dore Gold, avait rencontré le président tchadien Idriss Déby. A l’époque, cette annonce faisait suite à une tournée du Premier ministre israélien en Afrique et un diplomate israélien avait estimé que de nombreux pays d’Afrique subsaharienne qui font actuellement face à une poussée de l’islam radical estiment qu’Israël pourrait les aider dans la lutte antiterroriste. (...)

    #IsraelTchad

  • Biens culturels africains : le rapport Savoy-Sarr évoque des restitutions définitives - RFI
    http://www.rfi.fr/afrique/20181121-biens-culturels-rapport-savoy-sarr-restitutions-definitives

    D’après Bénédicte Savoy et Felwine Sarr, 90 000 objets provenant d’Afrique subsaharienne se trouvent actuellement dans les collections publiques françaises, dont 70 000 au musée du Quai Branly à Paris. Les 20 000 autres sont réparties dans d’autres musées ou villes portuaires françaises (Cherbourg, Le Havre, La Rochelle, Bordeaux, Nantes, Marseille).
    Les objets qui pourraient être restitués
    Evidemment, il est encore trop tôt pour déterminer combien d’œuvres seront rendues à leurs pays d’origine. Néanmoins, pour les auteurs du rapport, ces restitutions pourraient concerner quatre types d’objets. Les objets saisis dans le cadre d’agressions militaires, à condition que leur acquisition soit antérieure à l’adoption en 1899 des premières conventions de la Haye codifiant les lois de la guerre, les objets réquisitionnés durant la période coloniale (1885-1960) par des militaires, des administrateurs ou leurs descendants, les objets pris ou achetés de force lors des grandes expéditions scientifiques françaises en Afrique au 20e siècle et les objets acquis illégalement après les indépendances, notamment par le biais de trafics.
    La majorité des objets africains se trouvant actuellement dans les collections publiques françaises ont été acquis durant la période coloniale. Le rapport mentionne aussi des objets provenant de pays n’ayant pas été colonisés par la France : le Ghana, le Nigeria ou encore l’Ethiopie. « Nous sommes d’avis que ce patrimoine culturel recoive la même attention et bénéficie de la même importance dans le processus de restitution que les objets provenant des anciennes colonies françaises », expliquent Bénédicte Savoy et Felwine Sarr.

    #Afrique #Arts #Postcolonialisme

  • L’unité somalienne ébranlée par la lassitude de ses Etats fédérés - RFI
    http://www.rfi.fr/afrique/20181103-unite-somalie-secouee-lassitude-etats-federes-mohamed-farmajo

    La Somalie continue de s’enfoncer dans la crise politique. Les Etats fédérés reprochent à l’Etat central de mal redistribuer les ressources, de manquer de vision, de s’ingérer dans les affaires locales. Quatre d’entre eux ont même annoncé la création d’un parti politique et d’une force armée commune chargée de combattre les shebabs. Les observateurs s’inquiètent de plus en plus.

    #somalie #omaliland #puntland #afrique_de_l_est #corne_de_l_afique

  • Nigeria : mystère autour du parcours du leader indépendantiste Nnamdi Kanu
    RFI - Publié le 24-10-2018
    http://www.rfi.fr/afrique/20181024-nigeria-nnamdi-kanu-biafra-ipob-biafra-polemique
    http://scd.rfi.fr/sites/filesrfi/imagecache/rfi_16x9_1024_578/sites/images.rfi.fr/files/aef_image/2016-01-20T133426Z_1877731751_GF20000100857_RTRMADP_3_NIGERIA-POLITICS_0.JPG

    Au Nigeria, la réapparition du leader du mouvement indépendantiste biafrais soulève quelques interrogations. En fin de semaine dernière, une vidéo devenue virale montrait un homme lui ressemblant fortement, priant au pied du mur des Lamentations. Beaucoup se demandent comment Nnamdi Kanu a pu échapper aux autorités nigérianes.

    La dernière fois que Nnamdi Kanu a été vu en public au Nigeria, c’était le 14 septembre 2017. Jour où les forces de l’ordre ont mené un raid contre sa maison dans le sud-est. Depuis, plus de trace du leader indépendantiste biafrais. Etait-il mort où bien en vie ? En mars dernier, la presse nigériane annonçait l’avoir vu en compagnie de sa femme à Accra, la capitale ghanéenne. Démenti des militants qui affirmaient alors que Nnamdi Kanu était détenu au secret voire qu’il avait été tué par les forces de sécurité, ce qu’elles ont toujours réfuté.

    Nnamdi Kanu a finalement levé le doute ce dimanche. Dans une intervention radiophonique, il a déclaré être en Israël, en chair et en os. Il a également appelé à boycotter des prochaines élections sans référendum d’autodétermination sur la région. Mais au-delà du message politique, il n’a pas précisé comment il avait pu se rendre à Jérusalem. De plus, il était sous le coup d’un procès et donc interdit de sortie du territoire. A-t-il bénéficié de complicités ? Certains sites d’information pointent du doigt les services secrets nigérians. Des sources anonymes internes affirment que cinq agents ont aidé le chef de file du mouvement à fuir vers le Ghana - via la Guinée équatoriale - et qu’il aurait ensuite disparu de la circulation. « Intox » ont aussitôt répondu les services nigérians. (...)

    #IsraelNigéria

  • Le prix Nobel alternatif attribué à « l’homme qui a arrêté le désert » - RFI
    http://www.rfi.fr/afrique/20180926-yacouba-sawadogo-prix-nobel-alternatif-agriculture-burkina-faso-agricul

    Surnommé affectueusement « l’homme qui a arrêté le désert », le Burkinabè Yacouba Sawadogo pratique l’agriculture depuis l’enfance. En observant la terre et en se mettant à son écoute, ce cultivateur de 80 ans a développé une méthode innovante, appelée le « zaï ».

    Le principe est simple : il s’agit de préparer le sol en saison sèche, en creusant des trous, remplis de débris organiques. Ces débris attirent ensuite les termites, naturellement présentes dans cette zone. Ces dernières creusent des galeries, qui permettent la rétention de l’eau dans les sols. Reste alors à planter les graines.

  • Congo-Brazzaville : un opposant exilé en France cible d’une tentative d’assassinat - RFI
    http://www.rfi.fr/afrique/20180915-congo-opposant-mbaou-cible-assassinat-agents-dgse

    L’ancien général congolais Ferdinand Mbaou, exilé en France et détracteur de longue date du régime de Denis Sassou-Nguesso, aurait échappé à un complot visant à l’assassiner.

    Deux ressortissants français, présentés comme d’anciens agents de la DGSE, les services de renseignement extérieur français, ont été inculpés par la justice française mercredi 12 septembre. Accusés « d’association de malfaiteurs » et de « détention d’explosif », ils ont été placés sous contrôle judiciaire. Un troisième homme a quant à lui été placé sous le statut de témoin assisté.

  • #Mauritanie : HRW veut un moratoire sur les poursuites envers les femmes violées - RFI

    http://www.rfi.fr/afrique/20180906-mauritanie-hrw-veut-moratoire-poursuites-envers-femmes-violees

    Pas seulement en Mauritanie, mais aussi dans de nombreux autres pays, ce sont ds pratiques pourries de la gueule imposées par des mecs qui un jour vont mourir dans les feux de l’enfer dans d’atroces souffrances (pour avoir martyrisé les femmes).

