Economie | Mediapart

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  • La primauté de l’actionnaire, rouage essentiel des inégalités
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/110919/la-primaute-de-l-actionnaire-rouage-essentiel-des-inegalites

    À quoi sert l’entreprise ? Depuis Milton Friedman, cette question n’avait qu’une seule réponse : à faire du profit pour satisfaire l’actionnaire. Ce choix a privilégié à tout prix le capital au détriment du travail, de la société, de l’environnement, démontrent des économistes.

    #INÉGALITÉS #entreprise,_Travail,_Capital,_Capitalisme,_Wall_Stret,_grands_groupes,_inégalités,_actionnaire,_A_la_Une

  • « La Guerre des centimes », celle des livreurs à vélo : notre #DOCUMENTAIRE en accès libre
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/040919/la-guerre-des-centimes-celle-des-livreurs-velo-notre-documentaire-en-acces

    Alors que la mobilisation des livreurs Deliveroo se poursuit, voici comment ces coursiers (étudiants, chargés de famille...) travaillent et se battent pour quelques centimes. Nader S. Ayache les a suivis durant l’été 2018, alors qu’ils commençaient à organiser leur lutte. Un film de 37 minutes en accès libre jusqu’à jeudi matin, en partenariat avec Tënk, la plateforme du documentaire d’auteur.

    #tenk,_documentaire,_conflit_social,_livreurs_à_vélo

  • Réforme des #RETRAITES : les vrais chiffres
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/040919/reforme-des-retraites-les-vrais-chiffres

    Un collectif citoyen a épluché les données publiques disponibles pour établir les conséquences de la future réforme, en comparant les situations de salariés qui partiront prochainement à la retraite avec ceux qui partiront 30 ans plus tard. Pour des carrières identiques, le niveau des pensions chutera de 15 à 23%. Pour conserver le même niveau, il faudra travailler trois ans de plus. À partir de ce jeudi 5 septembre, Édouard Philippe reçoit les syndicats et le patronat.

    #collectif,_taux_de_remplacement,_réforme,_retraités

  • Qwant : les parts d’ombre d’un moteur de recherche stratégique
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/270819/qwant-les-parts-d-ombre-d-un-moteur-de-recherche-strategique

    Derrière la communication effrénée de Qwant, des questions techniques, un récent audit interne ou encore le passé du président Éric Léandri posent question, après les larges soutiens politiques et financiers que la PME a pu recevoir.

    #INTERNET #Qwant,_A_la_Une

  • Qwant : les parts d’ombres d’un moteur de recherche stratégique
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/270819/qwant-les-parts-d-ombres-d-un-moteur-de-recherche-strategique

    Derrière la communication effrénée de Qwant, des questions techniques, un récent audit interne ou encore le passé du président Éric Léandri posent question, après les larges soutiens politiques et financiers que la PME a pu recevoir.

    #INTERNET #Qwant,_A_la_Une

  • #Qwant : la part d’ombre d’un moteur de recherche stratégique
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/270819/qwant-la-part-d-ombre-d-un-moteur-de-recherche-strategique

    Derrière la communication effrénée de Qwant, des questions techniques, un récent audit interne ou encore le passé du président Éric Léandri posent question, après les larges soutiens politiques et financiers que la PME a pu recevoir.

    #INTERNET

  • La fronde contre les plateformes gagne YouTube
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/230819/la-fronde-contre-les-plateformes-gagne-youtube

    Fondateur en 2018 d’un groupe de « youtubeurs » opposés aux pratiques opaques de la plateforme qui assure leurs revenus, Jörg Sprave s’est associé au puissant syndicat allemand IG Metall pour porter leurs revendications. La filiale de Google fait pour l’instant la sourde oreille.

    #INTERNET #Youtube,_RGPD,_FairTube,_Google,_IG_Metall,_Jor_Sprave

  • Economie: la guerre des idées
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/180819/economie-la-guerre-des-idees

    La pensée dominante des sciences économiques pensait avoir atteint la « fin de l’histoire » avant la crise de 2008 en réalisant une synthèse entre les deux grandes écoles concurrentes depuis les années 1930, la keynésienne et la néoclassique. La crise financière a montré combien cette impression était fausse. Une enquête parue dans le n° 13 de la "Revue du Crieur", disponible en librairies et Relay.

    #ESSAIS #pensée_économique,_Olivier_Blanchard,_economie,_Richard_Thaler

  • L’étrange cession d’une filiale d’Engie, condamnée à disparaître
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/070819/l-etrange-cession-d-une-filiale-d-engie-condamnee-disparaitre

    L’ancienne filiale exploration-production d’Engie (ex-GDF-Suez) est appelée à disparaître. Le 28 mai, les salariés de cette activité rachetée en 2018 par la société britannique Neptune Energy ont appris la liquidation prochaine du siège parisien. Tout va être transféré à Londres. Leur histoire présente des similitudes frappantes avec celle d’Alstom. Le bradage industriel continue.

