• Aux Etats-Unis, une enquête dénonce les conditions de travail cauchemardesques au sein d’Amazon
    http://www.liberation.fr/societe/2015/08/17/aux-etats-unis-une-enquete-denonce-les-conditions-de-travail-cauchemardes

    L’enquête est accablante. Dans un long article publié dans le New York Times, des journalistes américains dénoncent les conditions de travail au sein d’Amazon, au moyen de nombreux témoignages, notamment d’anciens employés.
    Les auteurs dépeignent les « Amazoniens », à tous les échelons, comme une main-d’œuvre soumise à un rythme de travail effréné, et asservie aux contraintes d’une évaluation perpétuelle. Ils racontent les semaines de 80 heures, les e-mails envoyés à minuit passé et suivis de SMS ordonnant d’y répondre. Ils décrivent le calvaire de cette employée à qui on a suggéré de trouver un poste moins exigeant au sein de l’entreprise, car la maternité entraverait de toute façon sa carrière à long terme. Ou celui de cette femme atteinte d’un cancer de la thyroïde, qui s’est vue attribuer une « note de basse performance » à son retour de traitement. Ils dénoncent une obsession de l’entreprise pour les données, qui ne concernent pas que les clients mais prennent aussi les employés pour cible, la surveillance interne étant maquillée en climat d’émulation. Le PDG, Jeff Bezos, prend dans l’article des allures de Big Brother, comme le témoignage d’un ingénieur le suggère : « que le ciel vous aide si vous recevez un e-mail de Jeff ; c’est comme si le PDG de l’entreprise était dans votre lit à 3 heures du matin, comme si vous sentiez sa respiration sur votre nuque. »

    DES « AMAZONIENS » AUX « AMABOTS »
    La plus grande prouesse d’Amazon, selon le New York Times, c’est d’avoir fait en sorte que ses employés eux-mêmes, notamment les plus influents, s’imprègnent des valeurs de leur dirigeant au point de les mettre en œuvre par conviction personnelle et sans plus s’en remettre aux « règles d’or ». Cette transformation aurait même un nom : quand on ne fait plus qu’un avec le système, on n’est plus un Amazonien mais un Amabot. Les auteurs divisent la population Amazon en deux clans : ceux qui, malheureux au quotidien, font des économies en attendant de pouvoir quitter l’entreprise, et ceux qui, devenus partisans, font du zèle à l’excès. A l’image d’une employée qui raconte la fois où elle n’a pas dormi pendant quatre jours d’affilée, et en est venue à payer, sur ses deniers personnels et en secret, un agent indien pour l’aider dans sa tâche et accomplir une meilleure performance.

    Pour Jodi Kantor et David Streitfeld, auteurs de l’article, Amazon interprète le terme « employé » au sens littéral. Si l’embauche ne s’y tarit jamais, c’est parce que la compagnie fonctionne sur ce fameux « turnover », cycle d’usure et de renouvellement de ses travailleurs. Les employés épuisés partent d’eux-mêmes, ou se voient invités à changer d’occupation grâce à la compétition interne institutionnalisée sous le nom de « Organization Level Review ». Cette pratique régulière de réorganisation interne, qui était auparavant utilisée par Microsoft, General Electric ou encore Accenture Consulting, est décrite par le New York Times comme le paroxysme des jeux d’alliance et des coups bas. Cette gestion hautement stratégique de la main-d’œuvre opère en parallèle d’une guerre latente entre les générations : « Au cours des entretiens, les quadragénaires nous disaient être convaincus qu’Amazon les remplacerait par des trentenaires qui pourraient sacrifier davantage d’heures, et les trentenaires étaient certains que la compagnie préférerait des jeunes de vingt ans qui travailleraient plus dur encore », lit-on dans l’article.

    UN « DARWINISME RÉFLÉCHI »
    Amazon ne fait pas mystère de ce fort taux de renouvellement, et annonce que seulement 15% des employés restent plus de 5 ans au sein de la compagnie. Les départs ne sont pas considérés comme le signe d’un échec, mais comme une partie intégrante du système, permettant à la machine de tourner sans jamais s’épuiser. Robin Andrulevich, ancien cadre au sein des ressources humaines d’Amazon, parle même de « darwinisme réfléchi ». Amazon prévoit d’ailleurs de grossir encore ses rangs pour maintenir l’afflux de main-d’œuvre : une nouvelle tour de 37 étages est presque achevée à Seattle, et attend la construction de ses deux voisines. A terme, Amazon devrait abriter 50 000 employés, soit trois fois plus qu’en 2013.

