Quand des féministes soutiennent des lois racistes

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  • Le Burkini et le naufrage moral de la France - Authueil
    http://authueil.org/?2016/08/23/2335-le-burkini-et-le-naufrage-moral-de-la-france

    Je suis aussi en colère contre cette classe politique, qui soit accompagne, comme à droite, ou « comprend » c’est à dire soutient sans l’assumer complètement. Le rôle des politiques est de préserver le « vivre-ensemble » et surtout pas de mettre du sel sur les plaies. Ils doivent parfois être capables d’aller à contre-courant de certaines tendances, pour les empêcher de prospérer. Or, sur l’islamophobie, les responsables de la droite dure accompagne le mouvement et donc le renforcent car ils lui donnent une légitimité. Le pire, c’est que pour beaucoup, cela relève du pur calcul électoral. Ils estiment que c’est le meilleur moyen de revenir au pouvoir. Sacrifier l’avenir du pays au profit de leur carrière #politique, avec un tel #cynisme, c’est inadmissible.

  • Quand des féministes soutiennent des lois racistes - Les mots sont importants (lmsi.net)
    http://lmsi.net/Quand-des-feministes-soutiennent

    La loi de 2004 interdisant le port du foulard dans les écoles publiques se base sur la croyance que les signes religieux sont contraires à la laïcité, c’est-à-dire au sécularisme politique. Celui-ci repose sur une loi – la loi de 1905. Cette loi abroge la loi précédente (datant de Napoléon) qui établissait des liens forts entre l’Eglise (surtout catholique) et l’Etat, qui rémunérait les prêtres, les pasteurs et les rabbins. La loi de 1905 mit en place une nouvelle règle, qui est de fait celle de tous les Etats modernes : pas de religion d’Etat, toutes les opinions et croyances – religieuses ou non – étant mises sur un pied d’égalité. Pas d’interférence du clergé dans les affaires de l’Etat, ni de l’Etat dans les affaires religieuses. La liberté de conscience implique la liberté d’expression, et cette liberté signifie que les opinions – sur n’importe quel sujet – peuvent être exprimées en public comme en privé.

    Aujourd’hui pourtant, cette loi est utilisée contre les Musulmans, car elle a subi une réinterprétation radicale de la part des politiciens, des journalistes et des lobbies ; elle a été, comme le dit Jean Baubérot, falsifiée. Elle est présentée comme disant le contraire exact de ce que la loi française et les Conventions internationales disent. Le président actuel, dans son dernier discours de campagne en 2012, a utilisé les mots des polémistes anti-musulmans : « la religion, a-t-il dit, est du ressort du privé, et même de l’intime ». Mais ni la loi française, ni les Conventions internationales ne font de distinction entre les opinions religieuses et les autres opinions : toutes ont le droit à l’expression publique. Or aujourd’hui, la réinterprétation de la loi de 1905 implique qu’on ne pourrait avoir d’expression religieuse que dans le secret de sa salle de bains.

    • Le problème n’est pas le signe religieux mais l’oppression des femmes, qui doivent se cacher, selon les hommes.
      Que les hommes se cachent, eux, et cela ne posera pas de problème à la société, ni religieux ni autre.
      Ce sont les hommes, oppresseurs, qui soutiennent des actes anti femmes, et pas le contraire.
      Retourner la situation contre les féministes fait partie d’une stratégie complète : les féministes sont leur premier ennemi, celles qui défendent le droit des femmes à exister comme bon leur semble, sans diktat des hommes (cachés derrière une religion, des livres, et autres interprétations toujours contre les femmes, car ils ont besoin de se cacher derrière des entités « plus grandes qu’eux » pour justifier de leur ségrégationnisme anti-femmes) sont leurs premier-ères ennemi-es.
      Non à la religion, ou tout autre groupe, qui relègue les femmes.
      Restez cachés chez vous, ou derrière des bouts de tissus, messieurs, si cela vous gêne de voir les cheveux d’une femme car ça vous excite et vous n’êtes pas capables de vous contrôler !

    • Restez cachés chez vous, ou derrière des bouts de tissus, messieurs, si cela vous gêne de voir les cheveux d’une femme car ça vous excite et vous n’êtes pas capables de vous contrôler !

      @perline : oui, bien dit !

      Et cette approche me fait réfléchir.. Qui suis-je pour imposer/interdire aux autres un accoutrement, une tenue, en fonction de ce que j’ai envie de voir ou ne pas voir ? Ai-je le droit d’interdire à l’autre de « m’infliger » la vue de ses cheveux, de ses seins ou de sa burka ?
      Le débat entre le droit à exister avec sa propre apparence et le droit à être préservé d’une violence symbolique subjective n’est pas évident.. Je penche pourtant pour le premier, si on penche pour le second on a à mon sens un important travail à accomplir sur soi même pour vivre en société...