    #ENTREPRISES #Exploration-production_international,_Neptune_Energy,_Alstom,_Engie,_fonds_d’investissement,_industrie,_Etat_actionnaire,_Gérard_Mestrallet,_GDF,_Sam_Laidlaw,_A_la_Une

  • La Fed invente la #Politique_monétaire préventive
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/010819/la-fed-invente-la-politique-monetaire-preventive

    Pour la première fois depuis 2009, la Fed a baissé ses taux directeurs de 0,25%. Le président de l’institution monétaire a du mal à justifier cette mesure au regard de l’économie américaine. La réponse est ailleurs : la Fed essaie de garder le contrôle d’un système financier mondial de plus en plus dangereux.

    #taux_directeurs,_politique_monétaire,_Jérôme_Powell,_Donald_Trump,_Fed,_banque_centrale,_BCE,_stabilité_financière

  • Après le fiasco, le repreneur de Whirlpool refuse d’être un « bouc émissaire »
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/310719/apres-le-fiasco-le-repreneur-de-whirlpool-refuse-d-etre-un-bouc-emissaire

    Un an après la reprise de l’emblématique usine Whirlpool d’Amiens, le projet de WN, soutenu par la Région et par l’État, a été liquidé par le tribunal de commerce. Son architecte, l’entrepreneur local Nicolas Decayeux, est mis en cause par un audit qu’a commandé le gouvernement. Il préfère s’étonner d’avoir perdu tout soutien politique deux jours après les élections européennes.

    #SOCIAL #Amiens,_reprise,_faillite,_désindustrialisation,_social,_Whirlpool,_usine

  • Bercy ordonne aux contrôleurs du fisc d’être accommodants avec les entreprises
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/300719/bercy-ordonne-aux-controleurs-du-fisc-d-etre-accommodants-avec-les-entrepr

    Une note du 12 juillet du nouveau patron de l’administration fiscale, que révèle Mediapart, a choqué les syndicats de Bercy. Elle ordonne aux agents du fisc de se montrer accommodants avec les entreprises jugées « de bonne foi », en favorisant remises et transactions. Sollicité, Bercy assume une approche « pragmatique ».

    #FISCALITÉ #Impôts,_Gérald_Darmanin,_DGFIP,_fiscalité,_Jérôme_Fournel

  • Chômage : la réforme est aussi dure qu’annoncée, voire plus
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/290719/chomage-la-reforme-est-aussi-dure-qu-annoncee-voire-plus

    Durcissement des conditions d’accès et des règles de calcul, « bonus-malus » peu ambitieux pour limiter les contrats courts : les nouvelles règles de l’assurance-chômage, publiées au "Journal officiel", sont conformes à ce qui avait été annoncé. Mais le décret recèle aussi deux surprises, peu réjouissantes pour les chômeurs.

    #SOCIAL #réforme,_social,_chômage,_assurance-chômage,_UNEDIC,_demandeurs_d’emploi,_Pôle_Emploi,_gouvernement,_formation_professionnelle,_A_la_Une

    • Chômage : la réforme est aussi dure qu’annoncée, voire plus
      29 JUILLET 2019 PAR DAN ISRAEL

      Durcissement des conditions d’accès et des règles de calcul, « bonus-malus » peu ambitieux pour limiter les contrats courts : les nouvelles règles de l’assurance-chômage, publiées au Journal officiel, sont conformes à ce qui avait été annoncé. Mais le décret recèle aussi deux surprises, peu réjouissantes pour les chômeurs.

      Cette fois, la réforme est bien lancée. Dimanche 28 juillet, le décret réformant les règles d’accès à l’assurance-chômage a été publié au Journal officiel. En six articles et 190 pages d’annexe, le texte décrit dans tous ses détails la vaste réforme, dont la majeure partie entrera en vigueur le 1er novembre.

      Comme nous l’avions indiqué lors de leurs présentations par le gouvernement le 18 juin, les nouvelles règles vont imposer presque tous les efforts aux chômeurs les plus fragiles, qui devront supporter la quasi-intégralité des 3,4 milliards d’euros d’économies imposées par le gouvernement.

      Dans une première approximation, l’Unédic, qui gère le budget de l’assurance-chômage, a estimé que la réforme impactera négativement 1,2 million de personnes, soit presque la moitié des 2,6 millions qui touchent chaque mois une somme de Pôle emploi (1 010 euros en moyenne). Le ministère du travail conteste ce chiffrage, estimant que les comportements des salariés et des employeurs vont évoluer sous l’effet de la réforme. L’exécutif estime que 700 000 personnes seront concernées.