  • Tel-Aviv sur Seine : « Je suis venu pour soutenir mon pays » - Libération -
    Willy LE DEVIN et Jérémie LAMOTHE 13 août 2015 à 16:09 (Mis à jour : 13 août 2015 à 17:54)
    http://www.liberation.fr/societe/2015/08/13/tel-aviv-sur-seine-je-suis-venu-pour-soutenir-mon-pays_1362933

    (...) Tout au long de la matinée, les forces de l’ordre, à pied ou à vélo, scrutent tout débordement. Plus surprenant, des membres de la Ligue de Défense Juive (LDJ), équipés d’oreillettes et talkies-walkies, surveillent l’événement de l’intérieur, allant même jusqu’à suivre des journalistes et écouter leurs conversations. Leur leader, Jean-Claude Nataf, se trouvait même à l’entrée du quai, échangeant régulièrement avec les forces de l’ordre. Pour la mairie de Paris, interrogée par Libération, sa présence ne pose pas de problème : « C’est ouvert à tous, tant que ça ne prend pas la forme d’une manifestation ou qu’ils ne distribuent pas de tracts, ils ont le droit d’être là. » (...)

    “““““““““““““““““““““““““““““““““
    Marie Turcan (vers 12h00)
    https://twitter.com/TurcanMarie/status/631776839774662656
    Jean-Claude Nataf de la LDJ est bien présent au point d’entrée principal et surveille la foule depuis environ 1h

  • Courneuve, le plus vieux bidonville d’Ile-de-France menacé d’expulsion
    http://www.liberation.fr/societe/2015/08/10/a-la-courneuve-le-plus-vieux-bidonville-d-ile-de-france-menace-d-expulsio

    Mais le risque que les habitants du Samaritain en soient éjectés, lui, paraît bien réel à ceux qui soutiennent le camp. Un collectif dans lequel on trouve, entre autres, Médecins du Monde ou la Fondation Abbé Pierre. D’autres organismes, comme la délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement mais aussi les étudiants de l’école d’architecture de la Villette ou la Cité de l’architecture et du patrimoine sont partenaires du projet. Ils ne se sont pas contentés de défendre les habitants. Ils ont aussi élaboré avec eux un plan de sortie progressive plutôt inédit dans ce domaine. Entre l’abandon des populations concernées à leur sort et leur éjection pure et simple, le collectif tente de dessiner une troisième voie. Une voie pragmatique.

    « RASSEMBLEMENT D’INTELLIGENCE COLLECTIVE »
    Les premiers occupants du bidonville ont échoué à côté d’une décharge sauvage dont les 1 500 mètres cubes de déchets sont toujours là. « Leur évacuation est la première des choses à faire. Médecins du Monde et la Fondation Abbé Pierre veulent bien y procéder, explique Saskia Cousin, membre du collectif. Mais il lui faut l’accord du maire. » Qui ne le donne pas.

    Un plan d’assainissement de retrait de ces ordures, de bloc sanitaire, de sécurisation des lieux a été élaboré. Des ONG et des associations ont travaillé sur l’accompagnement social, l’accès aux soins, la scolarisation et la formation. « Il y a un rassemblement d’intelligence collective et d’énergie autour du Samaritain. La mairie de La Courneuve a cette espèce de richesse entre les mains et ne veut rien en faire », déplore Pierre Chopinaud, de l’association la Voix des Roms.

    L’intelligence collective se voit aussi dans les lieux. En édifiant leurs cabanes les unes à côté des autres, les habitants ont créé une, puis deux, puis trois rues. Les ont jointes par une place centrale. Et ont édifié une église centrale, grande salle à base de poteaux et poutres de récupération, richement décorée de rideaux et de festons. Un urbanisme vernaculaire. Un jour de l’hiver dernier, les musiciens de l’Orchestre de chambre de la ville de Paris ont donné un petit concert dans l’église. Un autre, ce sont les congressistes du colloque de la Cité de l’architecture et du patrimoine sur « un monde global de camps » qui sont venus.