    Un moratoire immédiat sur les poursuites engagées contre les femmes victimes de viols en Mauritanie, c’est ce que demande Human Rights Watch dans un rapport de 101 pages rendu public ce mercredi 5 septembre. L’organisation dénonce le sort réservé à ces femmes qui portent plainte, mais qui se retrouvent accusées d’adultère et poursuivies quand elles n’arrivent pas à prouver qu’elles n’étaient pas consentantes.

    C’est dans un contexte de hausse de la criminalité et notamment des violences sexuelles que Human Rights Watch publie son rapport. Aucune statistique officielle n’existe, mais les données rassemblées par les ONG sont alarmantes : les cas de viols se comptent par centaines et plusieurs dizaines de femmes, même des mineurs, victimes d’agression sexuelle sont chaque année poursuivies ou emprisonnées pour zina c’est-à-dire adultère, passant du statut d’accusatrice à accusées.

    #droits_humains #viol #violence_contre_les_femmes #injustice

  • Tunisian fishermen await trial after ’saving hundreds of migrants’

    Friends and colleagues have rallied to the defence of six Tunisian men awaiting trial in Italy on people smuggling charges, saying they are fishermen who have saved hundreds of migrants and refugees over the years who risked drowning in the Mediterranean.

    The men were arrested at sea at the weekend after their trawler released a small vessel it had been towing with 14 migrants onboard, 24 miles from the coast of the Italian island of Lampedusa.

    Italian authorities said an aeroplane crew from the European border agency Frontex had first located the trawler almost 80 nautical miles from Lampedusa and decided to monitor the situation.They alerted the Italian police after the migrant vessel was released, who then arrested all crew members at sea.

    According to their lawyers, the Tunisians maintain that they saw a migrant vessel in distress and a common decision was made to tow it to safety in Italian waters. They claim they called the Italian coastguard so it could intervene and take them to shore.

    Prosecutors have accused the men of illegally escorting the boat into Italian waters and say they have no evidence of an SOS sent by either the migrant boat or by the fishermen’s vessel.

    Among those arrested were 45-year-old Chamseddine Ben Alì Bourassine, who is known in his native city, Zarzis, which lies close to the Libyan border, for saving migrants and bringing human remains caught in his nets back to shore to give the often anonymous dead a dignified burial.

    Immediately following the arrests, hundreds of Tunisians gathered in Zarzis to protest and the Tunisian Fishermen Association of Zarzis sent a letter to the Italian embassy in Tunis in support of the men.

    “Captain Bourassine and his crew are hardworking fishermen whose human values exceed the risks they face every day,” it said. “When we meet boats in distress at sea, we do not think about their colour or their religion.”

    According to his colleagues in Zarzis, Bourassine is an advocate for dissuading young Tunisians from illegal migration. In 2015 he participated in a sea rescue drill organised by Médecins Sans Frontières (Msf) in Zarzis.

    Giulia Bertoluzzi, an Italian filmmaker and journalist who directed the documentary Strange Fish, about Bourassine, said the men were well known in their home town.

    “In Zarzis, Bourassine and his crew are known as anonymous heroes”, Bertoluzzi told the Guardian. “Some time ago a petition was circulated to nominate him for the Nobel peace prize. He saved thousands of lives since.”

    The six Tunisians who are now being held in prison in the Sicilian town of Agrigento pending their trial. If convicted, they could face up to 15 years in prison.

    The Italian police said in a statement: “We acted according to our protocol. After the fishing boat released the vessel, it returned south of the Pelagie Islands where other fishing boats were active in an attempt to shield itself.”

    It is not the first time that Italian authorities have arrested fishermen and charged them with aiding illegal immigration. On 8 August 2007, police arrested two Tunisian fishermen for having guided into Italian waters 44 migrants. The trial lasted four years and both men were acquitted of all criminal charges.

    Leonardo Marino, a lawyer in Agrigento who had defended dozens of Tunisian fishermen accused of enabling smuggling, told the Guardian: “The truth is that migrants are perceived as enemies and instead of welcoming them we have decided to fight with repressive laws anyone who is trying to help them.”


    https://www.theguardian.com/world/2018/sep/05/tunisian-fishermen-await-trial-after-saving-hundreds-of-migrants?CMP=sh
    #Tunisie #pêcheurs #solidarité #mourir_en_mer #sauvetage #asile #migrations #réfugiés #Méditerranée #pêcheurs_tunisiens #délit_de_solidarité
    Accusation: #smuggling #passeurs

    cc @_kg_

    • Commentaires de Charles Heller sur FB :

      Last year these Tunisian fishermen prevented the identitarian C-Star - chartered to prevent solidarity at sea - from docking in Zarzis. Now they have been arrested for exercising that solidarity.

      Back to the bad old days of criminalising Tunisian fishermen who rescue migrants at sea. Lets make some noise and express our support and solidarity in all imaginable ways!

    • Des pêcheurs tunisiens poursuivis pour avoir tracté des migrants jusqu’en Italie

      Surpris en train de tirer une embarcation de migrants vers l’Italie, des pêcheurs tunisiens -dont un militant connu localement- ont été écroués en Sicile. Une manifestation de soutien a eu lieu en Tunisie et une ONG essaie actuellement de leur venir en aide.

      Des citoyens tunisiens sont descendus dans la rue lundi 3 septembre à Zarzis, dans le sud du pays, pour protester contre l’arrestation, par les autorités italiennes, de six pêcheurs locaux. Ces derniers sont soupçonnés d’être des passeurs car ils ont été "surpris en train de tirer une barque avec 14 migrants à bord en direction de [l’île italienne de] Lampedusa", indique la police financière et douanière italienne.

      La contestation s’empare également des réseaux sociaux, notamment avec des messages publiés demandant la libération des six membres d’équipage parmi lesquels figurent Chamseddine Bourassine, président de l’association des pêcheurs de Zarzis. “Toute ma solidarité avec un militant et ami, le doyen des pêcheurs Chamseddine Bourassine. Nous appelons les autorités tunisiennes à intervenir immédiatement avec les autorités italiennes afin de le relâcher ainsi que son équipage”, a écrit lundi le jeune militant originaire de Zarzis Anis Belhiba sur Facebook. Une publication reprise et partagée par Chamesddine Marzoug, un pêcheur retraité et autre militant connu en Tunisie pour enterrer lui-même les corps des migrants rejetés par la mer.

      Sans nouvelles depuis quatre jours

      Un appel similaire a été lancé par le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux, par la voix de Romdhane Ben Amor, chargé de communication de cette ONG basée à Tunis. Contacté par InfoMigrants, il affirme n’avoir reçu aucune nouvelle des pêcheurs depuis près de quatre jours. “On ne sait pas comment ils vont. Tout ce que l’on sait c’est qu’ils sont encore incarcérés à Agrigente en Sicile. On essaie d’activer tous nos réseaux et de communiquer avec nos partenaires italiens pour leur fournir une assistance juridique”, explique-t-il.

      Les six pêcheurs ont été arrêtés le 29 août car leur bateau de pêche, qui tractait une embarcation de fortune avec 14 migrants à son bord, a été repéré -vidéo à l’appui- par un avion de Frontex, l’Agence européenne de garde-côtes et garde-frontières.

      Selon une source policière italienne citée par l’AFP, les pêcheurs ont été arrêtés pour “aide à l’immigration clandestine” et écroués. Le bateau a été repéré en train de tirer des migrants, puis de larguer la barque près des eaux italiennes, à moins de 24 milles de Lampedusa, indique la même source.