      L’Unédic anticipe trois effets à la réforme, qui pourront d’ailleurs toucher plusieurs fois les mêmes personnes : « moins de demandeurs d’emploi ouvriront un droit » ; « pour certains allocataires la durée du droit sera plus courte » ; « l’allocation journalière sera plus faible pour les personnes ayant travaillé de manière discontinue ».

      Le gouvernement avait par ailleurs omis de présenter deux mesures contenues dans le décret. Avec la première, ce sont les chômeurs eux-mêmes qui financeront, au moins en partie, « l’accompagnement renforcé » vanté par le gouvernement en direction des demandeurs d’emploi. Avec la seconde, l’exécutif affirme encore plus sa reprise en main du système, et le déclin de la notion de paritarisme, qui voulait que depuis sa création en 1946, le régime soit géré conjointement par les représentants des salariés et du patronat.

      Les partenaires sociaux ont pu prendre connaissance du texte en projet le 10 juillet, et ont donné leur avis, purement consultatif, à son propos le 16 juillet. Sans surprise, tous les syndicats s’y sont opposés, tout comme le patronat, qui rejette le « bonus-malus » qui visera certaines entreprises ayant trop fréquemment recours aux contrats courts.

      « Ce décret confirme toutes nos craintes », a indiqué la CGT. « Le décret contient des mesures réductrices de droit, en particulier, pour les demandeurs d’emploi les plus précaires », a confirmé FO, dénonçant des « mesures particulièrement injustes ». La CFDT n’est pas en reste, jugeant que ce sont les « fondamentaux » même du régime qui sont ébranlés, et critiquant « une réforme purement budgétaire qui va faire beaucoup d’économies et sans doute beaucoup plus qu’annoncées, tellement les règles sont dures ».

      Au passage, les syndicats contredisent le gouvernement, qui explique que les économies demandées aux demandeurs d’emploi sont pensées pour assurer la survie globale du régime. Le 19 juin sur BFMTV, la ministre du travail Muriel Pénicaud assurait que « si on ne fait pas d’économies, dans dix ans on n’aura plus de quoi indemniser les chômeurs ». Mais le 12 juillet, l’Unédic a livré ses projections financières, et indiqué que si les règles n’avaient pas été touchées, le régime de l’assurance-chômage serait revenu à l’équilibre fin 2020, pour un excédent de 1,2 milliard en 2021 et de 3,3 milliards en 2022.

      Conditions d’entrée et règles de calcul durcies

      La CFDT, elle, insiste sur la présentation erronée de la principale mesure contenue dans la réforme, le durcissement des conditions d’entrée dans le régime : pour être indemnisé par Pôle emploi, il faudra dès le 1er novembre avoir travaillé l’équivalent de 6 mois durant les 24 mois précédents, alors qu’aujourd’hui, seuls 4 mois travaillés sur 28 (et sur 36 mois pour les plus de 53 ans) sont nécessaires.

      Ce changement profond, qui devrait toucher environ 500 000 personnes, permettra d’économiser 80 % des 3,4 milliards d’euros d’économies programmées d’ici à la fin 2021. Il a été justifié par le gouvernement par le fait que lorsque la période de référence de 4 mois a été instituée, en 2008, il s’agissait de répondre à la crise économique brutale qui déferlait sur le monde, à la suite de la crise américaine des subprimes.

      En revenant à une période de 6 mois, il s’agirait simplement, assure le ministère du travail, de revenir à ce qui prévalait avant 2008, la crise économique étant passée. Or, la CFDT, qui préside l’Unédic, rappelle que le passage de 6 à 4 mois n’était lié à aucune crise, dont les conséquences ont plutôt commencé à se faire sentir en France en 2009. Il s’agissait surtout de toucher plus de jeunes, qui accumulent des périodes courtes de travail. Ce qui est toujours le cas aujourd’hui.

      Ce durcissement des conditions d’accès au chômage vaudra aussi pour tous ceux qui alternent emploi et périodes d’inactivité : depuis 2014, il est prévu que si un demandeur d’emploi retravaille, il allonge la période pendant laquelle il peut toucher de l’argent de Pôle emploi. Un mécanisme qui peut durer indéfiniment, pour peu qu’il travaille au moins 150 heures, c’est-à-dire environ un mois. À partir du 1er novembre, ce seuil sera multiplié par six : il faudra aussi avoir travaillé six mois pour pouvoir prolonger son indemnisation.