  • En France, une plainte pour viol toutes les 40 minutes
    http://www.liberation.fr/societe/2015/08/11/en-france-une-plainte-pour-viol-toutes-les-40-minutes_1361846

    À CHAUD Selon une enquête publiée par « Le Figaro », le nombre de viols dénoncés aux autorités a augmenté de 18 % en cinq ans.
    « Sur les cinq dernières années, les viols dénoncés aux autorités ont augmenté de 18 % (de 10 762 faits en 2010 à 12 768 faits en 2014), tandis que les viols sur mineurs ont grimpé, dans le même temps, de plus de 20 % (de 5 751 à 6 936 faits répertoriés) », écrit le Figaro, selon des données que le quotidien a pu consulter.
    « Trente-trois viols sont déclarés chaque jour en France, soit un toutes les quarante minutes en moyenne ! » note le Figaro avant de souligner qu’« il ne s’agit que des affaires signalées aux autorités de police et transmises aux parquets. »

    « La zone grise demeure considérable. Les enquêtes de victimation [ces sondages de grande ampleur réalisés par l’Insee auprès de victimes, ndlr], attestent que le taux de plainte pour viol est inférieur à 10 %», explique au journal Christophe Soullez, le directeur de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP).

    Le nombre de faits rapportés à la population place « la Guyane en tête des départements les plus exposés à ce type d’atteintes, statistiquement parlant : un viol annuel pour 2 000 habitants en moyenne. La Martinique et la Guadeloupe affichent également des taux de signalement particulièrement élevés », détaille le journal.

    « Paris arrive juste en-dessous dans le classement, avec plus de 600 viols déclarés en 2014. Ailleurs en métropole, ce sont les secteurs ruraux comme la Sarthe, l’Yonne, l’Orne ou le Loiret qui déclarent le plus d’affaires par habitants » conclut le Figaro.

    #viol #statistiques

    • Une Bonne Nouvelle je ne sais pas trop, parçeque la réponse judiciaire j’y croi pas et les centres de soins pour agresseurs et victimes il y en a si peu que c’est tout de même desesperent de voure la complicité de la société a tous ces viols et agressions sexuelles contre les femmes et les enfants. Et puis ca peu aussi etre le signe d’une augmentation des agressions, avec la banalisation du porno les actes de torture et de barbarie contre les femmes et les filles peuvent être banalisés.

      J’en profite pour glisser le communiqué de #osez_le_féminisme sur ce sujet

      Viol : les pouvoirs publics doivent agir !

      Un article publié par le Figaro aujourd’hui fait état d’un chiffre alarmant : toutes les 40 minutes, en France, une femme porte plainte pour viol, soit une augmentation de 18% depuis 2010. Au total, 12 768 plaintes ont été enregistrées en 2014.

      Nous sommes pourtant bien en-deça de la réalité. Les enquêtes de victimation font état d’au moins 75°000 femmes majeures violées par an. Seulement 10% d’entre elles osent porter plainte et ainsi entrer dans un processus judiciaire souvent éprouvant.

      Il est positif de constater que le nombre de dépôts de plainte augmente : cela est le signe que de plus en plus de femmes osent briser le silence, contribuant ainsi à faire changer les mentalités sur ce sujet. Ce n’est pas à la victime d’avoir honte, la honte doit changer de camp comme l’affirmait la campagne portée entre 2010 et 2011 par Osez le féminisme !, le Collectif Féministe Contre le Viol et MixCité.

      Cependant, Osez le féminisme ! s’inquiète du trop peu d’actions des pouvoirs publics face à l’ampleur du crime. Car il faut le rappeler : le viol est un crime, jugé en cour d’Assises, et passible de 15 ans de prison. Pourtant, dans 90% des cas, la victime se mure dans le silence. Pourquoi ? Parce que dans une société où les femmes continuent d’être massivement discriminées, d’être rabaissées au rang d’objet sexuellement disponible, il est difficile de se lever et de dire “j’ai été violée”.

      Si la loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes a permis la généralisation du téléphone grand danger pour les femmes menacées de viol par leur ex-conjoint, cela n’est pas assez !

