• #Arctique. Le #pôle_Nord est-il russe ?

    Le 4 août, la Russie a déposé sur la table de l’ONU une revendication portant sur une zone de 1,2 million de kilomètres carrés dans l’Arctique, ce qui étendrait son territoire jusqu’au pôle Nord.


    http://www.courrierinternational.com/dessin/arctique-le-pole-nord-est-il-russe
    #Russie #dispute_territoriale
    cc @reka

    • La fausse guerre froide de l’Arctique | Philippe Mercure | International
      http://www.lapresse.ca/international/201508/06/01-4890824-la-fausse-guerre-froide-de-larctique.php

      « La Russie suit les règles et montre une retenue considérable dans sa soumission. À mon avis, il s’agit d’une excellente nouvelle », dit Michael Byers, spécialiste de l’Arctique et professeur au département de sciences politiques à l’Université de la Colombie-Britannique.

      Le spécialiste s’attendait à ce que la soumission de la Russie inclue la totalité de la dorsale de Lomonossov, une structure géologique de 1800 km que se disputent le Canada, le Danemark et la Russie. En décembre dernier, le Danemark a revendiqué l’ensemble de la dorsale. Or, à la surprise générale, la Russie a choisi de n’en revendiquer qu’une partie.

      Kristin Bartenstein, experte en droit international de la mer à l’Université Laval, n’a pas examiné en détail la soumission de la Russie. Mais elle constate que le pays suit à la lettre le processus prévu par les Nations unies.

      « La Russie ne respecte pas les règles internationales partout. Mais en Arctique, pour le moment, elle fait ça dans les règles. A priori, je ne vois rien d’inquiétant », a-t-elle dit à La Presse.

      Selon elle, les politiciens et les médias montent parfois en épingle le processus juridique qui suit actuellement son cours en Arctique.

      « On peut charger tout ça avec des questions identitaires, de souveraineté, de course, de compétition. Mais on peut aussi en faire une lecture très différente, jeter un regard beaucoup plus serein, et dire que le Canada, la Russie, le Danemark et la Norvège ne font que ce qui est prévu par la convention des Nations unies », dit-elle.

      Présenter les enjeux comme une course aux ressources pétrolières et gazières, par exemple, est largement exagéré à ses yeux.

      « On lit toutes sortes de choses mal informées, mais les données scientifiques nous disent que les parties du fond marin qui sont intéressantes en terme de ressources sont beaucoup plus proches du territoire terrestre, généralement à l’intérieur des 200 miles marins des côtes », dit-elle. Or, ces zones ne sont pas contestées.