      Mais pour Romdhane Ben Amor, “la vidéo de Frontex ne prouve rien”. Et de poursuivre : “#Chamseddine_Bourassine, on le connaît bien. Il participe aux opérations de sauvetage en Méditerranée depuis 2008, il a aussi coordonné l’action contre le C-Star [navire anti-migrants affrété par des militant d’un groupe d’extrême droite]”. Selon Romdhane Ben Amor, il est fort probable que le pêcheur ait reçu l’appel de détresse des migrants, qu’il ait ensuite tenté de les convaincre de faire demi-tour et de regagner la Tunisie. N’y parvenant pas, le pêcheur aurait alors remorqué l’embarcation vers l’Italie, la météo se faisant de plus en plus menaçante.

      La Tunisie, pays d’origine le plus représenté en Italie

      Un nombre croissant de Tunisiens en quête d’emploi et de perspectives d’avenir tentent de se rendre illégalement en Italie via la Méditerranée. D’ailleurs, avec 3 300 migrants arrivés entre janvier et juillet 2018, la Tunisie est le pays d’origine le plus représenté en Italie, selon un rapport du Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR) publié lundi.

      La Méditerranée a été "plus mortelle que jamais" début 2018, indique également le HCR, estimant qu’une personne sur 18 tentant la traversée meurt ou disparaît en mer.


      http://www.infomigrants.net/fr/post/11752/des-pecheurs-tunisiens-poursuivis-pour-avoir-tracte-des-migrants-jusqu

    • Lampedusa, in cella ad Agrigento il pescatore tunisino che salva i migranti

      Insieme al suo equipaggio #Chameseddine_Bourassine è accusato di favoreggiamento dell’immigrazione illegale. La Tunisia chiede il rilascio dei sei arrestati. L’appello per la liberazione del figlio di uno dei pescatori e del fratello di Bourassine

      Per la Tunisia Chameseddine Bourassine è il pescatore che salva i migranti. Protagonista anche del film documentario «Strange Fish» di Giulia Bertoluzzi. Dal 29 agosto Chameseddine e il suo equipaggio sono nel carcere di Agrigento, perchè filmati mentre trainavano un barchino con 14 migranti fino a 24 miglia da Lampedusa. Il peschereccio è stato sequestrato e rischiano molti anni di carcere per favoreggiamento aggravato dell’immigrazione illegale. Da Palermo alcuni parenti giunti da Parigi lanciano un appello per la loro liberazione.

      Ramzi Lihiba, figlio di uno dei pescatori arrestati: «Mio padre è scioccato perchè è la prima volta che ha guai con la giustizia. Mi ha detto che hanno incontrato una barca in pericolo e hanno fatto solo il loro dovere. Non è la prima volta. Chameseddine ha fatto centinaia di salvataggi, portando la gente verso la costa più vicina. Prima ha chiamato la guardia costiera di Lampedusa e di Malta senza avere risposta».

      Mohamed Bourassine, fratello di Chameseddine: «Chameseddine l’ha detto anche alla guardia costiera italiana, se trovassi altre persone in pericolo in mare, lo rifarei».
      La Tunisia ha chiesto il rilascio dei sei pescatori di Zarzis. Sit in per loro davanti alle ambasciate italiane di Tunisi e Parigi. Da anni i pescatori delle due sponde soccorrono migranti con molti rischi. Ramzi Lihiba: «Anche io ho fatto la traversata nel 2008 e sono stato salvato dai pescatori italiani, altrimenti non sarei qui oggi».

      https://www.rainews.it/tgr/sicilia/video/2018/09/sic-lampedusa-carcere-pescatore-tunisino-salva-migranti-8f4b62a7-b103-48c0-8

    • Posté par Charles Heller sur FB :

      Yesterday, people demonstrated in the streets of Zarzis in solidarity with the Tunisian fishermen arrested by Italian authorities for exercising their solidarity with migrants crossing the sea. Tomorrow, they will be heard in front of a court in Sicily. While rescue NGOs have done an extraordinary job, its important to underline that European citizens do not have the monopoly over solidarity with migrants, and neither are they the only ones being criminalised. The Tunisian fishermen deserve our full support.


      https://www.facebook.com/charles.heller.507/posts/2207659576116549

    • I pescatori, eroi di Zarzis, in galera

      Il 29 agosto 2018 sei pescatori tunisini sono stati arrestati ad Agrigento, accusati di favoreggiamento dell’immigrazione clandestina, reato punibile fino a quindici anni di carcere. Il loro racconto e quello dei migranti soccorsi parla invece di una barca in panne che prendeva acqua, del tentativo di contattare la Guardia Costiera italiana e infine - dopo una lunga attesa – del trasporto del barchino verso Lampedusa, per aiutare le autorità nelle operazioni di soccorso. Mentre le indagini preliminari sono in corso, vi raccontiamo chi sono questi pescatori. Lo facciamo con Giulia Bertoluzzi, che ha girato il film “Strange Fish” – vincitore al premio BNP e menzione speciale della giuria al festival Visioni dal Mondo - di cui Bourassine è il protagonista, e Valentina Zagaria, che ha vissuto oltre due anni a Zarzis per un dottorato in antropologia.

      Capitano, presidente, eroe. Ecco tre appellativi che potrebbero stare a pennello a Chamseddine Bourassine, presidente della Rete Nazionale della Pesca Artigianale nonché dell’associazione di Zarzis “Le Pêcheur” pour le Développement et l’Environnement, nominata al Premio Nobel per la Pace 2018 per il continuo impegno nel salvare vite nel Mediterraneo. I pescatori di Zarzis infatti, lavorando nel mare aperto tra la Libia e la Sicilia, si trovano da più di quindici anni in prima linea nei soccorsi a causa della graduale chiusura ermetica delle vie legali per l’Europa, che ha avuto come conseguenza l’inizio di traversate con mezzi sempre più di fortuna.
      I frutti della rivoluzione

      Sebbene la legge del mare abbia sempre prevalso per Chamseddine e i pescatori di Zarzis, prima della rivoluzione tunisina del 2011 i pescatori venivano continuamente minacciati dalla polizia del regime di Ben Ali, stretto collaboratore sia dell’Italia che dell’Unione europea in materia di controlli alle frontiere. “Ci dicevano di lasciarli in mare e che ci avrebbero messo tutti in prigione”, spiegava Bourassine, “ma un uomo in mare è un uomo morto, e alla polizia abbiamo sempre risposto che piuttosto saremmo andati in prigione”. In prigione finivano anche i cittadini tunisini che tentavano la traversata e che venivano duramente puniti dal loro stesso governo.

      Tutto è cambiato con la rivoluzione. Oltre 25.000 tunisini si erano imbarcati verso l’Italia, di cui tanti proprio dalle coste di Zarzis. “Non c’erano più né stato né polizia, era il caos assoluto” ricorda Anis Souei, segretario generale dell’Associazione. Alcuni pescatori non lasciavano le barche nemmeno di notte perché avevano paura che venissero rubate, i più indebitati invece tentavano di venderle, mentre alcuni abitanti di Zarzis, approfittando del vuoto di potere, si improvvisavano ‘agenti di viaggi’, cercando di fare affari sulle spalle degli harraga – parola nel dialetto arabo nord africano per le persone che ‘bruciano’ passaporti e frontiera attraversando il Mediterraneo. Chamseddine Bourassine e i suoi colleghi, invece, hanno stretto un patto morale, stabilendo di non vendere le proprie barche per la harga. Si sono rimboccati le maniche e hanno fondato un’associazione per migliorare le condizioni di lavoro del settore, per sensibilizzare sulla preservazione dell’ambiente – condizione imprescindibile per la pesca – e dare una possibilità di futuro ai giovani.