      Osez le féminisme ! demande :
      – la fin de la correctionnalisation des viols. Faire d’un crime un simple délit, ce n’est pas aider la victime. Tout doit être mis en oeuvre pour que les viols soient jugés en cour d’Assises ;
      – une meilleure formation des forces de l’ordre : celle-ci est encore trop anecdotique ; d’un commissariat à un autre, la victime ne sera pas traitée de la même manière. Les forces de - l’ordre doivent être formées spécifiquement à l’accueil des femmes victimes ;
      – une campagne de grande ampleur pour dénoncer ces crimes, développer la prévention, informer les victimes de leur droit, et faire évoluer enfin les mentalités ;
      – une meilleure prise en charge psychologique des victimes, avec la gratuité des soins

      Osez le féminisme ! le rappelle : le seul et unique responsable d’un viol, c’est le violeur.

  • Collège occupé par des migrants à Paris : « On veut juste un toit »
    http://www.leparisien.fr/paris-75/paris-75019/college-occupe-par-des-migrants-on-veut-juste-un-toit-31-07-2015-4982927.

    Ils n’ont eu à faire que quelques centaines de mètres. Les migrants qui occupaient depuis jeudi le siège de l’association Ni putes ni soumises, dans le XXe arrondissement, se sont installés ce vendredi, en milieu d’après-midi, dans les locaux du collège Guillaume-Budé (XIXe).

    Epaulés par une poignée de militants, ils ont escaladé les grilles de l’établissement et se sont barricadés à l’intérieur, sous l’œil de riverains médusés et de policiers particulièrement nombreux en début de soirée. Très vite, une partie du groupe s’est installée dans les salles de classe, puis d’autres ont commencé à sortir des ballons et jouer au football dans la cour.

    Une vidéo
    http://www.leparisien.fr/paris-75/une-centaine-de-migrants-investissent-un-college-de-l-est-de-paris-31-07-
    avec la chapelle en lutte
    https://www.facebook.com/pages/Comité-de-soutien-des-Migrants-de-la-Chapelle/383876428489763

    Second jour d’#occupation du Collège Guillaumé Budé (rue Jean Quarré 75019 Paris) par les #Réfugiés de la Chapelle en #lutte et leurs soutiens. Afin de faire valoir leurs droits, de nombreux réfugiés soudanais de la Chapelle et du campement d’Austerlitz les ont rejoints, ainsi que des réfugiés syriens de la porte de Saint-Ouen. Les négociations avec la #Mairie_de_Paris et la Préfecture reprendront aujourd’hui à 18 heures, n’ayant abouti à rien hier soir.
    La Chapelle en Lutte maintient sa demande d’ouverture d’un lieu collectif pérenne dans Paris intra-muros et sa volonté de rester dans le collège en attendant la mise aux normes de ce lieu.

    et Fadela Amara (NPNS), chagrinée
    http://www.leparisien.fr/paris-75/une-centaine-de-migrants-investissent-un-college-de-l-est-de-paris-31-07-

    un soutien des migrants de la Chapelle raconte son tabassage par les lardus de la #BAC lors de l’occupation du collège, via
    https://twitter.com/OlivierCyran

    https://video-ams3-1.xx.fbcdn.net/hvideo-xtf1/v/t42.1790-2/11072176_1617744161835830_95196437_n.mp4?efg=eyJybHIiOjcwMiwi

    • Troisième jour d’occupation du Collège Guillaume Budé (7, rue Jean Quarré 75019 Paris) par les Réfugiés de la Chapelle en lutte et leurs soutiens.
      Cette occupation fait suite au 10e démantèlement de campement en 8 semaines dans le quartier de la Chapelle et à la réunion qui s’est tenue à la Mairie de Paris, au cours de laquelle les Réfugiés ont fait part de leur désarroi au cabinet de Mme Hidalgo, sans qu’aucune réaction constructive leur soit apportée.
      Les négociations avec la Mairie de Paris et la Préfecture prévues hier à 18 heures ont été reportées à lundi, sur demande des réfugié(e)s, qui demandent à s’adresser directement à Mme Anne Hidalgo et à un représentant de la Préfecture.
      En effet, ils estiment qu’après de longs mois à la rue sans être pris en considération, les pouvoirs publics n’ont pas à leur manifester une telle précipitation sitôt qu’ils ont trouvé un toit, inoccupé de surcroît.
      De son côté, la Préfecture a envoyé hier soir vers 22h un huissier sur les lieux. Les réfugiés sont toujours sous la menace d’une évacuation, peut-être avec un #prétexte_sanitaire cette fois-ci. « Mais la rue est-elle un lieu salubre », interrogent-ils ?
      La Chapelle en Lutte maintient sa demande d’ouverture d’un lieu collectif pérenne dans Paris intra-muros et sa volonté de rester dans le collège en attendant la mise aux normes de ce lieu.

