• Une aventure navale qui coûte cher

    La #Suisse n’est pas au bord de la mer, elle ne possède ni grands ports, ni marine. Elle est cependant une nation maritime et souhaite le rester, au moins pour quelques années encore.

    http://www.revue.ch/fr/editions/2017/05/detail/news/detail/News/une-aventure-navale-qui-coute-cher
    #flotte_navale #flotte_hauturière #Hansjürg_Grunder #armateurs #marine_marchande #Swiss-Cargo-Line #SCL_Bern
    cc @simplicissimus @reka

    • Traduit un peu vite…

      2008 a aussi mis en difficulté pas mal d’autres armateurs, notamment allemands.

      (remarque perso : à un moment de sa carrière, au début des années 1980, mon père avait regardé les éventuelles possibilités d’emploi dans la marine suisse, je crois qu’il avait été question d’un poste à Gênes)

  • Dans les Alpes, l’« effondrement » devient terriblement concret
    1er septembre 2017 / Des acteurs, élus, praticiens, chercheurs de la montagne et du climat
    https://reporterre.net/Dans-les-Alpes-l-effondrement-devient-terriblement-concret

    L’éboulement mortel qui a ravagé un village des Alpes suisses le 23 août a été provoqué par le réchauffement climatique, selon les scientifiques. Les signataires de cette tribune entendent tirer à nouveau l’alarme, ce drame venant « confirmer l’urgence du combat pour le climat et de [leur] plaidoyer pour préserver la montagne ».

    Ça s’est passé dans les Alpes, c’était le 23 août. Et c’est le climat.

    Comme beaucoup de régions du monde, la Suisse a connu des records de température ces dernières années : la température moyenne y a augmenté de 2 °C depuis le début des mesures en 1864 ; en juillet 2015, il a fait 39,7 °C à Genève, ou encore 37,8 °C à Sion. La multiplication de ces épisodes caniculaires a des répercussions dramatiques. Ainsi, le 23 août dernier, au Piz Cengalo, un éboulement mortel a ravagé le village de Bondo dans les Alpes, entre la Suisse et l’Italie.

    Le lien entre la hausse des températures et cet éboulement est établi, selon le géomorphologue Ludovic Ravanel, chercheur au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et au laboratoire Edytem de Chambéry : pour lui, ce glissement de terrain est « lié aux températures caniculaires des étés successifs qui ont dégradé le permafrost, le sol gelé en permanence qui cimente les montagnes. (…) Pour atteindre une telle profondeur de détachement, un épisode pluvieux ne peut suffire ». Dans une vidéo diffusée par Radio Télévision Suisse, le géologue Jean-Daniel Rouiller confirme que la fonte du permafrost rend la montagne plus vulnérable aux précipitations qui, dès lors, produisent des laves torrentielles, et prédit que « si ça continue comme ça, de nombreux sommets risquent de partir en miettes et de connaître le même processus ». Analyses partagées par l’OEFV (Office fédéral de l’environnement), sur le site duquel on peut lire, à l’occasion d’une conférence de presse tenue après la catastrophe, que « les effets du réchauffement climatique sont déjà perceptibles en Suisse : fonte des glaciers, recrudescence des périodes de sécheresse et de canicule, déstabilisation du permafrost ». Expert en glissements de terrain au sein de l’OFEV, Hugo Raetzo se montre alarmé et confirme : « La fracturation des roches n’est pas directement liée au climat, mais le réchauffement important que connaît la Suisse a une influence sur la stabilité du permafrost et donc sur la fonte du glacier. On peut dire que le réchauffement climatique a précipité l’écroulement de Bondo. »

    Hélas ! La catastrophe est là

    Dans les Alpes, en France, nous, acteurs, élus, praticiens, chercheurs, de la montagne et du climat souhaitons tirer une fois de plus la sonnette d’alarme à l’occasion de ce drame : 4 millions de m³ de montagne qui s’effondrent, c’est l’équivalent de mille maisons individuelles, d’un tremblement de terre de magnitude 3. Une énorme coulée de pierre, de boue et de bois qui a dévalé la montagne et ravagé une partie du village de Bondo, sur la frontière italienne. Les habitants, prévenus par le système d’alarme, ont pu évacuer, mais pas huit randonneurs en montagne dont on est sans nouvelles. (...)

