Je suis toujours surpris de voir qu’il est si difficile d’expliquer une chose aussi facile à comprendre. Que toute personne qui a le courage et la détermination insignes de tourner le dos à sa vie, traverser de très grandes distances plus ou moins à pied, des pays, des frontières, d’autres pays encore, souvent en guerre, puis de s’embarquer sur des esquifs de fortune, qui si ces deniers parviennent de l’autre côté de la mer, trouve encore le moyen de s’établir dans un pays qui ne lui rend pas la chose facile, qu’une telle personne puisse être considérée comme une menace quand au contraire elle devrait être considérée comme une chance d’avenir, un telle personne avec de telles qualités, de courage notamment, ne pourra pas décevoir, au contraire naturellement de celle assise sur ses petits avantages sociaux, qui prend peur aux images qu’on lui montre à la télévision et qui en déduit logiquement que pour préserver son enviable situation il faille refouler les premiers. Moi Président, on jetterait à la mer un assis chaque fois qu’un courageux migrant met le pied à terre après un tel parcours.
Sans aller jusque là il me semble qu’un peu de renversement du point de vue dominant ne ferait pas de mal.