      (ce qui ne signifie pas que je sois laxiste avec la burka : mais ce n’est qu’un symptôme d’une domination à combattre ailleurs.. interdire le symptôme ne nous guérira pas...)

    • @perline ca m’a pris du temps pour comprendre que ces féministes blanches ne sont pas toutes les féministes blanches. On peut être féministe et raciste et homophobe et féministe et aussi féministe et libéral ou tout ca a la fois.
      Par rapport à la question du voile j’ai trouvé que le discours de Casey dans l’interview qu’elle donne avec Virginie Despentes tres interessant. Elle dit que les femmes des cités ont bien vu que malgrés leurs bons résultats a l’école et tous leurs efforts, sont toujours au chômage et indésirables en France. Le port du voile est une manière d’envoyer chier les francais avec leur devise d’hypocrites.
      L’interview est ici http://www.surlmag.fr/casey-et-virginie-despentes-interview-part-1-2015

    • @mad_meg Ce n’est pas parce que des gens pas recommandables disent des choses vraies qu’il faut, pour ne pas leur être assimilés, dire le contraire, donc du faux.
      Tout le monde sait qu’il existe des maillots très couvrants, au coin de la rue, dans toutes les boutiques.
      Si on choisit une tenue religieuse (créée comme telle, nommée comme telle officiellement par sa créatrice) cette tenue est, comme de très nombreuses autres tenues publiques, un affichage, et, dans ce cas précis, une provocation, de la propagande, du prosélytisme, ainsi que de l’affichage du désir d’intégrer du restrictif (pour les femmes tiens tiens) dans les sociétés plus ouvertes.
      Ne pas aller vers un choix personnel d’ouverture, mais un choix collectif de restriction.
      Le nier c’est arriver à ce que font les gauchistes, l’UJFP et autres incapables de réfléchir universel, l’œil rivé sur le petit bout de la lorgnette.
      Et certains ici qui passent leur temps à faire de la propagande antisémite - sous couvert de antiisraélienne - sans que ça ne choque personne.
      A partir de la guerre d’Algérie, et de tout ce qui s’en est suivi, là-bas et ailleurs, on a décrété que, de manière générale, et définitivement, un groupe de gens est toujours et en général ostracisé et a toujours raison , et quiconque critique est (choisissez le mot que vous avez l’habitude d’utiliser).
      Ça me fait penser aux cocos défenseurs de l’URSS sans aucun regard critique, sans universalité de la vie humaine et de la vie tout court, qui défendait aussi les horreurs de l’URSS, en défendant l’URSS,car ils pensaient qu’en n’étant pas d’accord avec l’intégralité des actions de l’URSS, ils reniaient tout ce qu’ils y trouvaient de bien.
      Pour moi, mes valeurs n’ont pas de groupe constitué, elles sont des valeurs, que j’essaie de défendre. Pour tous et n’importe qui.
      Tout en détectant ceux qui utilisent ces valeurs ponctuellement, pour désigner à la vindicte un groupe, mais qui n’ont rien à faire de ces valeurs.
      La lâcheté et la flemmardise générales (je ne parle même pas des journalistes pis encore des décrétés philosophes) a réduit cette possibilité, cette manière de vivre et de penser, et d’argumenter sur des bases de valeurs, à rien.
      Qui a critiqué les hommes à couvre-chef (les trois religions monothéistes ont une référence à un couvre chef masculin - et un autre féminin -) ? Personne.
      Qui a critiqué les Musulmans (an pas anes) à se pavaner sur les plages habillés pour tout couvrir et coiffés entièrement ? Personne, car justement les hommes ont tous les droits, pas les femmes.
      J’ai rien vu discuter de tel nulle part.

    • @perline

      J’adore quand on me force à me libérer. Ça me soulage de l’insoutenable poids de mon autonomie. Et ça, vraiment, quand on s’empare de mon autonomie, j’adore. J’en redemande. J’aime quand un homme m’explique quel angle j’aurais dû prendre pour mon texte sur le féminisme, si j’avais vraiment voulu aller au fond des choses. J’ai presque envie de lui demander de l’écrire à ma place.

      De la même façon, je suis sûre que tout musulman doit crever d’envie qu’un Occidental comme le maire de Cannes ou bien Jean-François Lisée vienne le libérer. En tout cas moi, si j’étais par exemple Algérienne, je trépignerais d’impatience qu’un bon Français, dont les ancêtres ont décimé le tiers de mon peuple, vienne me civiliser jusqu’au bout des ongles en m’expliquant comment m’habiller convenablement pour ne pas le heurter.

      https://ricochet.media/fr/1327/burkini-qui-libere-qui-et-de-quel-droit