    #Piz_Cengalo,
    #effondrement #collapsologie #catastrophe #fin_du_monde #it_has_begun #Anthropocène #capitalocène
    #réchauffement_climatique #dérèglement_climatique

    • Grüne wollen Asylvergabe lockern

      Wegen der dramatischen Verhältnisse im Mittelmeer verlangt die Partei die Wiedereinführung des Botschaftsasyls.

      Ein gewichtiges Problem sei für die Grünen «die unsägliche Situation im Mittelmeer», betont der Fraktionschef. Es sei schlicht unhaltbar, dass die Schweiz via Internationale Organisation für Migration die libysche Küstenwache finanziere. Tatsächlich überwies der Bund hierfür eine Million Franken, wie der SonntagsBlick publik machte.

      https://www.blick.ch/news/politik/unsaegliche-situation-im-mittelmeer-gruene-wollen-asylvergabe-lockern-id725138
      #Glättli #Balthasar_Glättli

    • La Suisse nie toute complicité dans les exactions contre les migrants en Libye

      La protection des droits des réfugiés et des migrants est une priorité absolue, y compris en Libye, assure le gouvernement suisse. Ce en réponse aux accusations d’Amnesty International selon lesquelles les pays européens sont complice des « mauvais traitements infligés aux réfugiés et aux migrants » dans les centres de détention libyens.

      https://www.swissinfo.ch/fre/societe/rapport-d-amnesty-international_la-suisse-nie-toute-complicit%C3%A9-dans-les-exactions-contre-les-migrants-en-libye/43752324
      #complicité

    • La Suisse participe au refoulement des migrants en Libye
      Source : le journal officiel du Département fédéral des affaires étrangères...

      La Confédération a alloué un million de francs aux gardes-côtes libyens. Cette politique a contribué à freiner les traversées, mais elle équivaut à soutenir le racket des migrants, dénoncent plusieurs ONG.

      Un million de francs suisses pour les gardes-côtes libyens. C’est la somme qui a été engagée par la Suisse en 2017 dans le cadre d’un programme européen mené par l’Organisation internationale des migrations (OIT). « Trois modules de formation ont été conduits avec les autorités compétentes en matière de sauvetage en mer et de migrations », rapporte Emmanuelle Jaquet von Sury, porte-parole du Département fédéral de justice et de police (DFJP). « Un focus particulier a été mis sur l’enregistrement des migrants suite aux opérations de sauvetage en mer afin de pouvoir assurer leur suivi, également dans les lieux de détention. »

      Les gardes-côtes ont reçu des équipements de sauvetage, incluant 2500 pièces, dont des gilets de sauvetage, des trousses de premiers secours, et des couvertures, indique le DFJP. La Suisse n’est pas sur place pour vérifier le déroulement de ce programme, « mais la présence dans la majorité des ports à l’ouest de Tripoli de représentants de l’OIM et du Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) permet d’assurer une assistance et une certaine protection lors du débarquement et notamment l’enregistrement et la détection de cas particulièrement vulnérables », assure la porte-parole. Cependant, « la situation de conflit en Libye réduit parfois la mobilité du personnel OIM et complique la mise en œuvre du projet. »
      Accusations de racket et d’interceptions meurtrières en mer

      De leur côté, plusieurs ONG accusent les gardes-côtes libyens de participer au racket des migrants. Les équipages des Libyan Coast Guards (LCG) auraient même provoqué des noyades. C’est ce que dit un rapport publié fin 2017 par Amnesty International, qui cite un incident arrivé le 6 novembre, au cours duquel des manœuvres d’une frégate des gardes-côtes auraient contribué à la noyade d’une cinquantaine de personnes.

      Le DFJP déclare ne pas avoir d’informations officielles permettant de confirmer cet incident. « Le nombre alarmant de naufrages en mer Méditerranée, avec 2832 décès en 2017, nous oblige cependant à contribuer à une meilleure protection des migrants. Le projet de l’OIM pour le sauvetage en mer a été mis en œuvre afin de poursuivre cet objectif humanitaire », avance Emmanuelle Jaquet von Sury. Amnesty dénonce un double langage. « Les États européens, qui connaissent parfaitement les graves violations dont sont victimes les réfugiés et migrants en Libye ont choisi de contrôler les migrations en soutenant les autorités libyennes. En stoppant les traversées, ils bloquent des milliers de personnes dans un pays où elles sont systématiquement soumises à des abus et où elles n’ont peu ou pas de chances de trouver une protection. »