      E proprio verso i più giovani, quelli che più continuano a soffrire dell’alto tasso di disoccupazione, l’associazione ha dedicato diverse campagne di sensibilizzazione. “Andiamo nelle scuole per raccontare quello che vediamo e mostriamo ai ragazzi le foto dei corpi che troviamo in mare, perché si rendano conto del reale pericolo della traversata”, racconta Anis. Inoltre hanno organizzato formazioni di meccanica, riparazione delle reti e pesca subacquea, collaborando anche con diversi progetti internazionali, come NEMO, organizzato dal CIHEAM-Bari e finanziato dalla Cooperazione Italiana. Proprio all’interno di questo progetto è nato il museo di Zarzis della pesca artigianale, dove tra nodi e anforette per la pesca del polipo, c’è una mostra fotografica dei salvataggi in mare intitolata “Gli eroi anonimi di Zarzis”.

      La guerra civile libica

      Con l’inasprirsi della guerra civile libica e l’inizio di veri e propri traffici di esseri umani, le frontiere marittime si sono trasformate in zone al di fuori della legge.
      “I pescatori tunisini vengono regolarmente rapiti dalle milizie o dalle autorità libiche” diceva Bourassine. Queste, una volta sequestrata la barca e rubato il materiale tecnico, chiedevano alle autorità tunisine un riscatto per il rilascio, cosa peraltro successa anche a pescatori siciliani. Sebbene le acque di fronte alla Libia siano le più ricche, soprattutto per il gambero rosso, e per anni siano state zone di pesca per siciliani, tunisini, libici e anche egiziani, ad oggi i pescatori di Zarzis si sono visti obbligati a lasciare l’eldorado dei tonni rossi e dei gamberi rossi, per andare più a ovest.

      “Io pesco nelle zone della rotta delle migrazioni, quindi è possibile che veda migranti ogni volta che esco” diceva Bourassine, indicando sul monitor della sala comandi del suo peschereccio l’est di Lampedusa, durante le riprese del film.

      Con scarso sostegno delle guardie costiere tunisine, a cui non era permesso operare oltre le proprie acque territoriali, i pescatori per anni si sono barcamenati tra il lavoro e la responsabilità di soccorrere le persone in difficoltà che, con l’avanzare del conflitto in Libia, partivano su imbarcazioni sempre più pericolose.

      “Ma quando in mare vedi 100 o 120 persone cosa fai?” si chiede Slaheddine Mcharek, anche lui membro dell’Associazione, “pensi solo a salvare loro la vita, ma non è facile”. Chi ha visto un’operazione di soccorso in mare infatti può immaginare i pericoli di organizzare un trasbordo su un piccolo peschereccio che non metta a repentaglio la stabilità della barca, soprattutto quando ci sono persone che non sanno nuotare. Allo stesso tempo non pescare significa non lavorare e perdere soldi sia per il capitano che per l’equipaggio.
      ONG e salvataggio

      Quando nell’estate del 2015 le navi di ricerca e soccorso delle ONG hanno cominciato ad operare nel Mediterraneo, Chamseddine e tutti i pescatori si sono sentiti sollevati, perché le loro barche non erano attrezzate per centinaia di persone e le autorità tunisine post-rivoluzionarie non avevano i mezzi per aiutarli. Quell’estate, l’allora direttore di Medici Senza Frontiere Foued Gammoudi organizzò una formazione di primo soccorso in mare per sostenere i pescatori. Dopo questa formazione MSF fornì all’associazione kit di pronto soccorso, giubbotti e zattere di salvataggio per poter assistere meglio i rifugiati in mare. L’ONG ha anche dato ai pescatori le traduzioni in italiano e inglese dei messaggi di soccorso e di tutti i numeri collegati al Centro di coordinamento per il soccorso marittimo (MRCC) a Roma, che coordina i salvataggi tra le imbarcazioni nei paraggi pronte ad intervenire, fossero mercantili, navi delle ONG, imbarcazioni militari o della guardia costiera, e quelle dei pescatori di entrambe le sponde del mare. Da quel momento i pescatori potevano coordinarsi a livello internazionale e aspettare che le navi più grandi arrivassero, per poi riprendere il loro lavoro. Solo una settimana dopo la formazione, Gammoudi andò a congratularsi con Chamseddine al porto di Zarzis per aver collaborato con la nave Bourbon-Argos di MSF nel salvataggio di 550 persone.

      Oltre al primo soccorso, MSF ha offerto ai membri dell’associazione una formazione sulla gestione dei cadaveri, fornendo sacchi mortuari, disinfettanti e guanti. C’è stato un periodo durato vari mesi, prima dell’arrivo delle ONG, in cui i pescatori avevano quasi la certezza di vedere dei morti in mare. Nell’assenza di altre imbarcazioni in prossimità della Libia, pronte ad aiutare barche in difficoltà, i naufragi non facevano che aumentare. Proprio come sta succedendo in queste settimane, durante le quali il tasso di mortalità in proporzione agli arrivi in Italia è cresciuto del 5,6%. Dal 26 agosto, nessuna ONG ha operato in SAR libica, e questo a causa delle politiche anti-migranti di Salvini e dei suoi omologhi europei.

      Criminalizzazione della solidarietà

      La situazione però è peggiorata di nuovo nell’estate del 2017, quando l’allora ministro dell’Interno Marco Minniti stringeva accordi con le milizie e la guardia costiera libica per bloccare i rifugiati nei centri di detenzione in Libia, mentre approvava leggi che criminalizzano e limitano l’attività delle ONG in Italia.

      Le campagne di diffamazione contro atti di solidarietà e contro le ONG non hanno fatto altro che versare ancora più benzina sui sentimenti anti-immigrazione che infiammano l’Europa. Nel bel mezzo di questo clima, il 6 agosto 2017, i pescatori di Zarzis si erano trovati in un faccia a faccia con la nave noleggiata da Generazione Identitaria, la C-Star, che attraversava il Mediterraneo per ostacolare le operazioni di soccorso e riportare i migranti in Africa.

      Armati di pennarelli rossi, neri e blu, hanno appeso striscioni sulle barche in una mescolanza di arabo, italiano, francese e inglese: “No Racists!”, “Dégage!”, “C-Star: No gasolio? No acqua? No mangiaro?“.

      Chamseddine Bourassine, con pesanti occhiaie da cinque giorni di lavoro in mare, appena appresa la notizia ha organizzato un sit-in con tanto di media internazionali al porto di Zarzis. I loro sforzi erano stati incoraggiati dalle reti antirazziste in Sicilia, che a loro volta avevano impedito alla C-Star di attraccare nel porto di Catania solo un paio di giorni prima.
      La reazione tunisina dopo l’arresto di Bourassine

      Non c’è quindi da sorprendersi se dopo l’arresto di Chamseddine, Salem, Farhat, Lotfi, Ammar e Bachir l’associazione, le famiglie, gli amici e i colleghi hanno riempito tre pullman da Zarzis per protestare davanti all’ambasciata italiana di Tunisi. La Terre Pour Tous, associazione di famiglie di tunisini dispersi, e il Forum economico e sociale (FTDES) si sono uniti alla protesta per chiedere l’immediato rilascio dei pescatori. Una protesta gemella è stata organizzata anche dalla diaspora di Zarzis davanti all’ambasciata italiana a Parigi, mentre reti di pescatori provenienti dal Marocco e dalla Mauritania hanno rilasciato dichiarazioni di sostegno. Il Segretario di Stato tunisino per l’immigrazione, Adel Jarboui, ha esortato le autorità italiane a liberare i pescatori.