      Outre ce réel durcissement, un bouleversement va toucher, à compter du 1er avril, le calcul de l’indemnité qui sera versée aux chômeurs. Au lieu d’être calculées à partir des jours travaillés seulement (comme elles le sont depuis exactement 40 ans), les indemnités le seront à partir du revenu moyen des mois où un salarié a travaillé. Y compris s’il n’a rien gagné pendant plusieurs semaines de ce mois.

      On passe donc d’un calcul sur une base journalière à une base mensuelle : si un salarié n’a travaillé qu’une semaine sur trois pendant 18 mois, il a droit aujourd’hui à une indemnité pendant six mois, calculée à partir de son salaire quotidien (72 % en moyenne, 79 % pour un Smic). À partir d’avril, il touchera une indemnisation pendant 18 mois, mais à un niveau bien plus faible : au minimum, 65 % du salaire net mensuel moyen touché pendant 24 mois, qui englobe les périodes travaillées, mais aussi celles où il n’aura touché aucun salaire.

      Les promesses de campagne sont tenues, mais restent peu ambitieuses

      Les 70 000 à 80 000 chômeurs qui perçoivent les plus grosses allocations vont également voir le montant de leur allocation baisser drastiquement au bout de six mois, à compter du mois de mai prochain. Tous ceux qui percevaient une rémunération de plus de 4 500 euros brut (3 645 net) par mois lorsqu’ils étaient en poste – ils faisaient partie des 10 % des salariés les mieux payés – verront leur indemnisation réduite de 30 % au bout du septième mois. La mesure ne s’appliquera pas aux plus de 57 ans, qui ont énormément de mal à retrouver un travail.

      Sous les apparences du bon sens, voire d’une certaine justice sociale, la proposition est contestée par tous les syndicats, de la CGT à la CFE-CGC, le syndicat des cadres. Aucune étude économique au monde n’a conclu à l’efficacité de la dégressivité des allocations. Elle a déjà existé en France, entre 1992 et 1996, et une étude de l’Insee en 2001 a conclu que sa mise en place avait « ralenti le retour à l’emploi ». Un récent travail de l’OFCE a de même rappelé, fin 2017, que cette mesure était tout sauf efficace.

      Les observateurs les plus pessimistes craignent aussi qu’en touchant d’abord aux droits des plus riches, le gouvernement ne cherche surtout à installer l’idée qu’il est possible de diminuer les allocations chômage, quelle que soit la population visée, et ne cherche à étendre la mesure dans un deuxième temps.

      Enfin, la promesse de campagne du candidat Macron sera bien respectée : l’indemnisation chômage sera ouverte aux démissionnaires ayant travaillé dans la même entreprise au cours des cinq dernières années. Elle sera conditionnée à un projet de reconversion professionnelle ou de formation solide, évalué par « la commission paritaire interprofessionnelle » (qui succède aux Fongecif) de la région du salarié.

      Les indépendants bénéficieront, eux, d’une allocation forfaitaire (800 euros par mois pendant six mois) en cas de liquidation judiciaire. L’activité professionnelle devra avoir généré un revenu minimum de 10 000 euros par an sur les deux dernières années avant la liquidation. Dans ces conditions, une allocation sera versée pendant six mois, mais dont le montant n’est pas encore clairement précisé. Les deux dispositifs ne devraient pas bénéficier à plus de 60 000 personnes en tout.

      Enfin, malgré l’hostilité affichée du patronat, un système de « bonus-malus » est bien créé, concernant la cotisation d’assurance-chômage payée par les entreprises dans sept secteurs grands consommateurs de contrats courts et d’intérim (hébergement restauration, agroalimentaire, transports…).

      Mais deux secteurs ayant massivement recours aux contrats courts y échapperont : le bâtiment et le médico-social. Les petites entreprises de moins de douze salariés ne seront pas visées et le montant de la modulation maximale sera faible : les employeurs dont les effectifs tournent beaucoup verront leurs cotisations sociales alourdies de 0,95 % au maximum. Et ceux dont la main-d’œuvre est la plus stable auront droit à un bonus pouvant aller jusqu’à 1,05 %. Et surtout, alors que le ministère du travail avait annoncé que les « bonus-malus » entreraient « en application au 1er janvier 2020 », la mesure ne sera en fait effective qu’un an plus tard, à partir du 1er janvier 2021.

      L’État reprend encore un peu plus la main sur l’assurance-chômage

      Le décret contient aussi son lot de surprises, désagréables pour les syndicats. D’abord, le financement de Pôle emploi par l’Unédic va augmenter en proportion : pour 2019, l’Unédic doit consacrer 10 % de ses ressources pour financer le service public de l’emploi, mais à partir de l’an prochain, ce sera 11 %, a décidé le gouvernement. Une hausse de 370 millions d’euros, « au titre du renforcement de l’accompagnement » des personnes privées d’activité.