      via un mel

    • GRAND-FORMAT. Dans le lycée des migrants à Paris - L’Obs
      reportage photo (Louis Witter)

      http://tempsreel.nouvelobs.com/galeries-photos/societe/20150804.OBS3647/grand-format-dans-le-lycee-des-migrants-a-paris.html

      Plusieurs fois par jour, une assemblée générale permet à chacun de prendre la parole. Migrants et réfugiés sont prioritaires et passent systématiquement avant les soutiens. 

      Dimanche soir, une fête est organisée dans la cour du lycée Jean Quarré par les migrants et leurs soutiens. Un tract, distribué dans les rues alentour, invite les habitants du 19e à venir à la rencontre de leurs « nouveaux voisins » et partager le barbecue.

      Les Afghans jouent aux cartes dans une ancienne salle de classe, vendredi soir. Chaque chambre s’est constituée par affinités mais également par origines ethniques. Beaucoup ont fait le voyage ensemble. « On se sent bien, ici », dit l’un d’eux en souriant devant la porte d’entrée. Des militantes ont aussi décidé de réserver une pièce aux seules femmes. Une intimité retrouvée, que ne permettait pas la rue.

    • Un aperçu des soit disant ’prises en charge" organisées par la Ville de Paris....

      Communiqué des migrants du centre Emmaüs-Solidarité de Joinville-le-Pont

      Lors de l’évacuation du jardin d’Eole le 19 juin 2015, Pascal Brice, directeur de l’OFPRA, nous a promis deux choses : un suivi de nos démarches et un hébergement correct. Nous avions alors été relogés au centre Emmaüs Solidarité de Joinville-le-Pont.
      Presque deux mois plus tard, ces promesses n’ont pas été tenues.
      Nul suivi de nos démarches n’a été entrepris. Si nous comparons notre situation légale à celle des migrants restés à la Chapelle, nous constatons qu’ils sont plus avancés que nous.
      Nous vivons dans un foyer entouré de grilles, loin de la ville et cachés par la forêt. Les conditions d’hygiène y sont déplorables. Il n’y a aucun moyen de laver ses affaires, pas même une bassine et de l’eau ; un savon est divisé entre vingt personnes. La nourriture est mauvaise et insuffisante. Tous les jours nous sommes contraints de frauder parce que le centre ne nous fournit pas de titres de transport. Après 23h30, il est impossible de rentrer dormir au centre, et si on ne rentre pas une nuit, on est expulsé définitivement. Les visites sont interdites sauf le week-end ; l’administration du centre a également interdit les visites entre les chambres, mais nous passons outre. Ce n’est qu’au prix d’une longue insistance que nous avons obtenu des cours de français. Nos « conditions d’hébergement » ressemblent à des conditions de détention.
      Nous ne sommes pas venus en France par amour pour celle-ci ou pour demander la charité. Nous ne sommes pas venus pour avoir simplement un toit et de la nourriture, nous sommes venus parce que dans nos pays il y a la guerre, nous sommes venus pour être considérés comme des hommes, nous sommes venus pour que nos droits soient respectés.
      Aujourd’hui nous demandons :
      Où est le respect des droits de l’homme ?
      Où est le respect de la loi française ?
      Nous voulons que le gouvernement prenne conscience de notre situation.
      Nous exigeons que les promesses qui nous ont été faites, celle d’un suivi pour nos démarches et d’un hébergement correct (avec tout ce que cela comprend en termes de droits sociaux), soient respectées.
      Nous exigeons des explications en personne de la part de Pascal Brice, directeur de l’OFPRA.