      Nel frattempo Bourassine racconta dalla prigione al fratello: “stavo solo aiutando delle persone in difficoltà in mare. Lo rifarei”.


      http://openmigration.org/analisi/i-pescatori-eroi-di-zarzis-in-galera

    • When rescue at sea becomes a crime: who the Tunisian fishermen arrested in Italy really are

      Fishermen networks from Morocco and Mauritania have released statements of support, and the Tunisian State Secretary for Immigration, Adel Jarboui, urged Italian authorities to release the fishermen, considered heroes in Tunisia.

      On the night of Wednesday, August 29, 2018, six Tunisian fishermen were arrested in Italy. Earlier that day, they had set off from their hometown of Zarzis, the last important Tunisian port before Libya, to cast their nets in the open sea between North Africa and Sicily. The fishermen then sighted a small vessel whose engine had broken, and that had started taking in water. After giving the fourteen passengers water, milk and bread – which the fishermen carry in abundance, knowing they might encounter refugee boats in distress – they tried making contact with the Italian coastguard.

      After hours of waiting for a response, though, the men decided to tow the smaller boat in the direction of Lampedusa – Italy’s southernmost island, to help Italian authorities in their rescue operations. At around 24 miles from Lampedusa, the Guardia di Finanza (customs police) took the fourteen people on board, and then proceeded to violently arrest the six fishermen. According to the precautionary custody order issued by the judge in Agrigento (Sicily), the men stand accused of smuggling, a crime that could get them up to fifteen years in jail if the case goes to trial. The fishermen have since been held in Agrigento prison, and their boat has been seized.

      This arrest comes after a summer of Italian politicians closing their ports to NGO rescue boats, and only a week after far-right Interior Minister Matteo Salvini[1] prevented for ten days the disembarkation of 177 Eritrean and Somali asylum seekers from the Italian coastguard ship Diciotti. It is yet another step towards dissuading anyone – be it Italian or Tunisian citizens, NGO or coastguard ships – from coming to the aid of refugee boats in danger at sea. Criminalising rescue, a process that has been pushed by different Italian governments since 2016, will continue to have tragic consequences for people on the move in the Mediterranean Sea.
      The fishermen of Zarzis

      Among those arrested is Chamseddine Bourassine, the president of the Association “Le Pêcheur” pour le Développement et l’Environnement, which was nominated for the Nobel Peace Prize this year for the Zarzis fishermen’s continuous engagement in saving lives in the Mediterranean.

      Chamseddine, a fishing boat captain in his mid-40s, was one of the first people I met in Zarzis when, in the summer of 2015, I moved to this southern Tunisian town to start fieldwork for my PhD. On a sleepy late-August afternoon, my interview with Foued Gammoudi, the then Médecins Sans Frontières (MSF) Head of Mission for Tunisia and Libya, was interrupted by an urgent phone call. “The fishermen have just returned, they saved 550 people, let’s go to the port to thank them.” Just a week earlier, Chamseddine Bourassine had been among the 116 fishermen from Zarzis to have received rescue at sea training with MSF. Gammoudi was proud that the fishermen had already started collaborating with the MSF Bourbon Argos ship to save hundreds of people. We hurried to the port to greet Chamseddine and his crew, as they returned from a three-day fishing expedition which involved, as it so often had done lately, a lives-saving operation.

      The fishermen of Zarzis have been on the frontline of rescue in the Central Mediterranean for over fifteen years. Their fishing grounds lying between Libya – the place from which most people making their way undocumented to Europe leave – and Sicily, they were often the first to come to the aid of refugee boats in distress. “The fishermen have never really had a choice: they work here, they encounter refugee boats regularly, so over the years they learnt to do rescue at sea”, explained Gammoudi. For years, fishermen from both sides of the Mediterranean were virtually alone in this endeavour.
      Rescue before and after the revolution

      Before the Tunisian revolution of 2011, Ben Ali threatened the fishermen with imprisonment for helping migrants in danger at sea – the regime having been a close collaborator of both Italy and the European Union in border control matters. During that time, Tunisian nationals attempting to do the harga – the North African Arabic dialect term for the crossing of the Sicilian Channel by boat – were also heavily sanctioned by their own government.

      Everything changed though with the revolution. “It was chaos here in 2011. You cannot imagine what the word chaos means if you didn’t live it”, recalled Anis Souei, the secretary general of the “Le Pêcheur” association. In the months following the revolution, hundreds of boats left from Zarzis taking Tunisians from all over the country to Lampedusa. Several members of the fishermen’s association remember having to sleep on their fishing boats at night to prevent them from being stolen for the harga. Other fishermen instead, especially those who were indebted, decided to sell their boats, while some inhabitants of Zarzis took advantage of the power vacuum left by the revolution and made considerable profit by organising harga crossings. “At that time there was no police, no state, and even more misery. If you wanted Lampedusa, you could have it”, rationalised another fisherman. But Chamseddine Bourassine and his colleagues saw no future in moving to Europe, and made a moral pact not to sell their boats for migration.

      They instead remained in Zarzis, and in 2013 founded their association to create a network of support to ameliorate the working conditions of small and artisanal fisheries. The priority when they started organising was to try and secure basic social security – something they are still struggling to sustain today. With time, though, the association also got involved in alerting the youth to the dangers of boat migration, as they regularly witnessed the risks involved and felt compelled to do something for younger generations hit hard by staggering unemployment rates. In this optic, they organised training for the local youth in boat mechanics, nets mending, and diving, and collaborated in different international projects, such as NEMO, organised by the CIHEAM-Bari and funded by the Italian Ministry of Foreign Affairs Directorate General for Cooperation Development. This project also helped the fishermen build a museum to explain traditional fishing methods, the first floor of which is dedicated to pictures and citations from the fishermen’s long-term voluntary involvement in coming to the rescue of refugees in danger at sea.

      This role was proving increasingly vital as the Libyan civil war dragged on, since refugees were being forced onto boats in Libya that were not fit for travel, making the journey even more hazardous. With little support from Tunisian coastguards, who were not allowed to operate beyond Tunisian waters, the fishermen juggled their responsibility to bring money home to their families and their commitment to rescuing people in distress at sea. Anis remembers that once in 2013, three fishermen boats were out and received an SOS from a vessel carrying roughly one hundred people. It was their first day out, and going back to Zarzis would have meant losing petrol money and precious days of work, which they simply couldn’t afford. After having ensured that nobody was ill, the three boats took twenty people on board each, and continued working for another two days, sharing food and water with their guests.

      Sometimes, though, the situation on board got tense with so many people, food wasn’t enough for everybody, and fights broke out. Some fishermen recall incidents during which they truly feared for their safety, when occasionally they came across boats with armed men from Libyan militias. It was hard for them to provide medical assistance as well. Once a woman gave birth on Chamseddine’s boat – that same boat that has now been seized in Italy – thankfully there had been no complications.
      NGO ships and the criminalisation of rescue

      During the summer of 2015, therefore, Chamseddine felt relieved that NGO search and rescue boats were starting to operate in the Mediterranean. The fishermen’s boats were not equipped to take hundreds of people on board, and the post-revolutionary Tunisian authorities didn’t have the means to support them. MSF had provided the association with first aid kits, life jackets, and rescue rafts to be able to better assist refugees at sea, and had given them a list of channels and numbers linked to the Maritime Rescue Coordination Centre (MRCC) in Rome for when they encountered boats in distress.