      Le gouvernement a en effet annoncé l’embauche de 1 000 CDD de trois ans pour mieux accompagner les chômeurs. Le budget total de Pôle emploi dépasse 5 milliards d’euros, et l’Unédic y contribuera donc pour presque 3,9 milliards. Le reste est assuré par l’État lui-même.

      Or, le budget de l’Unédic est uniquement abondé par prélèvements sur les salaires : cotisations patronales et cotisations salariales transformées depuis octobre dernier en CSG. Autrement dit, cette nouvelle mesure revient à faire payer par les chômeurs eux-mêmes leur accompagnement renforcé, et détourne une partie des sommes mises en commun pour assurer le versement des allocations chômage.

      Une telle évolution n’était pas anticipée par les partenaires sociaux, qui espéraient plutôt réussir à imposer à l’État une meilleure répartition du financement de Pôle emploi entre Unédic et pouvoirs publics. Mais la « convention tripartite » entre Pôle emploi, l’Unédic et l’État, qui devait régler ce point, était en attente de signature depuis décembre 2018. Le gouvernement a finalement décidé de s’affranchir de toute discussion, et a imposé unilatéralement sa solution.

      Dernière illustration de la plus forte emprise de l’État sur le régime d’assurance-chômage : désormais, la revalorisation des allocations sera décidée chaque année par arrêté ministériel, et non par décision commune des syndicats et du patronat, réunis dans le conseil d’administration de l’Unédic.

      Le changement est majeur, mais n’est rien d’autre que la conséquence logique des dispositions contenues dans la loi sur l’emploi et la formation votée en août 2018. Depuis octobre dernier, le financement de l’assurance-chômage a changé de nature, comme Mediapart l’a déjà détaillé : les salariés ne se voient plus prélever aucune cotisation chômage sur leur salaire. Ces cotisations alimentaient jusqu’ici les caisses de l’Unédic. Désormais, ce sont tous les Français qui contribueront à financer les allocations chômage, via un relèvement de la CSG, un impôt directement versé à l’État, qui pourra ensuite en disposer à sa guise.

      C’est la fin de ce que l’on nomme le modèle assurantiel : chaque salarié versait une partie de son salaire pour s’assurer contre la perte de son emploi, et les indemnités chômage versées dépendaient de la durée d’emploi et de la rémunération précédente. Désormais, c’est l’État qui décide quelle part de son budget doit être affectée au financement du système de chômage. Sans aucune garantie qu’à terme, le montant des allocations chômage ne baisse pas drastiquement, comme l’exécutif vient de s’en ménager ouvertement la possibilité.

      #Décret n° 2019-797 du 26 juillet 2019 relatif au régime d’assurance chômage https://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2019/7/26/MTRD1919111D/jo/texte

      #assurance_chômage #chômeuses #chômeurs #chômeurs_en_activité_à_temps_réduit #pôle_emploi #dette (fabrication et usage politique de la) #allocation #précarité #précarisation #politique_d'austérité #guerre_au_prolétariat #guerre_aux_pauvres #anti_social_à_sang_froid

    • J’ai vu dans mon centre « pole emploi » où j’aime encore pointer comment le nouveau conseiller suit les nouvelles directives à la lettre.

      Comme il dit « je n’ai aucun pb à vous radier » et « ce n’est pas par vengeance ».

      En l’écoutant j’étais partagé entre rire de son attitude dictatoriale presque caricaturale vis-à-vis de ces chômeurs en fin de droit que je représentais ou être pris d’un grand malaise. Je me demandais pourquoi autant d’autoritarisme ("il me faut chaque mois la preuve que vous cherchez un emploi en amenant la liste des 10 entreprises, chiffres minimal, auxquelles vous avez envoyé lettre de motivation et cv" m’a-t-il dit sentencieux) alors que je ne touche aucune indemnité depuis mon inscription.

      Je me demande où est la sortie ? comment survivre dans ce monde ?

    • j’étais partagé entre rire de son attitude dictatoriale presque caricaturale vis-à-vis de ces chômeurs en fin de droit que je représentais ou être pris d’un grand malaise

      je ne touche aucune indemnité

      L’anecdote qui fait mouche.

    • « Tableau de bord numérique » des chômeurs : l’expérimentation se profile pour novembre
      À bord ou à raison
      https://www.nextinpact.com/news/108098-tableau-bord-numerique-chomeurs-lexperimentation-se-profile-pour-

      Initialement prévue pour juin dernier, l’expérimentation d’un « tableau de bord numérique », dans lequel les chômeurs devront consigner leurs actes de recherche d’emploi, se profile désormais pour novembre. Les pouvoirs publics se refusent encore à préciser le dispositif qui s’annonce.