      « Les personnes sauvées en mer nous disent qu’elles préféreraient mourir plutôt que de retourner en détention en Libye », rapporte Caroline Abu Sa’Da, directrice de SOS Méditerranée Suisse, association qui participe aux opérations de sauvetage menées par le navire Aquarius. Elle estime qu’il est impossible de faire confiance aux LCG. « Qui sont ces gardes-côtes ? Ce sont plutôt des milices qui opèrent des interceptions et qui ramènent les migrants en détention – où les conditions sont atroces –, empêchant parfois un secours par une ONG. La Suisse ne peut pas se voiler la face en se satisfaisant du fait que ces unités sortent des gens de l’eau. »

      Organisatrice en novembre 2017 à Berne de la troisième rencontre du Groupe de contact pour la Méditerranée centrale, « la Suisse s’aligne sur une politique européenne répressive, qui a pour but d’empêcher l’accès des migrants à l’Europe », estime Vincent Chetail, directeur du Centre des migrations globales de l’Institut de hautes études internationales et du développement à Genève. L’Union européenne (UE) a fourni 46 millions d’euros en 2017 pour renforcer les capacités d’intervention des autorités libyennes. Elle met en avant le fait que cette politique a entraîné l’an passé une diminution sensible des traversées. Cette stratégie a permis le sauvetage en mer des 14 000 personnes, avance le DFJP. « La Libye, qui n’a pas ratifié la Convention de Genève sur les réfugiés, n’est pas un pays d’asile. Il n’est ni sûr, ni protecteur. Il n’y a pas de régime en place et les fonds alloués seront détournés, rétorque le professeur de droit international, qui estime que l’Europe se rend ainsi complice d’abus. »
      Poussés vers des traversées encore plus dangereuses

      L’expert dénonce une politique inefficace et de nature à accroître les dangers. « Les traversées à partir de la Libye ou de la Tunisie empruntent les voies les plus faciles. Si ces accès sont bloqués, les flux migratoires vont se déplacer ailleurs, augmentant les risques de traversées dangereuses pour la vie humaine. » Le fondateur du Centre des migrations globales juge que c’est toute la vision des migrations qui est faussée. « En 2015, le nombre de demandeurs d’asile arrivés en Europe s’est élevé à 1,2 million de personnes, soit 0,2 % de la population de l’UE, et c’était un pic statistique. On ne peut donc pas parler d’afflux massif. Les vrais enjeux consistent à aider à la reconstruction de la Libye et à repenser une poltique migratoire, notamment en ouvrant des voies d’accès légales vers l’Europe. » Selon Amnesty International, près d’un demi-million de personnes auraient pris la mer entre 2015 et 2017, entraînant plus de 10 000 morts. Les exilés présents en Libye dépasseraient les 400 000 personnes, selon l’OIM, avec un total estimé de 20 000 migrants en détention.

      Présent à Berne en novembre 2017 à la troisième rencontre du Groupe de contact, aux côtés du HCR et de l’OIM, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui visite des centres de détention en Libye, rappelle qu’« une politique migratoire doit également avoir pour ambition de réduire l’utilisation de la détention comme moyen de gestion de la migration et de réduire les abus sur les migrants. » L’organisation a recommandé de « renforcer la gestion des restes humains et celle des données sur les personnes décédées et de faciliter la transmission d’informations sur le fait et le lieu de disparition aux familles des disparus », indique Thomas Glass, porte-parole.

      En Méditerranée, l’hiver n’a pas arrêté les traversées. Le mardi 16 janvier, les équipes de l’Aquarius ont mené cinq opérations de sauvetage d’affilée, permettant de secourir 505 personnes. Le même jour, les garde-côtes italiens, qui ont coordonné un total de 11 opérations de sauvetage – par des ONG et de navires marchands – ont calculé que 1400 personnes avaient été secourues au large de la Libye. « Il est impossible de couvrir l’intégralité de la zone de sauvetage avec les trois bateaux d’ONG qui restent sur la zone, a commenté SOS Méditerranée, appelant les États européens à s’engager à mettre en place une flotte de sauvetage européenne pour éviter des milliers de morts annoncées. »

      http://www.revue.ch/fr/editions/2018/02/detail/news/detail/News/la-suisse-participe-au-refoulement-des-migrants-en-libye

  • Sortie du nucléaire : un chantier ouvert Schweizer Revue : Éditions > 2016 > Juin 3/16
    http://www.revue.ch/fr/editions/2016/03/detail/news/detail/News/sortie-du-nucleaire-un-chantier-ouvert