      Appel à dons pour les réfugiés du collège Guillaume Budet : 7 rue Jean Quarré 75019. Urgence literie, couettes, couvertures, de préférence sacs de couchage. Merci de faire en sorte que la distrib soit effectuée par l’organisation pour éviter les tensions et un partage inégal

    • http://blogs.mediapart.fr/blog/la-chapelle-en-lutte
      Le blog de La Chapelle en Lutte

      –-

      "Bruno Julliard, maintenant passons aux choses sérieuses...",
      communiqué du 4 Août 2015
      06 AOÛT 2015 | PAR LA CHAPELLE EN LUTTE

      Aujourd’hui, en fin d’après-midi, Bruno Julliard annonçait en conférence de presse que la Mairie de Paris ne procéderait pas à l’expulsion de l’établissement scolaire que plus de 200 réfugiés de 12 nationalités occupent depuis 4 jours, soutenus par le collectif La Chapelle en Lutte.

      Si nous sommes soulagés par cette déclaration, qui augure quelque répit pour les réfugiés et nous permet à tous d’envisager la reprise du suivi sanitaire et juridique des migrants, de redémarrer les cours de langues et d’organiser une série d’évènements culturels et intellectuels, nous tenons à exprimer que cette résistance ne s’arrête pas ici.

      Avant-hier encore, la Mairie nous assurait qu’il était inenvisageable de transformer le collège que nous occupons car les cours y reprendraient à la rentrée. Aujourd’hui, le premier adjoint de Mme Hidalgo propose de transformer ce lieu en centre d’hébergement d’urgence. Ce volte-face est la preuve que notre mouvement porte ses fruits mais justifie aussi notre circonspection à l’égard des pouvoirs publics concernant la question des droits des réfugiés.

      En effet, M. Julliard déclare vouloir poursuivre la politique que la Mairie applique depuis le mois de juin, celle de l’atomisation des réfugiés dans des centres d’hébergement de qualité pour le moins inégale, éparpillés dans toute l’Île de France.

      Encore une fois, nous réitérons notre refus de la mise en concurrence des indigences et réclamons la création de lieux d’accueil adaptés aux migrants et demandeurs d’asile, en respect, notamment, de la Convention de Genève.

      Les hébergements d’urgence ne sont pas pérennes et l’offre de M. Julliard ne correspond pas aux demandes des migrants.

      Enfin, à la lumière des précédentes évacuations et des prétendues mises à l’abri humanitaires, nous sommes sceptiques quand à l’établissement des listes de migrants que la Mairie nous réclame.

      La Chapelle en Lutte

      –-
      https://www.facebook.com/pages/Comit%C3%A9-de-soutien-des-Migrants-de-la-Chapelle/383876428489763
      https://twitter.com/MigrantChapelle

    • A Paris, l’occupation d’un lycée professionnel désaffecté du 19e arrondissement a entraîné une salve de communiqués. Claude Goasguen, député de Paris, a dénoncé un « précédent qui constitue un attrait toujours plus important des migrants », et Nadine Morano, députée européenne, a pris la même ligne, évoquant un « #appel_d’air considérable à l’immigration illégale », tout en dénonçant dans le même texte la #saleté des rues de Paris « envahies de SDF, de matelas sur les trottoirs. Une honte pour l’#image_de_la_France ».

      Les migrants, angle d’attaque estival de la droite
      http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/08/05/les-migrants-angle-d-attaque-estival-de-la-droite_4712207_823448.html

    • Communiqué de Presse

      L’occupation du lycée désaffecté Guillaume Budé a été émaillée de plusieurs violences policières, ce dès son occupation. En effet, un membre du comité de soutien a été gravement blessé au crâne lors de l’occupation et un réfugié afghan s’est vu emmener au poste dès le lendemain matin de la prise des lieux qui a permis à quelques centaines de migrant-e-s d’échapper à la rue en occupant un bâtiment public inusité.

      
Les pouvoirs publics ont depuis lors manié la carotte, en disant être prêts au « dialogue » avec les réfugiés et leurs soutiens, sans jamais lâcher le bâton. Ainsi, des patrouilles et des contrôles récurrents ont lieu dans le quartier et, notamment, au métro Place des Fêtes, station par laquelle les migrant-e-s qui souhaitent avoir un toit sur la tête et rejoindre le mouvement sont contraints de passer pour rejoindre les autres réfugié-e-s.
Ces contrôles au faciès sont inadmissibles comme est inadmissible la circulation de policiers armés de flash-balls aux abords du bâtiment occupé.

      
Aujourd’hui en fin de journée, une membre du Comité de soutien aux migrants de La Chapelle cherchant à s’enquérir des conditions d’un énième contrôle dans les couloirs du métro, a été arrêtée et placée en garde à vue au commissariat central du XIXème arrondissement, dont espérons-le ! , elle devrait ressortir d’un instant à l’autre.