      En application de la loi dite « Avenir professionnel » de septembre 2018, les chômeurs de certaines régions devraient d’ores et déjà founir à Pôle emploi, au moment de leur actualisation, différents renseignements sur « l’état d’avancement de leur recherche d’emploi ».

      Officiellement, l’objectif de cette expérimentation est d’améliorer « le suivi et l’accompagnement » des demandeurs d’emploi, histoire parfois de remotiver certaines personnes. Durant les débats parlementaires, l’opposition avait toutefois dénoncé le caractère stigmatisant de ce dispositif, perçu comme un moyen supplémentaire d’accroître le contrôle sur les demandeurs d’emploi.

      Visiblement conscient de la sensibilité du dossier, la majorité avait confié au gouvernement le soin de définir les modalités de mise en œuvre de cette expérimentation, ultérieurement, par décret.

      #paywall... #emploi #recherche_d'emploi #contrôle

    • Si même la CFDT s’en offusque, c’est vous dire si ça craint !

      Il a été justifié par le gouvernement par le fait que lorsque la période de référence de 4 mois a été instituée, en 2008, il s’agissait de répondre à la crise économique brutale qui déferlait sur le monde, à la suite de la crise américaine des subprimes.

      La crise ! Quelle crise ??

      En revenant à une période de 6 mois, il s’agirait simplement, assure le ministère du travail, de revenir à ce qui prévalait avant 2008, la crise économique étant passée . Or, la CFDT, qui préside l’Unédic, rappelle que le passage de 6 à 4 mois n’était lié à aucune crise, dont les conséquences ont plutôt commencé à se faire sentir en France en 2009. Il s’agissait surtout de toucher plus de jeunes, qui accumulent des périodes courtes de travail. Ce qui est toujours le cas aujourd’hui.

      vivement la prochaine crise qu’on soit tous.te.s au chômage !
      #monde_de_merde

  • #Politique_monétaire : le testament de Mario Draghi
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/250719/politique-monetaire-le-testament-de-mario-draghi

    Sur le départ, le président de la BCE est prêt à renouer avec une politique monétaire non conventionnelle dès septembre. Autant que la crainte d’un ralentissement économique, c’est la stabilité financière qui dicte ce choix. Les banques centrales sont devenues les otages d’un monde financier qui a accumulé des risques immenses pendant des années d’argent gratuit.

    #bulles_spéculatives,_BCE,_Jérôme_Powell,_Mario_Draghi,_politique_monétaire,_Réserve_Fédérale,_taux_zéro,_A_la_Une

  • Dans le ventilateur à données de l’appli Météo-France | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/250719/dans-le-ventilateur-donnees-de-l-appli-meteo-france?onglet=full

    our regarder la météo sur son smartphone, et tenter par exemple d’anticiper la canicule, il est tentant de se géolocaliser, et de laisser l’application trouver où l’on est. En attendant les prévisions, il faudra toutefois subir une première et agaçante conséquence, dont témoignent de nombreux commentaires : « Appli incontournable mais pub vraiment envahissante. » « Les publicités sonores type GIFI sont insupportables, d’autant que le son est extrêmement fort. ET surtout on ne peut pas les fermer immédiatement comme d’autres pub. » « Insupportable, on arrive toujours à charger la pub [...], en revanche, souvent impossible de charger ensuite la page des prévisions, et si on relance, re-pub et toujours pas de météo… »

    Du soleil, un Perrier… L’appli Météo-France, mardi 23 juillet 2019. © Météo-France Du soleil, un Perrier… L’appli Météo-France, mardi 23 juillet 2019. © Météo-France
    Dans la boutique d’applications pour les téléphones Android, les critiques pleuvent sur la page de l’appli Météo-France. « Un établissement public n’est peut-être pas obligé de mettre une pub en grand écran avec 5 sec obligatoire à chaque démarrage de l’application », dit poliment un internaute.

    Derrière ces publicités bien visibles, envahissantes, voire insupportables, se cache toute une industrie, celle du ciblage publicitaire individualisé, généralement en temps réel, réalisé grâce à la collecte de données personnelles. Un marché estimé à un milliard d’euros en France en 2018, sur mobiles et ordinateurs, et mollement surveillé par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) dans un plan d’action 2019-2020.

    Dans ses toutes nouvelles « lignes directrices », la Cnil rappelle aux acteurs de ce marché publicitaire que « les opérateurs doivent respecter le caractère préalable du consentement au dépôt de traceurs. Ils doivent laisser la possibilité d’accéder au service même en cas de refus de consentir. Ils doivent fournir un dispositif de retrait du consentement facile d’accès et d’usage ». Elle leur laisse encore un délai de plusieurs mois pour se mettre en conformité avec les règles du RGPD, au grand dam de la Quadrature du Net, l’association en pointe dans la lutte pour la protection des données personnelles, qui déplore un « mépris total du droit européen ».

