Amériques - Les États-Unis vont libérer l’espion israélien Jonathan Pollard

/20150728-etats-unis-liberation-espion-i

  • Jonathan Pollard, citoyen américain qui a révélé des secrets militaires américains à Israël et avait été condamné à la perpétuité, devrait être libéré très bientôt :
    http://www.france24.com/fr/20150728-etats-unis-liberation-espion-israelien-jonathan-pollard-diplomati

    L’espion israélien Jonathan Pollard a passé trente ans derrière les barreaux du centre de détention fédéral de Butner, en Caroline du Nord (sud-est des États-Unis). Il devrait recouvrer la liberté d’ici le mois de novembre. Selon ses avocats, l’espion arrêté en 1985 et condamné à la prison à vie en 1987 a reçu un avis favorable de la part de la Commission de libération conditionnelle.

    Ce n’était pourtant pas gagné : condamné pour avoir transmis à Israël des milliers de pages confidentielles depuis son poste d’analyste civil du renseignement à la Navy durant 18 mois, de mai 1984 à novembre 1985, Pollard a essuyé une série de refus obstinés de la part du gouvernement américain.

    Cette fois, l’administration Obama ne s’opposera pas à la remise en liberté décidée à l’unanimité par les trois membres de la Commission indépendante après une audience qui a eu lieu le 7 juillet, toujours selon les avocats de Jonathan Pollard. Si cette libération conditionnelle n’avait pas été accordée, Jonathan Pollard, pourtant prisonnier modèle, aurait passé 15 ans supplémentaires derrière les barreaux.

    Il va cependant devoir rester sur le sol américain au moins cinq ans après sa libération, à moins que Barack Obama ne l’autorise à quitter le pays. Si les avocats du prisonnier ont précisé qu’il avait déjà l’assurance d’avoir un travail et une maison dans la région new-yorkaise, ils demandent tout de même au président américain de lui donner l’autorisation de quitter le territoire.

    Un geste après l’accord sur le nucléaire iranien ?
    De nombreux observateurs estiment que la libération surprise de Jonathan Pollard pourrait être un geste de compensation, destiné à apaiser l’ire d’Israël, furieux de l’accord sur le programme nucléaire de Téhéran. Pourtant, tant du côté des avocats qui assurent que « la décision de libérer M. Pollard n’est pas liée aux récents développements au Moyen-Orient » que pour les officiels américains, les deux affaires ne sont pas liées.

    « Refus obstinés » de le libérer pourtant « un prisonnier modèle » : on voit où vont les sympathies du journaliste de France 24. Après tout qu’est-ce qu’un peu de haute trahison, n’est-ce pas ?
    Il y a dans cet article, comme dans d’autres articles de la presse française, une tentative d’atténuer le crime qui colle à la ligne du lobby pro-israélien américain dont la libération de Pollard a été une thématique constante. Mais il y a aussi un effort pour contourner le mot sous-entendu mais que l’on ne peut prononcer à côté du crime de trahison et d’intelligence avec une puissance étrangère : le mot « juif ». Car en réalité, Pollard n’est pas juste un « espion israélien » comme il y en a tant qui ont opéré sur le territoire américain, mais un américain qui a considéré que son identité juive impliquait de trahir son pays au profit d’un Etat étranger qui prétend incarner la judéité et accomplir le destin juif.
    Donc double allégeance, mais dont l’évocation au sujet d’un juif est évidemment antisémite...