      They also offered training in dead body management, and provided the association with body bags, disinfectant and gloves. “When we see people at sea we rescue them. It’s not only because we follow the laws of the sea or of religion: we do it because it’s human”, said Chamseddine. But sometimes rescue came too late, and bringing the dead back to shore was all the fishermen could do.[2] During 2015 the fishermen at least felt that with more ships in the Mediterranean doing rescue, the duty dear to all seafarers of helping people in need at sea didn’t only fall on their shoulders, and they could go back to their fishing.

      The situation deteriorated again though in the summer of 2017, as Italian Interior Minister Minniti struck deals with Libyan militias and coastguards to bring back and detain refugees in detention centres in Libya, while simultaneously passing laws criminalising and restricting the activity of NGO rescue boats in Italy.

      Media smear campaigns directed against acts of solidarity with migrants and refugees and against the work of rescue vessels in the Mediterranean poured even more fuel on already inflamed anti-immigration sentiments in Europe.

      In the midst of this, on 6 August 2017, the fishermen of Zarzis came face to face with a far-right vessel rented by Generazione Identitaria, the C-Star, cruising the Mediterranean allegedly on a “Defend Europe” mission to hamper rescue operations and bring migrants back to Africa. The C-Star was hovering in front of Zarzis port, and although it had not officially asked port authorities whether it could dock to refuel – which the port authorities assured locals it would refuse – the fishermen of Zarzis took the opportunity to let these alt-right groups know how they felt about their mission.

      Armed with red, black and blue felt tip pens, they wrote in a mixture of Arabic, Italian, French and English slogans such as “No Racists!”, “Dégage!” (Get our of here!), “C-Star: No gasoil? No acqua? No mangiato?” ?” (C-Star: No fuel? No water? Not eaten?), which they proceeded to hang on their boats, ready to take to sea were the C-Star to approach. Chamseddine Bourassine, who had returned just a couple of hours prior to the impending C-Star arrival from five days of work at sea, called other members of the fishermen association to come to the port and join in the peaceful protest.[3] He told the journalists present that the fishermen opposed wholeheartedly the racism propagated by the C-Star members, and that having seen the death of fellow Africans at sea, they couldn’t but condemn these politics. Their efforts were cheered on by anti-racist networks in Sicily, who had in turn prevented the C-Star from docking in Catania port just a couple of days earlier.

      It is members from these same networks in Sicily together with friends of the fishermen in Tunisia and internationally that are now engaged in finding lawyers for Chamseddine and his five colleagues.

      Their counterparts in Tunisia joined the fishermen’s families and friends on Thursday morning to protest in front of the Italian embassy in Tunis. Three busloads arrived from Zarzis after an 8-hour night-time journey for the occasion, and many others had come from other Tunisian towns to show their solidarity. Gathered there too were members of La Terre Pour Tous, an association of families of missing Tunisian migrants, who joined in to demand the immediate release of the fishermen. A sister protest was organised by the Zarzis diaspora in front of the Italian embassy in Paris on Saturday afternoon. Fishermen networks from Morocco and Mauritania also released statements of support, and the Tunisian State Secretary for Immigration Adel Jarboui urged Italian authorities to release the fishermen, who are considered heroes in Tunisia.

      The fishermen’s arrest is the latest in a chain of actions taken by the Italian Lega and Five Star government to further criminalise rescue in the Mediterranean Sea, and to dissuade people from all acts of solidarity and basic compliance with international norms. This has alarmingly resulted in the number of deaths in 2018 increasing exponentially despite a drop in arrivals to Italy’s southern shores. While Chamseddine’s lawyer hasn’t yet been able to visit him in prison, his brother and cousin managed to go see him on Saturday. As for telling them about what happened on August 29, Chamseddine simply says that he was assisting people in distress at sea: he’d do it again.

      https://www.opendemocracy.net/can-europe-make-it/valentina-zagaria/when-rescue-at-sea-becomes-crime-who-tunisian-fishermen-arrested-in-i

    • Les pêcheurs de Zarzis, ces héros que l’Italie préfère voir en prison

      Leurs noms ont été proposés pour le prix Nobel de la paix mais ils risquent jusqu’à quinze ans de prison : six pêcheurs tunisiens se retrouvent dans le collimateur des autorités italiennes pour avoir aidé des migrants en Méditerranée.

      https://www.middleeasteye.net/fr/reportages/les-p-cheurs-de-zarzis-ces-h-ros-que-l-italie-pr-f-re-voir-en-prison-

    • Les pêcheurs tunisiens incarcérés depuis fin août en Sicile sont libres

      Arrêtés après avoir tracté une embarcation de quatorze migrants jusqu’au large de Lampedusa, un capitaine tunisien et son équipage sont soupçonnés d’être des passeurs. Alors qu’en Tunisie, ils sont salués comme des sauveurs.

      Les six pêcheurs ont pu reprendre la mer afin de regagner Zarzis, dans le sud tunisien. Les familles n’ont pas caché leur soulagement. Un accueil triomphal, par des dizaines de bateaux au large du port, va être organisé, afin de saluer le courage de ces sauveteurs de migrants à la dérive.

      Et peu importe si l’acte est dénoncé par l’Italie. Leurs amis et collègues ne changeront pas leurs habitudes de secourir toute embarcation en danger.

      A l’image de Rya, la cinquantaine, marin pêcheur à Zarzis qui a déjà sauvé des migrants en perdition et ne s’arrêtera pas : « Il y a des immigrés, tous les jours il y en a. De Libye, de partout. Nous on est des pêcheurs, on essaie de sauver les gens. C’est tout, c’est très simple. Nous on ne va pas s’arrêter, on va sauver d’autres personnes. Ils vont nous mettre en prison, on est là, pas de problème. »

      Au-delà du soulagement de voir rentrer les marins au pays, des voix s’élèvent pour crier leur incompréhension. Pour Halima Aissa, présidente de l’Association de recherche des disparus tunisiens à l’étranger, l’action de ce capitaine de pêche ne souffre d’aucune légitimité : « C’est un pêcheur tunisien, mais en tant qu’humaniste, si on trouve des gens qui vont couler en mer, notre droit c’est de les sauver. C’est inhumain de voir des gens mourir et de ne pas les sauver, ça c’est criminel. »

      Ces arrestations, certes suivies de libérations, illustrent pourtant la politique du nouveau gouvernement italien, à en croire Romdhane Ben Amor, du Forum tunisien des droits économiques et sociaux qui s’inquiète de cette nouvelle orientation politique : « Ça a commencé par les ONG qui font des opérations de sauvetage dans la Méditerranée et maintenant ça va vers les pêcheurs. C’est un message pour tous ceux qui vont participer aux opérations de sauvetage. Donc on aura plus de danger dans la mer, plus de tragédie dans la mer. » Pendant ce temps, l’enquête devrait se poursuivre encore plusieurs semaines en Italie.

      ■ Dénoncés par Frontex

      Détenus dans une prison d’Agrigente depuis le 29 août, les six pêcheurs tunisiens qui étaient soupçonnés d’aide à l’immigration illégale ont retrouvé leur liberté grâce à la décision du tribunal de réexamen de Palerme. L’équivalent italien du juge des libertés dans le système français.

      Le commandant du bateau de pêche, Chamseddine Bourassine, président de l’association des pêcheurs de Zarzis, ville du sud de la Tunisie, avait été arrêté avec les 5 membres d’équipage pour avoir secouru au large de l’île de Lampedusa une embarcation transportant 14 migrants.