    Embarqués dans les applications, les « traceurs », « pisteurs », ou encore « SDK » (software development kit) publicitaires sont aux applis mobiles ce que les cookies sont aux sites web : des machines à récupérer des données. À très, très grande échelle : « plus de 42 934 160 identifiants publicitaires et les données de géolocalisation correspondantes à partir de plus de 32 708 applications » ont par exemple été récupérés par la seule société française Vectaury.

    Présenté le 27 juin 2019 devant la FTC (Federal Trade Commission), le gendarme américain du commerce, un article intitulé 50 Ways to Leak Your Data : An Exploration of Apps’ Circumvention of the Android Permissions System (50 façons d’aspirer vos données : une exploration du contournement des autorisations Android par les applications) a révélé les méthodes au moyen desquelles les applications contournent les refus de partage de données des utilisateurs. Ces résultats ont été obtenus par l’équipe d’AppCensus, qui travaille pour différents régulateurs et entreprises privées et examine la face cachée des applications. Les applications concernées seront présentées le 15 août.

    À la fin du formulaire relatif aux données de l’application Météo-France. À la fin du formulaire relatif aux données de l’application Météo-France.
    Pour Mediapart, l’un des membres d’AppCensus, Joel Reardon, de l’université de Calgary (Canada), a testé l’application Météo-France. Dans trois configurations différentes : « Tout accepter », « Je valide mes choix » (avec le choix de tout désactiver) et enfin « Tout refuser ». Pendant 10 minutes chaque fois, le test a consisté à surveiller la transmission de quatre informations sensibles : l’identifiant publicitaire du téléphone ; l’identifiant Android ou Android ID ; la géolocalisation ; et l’adresse MAC du téléphone – à laquelle « on ne devrait plus pouvoir accéder du tout », estime le chercheur, à l’unisson de ses confrères. Android ID ou adresse MAC : pour Arthur Messaud, de la Quadrature du Net, « sans l’identifiant unique » d’un terminal, il n’y a pas de « croisement publicitaire possible ».

    Le tableau ci-dessous récapitule les données transmises avec la troisième option, « Je refuse tout ».

    Dans le débat sur les données personnelles, quelques voix s’élèvent régulièrement pour suggérer que leurs détenteurs, considérés comme légitimes propriétaires, puissent les vendre eux-mêmes, ou au moins en tirer un revenu. Quel est le donc le prix de ces données… données à Météo-France, dont l’appli est utilisée par des millions de personnes ?

    « Aucun revenu direct » n’est produit par les données en elles-mêmes, précise Météo-France. « En revanche », souligne l’établissement public, elles « permettent indirectement d’augmenter le niveau des recettes publicitaires générées par la commercialisation des espaces », en optimisant « le prix des publicités vendues ». De combien ? On ne le saura pas : « En l’état, il ne nous est pas possible quantitativement de connaître précisément l’apport de l’utilisation des données pour améliorer les prix de vente », reconnaît Météo-France.

    L’établissement météorologique, dont les comptes sont auscultés chaque année à l’occasion de l’examen, au Parlement, des projets de loi de finances (voir ici et là), a transmis à Mediapart ses résultats pour le premier semestre 2019 : « Entre le 1er janvier 2019 et le 30 juin 2019, les recettes publicitaires générées par les applications mobiles de Météo-France (application grand public et application Météo Ski) se montent à 1 194 184,79 € hors commission. »

    1,2 million d’euros sur six mois : tel est le prix des données personnelles cédées. « Pour l’exercice 2018 », ajoute Météo-France, les revenus générés par les applications mobiles « ont représenté 7,64 % des recettes commerciales totales (soit 0,6 % des ressources budgétaires de l’établissement) ».

    Mais si les informations météorologiques ont perdu leur valeur marchande, ce n’est pas le cas des données personnelles, et ce sont celles-ci, qui ne lui appartiennent pas et qu’il ne produit pas, que Météo-France met donc en vente. Un phénomène de vases communicants, en quelque sorte. Au détriment du public, et pour des sommes dérisoires.

    #Météo_France #Données_personnelles #traçage #Publicité

  • Dans le ventilateur à données de l’appli Météo-France
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/250719/dans-le-ventilateur-donnees-de-l-appli-meteo-france

    Il suffit d’une autorisation donnée à une entreprise de la publicité en ligne pour qu’aussitôt nos données personnelles soient transmises à tous les acteurs du marché, et traversent frontières et océans. Mediapart s’est penché sur le cas de l’appli Météo-France, dans laquelle la publicité abonde, et qui alimente « via » sa régie plus de cinquante acteurs et Facebook.