      
Hier soir, toujours à la station Place des Fêtes, deux autres membres du Comité de Soutien ont été intimidées par une femme policier qui les a menacées de conduire les deux réfugiés qu’elle et ses collègues contrôlaient au poste si celles-ci ne quittaient pas le lieu du contrôle. Heureusement, ceux-ci étaient munis de titres de séjour provisoires en tant que demandeurs d’asile. Mais quid de tous ceux qui sont encore en cours de domiciliation (cette démarche prend 2 mois) et n’ont pas encore obtenu de rendez-vous en préfecture ?

      
Nous dénonçons vigoureusement cette arrestation tout comme ce hiatus entre la Mairie de Paris - qui nous promet - notamment par voie de presse - de ne pas être expulsés par les forces de l’ordre de l’établissement scolaire que nous occupons - et le Ministère de l’Intérieur, qui ordonne ces contrôles d’identité dans le quartier.

      
Nous exigeons l’arrêt immédiat de ce harcèlement policier.

      La Chapelle en Lutte

      via https://www.facebook.com/pages/Comit%C3%A9-de-soutien-des-Migrants-de-la-Chapelle/383876428489763

    • Maison des migrants à Paris : Appel à la solidarité et au soutien matériel des 200 réfugié(e)s qui occupent le collège Guillaume Budé... [Dons en ligne]
      https://www.facebook.com/pages/Comité-de-soutien-des-Migrants-de-la-Chapelle/383876428489763

      Maintenant que nous avons une maison, même provisoire, nous avons à nouveau vraiment besoin de vos dons, financier, matériels et « temporels » (présence). Nous aimerions réhabiliter au moins partiellement le lieu lui donner un coup de frais. Nous avons besoin de draps, de couettes, de couvertures, de sacs de couchage, de tapis de sol et de matelas, de matériel de cuisine etc... Merci infiniment pour votre soutien, vous avez rendu énormément de choses possibles. Nous voulons continuer de faire avancer leur cause, tous ensemble.
      http://www.gofundme.com/wp4c9k

    • 40 migrants hébergés dans un centre emmaüs 47 rue raymond losserand dps le 28 juillet, ont commencé une #grève_de_la_faim auj pour dénoncer leurs conditions de prise en charge : nourriture immangeable et en quantité insuffisante, pas de produits d’hygiène, pas de tickets de métro, pas de suivi administratif, pas droit aux visites...

      Samedi 15/8 à 15h Assemblée générale à la Maison des réfugiés, collège Guillaume Budé, rue Jean-Quarré, Paris 19e.

      infos reçues par mel

    • La police intervient au foyer Emmaus occupé...

      Communiqué des migrants du centre Emmaüs-Solidarité du 47 rue Raymond Losserand - 75014 Paris

      Lors de l’évacuation de la halle Pajol, le 28 juillet dernie, Pascal Brice, directeur de l’OFPRA, nous a promis deux choses : un suivi de nos démarches et un hébergement correct. Nous avions alors été relogés au centre Emmaüs Solidarité de la rue Raymond Losserand.
      15 jours plus tard, ces promesses n’ont pas été tenues.
      Nul suivi de nos démarches n’a été entrepris. Si nous comparons notre situation légale à celle des migrants restés à la Chapelle, nous constatons qu’ils sont plus avancés que nous.
      Nous avons décidé de commencer ce matin une grève de la faim pour protester contre les conditions indignes que nous subissons : absence de titres de transport, nourriture insuffisante et de très mauvaise qualité, interdiction de droit de visite, entre autres.
      Nous sommes venus parce que dans nos pays il y a la guerre, nous sommes venus pour être considérés comme des hommes, nous sommes venus pour que nos droits soient respectés.
      Aujourd’hui nous demandons :
      Où est le respect des droits de l’homme ?
      Où est le respect de la loi française ?
      Nous voulons que le gouvernement prenne conscience de notre situation.
      Nous exigeons que les promesses qui nous ont été faites, celle d’un suivi pour nos démarches et d’un hébergement correct (avec tout ce que cela comprend en termes de droits sociaux), soient respectées.
      Nous exigeons des explications en personne de la part de Pascal Brice, directeur de l’#OFPRA.