      C’est un #avion_de_reconnaissance, opérant pour l’agence européenne #Frontex, qui avait repéré leur bateau tractant une barque et averti les autorités italiennes, précise notre correspondante à Rome, Anne Le Nir.

      http://www.rfi.fr/afrique/20180923-pecheurs-tunisiens-incarceres-depuis-fin-aout-sicile-sont-libres

    • A Zarzis, les pêcheurs sauveurs de migrants menacés par l’Italie

      Après l’arrestation le 29 août de six pêcheurs tunisiens à Lampedusa, accusés d’être des passeurs alors qu’ils avaient secouru des migrants, les marins de la petite ville de Zarzis au sud de la Tunisie ont peur des conséquences du sauvetage en mer.

      https://www.mediapart.fr/journal/international/121118/zarzis-les-pecheurs-sauveurs-de-migrants-menaces-par-l-italie
      #pêcheurs_tunisiens

    • Migrants : quand les pêcheurs tunisiens deviennent sauveteurs

      En Méditerranée, le sauvetage des candidats à l’exil et les politiques européennes de protection des frontières ont un impact direct sur le village de pêcheurs de #Zarzis, dans le sud de la Tunisie. Dans le code de la mer, les pêcheurs tout comme les gardes nationaux ont l’obligation de sauver les personnes en détresse en mer. Aujourd’hui, ce devoir moral pousse les pêcheurs à prendre des risques, et à se confronter aux autorités européennes.

      Chemssedine Bourassine a été arrêté fin août 2018 avec son équipage par les autorités italiennes. Ce pêcheur était accusé d’avoir fait le passeur de migrants car il avait remorqué un canot de 14 personnes en détresse au large de Lampedusa. Lui arguait qu’il ne faisait que son devoir en les aidant, le canot étant à la dérive, en train de couler, lorsqu’il l’avait trouvé.

      Revenu à bon port après trois mois sans son navire, confisqué par les autorités italiennes, cet épisode pèse lourd sur lui et ses compères. Nos reporters Lilia Blaise et Hamdi Tlili sont allés à la rencontre de ces pêcheurs, pour qui la mer est devenue une source d’inquiétudes.

      https://www.france24.com/fr/20190306-focus-tunisie-migrants-mediterranee-mer-sauvetage-pecheurs

      https://www.youtube.com/watch?v=vKpxQxiJCSc

    • Les pêcheurs tunisiens, sauveurs d’hommes en Méditerranée

      Lorsque Chamseddine Bourassine a vu l’embarcation de 69 migrants à la dérive au large de la Tunisie, il a appelé les secours et continué à pêcher. Mais deux jours plus tard, au moment de quitter la zone, il a bien fallu les embarquer.

      Les pêcheurs tunisiens se retrouvent de plus en plus seuls pour secourir les embarcations clandestines quittant la Libye voisine vers l’Italie, en raison des difficultés des ONG en Méditerranée orientale et du désengagement des navires militaires européens.

      Le 11 mai, les équipages de M. Bourassine et de trois autres pêcheurs ont ramené à terre les 69 migrants partis cinq jours plus tôt de Zouara dans l’ouest libyen.

      « La zone où nous pêchons est un point de passage » entre Zouara et l’île italienne de Lampedusa, souligne Badreddine Mecherek, un patron de pêche de Zarzis (sud), port voisin de la Libye plongée dans le chaos et plaque tournante pour les migrants d’Afrique, mais aussi d’Asie.

      Au fil des ans, la plupart des pêcheurs de Zarzis ont ramené des migrants, sauvant des centaines de vies.

      Avec la multiplication de départs après l’hiver, les pêcheurs croisent les doigts pour ne être confrontés à des tragédies.

      « On prévient d’abord les autorités, mais au final on les sauve nous-mêmes », soupire M. Mecherek, quinquagénaire bougonnant, en bricolant le Asil, son sardinier.

      La marine tunisienne, aux moyens limités, se charge surtout d’intercepter les embarcations clandestines dans ses seules eaux territoriales.

      Contactées par l’AFP pour commenter, les autorités tunisiennes n’ont pas souhaité s’exprimer. Celles-ci interdisent depuis le 31 mai le débarquement de 75 migrants sauvés de la noyade dans les eaux internationales, sans avancer de raisons.

      – « Comme un ange » -

      « Tout le monde s’est désengagé », déplore M. Mecherek.

      « Si nous trouvons des migrants au deuxième jour (de notre sortie en mer), nous avons pu travailler une nuit, mais si nous tombons sur eux dès la première nuit, il faut rentrer », ajoute-t-il. « C’est très compliqué de terminer le travail avec des gens à bord ».

      La situation est particulièrement complexe quand les pêcheurs tombent sur des migrants à proximité de l’Italie.

      M. Bourassine, qui a voulu rapprocher des côtes italiennes une embarcation en détresse mi-2018 au large de Lampedusa, a été emprisonné quatre semaines avec son équipage en Sicile et son bateau confisqué pendant de longs mois.

      Ces dernières années, les navires des ONG et ceux de l’opération antipasseurs européenne Sophia étaient intervenus pour secourir les migrants. Mais les opérations ont pâti en 2019 de la réduction du champ d’action de Sophia et des démarches contre les ONG des Etats européens cherchant à limiter l’arrivée des migrants.

      « Avec leurs moyens, c’était eux qui sauvaient les gens, on arrivait en deuxième ligne. Maintenant le plus souvent on est les premiers, et si on n’est pas là, les migrants meurent », affirme M. Mecherek.

      C’est ce qui est arrivé le 10 mai. Un chalutier a repêché de justesse 16 migrants ayant passé huit heures dans l’eau. Une soixantaine s’étaient noyés avant son arrivée.

      Ahmed Sijur, l’un des miraculés, se souvient de l’arrivée du bateau, comme « un ange ».

      « J’étais en train d’abandonner mais Dieu a envoyé des pêcheurs pour nous sauver. S’ils étaient arrivés dix minutes plus tard, je crois que j’aurais lâché », explique ce Bangladais de 30 ans.

      – « Pas des gens » ! -

      M. Mecherek est fier mais inquiet. « On aimerait ne plus voir tous ces cadavres. On va pêcher du poisson, pas des gens » !.

      « J’ai 20 marins à bord, il disent +qui va faire manger nos familles, les clandestins ?+ Et ils ont peur des maladies, parfois des migrants ont passé 15-20 jours en mer, ils ne se sont pas douchés, il y a des odeurs, c’est compliqué ». « Mais nos pêcheurs ne laisseront jamais des gens mourir ».

      Pour Mongi Slim, responsable du Croissant-Rouge tunisien, « les pêcheurs font pratiquement les gendarmes de la mer et peuvent alerter. Des migrants nous disent que certains gros bateaux passent » sans leur porter secours.

      Même les gros thoniers de Zarzis, sous pression pour pêcher leur quota en une sortie annuelle, reconnaissent éviter parfois d’embarquer les migrants mais assurent qu’ils ne les abandonnent pas sans secours.

      « On signale les migrants, mais on ne peut pas les ramener à terre : on n’a que quelques semaines pour pêcher notre quota », souligne un membre d’équipage.

      Double peine pour les sardiniers : les meilleurs coins de pêche au large de l’ouest libyen leur sont inaccessibles car les gardes-côtes et les groupes armés les tiennent à l’écart.

      « Ils sont armés et ils ne rigolent pas », explique M. Mecherek. « Des pêcheurs se sont fait arrêter », ajoute-t-il, « nous sommes des témoins gênants ».