    #INTERNET #Retency,_RTB,_enchères,_Madvertise,_Facebook,_Météo-France,_publicité,_A_la_Une

  • Fiasco de la reprise de Whirlpool : à Amiens, les salariés demandent des comptes
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/240719/fiasco-de-la-reprise-de-whirlpool-amiens-les-salaries-demandent-des-compte

    « Une supercherie depuis le début. » Après des mois d’incertitude et de silence, les ex-salariés de l’emblématique usine picarde racontent de l’intérieur le projet de l’industriel local Nicolas Decayeux, qui les a repris le 1er juin 2018 et a tenu tout juste un an avant d’être placé en redressement judiciaire. Ils occupaient leur temps à ne rien faire, dans une entreprise qui a touché 10 millions d’euros d’aides et qui ne payait plus ses fournisseurs depuis longtemps. Une situation face à laquelle l’État a réagi bien tardivement.

    #SOCIAL #usine,_Amiens,_faillite,_désindustrialisation,_social,_reprise,_Whirlpool

  • Lobbying : les 10 entreprises qui dépensent le plus
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/130719/lobbying-les-10-entreprises-qui-depensent-le-plus

    En croisant les données du bilan annuel des déclarations de représentants d’intérêts recueillies par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), le magazine Capital a identifié les dix #entreprises et organisations professionnelles qui ont consacré le plus d’argent au #lobbying en 2018. « Une dizaine d’entreprises et d’organisations professionnelles ont dépensé près d’un million d’euros pour leurs activités de lobbying en 2018 », écrit le journal, qui poursuit : « Au sein de cette short list dont les émissaires ciblent en priorité les parlementaires (67 % des actions de lobbying en 2018, selon le rapport) et le gouvernement (56 %), on retrouve quelques fleurons du CAC 40. À l’image de la multinationale Veolia. Ainsi, le spécialiste de la distribution d’eau et de l’assainissement a dépensé entre 900 000 et 1 million d’euros pour l’ensemble de ses activités de lobbying (réunions, courriers, discussions informelles…) en 2018. Objectif : renforcer sa position dans les collectivités locales (Grand Lyon, Île-de-France…) et les entreprises où la société est implantée, mais aussi partir à la conquête de nouveaux marchés. Leader mondial des ventes de véhicules particuliers, le groupe Renault n’a pas non plus négligé ses dépenses de lobbying en 2018, avec une enveloppe comprise entre 800 000 et 900 000 euros. »

    Mais le plus surprenant est du côté de la finance, car la petite banque qu’est Arkéa, emportée par la guerre qu’elle mène pour faire scission du Crédit mutuel, a dépensé plus que toutes les grandes banques de la place : l’établissement, raconte le magazine, « s’est montré très généreux (entre 900 000 et 1 million d’euros), suivi de près par la Société générale (entre 800 000 et 900 000 euros) ».

    Source : https://www.capital.fr/economie-politique/lobbying-le-top-10-des-societes-qui-depensent-le-plus-1340593

  • Rentabiliweb contre Natixis : dans la jungle du capitalisme parisien
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/140719/rentabiliweb-contre-natixis-dans-la-jungle-du-capitalisme-parisien

    Lié à la banque Natixis, Jean-Baptiste Descroix-Vernier, fondateur de la société Rentabiliweb, a le sentiment de s’être fait berner par elle. Il vient de déposer plainte contre la banque pour abus de confiance et complicité. L’affaire révèle les mœurs du capitalisme parisien : sous la cordialité de la haute finance, la brutalité de la vie des affaires…

    #Enquête #Dalenys,_Bogolmony,_Jean-Baptiste_Descroix-Vernier,_Natixis,_Rentabiliweb,_Anne_Meaux

  • Travailleurs « ubérisés », des salariés comme les autres ?
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/110719/travailleurs-uberises-des-salaries-comme-les-autres

    Les coursiers à vélo et autres chauffeurs VTC peuvent-ils être considérés comme des salariés classiques ? Et doivent-ils l’être ? L’Assemblée a voté récemment un article de loi instituant une « charte de responsabilité sociale », que pourront faire signer Uber ou Deliveroo à « leurs » travailleurs. Cette charte accordera quelques droits supplémentaires aux travailleurs, mais est pensée pour qu’ils restent indépendants, alors que la justice a récemment rendu deux décisions majeures les rangeant parmi les salariés.

    #Espace_de_travail #social,_Uber,_coursiers,_Deliveroo,_livreurs,_ubérisation,_travailleurs_indépendants,_VTC,_plateformes_numériques