    La première mise à l’arrêt a propulsé un nouveau sujet épineux sur le devant de la scène : le coût élevé des sites contaminés que sont les centrales nucléaires. Dans un document stratégique confidentiel publié par la « Basler Zeitung » et rédigé pour le groupe énergétique Alpiq, un lobbyiste élabore un scénario pour qu’Alpiq puisse s’affranchir de sa participation aux centrales nucléaires de Gösgen et Leibstadt, et donc des coûts d’exploitation, de démantèlement et d’élimination des déchets nucléaires associés. Le but, d’après le journal : « Ce scénario permettrait aux centrales nucléaires d’être regroupées dans une structure de défaisance et confiées à l’État. » Certes, il s’agissait là seulement du premier projet d’un lobbyiste mandaté. Mais si ses concurrents Axpo et BKW ont immédiatement rejeté le plan, Alpiq n’a pas pris ses distances.

    Ce plan confidentiel met en lumière les problèmes du secteur. Un nombre trop élevé de centrales nucléaires étant en service en Europe, la production d’électricité n’est plus ou plus assez rentable. D’un point de vue économique, maintenir la centrale nucléaire en service n’est donc pas intéressant. Le sujet enflamme également le débat politique.
    […]
    Dans les faits, le plan établi pour Alpiq dans le document stratégique serait un accord politique à grande échelle déterminant les modalités selon lesquelles les exploitants céderaient leurs centrales nucléaires à l’État fédéral et s’affranchiraient ainsi de leurs obligations en matière de démantèlement et de traitement des déchets nucléaires.

    Contrairement à l’écologiste Bastien Girod, le conseiller national PS Eric Nussbaumer n’est pas fermé à ce genre d’accord. Il part du principe que l’État devra de toute manière supporter une partie des coûts de l’héritage de l’énergie nucléaire. D’après lui, il serait donc préférable que les responsables politiques en négocient les conditions à temps, en fixant les échéances des centrales nucléaires. « Depuis le début, la technologie nucléaire a pris la société en otage », affirme-t-il. « Si on n’avait pas su dès le début que ce serait à la société, et non pas aux exploitants, de payer pour les déchets nucléaires ou pour les conséquences d’un accident, personne n’aurait construit de centrale nucléaire. »

    Excellent article de synthèse sur la sortie du #nucléaire vue de Suisse. Dans l’excellente Revue Suisse, trimestriel à destination de la #Cinquième_Suisse (Suisses de l’étranger) mais librement accessible en ligne.

    En France aussi, on voit se profiler la future #structure_de_défaisance

  • Les chants de Lénine, Trotski, Grimm et d’autres résonnent encore dans la bourgade tranquille de Zimmerwald
    http://www.revue.ch/fr/editions/2015/04/detail/news/detail/News/les-chants-de-lenine-trotski-grimm-et-dautres-resonnent-encore-dans-la-bourgad

    En 1915, des leaders socialistes-révolutionnaires venus des quatre coins d’Europe se réunirent à Zimmerwald pour une conférence secrète. Lorsque les habitants du village comprirent ce qui venait de se produire, ils furent saisis d’effroi. Source : La Revue suisse

    • #Zimmerwald a fini par régler le problème en adoptant une loi pour l’oubli. En 1962, les monuments et plaques commémoratives, quels qu’ils soient, furent interdits.
      […]
      La commémoration des 700 ans du village, qui se déroula en 1996, raviva les craintes. […] Et ce n’est pas fini : c’est à ce moment précis que le groupe de jazz « Hot Lenin » fit son apparition. Cette formation composée de musiciens du village revisitait les airs folkloriques du village au rythme de la bossa nova, du swing, de la musique latine et du punk.
      […]
      Konrad Burri, le batteur de « Hot Lenin », explique que la Conférence ne suscite pas de commentaires particuliers dans le village et que le passé ne pose pas de problème. Serait-il pour autant possible d’entonner l’« Internationale » lors de la prochaine représentation ? Burri sursaute : « Mais, vous êtes fou ! ». C’est un sujet délicat et l’idée semble invraisemblable.
      […]
      Cette sérénité retrouvée a toutefois des limites. « Hot Lenin » a, dans un premier temps, été inscrit au programme de la cérémonie commémorative. Il a ensuite été déprogrammé, car une conseillère en communication a recommandé aux organisateurs de ne pas inviter un groupe, qui s’approprie de manière aussi décontractée le nom de Lénine.