      Pour M. Bourassine « l’été s’annonce difficile : avec la reprise des combats en Libye, les trafiquants sont de nouveau libres de travailler, il risque d’y avoir beaucoup de naufrages ».


      https://www.courrierinternational.com/depeche/les-pecheurs-tunisiens-sauveurs-dhommes-en-mediterranee.afp.c

    • Les pêcheurs tunisiens, désormais en première ligne pour sauver les migrants en Méditerranée

      Les embarcations en péril sont quasiment vouées à l’abandon avec le recul forcé des opérations de sauvetage des ONG et de la lutte contre les passeurs.

      Lorsque Chamseddine Bourassine a vu l’embarcation de 69 migrants à la dérive au large de la Tunisie, il a appelé les secours et continué à pêcher. Mais, deux jours plus tard, au moment de quitter la zone, il a bien fallu les embarquer puisque personne ne leur était venu en aide.

      Les pêcheurs tunisiens se retrouvent de plus en plus seuls pour secourir les embarcations clandestines quittant la Libye voisine vers l’Italie, en raison des difficultés des ONG en Méditerranée orientale et du désengagement des navires militaires européens.

      Le 11 mai, les équipages de M. Bourassine et de trois autres pêcheurs ont ramené à terre les 69 migrants partis cinq jours plus tôt de Zouara, dans l’Ouest libyen. « La zone où nous pêchons est un point de passage » entre Zouara et l’île italienne de Lampedusa, explique Badreddine Mecherek, un patron de pêche de Zarzis (sud). Le port est voisin de la Libye, plongée dans le chaos et plaque tournante pour les migrants d’Afrique, mais aussi d’Asie.
      « Tout le monde s’est désengagé »

      Au fil des ans, la plupart des pêcheurs de Zarzis ont ramené des migrants, sauvant des centaines de vies. Avec la multiplication de départs après l’hiver, les pêcheurs croisent les doigts pour ne pas être confrontés à des tragédies. « On prévient d’abord les autorités, mais au final on les sauve nous-mêmes », soupire M. Mecherek, quinquagénaire bougonnant, en bricolant le Asil, son sardinier.

      La marine tunisienne, aux moyens limités, se charge surtout d’intercepter les embarcations clandestines dans ses seules eaux territoriales. Contactées par l’AFP pour commenter, les autorités tunisiennes n’ont pas souhaité s’exprimer. Celles-ci interdisent depuis le 31 mai le débarquement de 75 migrants sauvés de la noyade dans les eaux internationales, sans avancer de raisons.

      « Tout le monde s’est désengagé, déplore M. Mecherek. Si nous trouvons des migrants au deuxième jour de notre sortie en mer, cela nous laisse le temps de travailler une nuit. Mais si nous tombons sur eux dès la première nuit, il faut rentrer. C’est très compliqué de terminer le travail avec des gens à bord. »

      La situation est particulièrement complexe quand les pêcheurs tombent sur des migrants à proximité de l’Italie. M. Bourassine, qui avait voulu rapprocher des côtes italiennes une embarcation en détresse mi-2018 au large de Lampedusa, a été emprisonné quatre semaines en Sicile avec son équipage et son bateau, confisqué pendant de longs mois.
      « Un ange »

      Ces dernières années, les navires des ONG et ceux de l’opération européenne antipasseurs Sophia intervenaient pour secourir les migrants. Mais ces manœuvres de sauvetage ont pâti en 2019 de la réduction du champ d’action de Sophia et des démarches engagées contre les ONG par des Etats européens qui cherchent à limiter l’arrivée des migrants.

      « Avec leurs moyens, c’était eux qui sauvaient les gens, on arrivait en deuxième ligne. Maintenant, le plus souvent, on est les premiers, et si on n’est pas là, les migrants meurent », affirme M. Mecherek.

      C’est ce qui est arrivé le 10 mai. Un chalutier a repêché de justesse 16 migrants ayant passé huit heures dans l’eau. Une soixantaine d’entre eux s’étaient noyés avant son arrivée.

      Ahmed Sijur, l’un des miraculés, se souvient de l’arrivée du bateau, comme d’« un ange ». « J’étais en train d’abandonner, mais Dieu a envoyé des pêcheurs pour nous sauver. S’ils étaient arrivés dix minutes plus tard, je crois que j’aurais lâché », explique ce Bangladais de 30 ans.

      M. Mecherek est fier mais inquiet : « On aimerait ne plus voir tous ces cadavres. On va pêcher du poisson, pas des gens ! ». « J’ai vingt marins à bord, explique-t-il encore. Ils disent “Qui va faire manger nos familles, les clandestins ?” Et ils ont peur des maladies, parfois des migrants ont passé quinze à vingt jours en mer, ils ne se sont pas douchés. C’est compliqué, mais nos pêcheurs ne laisseront jamais des gens mourir. » Les petits chalutiers ont donc pris l’habitude d’emporter de nombreux gilets de sauvetage avant leur départ en mer.
      « L’été s’annonce difficile »

      Pour Mongi Slim, responsable du Croissant-Rouge tunisien, « les pêcheurs sont devenus en pratique les gendarmes de la mer et peuvent alerter. Des migrants nous disent que certains gros bateaux passent » sans leur porter secours.

      Les gros thoniers de Zarzis, sous pression pour pêcher leur quota en une seule sortie annuelle, reconnaissent éviter parfois d’embarquer les migrants, mais assurent qu’ils ne les abandonnent pas sans secours. « On signale les migrants, mais on ne peut pas les ramener à terre : on n’a que quelques semaines pour pêcher notre quota », explique un membre d’équipage.

      Double peine pour les sardiniers : les meilleurs coins de pêche au large de l’Ouest libyen leur sont devenus inaccessibles, car les garde-côtes et les groupes armés les tiennent à l’écart. « Ils sont armés et ils ne rigolent pas, témoigne M. Mecherek. Des pêcheurs se sont fait arrêter. Nous sommes des témoins gênants. »

      Pour M. Bourassine, « l’été s’annonce difficile : avec la reprise des combats en Libye, les trafiquants sont de nouveau libres de travailler, il risque d’y avoir beaucoup de naufrages ».

      https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/06/17/les-pecheurs-tunisiens-desormais-en-premiere-ligne-pour-sauver-les-migrants-

  • Kenya : enquête après la mort de 8 #rhinocéros noirs transférés au parc de Tsavo - RFI
    http://www.rfi.fr/afrique/20180714-kenya-enquete-apres-mort-8-rhinoceros-noirs-transferes-parc-tsavo

    Au Kenya, huit rhinocéros noirs sont morts suite à leur transfert depuis les parcs nationaux de Nairobi et Nakuru vers un nouveau sanctuaire pour rhinocéros dans le parc du Tsavo, à l’est du pays. C’est le #Kenya Wildlife service, le service kényan de la faune, qui était en charge de l’opération. Le ministre du Tourisme, Najib Balala, a ordonné l’arrêt immédiat du transfert, et l’ouverture d’une enquête.

    Deux experts indépendants ont été chargés de l’enquête : le professeur Peter Gathumbi, de l’université de Nairobi, et le docteur Markus Hoffmeyer, spécialiste sud-africain des rhinocéros.

    La tragédie soulève de nombreuses questions, car les pertes de rhinocéros lors de ce type de transferts sont rares au Kenya, Entre 2005 et 2017, sur les 149 spécimens transférés dans le pays seul 8 ont perdu la vie.